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psychanalyse

Disons que tout est organisé pour interdire que ces textes [Ecrits] soient lus en diagonale. Ce sont les textes de mes leçons, mais soumis aux lois de l’écrit, qui sont essentiellement distinctes de celle du parlé.

Notez que je me suis abstenu de toute vanité d’appareil – encore que cela eût pu n’être pas vain. Personne ne grince des dents quand les mathématiciens utilisent un certain appareil formel. L’équivalent eût pu se concevoir pour ce livre. Eh bien, l’équivalent, c’est ce que l’on appelle mon style. Vous parlez d’une volonté pédagogique. Je ne repousse pas l’expression, même si je préfère parler d’une valeur de formation. Ce que je refusais, en tout cas, c’était de livrer cette sorte de chose que l’on appelle l’illusion de la compréhension. J’essaie d’obvier à son penchant naturel et fort triste : croire qu’on a compris parce qu’une pensée est claire et, bien sûr, avoir compris de travers.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien au Figaro littéraire le 29 décembre 1966

[ démarche ] [ explication ] [ objectif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ego moi

Je suis assis sur le rebord du monde, les pieds suspendus au-dessus du vide. Le vent me traverse, emportant avec lui des poussières d’étoiles mortes il y a des milliards d’années. Je respire, et l’univers entre en moi, atome par atome, souvenir par souvenir.

Je suis un instant figé dans le flux. Treize milliards d’années ont convergé pour que cette chair, ces pensées, ce souffle existent. Je porte en moi des vestiges de supernovae, des échos du Big Bang, des fragments de temps cristallisés en mémoire. Mon sang contient le fer forgé dans le cœur d’astres disparus. Mon esprit est un feu follet allumé par la friction de l’histoire cosmique.

Et pourtant, je suis poreux. Le monde ne cesse de me traverser : la lumière me sculpte, les sons m’ébranlent, les idées d’autrui se faufilent dans mes synapses comme des passagers clandestins. Je ne suis qu’un lieu de passage, une halte provisoire pour des forces bien plus anciennes que moi.

Je me complais parfois dans des labyrinthes mentaux, croyant y trouver refuge. Mais même là, l’univers me poursuit. Chaque concept, chaque abstraction n’est qu’un écho déformé de ce qui m’a formé. La complexité n’est qu’un leurre – une tentative désespérée de croire que je peux contenir ce qui, en réalité, me contient.

Ce soir, sous un ciel criblé d’étoiles, je tends les mains. Je ne sais plus si je cherche à attraper quelque chose ou à me donner. Peut-être les deux. Peut-être n’y a-t-il finalement aucune différence.

Je suis traversé.

Je traverse.

Et dans cet échange perpétuel,

je deviens,

pour un bref instant,

le point de rencontre

de tout ce qui fut

et de tout ce qui sera.

Auteur: Mg

Info: Cosmique Éphémère

[ introspection ] [ poème ] [ appartenance ] [ source ] [ miroir ] [ singularité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

réflexion éthique

Regardez, disent les photographies, c'est cela la guerre. Voilà ce que fait la guerre. Et cela aussi. La guerre déchire, met en pièces. La guerre éventre, éviscère. La guerre calcine. La guerre démembre. La guerre provoque la ruine.

Ne pas souffrir de ces images, ne pas reculer devant elles, ne pas chercher à abolir ce qui provoque ce désastre, ce carnage - telles seraient, selon Woolf, les réactions d'un monstre moral. Et, dit-elle, nous ne sommes pas des monstres, nous qui appartenons à la classe cultivée. Notre échec est celui de l'imagination, de l'empathie : nous n'avons pas réussi à garder cette réalité présente à l'esprit.  

