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initiation

[…] l’un des objectifs principaux des rites de puberté est de défaire le lien qui existe entre les jeunes gens et leur mère et de rattacher les novices à la société des hommes. Cette phase de l’éducation primitive qui marque l’arrivée des jeunes gens à maturité se réalise par des moyens énergiques. Bien entendu, le lien le plus solide qui lie l’enfant à sa mère est d’une part le fait qu’elle l’a mis au monde, et d’autre part la dépendance qui résulte de ce fait. Pour rompre ce lien, l’enfant mâle est censé être tué, mourir, puis il est remis au monde par un homme : son père ou un représentant de celui-ci. Ce nouvel être ou nouveau-né commence une existence nouvelle en tant qu’adulte et membre de sa tribu.

Auteur: Reik Theodor

Info: La création de la femme, traduit de l’américain par Evelyne Sznycer et Martine Van Berchem, éditions Complexe, 1975, page 115

[ renaissance symbolique ] [ castration ] [ fonction paternelle ] [ but ] [ passage ]

 
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question

- Pourquoi sciences et spiritualités sont-elles pareillement antagonistes ?

- Parce qu'elles sont liées aux structures de pouvoir


Auteur: Werber Bernard

Info: Vu sur youtube, décembre 2025

[ rationalisme ] [ religion ] [ orthodoxies verticales ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

songes

Plus précisément, le rêve ne dispose pas des moyens pour exprimer les relations logiques que nous indiquons par les termes "parce que", "bien que", "si", etc. Il ne peut exprimer une relation de cause à effet entre deux termes que par leur séquence – en faisant suivre un des termes par l’autre.

Il y a encore une autre façon de présenter la relation de cause à effet : une personne ou une chose appartenant au contenu du rêve est transformée en une autre. Dans le rêve, la succession de deux éléments signifie souvent "l’un ou l’autre" mais parfois simplement "parce que".

Auteur: Reik Theodor

Info: La création de la femme, traduit de l’américain par Evelyne Sznycer et Martine Van Berchem, éditions Complexe, 1975, page 101

[ interprétation ] [ connecteurs grammaticaux ] [ transposition ] [ inconscient ] [ liaisons oniriques ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage biblique

Adam n’est pas un nom propre. Ce terme hébreu est un nom commun qui désigne un être humain. L’étymologie en est incertaine. "Adam" a été comparé au terme assyrien "adum" ("enfant" ou "celui qui est fait" ou "créé") et à la racine hébraïque "àm", ce qui signifie rouge et peut être interprété comme une allusion à la teinte rougeâtre de la peau. Toute relation avec Adapa, le héros d’un mythe babylonien, est peu probable. Le passage de la Genèse dans lequel YHWH Elohim est représenté comme un homme qui façonne (Adham) à partir de la poussière du sol (Adhamah) est bien entendu un jeu de mots qui ne peut être considéré comme une dérivation scientifique. Cependant, dans cette prétendue dérivation, on peut retrouver la trace d’un ancien mythe d’après lequel le premier homme fut créé par une déesse de la terre. Si nous prenons au sérieux l’interprétation psychanalytique selon laquelle la tradition a été inversée, notre premier ancêtre aurait pu se présenter à sa mère par ce vieux palindrome "Madam, I’m Adam".

Auteur: Reik Theodor

Info: La création de la femme, traduit de l’américain par Evelyne Sznycer et Martine Van Berchem, éditions Complexe, 1975, page 98

[ traduction ] [ origine ] [ hypothèses ] [ signification ]

 

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rite de passage

Nous considérons que l’histoire de la création d’Eve fait partie d’une tradition originelle des tribus Habiru, tradition qui s’est transmise de génération en génération. Il s’agit de rassembler et de mettre en place d’autres fragments de cet héritage. […]

L’Être Suprême les a créés [Adam et Eve], mâle et femelle, de la poussière de la terre. (Les histoires du Paradis et du Péché originel appartiennent à un autre "cycle" et furent rattachées beaucoup plus tard à l’histoire de la création.) Lorsqu’Adam grandit, le Seigneur fit tomber sur lui une profonde torpeur. C’est ici que commence une nouvelle interprétation fondée sur les données comparatives de l’anthropologie et de l’histoire. Après avoir atteint la puberté, le premier être humain subit une mort initiatique. Sur quoi repose une telle hypothèse ? Dans la phrase : "YHWH Elohim fait tomber une torpeur sur l’homme. Il dort." 

Le mot hébreu employé pour désigner le sommeil nous permet de conclure avec certitude qu’il ne s’agit pas d’un sommeil ordinaire mais bien d’un sommeil miraculeux, divin, une sorte de transe ou d’extase. […]

Sans aucun doute, ce sommeil est proche de la mort ou en est un substitut ; c’est une expérience semblable à la mort. […]

L’extraction de la côte constitue un autre élément de notre preuve indirecte. Cet indice fait encore partie du rituel de mort et de renaissance que nous avons observé dans les cérémonies de puberté des sociétés sans écriture. Lorsqu’un jeune homme est initié à la société Ndembo en Afrique, il est censé tomber raide mort. Il est vêtu comme un mort et transporté hors du village. Son corps est censé pourrir à l’exception d’un seul os. Après plusieurs mois, le prêtre prend cet os et fait renaître chacun des jeunes hommes. La ressemblance entre cette opération mystique de l’os et le mythe d’Adam est frappante. 

