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modes spirituelles

Les mouvements new age développent ainsi une rhétorique de transformation collective vers un monde plus juste et égalitaire qui paradoxalement abandonne toute référence critique aux structures politiques, économiques et sociales au fondement même des injustices dénoncées, pour mettre au centre le travail sur soi. Cette résonance entre changement individuel et collectif est explicitée dans les mouvances new age par le recours à différentes théories ésotériques telle que l'astrologie, la pensée positive, le channeling, ou encore la loi de l'attraction, héritées entre autres des mouvements de la Nouvelle Pensée. Elle repose sur l'idée que les pensées émettent un certain type de vibrations qui, par jeu de résonance, attireraient des situations et personnes aux fréquences vibratoires similaires. Pour résumer, les pensées positives attireraient par jeu d'attraction les situations positives (succès matériel, santé, succès amoureux) et à l'inverse, les situations malheureuses (pauvreté, maladies, échecs sentimentaux) seraient dues à des croyances et pensées négatives. Ces théories pourraient prêter à sourire si elles n'étaient pas extrêmement populaires aujourd'hui.




Auteur: Fahsi Zineb

Info: Le yoga, nouvel esprit du capitalisme : De la libération au néolibéralisme

 

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rapports humains

Nous supposons que tout le monde voit la vie comme nous la voyons. Nous supposons que les autres pensent comme nous pensons, qu'ils jugent comme nous jugeons. Voilà la supposition la plus importante que font les humains.

Auteur: Ruiz Don Miguel

Info: Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle

[ semblables ] [ miroirs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

antisémitisme

On ne peut non plus comparer la situation des Noirs en Occident, et particulièrement aux États-Unis, avec celle des juifs en Allemagne. Comment les Juifs d'Allemagne auraient-ils pu se douter qu'ils n'étaient plus allemands, et que l'Allemagne n'était plus un pays civilisé ? Tous les Blancs n'étaient-ils pas par définition civilisés ? Les Juifs allemands avaient combattu et étaient morts pour la patrie, ils avaient abreuver la terre natale de leur sang, ils y avaient planté leur bonheur et l'espoir de leurs enfants. Comment auraient-ils pu imaginer qu'un contrat social aussi sacré allait être brisé avec une telle violence, une telle félonie ?


Auteur: Baldwin James

Info:

[ racisme ] [ comparés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cure analytique

Comprenez-moi maintenant. Cette démarche que vous avez entreprise pour résoudre la difficulté morale où vous êtes, c’est cela qui devrait faire l’objet de nos séances. Je veux dire que la façon dont vous aller la mener, y réagir, les souvenirs et les sentiments, voire les rêves qui apparaîtront corrélativement pendant les séances (et selon toute vraisemblance sans rapport apparemment direct). C’est cela qui nous permettrait d’aller aux sous-jacences archaïques qui sont entrés en jeu autour et par l’exercice de votre vœu d’obéissance. 

C’est cela qu’à lire votre lettre je vois que vous n’avez pas compris : mon but n’est pas de vous apprendre à vous affranchir de ce lien – Mais en découvrant ce qui l’a rendu pour vous manifestement si pathogène, de vous permettre d’y satisfaire désormais en toute liberté. Car si c’est autour de l’exercice de ce devoir que se sont déclenchées les phases les plus dérangeantes de votre drame, c’est que c’est là qu’ont été mises en jeu des images de vous inconnues et dont vous n’êtes pas maîtresse : c’est cela que j’ai appelé vaguement : thèmes de dépendance. Et leur recherche ne constitue pas une initiation à la révolte, mais une perspicacité indispensable à la mise en pratique d’une vertu. 

Il faut donc que vous poursuiviez les séances, pendant que vous essayez de vous mettre en accord avec votre conscience. 

Car c’est là le moment fécond dont je cherche à tirer un pas décisif pour l’analyse. 

Et il faut me faire confiance pour l’issue de ce moment. Je vous y enferme maintenant, précisément pour en tirer l’effet dont il est gros. 

La façon contraire de prendre les choses – votre façon actuelle – est une façon formaliste de les envisager, qui méconnaît le caractère irrémédiablement intriqué de vos meilleurs mouvements, avec ce nœud secret qui les a rendus pour vous si ruineux. 

Et que nous sommes là pour résoudre ensemble. 

Venez donc me voir au plus tôt.

Et ne comptez pas sur une plus longue correspondance car vous n’en retireriez rien qu’un temps de perdu. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Lettre à Marie de la Trinité, 19 septembre 1950

[ psychanalyse ] [ consécration religieuse ] [ névrose ] [ libération ] [ démarche ] [ inconscient ] [ nouage signifiant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bonne action

Je me suis appliquée constamment, ces dernières années, à éduquer mon affectivité, à aimer vraiment, sincèrement, intérieurement, à recevoir les autres dans mon cœur. C’est si facile de se dispenser d’aimer en rendant un service !

Auteur: Marie de la Trinité Paule Marie Aimée de Mulatier

Info: De l'angoisse à la paix, éditions Arfuyen, 2003, page 64

[ hypocrisie ] [ implication minimale ] [ amour ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

répétition

[…] il faut toujours revenir sur les mêmes choses jusqu’à ce que ce soit bien usé, et après on passe à autre chose […].

