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                roulage de pelle
            
        
        
    
    
        
            Comment est-il, ce baiser ? 
C’est une sorte de tentative, en partie réussie, de m’engloutir à partir de la tête, comme le font, paraît-il, les boas du Brésil lorsqu’ils décident d’ingurgiter des proies beaucoup plus grosses qu’eux-mêmes. Démesurément large, toujours plus large à mesure qu’elle travaille, sa bouche se dilate, s’agrandit, absorbe tout mon visage, englobant mon nez, mes joues, mon menton. Je pense à la ventouse d’une grosse sangsue. Mais d’une vieille sangsue, molle, amorphe, terriblement vorace malgré le relâchement musculaire de la sénilité. Du tréfonds de sa gorge sa langue pointue s’introduit entre mes dents avec la rapidité et la violence de celle des serpents. 
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Moravia Alberto
            
        
            
            
            Années: 1907 - 1990
            Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Italie
         
    
    
        Info:
        Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, page 254
    
    
            
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                        dégoûtant
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                        cannibale
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                branlage
            
        
        
    
    
        
            Sa petite bedaine sans muscle, trop grasse mais pourtant encore jeune apparaît entre son corsage trop court et la ceinture trop basse de son pantalon. J’allonge le bras vers elle suivant, pour une fois, un conseil de "lui" (Allez, va, une petite caresse gentille. Elle sera contente et moi aussi) et mes doigts s’approchent des gros plis circulaires dans lesquels est logé le périmètre de son ventre, disons, d’origine. Mon index s’introduit dans la fente du nombril que je gratte un peu de l’ongle. Fausta pousse un petit cri : "Tu me chatouilles. Ne fais pas ça.
- Tu m’aimes ?
- Oh oui, beaucoup, tu le sais bien."
Je prends la main de Fausta, je l’amène jusqu’à moi et je l’écrase sur "lui" : "Moi aussi je t’aime. La preuve."
Je remets mes deux mains sur le volant. Fausta sait ce qu’elle doit faire. Je sens tout de suite sa petite main courte et grasse qui fait sortir, l’un après l’autre, chaque bouton de sa boutonnière, s’introduit délicatement (avec la même délicatesse qu’elle sortait son sein de son soutien-gorge lorsqu’elle allaitait Cesarino), s’insinue jusqu’à "lui", déjà triomphant, le saisit avec une sorte d’insolence orgueilleuse, je dirai presque à la façon d’un maréchal qui empoigne son bâton de commandement. Pendant un instant elle ne bouge pas, elle "le" tient seulement très fort pour en évaluer le volume et la robustesse ; puis elle l’extrait de travers, difficilement comme quelqu’un qui veut faire passer une travée ou une échelle par une porte étroite. La lueur brutale des phares d’une automobile qui jaillit d’un virage nous aveugle ; effrayée, elle essaie de "le" cacher. Je la rassure : "N’aie pas peur, personne ne nous voit. Les conducteurs des voitures qui viennent vers nous sont aveuglés par mes phares. Serre-le bien fort, comme un bouquet de fleurs."
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Moravia Alberto
            
        
            
            
            Années: 1907 - 1990
            Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Italie
         
    
    
        Info:
        Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, pages 229-230
    
    
            
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                        masturbation
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                        femme-par-homme
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                parole
            
        
        
    
    
        
            J’ai parlé, j’ai dit, impossible de revenir en arrière ; il faut à tout prix continuer.
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Moravia Alberto
            
        
            
            
            Années: 1907 - 1990
            Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Italie
         
    
    
        Info:
        Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, page 209
    
    
            
                                                            [
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                lecture
            
        
        
    
    
        
            Aux environs de midi Jons prenait place pour une heure et demie sur le vieux canapé aux boutons de porcelaine. Il mangeait lestement ce que lui servait Melle Holstein et tirait un livre des longs rayons austères. C'était l'unique moment de la journée ou de la nuit où il ne pensait pas à ses études, où il lisait des vers ou les leçons de la sagesse des anciens ou bien ce que pensaient ou avaient pensé d'autres peuples au sujet des destinées de l'humanité. C'était l'heure sans objet, comme il l'appelait ou l'heure défendue; mais il en tirait le plus grand réconfort de la journée ou de la nuit, la libération de tout objectif, la conviction de la puissance de l'esprit véritable, qu'il ne pouvait jamais séparer de la puissance du cœur, et le léger frisson que donne la magie du beau, qu'il ne rattachait pas à une forme humaine, pas même à la langue seule, parce qu'à ses yeux la langue n'était que l'un des nombreux moyens d'ouvrir la porte du mystère.
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Wiechert Ernst
            