[…] l’histoire [biblique d’Adam] commence par un sommeil qui ressemble à la mort, se poursuit par l’extraction d’une partie du corps et s’achève par une vie nouvelle. Dans les mythes primitifs, c’est un démon ou un dieu-totem mystérieux qui accomplit l’opération. Dans la Bible, c’est Yahvé, créateur du ciel et de la terre. 

Auteur: Reik Theodor

Info: La création de la femme, traduit de l’américain par Evelyne Sznycer et Martine Van Berchem, éditions Complexe, 1975, pages 89 à 92

[ rapprochements ] [ comparaison ]

 

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pensée

Dès que vous laissez une idée se loger dans votre esprit, vous ne pouvez plus vous en débarrasser à votre gré : elle commence à mener une vie indépendante de la vôtre.

Auteur: Reik Theodor

Info: La création de la femme, traduit de l’américain par Evelyne Sznycer et Martine Van Berchem, éditions Complexe, 1975, page 77

[ autonome ] [ évolution ]

 
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exégèse juive

Quelques mois plus tard, on me permit d’assister aux discussions entre mon grand-père et quelques savants talmudiques. En général, ces discussions se déroulaient le soir, après le dîner. Plusieurs hommes à barbe grise et papillotes, vêtus de kaftans démodés et plutôt sales, venaient chez mon grand-père pour se lancer rapidement dans un débat animé sur quelques passages obscurs du Talmud. Ce débat nous semblait à nous, enfants, passionné. Admis dans ce cercle de savants illustres, quoique malodorants, je dois admettre à présent que, dans le coin de la chambre où j’étais assis, j’écoutais en silence, tout à fait incapable de suivre l’argumentation sophistique et subtile qui se déroulait conformément à la méthode propre à cette dialectique nommée pilpul.

Au cours de ces discussions sur des difficultés d’interprétation, le petit garçon que j’étais entendait souvent une expression que mon grand-père m’expliqua lorsque je le lui demandai. Cette expression était tomer verkehrt. Le premier mot est yiddish et signifie "peut-être" ; le second est allemand et veut dire "inversé". Cette expression était parfois utilisée dans l’interprétation de passages obscurs de la Bible lorsqu’il fallait peut-être inverser ces passages pour les comprendre, ou lorsque leur signification pouvait apparaître clairement si le texte était lu à l’envers. […]

C’est au cours d’une de ces soirées de débat théologique que se déroula le petit incident que mon père raconta parfois à ses amis. Ces vieux savants (mon grand-père et ses amis) venaient de discuter en détail l’histoire de la création d’Eve dans la Genèse […]. La légende absurde de la Bible, à laquelle ces vieillards avaient été confrontés, avait dû les dérouter […]. Une longue discussion sur la signification de la tradition d’Eve s’était déroulée selon la procédure du pilpul, mais le problème était resté sans solution. La signification du récit biblique demeurait obscure.

Les vieillards restaient assis en silence, plongés dans de profondes réflexions ; ils méditaient sur l’énigme de la naissance d’Eve du flanc d’Adam. C’est alors que j’intervins soudain. Au milieu du silence, j’entendis ma voix dire : "tomer verkehrt !". […] J’avais seulement pensé tout haut – j’avais voulu exprimer cette idée que le récit biblique de la naissance d’Eve du flanc d’Adam pouvait être compris si l’on inversait les termes principaux de l’histoire. […]

Indigné, mon grand-père qualifia mon attitude d’effronterie (il utilisa le mot hébreu "chuzpeh") et il me mit à la porte. Plus jamais il ne me fut permis d’assister aux réunions des Talmudistes. Il me semble que c’est ce jour-là que fut implantée en moi la graine du combat que je menai ensuite pour la liberté de la recherche. 

Auteur: Reik Theodor

Info: La création de la femme, traduit de l’américain par Evelyne Sznycer et Martine Van Berchem, éditions Complexe, 1975, pages 67 à 69

[ souvenir ] [ inversion ] [ psychanalyse ]

 

