Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 96781
Temps de recherche: 0.1188s

ethnologue

Frazer est beaucoup plus sauvage que la plupart de ses sauvages, car ceux-ci ne seront pas aussi considérablement éloignés de la compréhension d’une affaire spirituelle qu’un Anglais du vingtième siècle. Ses explications des usages primitifs sont beaucoup plus grossières que le sens de ces usages eux-mêmes.

Auteur: Wittgenstein Ludwig

Info: Remarques sur le "Rameau d’or" de Frazer, page 241

[ critique ] [ vacherie ] [ étroitesse d'esprit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

préjugés

On peut dire sans exagération que la philosophie des Recherches philosophiques et des Remarques sur les fondements des mathématiques se distingue de toutes les autres par le rôle fondamental accordé à l’imagination, une qualité dont, contrairement aux apparences, le métaphysicien est suprêmement dépourvu et dont l’absence constitue, d’une certaine manière, le principe même de l’attitude métaphysique. La pauvreté de l’imagination est le reproche majeur que Wittgenstein fait à Frazer dans les Remarques sur "Le rameau d’or". C’est elle qui est responsable de son ethnocentrisme prudhommesque […]. En fait, l’ethnologue s’installe d’entrée de jeu dans une attitude erronée lorsqu’il pose en principe, comme le fait Frazer, qu’il a pour tâche d’ "expliquer" des pratiques bizarres et incompréhensibles. Comment celles-ci pourraient-elles jamais être expliquées si elles n’étaient pas déjà, d’une certaine manière, parfaitement compréhensibles et naturelles ?

Auteur: Bouveresse Jacques

Info: Wittgenstein : la rime et la raison, Les éditions de minuit, 1973, pages 212-213

[ critique ] [ projections ] [ superstition rationaliste ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

création

La foi seule établit que le monde n’a pas toujours existé, et l’on ne peut en fournir de preuve par manière de démonstration, comme nous l’avons déjà dit pour le mystère de la Trinité. La raison en est que l’on ne peut établir que le monde a commencé en raisonnant à partir du monde lui-même, car le principe de la démonstration est la "quiddité" (ce qu’est une chose). Or en considérant un être selon son espèce on l’abstrait du temps et de l’espace ; c’est pourquoi l’on dit des universaux qu’ils sont partout et toujours. On ne peut donc pas démontrer que l’homme, le ciel ou la pierre n’ont pas toujours existé. On ne le peut pas davantage à partir de la cause agente qui agit par volonté. En effet, la raison ne peut connaître de la volonté de Dieu que ce qu’il est absolument nécessaire que Dieu veuille ; mais ce n’est pas le cas de ce qu’il veut au sujet des créatures, comme on l’a dit précédemment. 

Cependant la volonté divine peut se manifester à l’homme par la révélation, fondement de notre foi. Aussi, que le monde ait commencé, est objet de foi, non de démonstration ou de savoir. Cette observation est utile pour éviter qu’en prétendant démontrer ce qui est de foi par des arguments non rigoureux, on ne donne l’occasion aux incroyants de se moquer, en leur faisant supposer que c’est pour des raisons de ce genre que nous croyons ce qui est de foi.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.46, a.2

[ commencement ] [ acte de foi ] [ christianisme ] [ naturel-surnaturel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Augustin. […] Cependant si je te demande L’homme est-il un nom, que me répondras-tu ? 

— Adéodat. Mais que c’est un nom ! 

— Aug. Comment ! Quand je te vois, c’est un nom que je vois ? 

— Ad. Non pas. 

— Aug. Veux-tu donc que je tire la conséquence ? 

— Ad. De grâce, ne la tire pas. Je déclare moi-même que je ne suis pas un homme. Quand tu m’as demandé si l’homme est un nom, comment ai-je pu répondre qu’il en est un ? Car dès ce moment il était convenu que pour dire oui ou non il faut faire attention au sens des paroles. 