        
            
            
            Années: 1887 - 1950
            Epoque – Courant religieux: industriel
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Allemagne
         
    
    
        Info:
        Les Enfants Jéromine
    
    
            
                                                            [
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                pédagogie
            
        
        
    
    
        
            C'est là qu'il eut son premier sentiment d'effroi, lorsqu'il reconnut que son élève poursuivrait peut-être un jour, en tout premier lieu, ce que revendiquent le plus passionnément les pauvres: la justice. Et comme il savait qu'il n'est pas sur terre de chemin plus épineux, de destinée plus fatale que celle des hommes qui se révoltent contre la force, il se demanda pour la première fois s'il était fondé à tirer un enfant de l'obscurité de son milieu, à lui donner des armes insuffisantes et à l'envoyer à l'assaut d'une forteresse que jamais personne n'a vaincue, depuis l'origine de la terre, mais devant laquelle s'accumulent, lugubre avertissement, les sacrifiés de tous les temps avec leur heaumes rompus et leur boucliers dépecés.
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Wiechert Ernst
            
        
            
            
            Années: 1887 - 1950
            Epoque – Courant religieux: industriel
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Allemagne
         
    
    
        Info:
        Les Enfants Jéromine
    
    
            
                                                            [
                        responsabilité
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                fils-père
            
        
        
    
    
        
            Q : - De votre père, décédé en 1999, vous dites : " Je l'aime tellement que sa mort n'a jamais eu lieu..."
CB :  -  C'est une parole d'amour qui est comme toutes les vraies paroles d'amour : exagérée. Ce que j'ai voulu signifier, c'est que son absence n'a jamais eu lieu. J'aimais beaucoup le toucher, tenir sa main dans la mienne, et la mort a rendu le geste impossible. Je ne peux plus lui montrer mes livres, qu'il savait lire adorablement, jusque dans les brumes de la maladie qui lui a détricoté la mémoire. Ma part rationnelle sait très bien que sa mort a eu lieu, qu'une tombe porte son nom dans la ville toute proche. Mais ce savoir n'est rien par rapport à tout ce que je sais d'autre sur mon père, agissant, bénéfique et rayonnant. Il continue de l'être. 
 Q : - Pourquoi son paquet de Gauloises bleues était-il son " bréviaire " ? 
CB : - Il venait d'un milieu ouvrier pauvre du Creusot et travaillait aux usines Schneider où il était devenu professeur. Mais il restait imprégné du ciel ouvrier des Gauloises bleues, c'est-à-dire d'un milieu où lire était un peu soupçonnable, équivalent à une perte de temps. Or quand je commençais à écrire, il m'a dit un jour à la table familiale : " Reprends de la viande. Pour ce que tu veux faire, il faut des forces. " Cette intelligence de l'autre est bouleversante. Mon père est la première figure de la générosité qui est venue vers moi. Ma gratitude envers lui a la profondeur du ciel étoilé. Je vois la cendre de la cigarette qui tombe dans sa main en coupelle, un geste comme une manière bien à lui d'adoucir toutes les chutes de la vie. La beauté du langage, c'est parfois de ressusciter une personne avec un seul détail.
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Bobin Christian
            
        
            
            
            Années: 1951 - 2022
            Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - France
         
    
    
        Info:
        Interview, magazine LaVie, 2015
    
    
            
                                                            [
                        reconnaissance
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                                                                                [
                        tabac
                    ]
                                                
    
        
                
    
        
        
        
    
    
 
                                    
    
        
    
        
            
                fesses
            
        
        
    
    
        
            A côté de la chaire se tient une femme. Celle que "lui" vient de me faire remarquer. Elle n’est pas jeune. C’est une étrangère, peut-être une Américaine. Une tête de professeur, d’enseignante en tout cas : des lunettes d’écaille foncée enfourchées sur un nez sévère ; une grande bouche, sensuelle peut-être, mais dédaigneuses ; des cheveux coupés court au-dessus d’une nuque robuste et nerveuse. Une tête que j’imaginerais volontiers surmontée du bonnet noir et carré dont les professeurs des universités anglo-saxonnes se coiffent les jours de solennités. Elle porte un corsage blanc et une jupe grise. Elle est maigre, plate, masculine mais sous la cambrure des reines, comme "lui" me le fait malicieusement observer, s’épanouit un derrière surprenant. Un derrière solide, sphérique, musclé, rebondi, pétulant, gamin, allègre. Un derrière qui fait mentir le visage trop sévère : le visage dit non à la vie ; le derrière, avec enthousiasme, lui dit oui.
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Moravia Alberto
            