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science

[…] ce qui fait l’individu, c’est que, dans le rapport à autre chose, il se conserve. Mais ce qui n’est pas capable de cela, et devient chimiquement autre chose que ce qu’il est empiriquement, trouble la connaissance et la plonge dans le même conflit quand il s’agit de savoir si elle doit se tenir à l’un ou l’autre côté, étant donné que la chose elle-même n’est pas quelque chose qui demeure identique, et que chez elle ces côtés se disjoignent. […] Si donc, d’un côté, la déterminité vainc l’universel, dans lequel elle a son essence, celui-ci, en revanche, conserve tout aussi bien, par ailleurs, sa domination et maîtrise sur elle, pousse la déterminité à sa limite, et là, mélange ses différences et ses essentialités. L’observation qui les tenait bien comme il faut les unes à l’écart des autres et pensait détenir en elles quelque chose de solide, voit un principe gagner sur l’autre, voit se former des transitions et des confusions, y voit relié ce qu’elle prenait d’abord pour absolument séparé, et voit séparé ce qu’elle escomptait relié ; en sorte que cette attitude de ferme attachement à l’être tranquille et demeurant identique à soi ne peut ici, précisément dans ses déterminations les plus générales – savoir, par exemple, quelles sont les caractéristiques essentielles de l’animal, de la plante - , que se voir taquinée par des instances qui lui dérobent toute détermination, rendent muette l’universalité à laquelle elle s’était élevée, et la rabaisser à l’observation et à la description sans pensée. 

[…] c’est pourquoi la raison doit bien plutôt progresser de la déterminité passive et molle, qui avait l’apparence de la permanence, à l’observation de celle-ci telle qu’elle est en sa vérité, qui est de se référer à son contraire.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 242-243

[ définition ] [ propriétés mouvantes ] [ théorie-pratique ] [ complexité ] [ devenir ] [ dynamisme ]

 

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canevas

[…] le thème du bébé qui refuse de naître tant qu’on ne lui promet pas une fée ou une princesse pour épouse était spécifiquement roumain et mentionné aussi dans les études du folkloriste et linguiste Lazăr Săineanu. Mais l’échantillon folklorique de la voyageuse de ce train exigeait un héros non conformiste d’envergure continentale. C’était plus qu’un simple conte, il contenait des germes d’unité européenne. Un fiancé roumain, une fiancée franco-allemande… que voulez-vous de plus ? Éventuellement un témoin scandinave.


Auteur: Mihuleac Catalin

Info: Les Demoiselles de Fontaine, page 11

[ fable ] [ trickster ]

 

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spiritualité

Comparées dans les traditions, les expériences de mort imminente (EMI), ou near-death experiences, révèlent un fascinant paradoxe : un noyau phénoménologique invariant, tissé de paix transcendante, de sortie du corps et d’une conscience intensifiée, s’habille de motifs culturels aussi diversifiés que les imaginaires humains qui les portent.

Noyau transculturel des EMI

Partout, des Indiens aux Maori, des Japonais aux Occidentaux, surgit un schème commun : sensation de mort imminente, rupture de la trame ordinaire de la conscience, perception d’un " ailleurs " lumineux ou structuré, rencontres avec des entités tutélaires — fussent-elles messagers divins, ancêtres ou proches disparus —, puis un retour imposé par une logique narrative propre. Ces invariants, relevés par Stevenson, Pasricha, Kellehear ou Greyson, suggèrent une matrice anthropologique universelle, où la psyché, aux confins de l’existence, mobilise un répertoire symbolique pour appréhender l’inappréhendable.

Habillages culturels contrastés

En Inde, l’odyssée emprunte les atours d’une bureaucratie cosmique : Yama le juge impitoyable, ses émissaires feuillettent un registre fatal ; une erreur d’identité — " ce n’était point ton heure " — renvoie l’âme errante à sa chair. Point de tunnel ni de corps abandonné, mais un tribunal où le karma pèse les actes. Chez les Maori, les ancêtres et le tikanga ancestral guident vers des rivages familiers, tandis qu’au Japon, rivières liminaires et édifices administratifs de l’au-delà évoquent un folklore shintoïste ou bouddhique. Les Thaïlandais et Sri-Lankais, imprégnés de cosmogonies karmiques, voient émerger royaumes surnaturels et êtres hybrides, sans l’insistance occidentale sur l’amour filial ou la lumière christique.

Le " moi culturel " en scène

Ainsi se déploie ton hypothèse lumineuse : l’EMI n’est point un aperçu objectif d’un outre-monde, mais une projection phénoménologique du " moi imprégné par sa culture ". La conscience agonisante, tel un théâtre d’ombres platonicien, met en scène ses propres archétypes — hindous, animistes, individualistes ou eschatologiques — pour donner forme à un processus physiologique et existentiel. Metzinger ou Blackmore y voient une auto-simulation neuronale ; Greyson et Kellehear, un noyau transpersonnel surbrodé par des interprétations locales. Le récit post-expérience, saturé de symboles natals, transforme l’individu, mais trahit l’empreinte de son horizon symbolique.

Vers une herméneutique des EMI

En somme, les EMI conjuguent universalité structurelle et singularité culturelle, invitant à une lecture nuancée : non pas preuve d’un au-delà monolithique, mais miroir d’une conscience qui, face à l’abîme, tisse son voile mythique pour signifier l’insignifiable. Ce dualisme — commun au fond, divers à la surface — enrichit notre compréhension de l’esprit humain, à la croisée de la neurobiologie, de l’anthropologie et de la métaphysique.



 

Auteur: perplexity.ai

Info: 18 décembre 2025, après un court dialogue avec Mg

[ instant de la mort ] [ formacja prison ]

 

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