Auteur: Lacan Jacques

Info: 13 novembre 1957

[ épuisement du sens ] [ renouveau ] [ itération ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Il n’a pas manqué bien entendu de m’être fourni dans mon entourage proche, par quelqu’un qui, en proie à une traduction, avait eu à chercher dans le dictionnaire le sens du mot "atterré", et qui était demeuré surpris à la pensée qu’il n’avait jamais bien compris le sens du mot "atterré", en s’apercevant que contrairement à ce que cette personne croyait, "atterré" n’a pas originairement et dans beaucoup de ses emplois, le sens de frappé de terreur, mais de mis à terre. 

Dans BOSSUET, "atterré" veut littéralement dire "mettre à terre", et dans d’autres textes un tout petit peu postérieurs, nous voyons se préciser cette espèce de poids de terreur. Quant à nous, nous dirons incontestablement que les puristes contaminent, dévient, le sens du mot "atterré".

Il n’en reste pas moins qu’ici les puristes ont tout à fait tort, il n’y a aucune espèce de contamination, et même si tout d’un coup après vous avoir rappelé ce sens du mot étymologique, du mot "atterré", certains d’entre vous peuvent avoir l’illusion qu’"atterrer" ce n’est évidemment pas autre chose que tourner vers la terre, que faire toucher terre, ou que mettre aussi bas que terre, consterner en d’autres termes, il n’en reste pas moins que l’usage courant du mot implique cet arrière plan de terreur. 

Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que si nous partons de quelque chose qui a un certain rapport avec le sens originaire par pure convention - parce qu’il n’y a pas d’origine nulle part du mot "atterré" - mais que ce soit le mot "abattu", pour autant qu’il évoque en effet ce que le mot "atterré" - dans ce sens prétendu pur - pourrait nous évoquer.

Le mot "atterré" qui lui est substitué d’abord comme une métaphore qui n’a pas l’air d’en être une, parce que nous partons de cette hypothèse qu’originairement ils veulent dire la même chose : jeter à terre ou contre terre, c’est bien là ce que je vous prie de remarquer, c’est que ce n’est pas pour autant qu’"atterré" change en quoi que ce soit le sens d’"abattu", qu’il va être fécond, générateur d’un nouveau sens, à savoir ce que veut dire quelqu’un d’"atterré".

En effet, c’est un nouveau sens, c’est une nuance, ce n’est pas la même chose qu’"abattu" et, si impliquant de terreur que ce soit, ce n’est pas non plus "terrorisé", c’est quelque chose de nouveau, de cette nuance nouvelle de terreur que cela introduit dans le sens psychologique et déjà métaphorique qu’à le mot "abattu", parce que psychologiquement nous ne sommes ni "atterrés" ni "abattus", il y a quelque chose que nous ne pouvons pas dire tant qu’il n’y a pas de mots, et ces mots procèdent d’une métaphore, à savoir ce qui se passe quand un arbre est abattu, ou quand un lutteur est mis à terre, "atterré", deuxième métaphore.

Mais remarquez que ce n’est pas du tout parce qu’originairement - c’est cela qui est l’intérêt de la chose - que le "ter" qui est dans atterré veut dire terreur, que la terreur est introduite, qu’en d’autres termes la métaphore n’est pas une injection de sens comme si c’était possible, comme si les sens étaient quelque part, où que ce soit, dans un réservoir.

Le mot "atterré" n’apporte pas le sens en tant qu’il a une signification, mais en tant que signifiant, c’est-à-dire qu’ayant le phonème "ter", il a le même phonème qui est dans "terreur", c’est par la voie signifiante, c’est par la voie de l’équivoque, c’est par la voie de l’homonymie, c’est-à-dire de la chose la plus non-sens qui soit, qu’il vient engendrer cette nuance de sens, qu’il va introduire, qu’il va injecter dans le sens déjà métaphorique de "abattu", cette nuance de terreur.

En d’autres termes, c’est dans le rapport S/S’, c’est-à-dire d’un signifiant à un signifiant, que va s’engendrer un certain rapport S/s, c’est à dire signifiant sur signifié.

Mais la distinction des deux est essentielle : c’est dans le rapport de signifiant à signifiant, dans quelque chose qui lie le signifiant d’ici au signifiant qui est là, c’est-à-dire dans quelque chose qui est le rapport purement signifiant, c’est-à-dire homonymique de "terre" et de "terreur", ..que va pouvoir s’exercer l’action qui est l’engendrement de signification, à savoir nuancement par la terreur de ce qui déjà existait comme sens sur une base déjà métaphorique. 

[…] dans toute la mesure où s’affirme, où se constitue la nuance de signification "atterré", cette nuance, remarquez–le, implique une certaine domination et un certain apprivoisement de la terreur. Cette terreur là est non seulement nommée, mais elle est tout de même atténuée, et c’est ce qui permet de conserver d’ailleurs, pour que vous continuiez à la maintenir dans votre esprit, l’ambiguïté du mot "atterré".