        
            
            
            Années: 1907 - 1990
            Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Italie
         
    
    
        Info:
        Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, pages 187-188
    
    
            
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                supplice
            
        
        
    
    
        
            Le désir charnel est peut-être la chose qui fait le plus souffrir. Lorsqu’il vous tient, il n’y a que deux manières de se comporter : on cherche à l’oublier, ou bien le satisfaire. On ne peut pas vivre avec un désir qui demeure longtemps insatisfait. Je suis prêt à jurer que, comme on ne résiste pas plus de quelques minutes à certaines températures, il est impossible de résister au désir plus de quelques heures. Alors Vladimiro, imagine un désir toujours aussi intense qui ne durerait ni quelques heures ni quelques jours, ni quelques mois, mais des années. Tu comprendras alors ce que je souffrais.
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Moravia Alberto
            
        
            
            
            Années: 1907 - 1990
            Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Italie
         
    
    
        Info:
        Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, page 166
    
    
            
                                                            [
                        sexuel
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                éjaculation
            
        
        
    
    
        
            Jamais comme en ce moment où "lui" sournoisement, se sert de ma violence pour se moquer de moi et pour se libérer lui-même, je n’ai compris combien la semence d’un homme est sacrée et combien il est sacrilège (certains dé-sublimés arrivent à perpétrer, ô horreur ! ce sacrilège jusqu’à trois fois par jour) de la répandre pour se procurer un instant d’éphémère et honteuse volupté. Je ne l’ai jamais compris autant qu’en ce moment où "lui" s’apprête à rejeter cette substance précieuse sur les carreaux de la salle de bains, comme s’il ne s’agissait que d’un vulgaire crachat ou d’une quelconque sécrétion glandulaire. Je le serre dans mes mains, je le rabats sur lui-même tandis que moi je me balance d’un côté, puis d’un autre ; je contracte les muscles de mon ventre, je me replie sur moi-même ; je glisse finalement et me heurte contre le lavabo. Mais, au moment où je pense avoir remporté la victoire, "lui" m’explose entre les doigts comme si je tenais une bouteille de champagne dont le bouchon vient de sauter. Un bref tressaillement, seulement quelques gouttes de liquide séminal qui perlent à son extrémité. Je me félicite de m’en tirer avec une aussi modeste manifestation lorsque le gros de l’émission de sperme m’inonde, passe à travers mes doigts qui voudraient suffoquer, étranger le lâche adversaire.
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Moravia Alberto
            
        
            
            
            Années: 1907 - 1990
            Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Italie
         
    
    
        Info:
        Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, pages 84-85
    
    
            
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                pénis
            
        
        
    
    
        
            Abandonné sur la paume de ma main, il ressemblait à un cétacé en train d’agoniser tout seul sur le sable d’une plage. Maintenant, graduellement, il grossit. Il ressemble à un dirigeable, encore retenu par ses câbles, qui se soulève, se soulève encore, se croyant libre. Je retire ma main, il reste tel qu’il est. Solide, massif, comme une souche de chêne, toutes ses veines, qui font penser à des tiges de plantes grimpantes, se dessinant en relief. Le gland à nu, luisant et violacé, il se tient devant moi, stupidement dressé, atteignant presque le niveau de mon nombril.
Je ne le touche pas, je le laisse osciller, fier de chacune de ses oscillations. Je me retourne et me regarde dans l’étroit miroir accroché sur le mur du fond. Dans la pénombre, je devine un personnage grotesque. Une sorte de Silène (ou de macaque) des vases pompéiens. Crâne chauve, nez vaniteux, estomac dilaté, jambes courtes et "lui", d’une étrange couleur, venant d’on ne sait où, soudé à mon bas-ventre par un mauvais plaisant de dieu. 
        
     
    
        Auteur:
        
            
                Moravia Alberto
            
        
            
            
            Années: 1907 - 1990
            Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
            Sexe: H
            Profession et précisions: écrivain
            Continent – Pays: Europe - Italie
         
    
    
        Info:
        Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, page 82
    
    
            
                                                            [
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