parole

En effet, parler c’est exprimer le signe de ce que nous disons ; et ce qui sort alors de notre bouche, ce n’est pas la chose même, c’est le signe qui l’exprime.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864

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Commentaires: 6

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-05-15 05:40
ici aussi le terme quasi-esprit, qui ramène à Peirce est difficilement contournable, au sens ou un mot-signe-terme-phrase exprimé est un monde en lui même, polysémique parce souvent compris différemment par les parties.
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-05-19 14:11
Pour Saint Augustin, c'est le "maître intérieur", le Christ.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-05-20 08:00
ah ah ah... je suis du côté technocrate froid de la force... et
te fais face... avec grand respect :-)
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-05-22 08:56
Ce que je veux dire c'est que, intuitivement mais peut-être de façon erronée, j'ai l'impression que ce quasi-esprit pourrait désigner ce que Saint Augustin entend par "maître intérieur". Mais je ne connais pas assez Peirce pour en être assurée !
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-06-06 07:22
Oui, délicat à terminologiser car nous sommes proches aussi ici de ces notions : moi supérieur, gardien du seuil, corps causal, supra-esprit de Monroe. Mais voici ce qu'en dit Peirce : "Je désespère presque de dire clairement ce que j'entends par "quasi-esprit", mais je vais essayer. Une pensée n'est pas en elle-même dans un esprit ou un quasi-esprit (quasi-mind). Je dis cela dans le même sens que je pourrais dire que le Droit et la Vérité resteront ce qu'ils sont bien qu'ils n'aient pas été incarnés, et que rien ne fut jamais juste ou vrai. Mais une pensée, pour accéder à quelque mode actif d’existence, doit être incarnée dans un signe. Une pensée est une variété particulière de signe*. Toute pensée est nécessairement une sorte de dialogue, un appel du moi momentané vers un moi supposé meilleur de l'immédiat et de l'avenir général. Maintenant comme toute pensée requiert un mental, alors tout signe, même externe à tous les esprits, doit être constatation d'un quasi esprit. Le quasi-esprit est lui-même un signe, un signe que l'on peut constater." (* Phrase qui peut être appréhendée comme affirmation de l'interprétant en tant qu'incarnation singulière, plus précisément comme secondéité médium selon FLP)
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-06-06 10:49
Bon, pour moi c'est la même chose que ce que dit Saint Augustin en parlant du Maître intérieur, le Christ, mais évidemment sans essayer de s'en référer à la transcendance religieuse, parce que ce n'est pas le but de Peirce, mais difficile quand même de parler de ça en voulant rester dans les catégories du naturel.
Pourquoi cette hésitation entre esprit et quasi esprit ?
Pourquoi la pensée serait un appel du moi momentané vers un moi supposé meilleur (pourquoi ce jugement "meilleur") ?