- Aug. Il me semble toutefois qu’il ne te sera point inutile d’être tombé dans cette fausse conclusion ; car c’est la loi de raison gravée dans nos âmes qui a triomphé de ta vigilance. En effet, si je te demandais : qu’est-ce que l’homme ? tu pourrais répondre : un animal. Mais si j’ajoutais : quelle partie du discours est l’homme ? tu ne pourrais répondre convenablement qu’en disant : le nom. Ainsi ; l’homme étant à la fois un nom et un animal, c’est en tant que signe qu’il est un nom, et en tant que chose exprimée par le signe qu’il est un animal.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864

[ signification ] [ sémantique ] [ grammaire ] [ équivoque ] [ sémiose ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

parole

En effet, parler c’est exprimer le signe de ce que nous disons ; et ce qui sort alors de notre bouche, ce n’est pas la chose même, c’est le signe qui l’exprime.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864

[ représentation ] [ définition ]

 
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par Coli Masson

exercice spirituel

Peut-être penses-tu que nous jouons et que nous détournons l’esprit des choses sérieuses pour l’appliquer à des questions d’enfants, ou bien que nous n’avons en vue que de légers et médiocres avantages ; peut être encore, si tu soupçonnes que nous devons arriver à quelque résultat considérable, aspires-tu à le voir ou au moins à l’apprendre au plus tôt. Crois-le bien ; nous jouons peut-être, mais il ne faut pas apprécier ce que nous faisons, à la manière des enfants, car je n’ai pas établi dans cet entretien des divertissements futiles, et les avantages que j’en attends ne sont ni légers ni médiocres. Si néanmoins je te disais que c’est à cette vie bienheureuse et en même temps éternelle que je désire, sous la conduite de Dieu, c’est-à-dire de la vérité même, que nous parvenions en faisant ces petits pas proportionnés à notre faiblesse ; peut être te semblerais je ridicule et tu demanderais pourquoi je n’étudie pas les choses plutôt que les signes en entrant dans cette voie royale. Tu me pardonneras donc de préluder avec toi, non pour jouer, mais pour exercer les forces et la pénétration de l’esprit : nous en avons besoin pour soutenir, pour aimer la lumière et la chaleur de ces régions célestes, où réside la vie bienheureuse.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864

[ dialogue ] [ entraînement de l'intelligence ] [ méthode ] [ science éveilleuse ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

fumets

Comment les scientifiques tentent de comprendre les odeurs

Si quelqu'un comprend le pouvoir du parfum, c'est bien Patrick Süskind, auteur allemand du roman historique  Le Parfum,  Histoire d'un meurtrier (1985) . Le roman offrait aux lecteurs un univers dépeint de manière poignante, dominé par l'exploration de ce sens relativement méconnu. " Le pouvoir persuasif d'une odeur est irrésistible, il pénètre en nous comme le souffle dans nos poumons, il nous emplit, nous imprègne totalement ", écrivait-il. Le parfum suscite de puissants sentiments d'affection ou de mépris, de dégoût ou de désir, d'amour ou de haine, à tel point que " celui qui régnait sur le parfum régnait sur le cœur des hommes ".

Nul besoin d'être dans la France du XVIIIe siècle de Süskind pour connaître ce pouvoir. Une bouffée de craie peut vous transporter au CE1. Passer devant une boulangerie peut vous transporter dans la cuisine de votre grand-mère. Une touche de parfum peut faire surgir un vieil ami et vous faire monter les larmes aux yeux.

L'odorat – la capacité de détecter les substances chimiques présentes dans l'air – est intimement lié à nos souvenirs et à nos émotions, ce qui en fait peut-être notre sens le plus puissant. C'est aussi le plus ancien. Cependant, comparé à d'autres sens, comme la vue et l'ouïe, on en sait peu à son sujet. Cela s'explique en partie par le fait qu'il n'est traditionnellement pas considéré comme essentiel à notre survie. Contrairement aux hérissons ou aux rongeurs, les humains s'en passent très bien. Pourtant, il est profondément lié à notre expérience du monde : le goût des aliments, la navigation dans nos environnements sociaux, les menaces qui flottent dans l'air sous forme de fumée. 

Et il nous manque assurément lorsqu'il disparaît. Des maladies comme la Covid-19, connue pour priver les gens de leur odorat, ont attiré l'attention sur ce sens. Or, les odeurs sont abstraites et éphémères, sans définition claire. Nous avons souvent du mal à les décrire, du moins en anglais, et nous nous appuyons sur des généralisations ; une odeur pourrait ressembler à " Noël " ou à " égout ". Une odeur est probablement composée non pas d'une seule molécule, mais de plusieurs. 

