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sciences

Plus contestables encore, sinon dangereux, sont les commentaires auxquels a donné lieu la découverte des fluctuations du rayonnement cosmologique grâce au satellite COBE en 1993 : " Si vous êtes croyant, c'est comme si vous voyiez la face de Dieu ", " On a trouvé le saint Graal de la physique ", " C'est la plus grande découverte de tous les temps ". Il ne s'agit pas là d'exclamations d'illuminés ayant cru reconnaître les traits de Jésus dans la carte de COBE, mais bel et bien de déclarations faites par d'éminents cosmologistes. De telles collusions entre cosmologie et croyance, entre science et spectacle, ne sont pas de nature à clarifier les idées du public. Elles montrent combien il est difficile pour certains de se débarrasser du fatras philosophico-mystique qui enrobe le discours sur le " tout ", et semblent justifier, malgré deux siècles de " progrès ", la critique de D'Alembert. Pour ma part je vois dans ces excès, chez les uns le signe d'une grande naïveté, chez les autres, qui ne sont point dupes, une rouerie médiatique !


Auteur: Luminet Jean-Pierre

Info: L'Univers chiffonné

[ religions ] [ biais de confirmation ] [ emballement ] [ manipulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

saisons

Le sentiment d'attente ne s'ajuste qu'au seul printemps. On n'attend pas l'été, il s'impose ; on redoute l'hiver. Pour le seul printemps nous devenons pareils à l'oiseau sous l'auvent de tuile, pareils au cerf lorsqu'une certaine nuit il respire, dans la forêt d'hiver, l'inopiné brouillard que tiédit l'approche du temps nouveau. Une profonde crédulité annuelle s'empare du monde, libère trop tôt la voix des oiseaux, le vol de l'abeille. Quelques heures - et nous retombons à la commune misère d'endurer l'hiver et d'attendre le printemps... 

Auteur: Colette Sidonie Gabrielle

Info: L'étoile Vesper, 1946

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie chrétienne

Le christianisme comporte et implique, d’une manière nécessaire et non facultative, une certaine ontologie. On peut même dire qu’il est une certaine ontologie. En effet, il professe, il est une doctrine selon laquelle le monde n’est pas l’être absolu, et l’être absolu n’est pas le monde. Il professe donc qu’il faut distinguer entre l’être du monde et l’être de Celui qui peut dire de lui-même : Je suis celui qui suis. […] Il enseigne donc qu’on ne peut pas parler de l’être d’une manière générale et vague, sans préciser de quel être il s’agit, de quel être l’on parle : s’agit-il de l’être du monde, ou bien de l’être de Dieu ?

Le mot être employé à propos du monde et à propos de Dieu ne s’entend pas de la même manière. Dans les deux cas, il s’agit bien d’existence. Mais, dans le cas du monde, cette existence est reçue, précaire, limitée, fragile, essentiellement dépendante. Dans le cas de Dieu, l’être ou l’exister est une propriété de nature. Dieu n’a pas reçu l’existence. Il est son propre acte d’exister, il est esse per se subsistens. […]

Cette ontologie fondamentale, le christianisme l’a reçue de la tradition de la pensée hébraïque. Le judaïsme, le christianisme et l’islam professent sur ce point exactement la même ontologie. […]

Cette ontologie n’est pas propre, exclusivement, au christianisme, mais elle est cependant bien l’ontologie du christianisme, l’ontologie qui lui est inhérente. Le christianisme n’est pas pensable, il ne saurait exister, en dehors de cette ontologie. Ce qui revient à dire qu’il n’est pas possible d’être chrétien, chrétien cohérent, et en même temps professer l’ontologie de Parménide, par exemple, ou celle de Spinoza. Un chrétien cohérent ne peut pas professer que l’Être est unique, que le multiple n’est qu’une apparence, que la Substance est unique. Un chrétien cohérent ne peut pas professer : Natura sive Deus.

Le christianisme contient et implique d’une manière nécessaire, eu égard à ce qu’il est, non seulement une certaine ontologie qui a des caractères précis, une certaine doctrine de l’être qui est, au fond, partagée par tous ses grands docteurs, mais il contient et implique aussi, forcément, et par là même, une certaine cosmologie, une certaine doctrine du monde. 

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 240-241

[ monothéismes ] [ différences ] [ spécificités ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hérésies chrétiennes

Dans les tout premiers siècles de notre ère, le développement avait porté d’abord sur Dieu lui-même, unique créateur, contre les théories dualistes qui professaient qu’il existe deux dieux, ou deux Principes, dont l’un, le mauvais, est créateur du monde physique et de tout ce qu’il renferme. Puis ce fut le développement christologique qui a abouti à définir ce que l’Eglise pense du Christ, le Verbe incarné. Avec la crise pélagienne, ce fut la doctrine de la grâce qui fut formulée. Au XVIe siècle, avec la crise luthérienne, c’est la doctrine de l’homme qui est en question. L’Eglise affirme que par le péché la nature humaine n’est pas radicalement corrompue comme l’enseignait Luther, que la raison humaine est capable du vrai et que la liberté humaine peut et doit coopérer à l’œuvre de la sanctification, c’est-à-dire de la divinisation. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, contre le kantisme et le positivisme, c’est plus spécialement la doctrine de la raison qui est en question. L’Eglise affirme et exprime ce qu’elle a toujours pensé, à savoir que l’intelligence humaine est capable de connaissance métaphysique, que la théologie est une science bien fondée, que la foi n’est pas une conviction aveugle et sentimentale, mais un assentiment de l’intelligence à la vérité, et que la légitimité de cet assentiment de l’intelligence peut être établie d’une manière objective, à partir du fait de la révélation, à partir du fait de l’incarnation.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 238-239

[ précisions dogmatiques ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

source première

- Vous avez, je suppose, lu un jour l'Almageste ? Fit-il en prenant des allures comiquement pédantes. Eh bien, pour ma part, depuis maintenant bientôt quinze ans que je le dissèque, que je le tourne et le retourne dans tous les sens en grec, en latin, et même en allemand, je reste désemparé par l'extrême complication de la mécanique céleste que Ptolémée et ses successeurs nous imposent depuis tant de siècles.

- Tu n'es pas le premier à le dénoncer, mon neveu, à ce que j'en sais. Détruire est parfois une bonne chose. Mais que construire à la place ?

- La simplicité, mon oncle, la simplicité. La nature ne fait rien de superflu, rien d'inutile ; elle sait tirer de nombreux effets d'une cause unique. 


Auteur: Luminet Jean-Pierre

Info: Le secret de Copernic

[ épuration ] [ rationalisation ] [ compréhension ]

 

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rapports humains

Entre la jalousie et l'admiration, la frontière est tenue.

Auteur: Luminet Jean-Pierre

Info: Le secret de Copernic

[ mimétiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

instruire

Je ne pense pas que je pourrais vivre sans enseigner. Pour une raison bien simple, c'est que quand je ne trouve rien, il me faut quelque chose à quoi me raccrocher; il faut que je puisse me dire: " Au moins, j'existe, je fais quelque chose, je ne suis pas inutile. " C'est purement psychologique.

J'avais pu observer, lors de mon passage à Princeton dans les années quarante, ce qu'il advenait de tous ces génies que l'on avait rassemblés au sein de l'Institute for Advanced Study. Ils avaient été choisis pour leurs capacités intellectuelles hors du commun et on leur avait offert la possibilité de vivre entre eux, confortablement installés au milieu des bois, sans aucune obligation d'enseignement, sans aucune obligation d'aucune sorte. Vraiment ce n'est pas un sort enviable : il n'y a plus alors qu'une seule chose à faire : penser et discuter; Or, les idées ne viennent pas toujours immédiatement; mais comme on est là pour avoir des idées, j'imagine que dans ce genre de situation on doit se sentir quelque peu coupable, déprimé en tout cas. On commence à douter, à s'inquiéter de ce que les idées ne viennent pas. Et puis rien ne se passe et les idées ne viennent toujours pas.

Rien ne se passe car il n'y a pas d'activité réelle, pas de situation qui vous interpelle. On est coupé de l'ensemble des physiciens dans les laboratoires; les étudiants ne sont plus là pour vous poser des questions embarrassantes. C'est le vide.

Auteur: Feynman Richard Phillips

Info: Vous voulez rire, monsieur Feynman !

[ altruisme ] [ spécialisation stérile ]

 

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pouvoir

Plus je suis célèbre et puissante, plus j'ai la capacité de faire du mal aux hommes.

Auteur: Stone Sharon

Info:

[ domination ] [ féminine ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

méditation

Dans un livre de Pema Chödrön, une Américaine devenue nonne bouddhiste, il y a un exercice qui consiste à s'asseoir et à se concentrer sur ce qui nous submerge et à demander à cette énergie, à cette chose, de nous submerger totalement, de nous consumer. Au moment où cette énergie est totalement consommée, on demande combien d'autres personnes ressentent exactement la même chose au même moment et on demande à se joindre à leur énergie. Pour moi, c'est l'exercice le plus curatif et le plus empathique qui soit.

Auteur: Stone Sharon

Info: The Beauty of Living Twice

[ méthode ] [ thérapie ]

 

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nature

La vie sauvage nous enseigne que le bonheur réside dans la simplicité, pas dans la possession.

Auteur: Kossak Simona Gabriela

Info:

[ matrice ]

 

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