Auteur: Sontag Susan

Info: ​​​​​​​Devant la douleur des autres. (à propos des images-chocs)

[ barbarie en direct ] [ déconnexion ] [   mise à distance ] [ insensibilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sénescence

La vieillesse nous dépenaille, non seulement le corps, mais aussi bien l'âme. Peut-être est-ce ainsi qu'à la fin nous nous perdons. (Où sont les formidables élans mystiques de mes trente ans, ce fort et incomparable sentiment d'invulnérabilité, cette espèce de certitude d'être du côté de Dieu? Tant de choses se sont effritées, tant de choses s'effritent...) Et pourtant, au fond de moi, cette insubmersible (à ce jour) énergie dont, si s'apaisait la souffrance quotidienne, les déflagrations seraient sans doute à peu près celles de ma jeunesse; car il est vrai que l'étincelle persiste miraculeusement dans mon esprit; ce qui, peut-être, j'aimerais m'en persuader, prouverait que je ne suis pas encore complètement défait.

Auteur: Calaferte Louis

Info: Carnets, tome 16 - 1994 : Le jardin fermé

[ désillusion ] [ continuité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sécularisation

Le grand malheur, l’unique malheur de cette société moderne, sa malédiction, c’est qu’elle s’organise visiblement pour se passer d’espérance comme d’amour ; elle s’imagine y suppléer par la technique, elle attend que ses économistes et ses législateurs lui apportent la double formule d’une justice sans amour et d’une sécurité sans espérance.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Conférence de 1945

[ vertus ] [ critique ] [ charité ] [ modernité ] [ sacré-profane ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

destin surnaturel

Nous voulons réellement ce qu’Il veut, nous voulons vraiment sans le savoir, nos peines, nos souffrances, notre solitude alors que nous nous imaginons seulement vouloir nos plaisirs. […] Nous voulons tout ce qu’Il veut, mais nous ne savons pas que nous le voulons, nous ne nous connaissons pas, le péché nous fait vivre à la surface de nous-mêmes, nous ne rentrons en nous que pour mourir, et c’est là qu’Il nous attend.

Auteur: Bernanos Georges

Info: 24 janvier 1948

[ Dieu ] [ mort ] [ jugement dernier ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chronos

L’événement le plus rare de tous les temps avait une demi-vie 1 000 milliards de fois plus longue… que l’âge de l’Univers

En 2019, dans un laboratoire enfoui sous une montagne italienne, un phénomène d’une rareté extrême a été capté par un instrument conçu pour traquer l’invisible. Les chercheurs de la collaboration XENON ont observé la désintégration d’un atome de xénon-124. Rien d’anormal à première vue, sauf que la demi-vie de cet isotope dépasse les 18 trillions d’années – soit plus de mille milliards de fois l’âge actuel de l’univers. Un événement aussi improbable qu’inattendu, qui s’est produit dans l’un des détecteurs les plus sensibles jamais construits.

Loin d’être un simple détail technique, cette désintégration atomique révèle la capacité grandissante de la science à capter les phénomènes les plus discrets, et à repousser les frontières du mesurable.

Quand la désintégration devient (presque) éternelle

La notion de demi-vie est bien connue : elle désigne le temps nécessaire pour que la moitié d’une quantité d’un isotope radioactif se transforme en un autre atome. Dans la majorité des cas, cette transformation se produit à des échelles de temps humaines ou planétaires. Le carbone-14, par exemple, a une demi-vie de 5 730 ans, ce qui le rend utile en archéologie. L’uranium-238, lui, met 4,5 milliards d’années à voir la moitié de ses atomes se désintégrer.

Mais le xénon-124 relève d’un tout autre ordre de grandeur : sa demi-vie est estimée à 18 sextillions d’années (18 suivis de 21 zéros). À cette échelle, les durées cosmiques deviennent presque insignifiantes. Si un simple gramme de xénon-124 était placé dans un endroit isolé de l’univers, il resterait quasiment inchangé bien après que toutes les étoiles se soient éteintes.

Observer l’inobservable : l’expérience XENON1T

Comment, alors, peut-on détecter une désintégration aussi improbable ? La réponse tient dans le gigantisme de l’expérience. Le détecteur XENON1T, situé dans les profondeurs du laboratoire du Gran Sasso, contient deux tonnes de xénon liquide ultra pur. Cela représente près de 10 000 milliards de milliards d’atomes de xénon-124.