Ces nombreuses molécules flottent, tels des bouquets fugaces et intangibles, et captent environ 400 récepteurs olfactifs dans le nez. Différents schémas d'interactions aident le cerveau à discerner plus d'un million d'odeurs différentes. Si les scientifiques parviennent à décoder ce sens plus en profondeur, ils pourraient mieux comprendre comment le cerveau moderne exécute un protocole aussi ancien, et en apprendre davantage sur la mémoire, le langage et les émotions. À terme, cela pourrait les aider à développer un nez numérique, un appareil qui pourrait aider à détecter les menaces, à diagnostiquer les maladies ou à aider les personnes ayant une déficience olfactive. 

Nouveautés et points importants


Il y a quelques années seulement, des chercheurs ont eu un premier aperçu, à l'échelle moléculaire, de l'aspect de la  liaison d'un récepteur à une molécule odorante, créant ainsi une structure flexible. Mais leurs découvertes ont été faites chez un insecte appelé le sauteur à queue-sauteuse. Il a fallu attendre quelques années avant qu'ils  ne déterminent la structure tridimensionnelle  d'un récepteur olfactif humain lié à une molécule odorante. Les chercheurs affirment que l'observation de cette structure est une étape importante pour comprendre comment notre odorat guide nos expériences. 

Nous percevons rarement l'odeur d'une seule molécule, ce qui rend très difficile de prédire l'odeur d'un composé isolé. Il y a quelques années, un groupe de chercheurs de Google a découvert un moyen d'  utiliser l'apprentissage automatique pour calculer les odeurs de molécules individuelles  en analysant leurs structures. Ils ont découvert que les molécules biologiquement apparentées ont tendance à avoir une odeur similaire, même si leurs structures diffèrent. Celles que l'on trouve souvent ensemble dans la nature, par exemple à l'intérieur d'une orange, ont également tendance à avoir une odeur similaire. 

Les scientifiques utilisent non seulement l'intelligence artificielle pour décoder notre odorat, mais aussi notre odorat pour inspirer l'IA. J'ai récemment abordé ce thème dans un article sur  la relation entre l'IA et le cerveau humain . Certains des réseaux neuronaux artificiels les plus performants d'aujourd'hui s'inspirent du système visuel, ce qui leur permet de traiter l'information de manière de plus en plus complexe. Mais ils présentent des limites : ils ne sont pas très performants dans des environnements non structurés et changeants. Si les choses que nous voyons sont très structurées, ce que nous sentons ne l'est pas. En concevant une IA qui imite mieux la façon dont le cerveau  traite un sens différent, plus abstrait , nous pourrions améliorer le fonctionnement de ces systèmes, affirment les chercheurs.




 

Auteur: Internet

Info: Quanta magazine, Yasemin Saplakiglu, 6 mai 2025

[ perception ] [ puanteur ] [ flair ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

parole

Quand ils [les adultes] nommaient une certaine chose et qu'ils se tournaient, grâce au son articulé, vers elle, je le percevais et je comprenais qu'à cette chose correspondaient les sons qu'ils faisaient entendre quand ils voulaient la montrer. Leurs volontés m'étaient révélées par les gestes du corps, par ce langage naturel à tous les peuples que traduisent l'expression du visage, le jeu du regard, les mouvements des membres et le son de la voix, et qui manifeste les affections de l'âme lorsqu'elle désire, possède, rejette, ou fuit quelque chose. C'est ainsi qu'en entendant les mots prononcés à leur place dans différentes phrases, j'ai peu à peu appris à comprendre de quelles choses ils étaient les signes ; puis une fois ma bouche habituée à former ces signes, je me suis servi d'eux pour exprimer mes propres volontés.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: Confessions, I, 8

[ fonctionnement ] [ apprentissage ] [ parler ] [ processus ] [ contexte ] [ corporel ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Parole, verbum, viendrait du mot frapper, a verberando, et nom, nomen, du verbe connaître, a noscendo ; la parole devrait ce nom à l’impression qu’elle produit sur l’oreille, et le nom, à celle qu’il produit sur l’esprit.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864

[ étymologie ] [ sensible-intelligible ] [ définition ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Coli Masson

indivdualités intégrées

Les gens ne peuvent pas s'épanouir dans des environnements étroitement controlés, où ils sont forcés de faire des choses contre leur gré. Si une culture d'entreprise est tyrannique, la solution n'est pas d'enseigner aux employés des techniques de pleine conscience pour mieux gérer l'oppression. La solution , c'est de remodeler l'organisation pour laisser plus de place à la liberté individuelle et à l'expression de soi.

Auteur: Martela Frank

Info: À la recherche du sens perdu

[ singularités incorporées ] [ système orthogonal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel