Le sentiment d'attente ne s'ajuste qu'au seul printemps. On n'attend pas l'été, il s'impose ; on redoute l'hiver. Pour le seul printemps nous devenons pareils à l'oiseau sous l'auvent de tuile, pareils au cerf lorsqu'une certaine nuit il respire, dans la forêt d'hiver, l'inopiné brouillard que tiédit l'approche du temps nouveau. Une profonde crédulité annuelle s'empare du monde, libère trop tôt la voix des oiseaux, le vol de l'abeille. Quelques heures - et nous retombons à la commune misère d'endurer l'hiver et d'attendre le printemps...
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Info: L'étoile Vesper, 1946
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