Avec une telle quantité, même un événement qui se produit une fois tous les 10^22 ans à l’échelle d’un seul atome peut, statistiquement, se manifester quelques fois par an dans l’ensemble du détecteur. C’est ainsi qu’en 177 jours de fonctionnement, l’équipe a pu observer neuf désintégrations du xénon-124.

Ces désintégrations ne provoquent pas de lumière visible ni d’explosion. Elles émettent des signaux extrêmement ténus, comme des rayons X ou des électrons, que les capteurs ultrasensibles de XENON1T peuvent détecter, dans le silence presque absolu de leur environnement souterrain.

( Photo : les photomultiplicateurs du détecteur Xenon1T, utilisés pour détecter la matière noire et, dans ce cas, une désintégration rare.)

Pourquoi c’est une avancée majeure

En apparence, cette découverte pourrait sembler anecdotique. Après tout, il s’agit d’un isotope rare, dans un contexte très particulier. Mais sa portée est bien plus vaste. D’abord, c’est un exploit technique et scientifique : réussir à observer des processus aussi rares montre que nos outils expérimentaux atteignent un niveau de finesse remarquable.

Ensuite, cela ouvre la voie à d’autres observations de phénomènes ultralents, comme la désintégration du proton. Certaines théories de grande unification prédisent que cette particule, élément fondamental de toute matière, pourrait se désintégrer avec une demi-vie encore plus longue que celle du xénon-124 : plus de 10³⁴ ans, selon les estimations.

À ce jour, aucune désintégration de proton n’a jamais été observée, mais l’expérience XENON montre qu’avec assez de matière, de patience, et de précision, même les événements les plus improbables peuvent finir par se produire sous nos yeux.

Une nouvelle frontière pour la physique fondamentale

La désintégration du xénon-124 ne bouleverse pas notre compréhension actuelle de la physique, mais elle valide certaines prédictions théoriques et renforce la crédibilité de modèles encore peu testés. Elle confirme aussi que des isotopes extrêmement stables ne sont pas éternels, et que tout, même ce que l’on croit figé, finit par évoluer.

Enfin, elle nous rappelle une leçon essentielle de la science moderne : ce n’est pas parce qu’un phénomène est rare qu’il est inaccessible. Il suffit parfois de regarder au bon endroit, suffisamment longtemps, avec les bons instruments.



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/. Brice Louvet, 20 juillet 2025 - Source : https://www.nature.com/articles/s41586-019-1124-4. Synthèse de perplexity.ai

[ quasi-éternité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ontologie

La conservation n’est rien d’autre que l’application continuée de la causalité de l’agent à l’être de la chose.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, Ia, q. 104, a. 1 - Un être existe seulement s’il est continuellement soutenu par sa cause. - Conservatio autem nihil aliud est quam continuata influxio esse in rem a causa agent

[ source ] [ dépendance ] [ relation ] [ support ]

 

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prise de pouvoir

Après six mois de Trump, Curtis Yarvin appelle au coup d’État 

Après six mois du second mandat de Donald Trump, l’effervescence de la coalition trumpiste s’essouffle, confrontée à ses promesses non tenues, à l’image de celle entourant la liste Epstein, et à des divisions internes croissantes. Face à ce marasme, Curtis Yarvin, penseur phare du mouvement dit néoréactionnaire, lance un appel troublant : il presse la jeune élite trumpiste d’aller au bout de sa logique, d’oser la rupture totale avec la démocratie — jusqu’au coup d’État.

Le diagnostic de Yarvin : démocratie malade, monarchie salvatrice

Yarvin dresse le portrait d’une démocratie américaine impuissante, minée par une oligarchie tentaculaire dont la " Cathédrale " — alliance des universités et des grands médias — tiendrait le véritable pouvoir. Le populisme du Parti républicain n’apparaît, selon lui, que comme une opposition inoffensive, voire factice, incapable de bousculer un ordre ancien solidement instauré depuis Roosevelt.