Après tout, vous vous dites qu’"atterré" a en effet bien rapport avec la terre, que la terreur n’y est pas complète, que l’abattement au sens où il est pour vous sans ambiguïté, garde sa valeur prévalente, que ce n’est qu’une nuance, que pour tout dire la terreur est dans une demi-ombre à cette occasion. En d’autres termes, c’est dans toute la mesure où la terreur n’est pas remarquée en face, est prise par le biais intermédiaire de la dépression, que ce qui se passe est complètement oublié jusqu’au moment où, je vous l’ai rappelé, le modèle est tout à fait, lui, en tant que tel, hors du circuit. Autrement dit, dans tout la mesure où la nuance "atterré" s’est établie dans l’usage où elle est devenue sens et usage de sens, le signifiant lui est présentifié, disons le mot : le signifiant est refoulé à proprement parler. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 13 novembre 1957

[ connotation ] [ définition ] [ néologisme ] [ mécanisme ] [ refoulement ] [ inconscient ]

 
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néologismes

[…] c’est aussi dans un rapport de substitution essentiellement que nous devons voir le ressort créateur, la force créatrice, la force d’engendrement - c’est le cas de le dire - de la métaphore.

Ceci est une fonction tout à fait générale, je dirais même : 

– que c’est par là, que c’est par cette possibilité de substitution que se conçoit l’engendrement même, si on peut dire, du monde du sens, 

– que toute l’histoire de la langue, à savoir les changements de fonction grâce auxquels une langue se constitue, que c’est là et pas ailleurs que nous avons à le saisir, 

– que si jamais il y avait la possibilité pour nous de donner une espèce de modèle ou d’exemple de ce qui est la genèse de l’apparition d’une langue, dans ce monde inconstitué que le monde pourrait être avant qu’on parle, il nous faut supposer quelque chose d’irréductible et d’originel qui est assurément le minimum de chaînes signifiantes, mais un certain minimum sur lequel je n’insisterai pas aujourd’hui, encore qu’il conviendrait d’en parler.

[…] c’est par la voie de la métaphore, à savoir du jeu de la substitution d’un signifiant à un autre, à une certaine place, que se crée non seulement la possibilité de développement du signifiant, mais la possibilité de surgissement de sens toujours nouveaux, allant toujours à ratifier, à compliquer et à approfondir, à donner son sens de profondeur, à ce qui dans le réel n’est que pure opacité. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 13 novembre 1957

[ production ] [ inconscient ] [ symbolisation ]

 
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mécanismes de l'inconscient

Dans ce texte [L’instance de la lettre dans l’inconscient] dont vous y verrez que ce que j’appelle - après d’autres : c’est Roman JAKOBSON qui l’a inventée - "la fonction métaphorique et métonymique du langage" est liée à quelque chose qui s’exprime très simplement dans le registre du signifiant, les caractéristiques du signifiant étant celles - comme je l’ai déjà plusieurs fois énoncé au cours des années précédentes - de l’existence d’une chaîne articulée, et ajoutai-je dans cet article, tendant à former des groupements fermés, c’est-à-dire formés d’une série d’anneaux se prenant les uns dans les autres pour former les chaînes, lesquelles elles-mêmes se prennent dans d’autres chaînes à la façon d’anneaux, ce qui est un peu évoqué aussi par la forme générale de ce schéma, mais qui n’est pas directement présenté.

L’existence de ces chaînes dans leur double dimension implique ceci que les articulations ou liaisons du signifiant comportent deux dimensions : 

– celle qu’on peut appeler de la combinaison, de la continuité, de la concaténation de la chaîne, 

– et celle des possibilités de substitution toujours impliquées dans chaque élément de la chaîne.

Ce deuxième élément absolument essentiel est cet élément qui, dans la définition linéaire que FREUD donnait du rapport du signifiant et du signifié, est ce qui est omis. En d’autres termes, dans tout acte de langage la dimension diachronique est essentielle, mais il y a une synchronie impliquée, évoquée par la possibilité permanente de substitution inhérente à chacun des termes du signifiant.

En d’autres termes, ce sont les deux rapports que je vais vous indiquer : 

– f(S...S1) S2 = S (-) s : diachronie - métonymie 

– f(S/S1) S2 = S (+) s : synchronie - métaphore 

– L’une donnant le lien de la combinaison du lien du signifiant, 

– et l’autre l’image du rapport de substitution toujours implicite dans toute articulation signifiante.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 13 novembre 1957

[ résumé ] [ formules ] [ déplacement ]

 
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énonciation

Il paraît qu’à certains, c’est mon style, disons, qui barre l’entrée de cet article [L'instance de la lettre dans l'inconscient]. Je le regrette. D’abord je n’y peux rien, mon style est ce qu’il est. Je leur demande à cet endroit de faire un effort, mais je voudrais simplement ajouter que quelles que soient les déficiences qui puissent y intervenir de mon fait personnel, il y a aussi, quand même, dans les difficultés de ce style - peut-être peuvent-ils l’entrevoir - quelque chose qui doit répondre à l’objet même dont il s’agit.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 13 novembre 1957

[ réponse aux critiques ] [ inconscient ] [ justifié ] [ manière ]

 
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