Dans sa vision formaliste, le régime monarchique serait la solution à l’inefficacité démocratique : il propose de substituer à la confusion démocratique l’autorité robuste et claire d’un pouvoir unifié, fût-il celui d’un monarque désormais sans attache populaire.

L’élite néoréactionnaire : " elfes noirs " contre " hobbits "

Yarvin oppose une élite conservatrice, qu’il baptise " elfes noirs ", à la masse du mouvement MAGA, qualifiée de " hobbits ". Il reproche à ce populisme sa naïveté, son attachement illusoire à une Amérique fantasmée, incapable d’exercer le pouvoir véritable. Quant à l’élite, il la somme de rompre avec les traditions démocratiques et de jouer le tout pour le tout afin de rendre impossible toute alternance politique future.

L’urgence de l’action et la théorie du pouvoir

L’appel de Yarvin est rythmé par l’urgence : l’administration, dit-il, doit agir vite et fort, ou bien ses membres finiront broyés par un retour des démocrates. Selon lui, ni l’opinion publique, ni même Trump, ne doivent entraver une véritable prise de pouvoir " élitaire ". À ses yeux, la seule victoire qui compte n’est pas électorale, mais celle qui modifie, à la racine, la structure du pouvoir.

Il invite les jeunes élites trumpistes à se concentrer sur l’accumulation du pouvoir, et non sur des idées ou sur la légitimité démocratique. Pour Yarvin, toute action politique n’a de valeur que si elle rend l’action future plus facile — tout le reste n’est qu’épuisement vain.

Des références provocatrices et une stratégie de renversement

Le texte fourmille de références à l’histoire européenne, à la littérature réactionnaire, et se teinte d’une ironie brutale, comparant l’environnement politique de Washington à un " nid de vipères ". L’objectif avoué : convaincre que seule une prise de pouvoir directe, inspirée du modèle monarchique ou césariste, pourrait sauver non seulement le mouvement MAGA, mais l’Amérique elle-même.

En somme, Yarvin trace, sans détour ni retenue, une feuille de route à ses disciples : transformer la révolte anti-système en révolution contre le système, donner naissance à une ère post-démocratique sous le sceau d’une minorité " élitaire ", quitte à piétiner tout héritage républicain ou démocratique.



 



 

Auteur: Internet

Info: https://legrandcontinent.eu/fr/2025/07/19/trump-yarvin-coup-detat/ - synthèse de perplexity.ai

[ états-unis ] [ anti-démocratie ] [ extrême droite ] [ pensée de droite ]

 

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modularité évolutive

Les scientifiques ont peut-être trouvé le plan du corps humain… au fond de l’océan !

Lorsque l’on pense à l’évolution du corps humain, on imagine souvent un cheminement complexe partant d’organismes relativement avancés, dotés de cerveaux et de systèmes nerveux sophistiqués. Pourtant, une découverte récente vient bouleverser cette vision en suggérant que certains des mécanismes fondamentaux à l’origine de notre organisation corporelle pourraient puiser leurs racines dans des créatures bien plus simples et éloignées de nous : les anémones de mer.

Ces organismes marins, membres de l’embranchement des cnidaires (qui comprend aussi les méduses et les coraux), sont loin d’être nos proches parents. Ils n’ont ni cerveau, ni système nerveux central, et leur corps est organisé de manière radiale, autour d’un point central, à l’inverse de la symétrie bilatérale qui caractérise les humains et la majorité des animaux complexes. Pourtant, une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Vienne révèle que les anémones utilisent un mécanisme moléculaire jusque-là associé aux bilatériens pour structurer leur corps. Cette découverte pourrait réécrire une partie de l’histoire de l’évolution animale.

Un mécanisme ancien partagé par des mondes éloignés

Le mécanisme en question est la " navette BMP médiée par la Chordine ". Derrière ce nom un peu technique se cache un processus clé du développement embryonnaire chez les bilatériens, c’est-à-dire les animaux qui présentent une symétrie gauche-droite, comme les humains, les grenouilles, ou les insectes. Ce système utilise des molécules appelées BMP (Bone Morphogenetic Proteins) qui agissent comme des messagers indiquant aux cellules leur position dans l’embryon et le type de tissu qu’elles doivent devenir.

Concrètement, l’inhibition locale des BMP par une autre molécule, la Chordine, crée un gradient de concentration dans l’organisme en développement. Selon la quantité de BMP présente, les cellules savent si elles doivent former le système nerveux central, les reins ou encore la peau ventrale. Ce processus établit ainsi un axe dorsal-ventral qui est fondamental pour organiser la structure corporelle des bilatériens.

Or, les chercheurs ont découvert que les anémones de mer, malgré leur organisation très différente, utilisent également ce même mécanisme de navette BMP médiée par la Chordine. Autrement dit, ce processus n’est pas une innovation propre aux bilatériens, mais un mécanisme évolutif beaucoup plus ancien, qui aurait existé bien avant la divergence entre cnidaires et bilatériens.

Une origine évolutive remontant à 600 millions d’années

La divergence entre cnidaires et bilatériens est l’un des événements majeurs dans l’histoire évolutive des animaux. Ces deux groupes ont des architectures corporelles radicalement différentes et sont séparés par des centaines de millions d’années d’évolution, estimées entre 600 et 700 millions d’années. La présence du même mécanisme moléculaire dans ces deux lignées suggère donc qu’il était déjà présent chez leur dernier ancêtre commun, un organisme préhistorique très ancien.

Cette hypothèse soulève plusieurs questions passionnantes. Premièrement, cela implique que les fondations moléculaires pour organiser un axe corporel complexe existaient bien avant l’apparition des bilatériens, ce qui réévalue notre compréhension de la complexité des premiers animaux. Deuxièmement, cela remet en question l’idée que les structures bilatérales se sont formées de manière totalement indépendante dans chaque groupe, laissant ouverte la possibilité que l’ancêtre commun des cnidaires et des bilatériens ait lui-même possédé une forme de symétrie bilatérale primitive.

Une complexité ancienne bien cachée

Ce que cette étude met en lumière, c’est que la simplicité apparente des anémones de mer masque en réalité une organisation biologique étonnamment sophistiquée. Sans cerveau ni système nerveux central, ces animaux utilisent néanmoins un système moléculaire avancé pour organiser leur corps dès le stade embryonnaire. Cette complexité ancestrale montre que certains outils évolutifs sont si fondamentaux qu’ils ont été conservés, voire partagés, entre des branches évolutives très éloignées.

David Mörsdorf, auteur principal de l’étude, souligne que ce mécanisme n’est pas universel même parmi les bilatériens. Par exemple, il est présent chez les grenouilles mais absent chez les poissons, ce qui suggère qu’il a pu apparaître et disparaître plusieurs fois au cours de l’évolution. Cette plasticité et cette longévité font de la navette BMP médiée par la Chordine un excellent candidat pour un mécanisme évolutif ancestral clé dans la structuration du corps animal.

Vers une nouvelle compréhension de l’évolution corporelle

Cette découverte est plus qu’une simple curiosité scientifique. Elle invite à repenser l’évolution du développement corporel chez les animaux, en intégrant des mécanismes très anciens partagés entre des groupes qui semblaient jusqu’ici très éloignés. En étudiant des organismes comme les anémones de mer, les scientifiques peuvent remonter aux origines profondes des processus biologiques qui ont permis l’émergence de formes corporelles complexes, y compris la nôtre.

Ainsi, ce sont peut-être au fond des océans, chez ces créatures sans cerveau, que se trouve le véritable plan du corps humain, écrit il y a des centaines de millions d’années.

 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/, Brice Louvet, 20 juillet 2025

[ exaptation ] [ dualité ] [ homologie ] [ recyclage ] [ harmonie ] [ néoprotérozoïque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel