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décoratif aliénant

"C'est beau" : les images agréables à regarder sont moins coûteuses en énergie pour notre cerveau

Un lac sous le soleil, un monument historique, un bouquet de fleurs. La sensation plaisante face à une vision que nous qualifions de "belle" est liée à la faible consommation d'énergie que son analyse demande à notre cerveau, démontre une recherche.

(Photo : Notre perception de l'esthétisme d'une image est lié à la consommation d'énergie qu'elles demandent à notre cerveau.)

"Là, tout n’est qu’ordre et beauté / Luxe, calme et volupté", écrivit Charles Baudelaire dans L'invitation au voyage. La science lui donne raison : ordre, calme et beauté sont probablement liés. D'après une nouvelle étude, ce que l'on trouve beau est en partie lié à la faible consommation en énergie que demande une image lors de son analyse par le cerveau. "La perception de la beauté pourrait refléter un signal affectif déclenché lorsque le codage visuel est efficace et métaboliquement économique", explique à Sciences et Avenir le neuroscientifique Yikai Tang, premier auteur de ces travaux publiés dans la revue PNAS Nexus.

Les visions inconfortables surstimulent le cerveau

Dans leur recherche des déterminants cérébraux de la beauté, les chercheurs ont d'abord été inspirés par son antithèse. Car d'après de précédents travaux, les images visuellement inconfortables sont notamment celles qui surstimulent notre vue par rapport à ce qui existe dans la nature – par exemple avec une grande variété de motifs et de couleurs vives.

Lorsque nous regardons ces images inconfortables, notre cerveau consomme plus de ressources. Cela se voit à l'IRM fonctionnelle, qui traque le flux sanguin et donc la consommation d'oxygène en temps réel. "Ces résultats indiquent une relation entre l'inconfort visuel et des réponses physiologiques accrues, ou des besoins métaboliques plus importants", explique Yikai Tang. Et si à l'inverse, l'impression de beauté, de plaisir visuel, était lié à des images demandant une moindre consommation de ressources ?Visualiser la consommation d'énergie du cerveau via l'imagerie cérébrale

Les scientifiques ont eu du nez, car c'est exactement ce qu'ils ont démontré. Radiateur (peu plaisant), canyon (plaisant), gribouillis abstraits (peu plaisant), ce sont près de 5.000 images photoréalistes qui ont été montrées à plus de 1100 participants qui devaient en noter le caractère plaisant de 1 à 5, puis à quatre personnes allongées dans une machine à IRM fonctionnelle.

Les chercheurs ont ainsi pu associer le score d'agréabilité des images à la consommation d'oxygène dans certaines zones du cerveau, visibles à l'imagerie. Et pour rendre l'expérimentation plus solide, ils ont comparé les résultats à ceux d'un modèle d'intelligence artificielle entraîné pour modéliser la complexité de notre système nerveux visuel. "Ce réseau neuronal a fourni un moyen contrôlé d'estimer le coût métabolique directement à partir des exigences computationnelles du traitement visuel. La démonstration de la même relation dans le réseau et dans le cerveau humain a renforcé notre conclusion", explique Yikai Tang.

Les images plaisantes consomment moins d'énergie

Les résultats concordent entre modèle informatique et IRMf, mais c'est à l'imagerie qu'ils sont les plus clairs. "Les images que les gens appréciaient davantage nécessitaient moins d'énergie neuronale pour être traitées", rapporte le neuroscientifique.

Un effet particulièrement prononcé dans les zones visuelles de haut niveau telles que la zone parahippocampique (PPA), la zone occipitale (OPA) et la zone fusiforme faciale (FFA). "Ces régions sont connues pour soutenir des fonctions visuelles supérieures telles que le traitement des scènes, la disposition spatiale et les visages", souligne Yikai Tang.

Notre cerveau récompense l'économie d'énergie

Bien que les chercheurs n'aient pas testé la corrélation entre les différentes caractéristiques des images et leur coût métabolique, de précédentes études éclairent ce point. "Des propriétés telles que le minimalisme, la familiarité et la similitude des motifs pourraient réduire les exigences de traitement", détaille le neuroscientifique. "Compte tenu du coût métabolique élevé du système visuel, la sélection de stimuli plus faciles à traiter peut avoir conféré des avantages adaptatifs."

En clair, face à des images peu coûteuses en énergie, notre cerveau toujours économe nous récompenserait, en quelque sorte, par une sensation de plaisir et d'appréciation que nous traduisons par "beauté". Le même mécanisme pourrait entrer en jeu dans les visages que nous trouvons beaux, mais Yikai Tang tempère. "La beauté du visage est un phénomène multiforme et dépendant du contexte, façonné par des influences qui vont bien au-delà du codage perceptif."







 

Auteur: Internet

Info: Pour la science, Camille Gaubert, 17 déc. 2025

[ voir ] [ contempler ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parents-enfants

Bien sûr, l’enfant petit ne peut être autonome, il dépend des adultes tutélaires. Mais il arrive souvent que ces adultes, eux, jouissent de cette dépendance de leurs enfants, et ne puissent, au fur et à mesure de la croissance en âge de ces enfants, délivrer ceux-ci de leur assujettissement à leur personne, à leur désir, à leur amour.

Les enfants de ces mères "dévorantes" n’ont pas la liberté d’aimer d’autres personnes, de se dérober à leurs embrassades, de leur cacher la moindre pensée.

Le père peut être aussi "dévorant", c’est-à-dire animé de désir "oral", qu’une mère.

L’âge venu chez l’enfant d’assumer ses initiatives – alors que celles-ci n’ont rien de dangereux pour l’enfant –, certaines mères et certains pères ne tolèrent pas cette liberté d’initiatives. Leur autorité sur tous les faits et gestes de l’enfant emprisonne littéralement celui-ci dans un réseau d’interdits à sa liberté de conduite et culpabilisent l’enfant qui se risque à les transgresser. Certains en deviennent "caractériels", d’autres s’étiolent.

En fait, ce sont des parents qui interdisent à leur enfant les plaisirs de leur âge, culpabilisent toute jouissance et aussi toute expérience de la liberté. C’est par angoisse, c’est aussi par jalousie. Leur tutelle est écrasante. L’enfant est leur esclave, complice ou révolté, mal vivant, inapte à assumer sa nubilité.

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 104

[ contrôlants ] [ possessifs ] [ cannibalisme ] [ répression ] [ éducation ] [ castration ] [ fermeture ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépérissement

En effet, l’inconscient ne connaît pas la négativité. La mort, négation de la vie, est donc totalement ignorée par l’inconscient. En tout cas, la mort peut recéler la satisfaction d’un désir ou, plus justement, la mort peut offrir le mirage ou le leurre de satisfaire un désir lorsque celui-ci ne peut être vécu qu’avec culpabilité, c’est-à-dire quand l’éthique génitale est pervertie.

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 96

[ irreprésentable ] [ impasse signifiante ]

 
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complexe d'Œdipe

Pour la fille le problème est autre. Elle doit prendre modèle sur sa mère et ce n’est que par rivalité qu’elle désire l’homme. Elle désire alors son père, mais si lui ne la désire pas et lui dit : "Tu n’es pas née pour moi", elle est conduite à chercher dans un autre homme le substitut du sexe de son père. C’est le père qui est responsable du désir ou du non-désir, c’est lui qui inconsciemment informe sa fille. C’est lui qui la libère du piège incestueux ou qui l’y retient.

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 93

[ mère-fille ] [ père-fille ] [ loi du désir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

loi du désir

La première initiation étant la castration orale, c’est-à-dire le sevrage. Première séparation de muqueuse à muqueuse de l’enfant à sa mère.

La deuxième est la castration anale, séparation du "faire" de l’enfant concernant son corps et sa motricité volontaire : il n’est pas l’auxiliaire de sa mère ni l’exécutant de ses désirs.

La troisième séparation c’est le désir génital et le désir d’enfantement avec la mère. C’est l’interdit de l’inceste. 

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 88

[ triade ] [ étapes ] [ mère-enfant ] [ psychanalyse ]

 
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nom-du-père

[à propos de la résurrection du fils de la veuve de Naïm, évangile selon Saint Luc, 7, 11-16]

D’une voix naturelle, sur le ton d’un homme qui parle sans éclat, Jésus s’adresse au gisant : "Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi". Aussitôt, le mort s’asseoit, surpris de tout cet appareil, de ces gens qui l’entourent, de cette boîte dans laquelle il est assis. Il regarde autour de lui, étonné. Il voit sa mère, dans une expression telle qu’elle lui révèle un visage jusqu’alors inconnu de lui.

Et qui donc est cet homme près de lui, qui vient de l’éveiller d’un monde d’où il revient – sans savoir que le rien dont il sort s’appelait la mort ?

Alors que, dans la maladie, il se sentait un enfant qui avait oublié son âge, dans le halo de fièvre qui embuait sa conscience, voilà que c’est jeune homme qu’il s’éveille, par l’effet surgissant qu’une voix d’homme intime à son cœur. 

[…] L’homme est là. L’adolescent est par lui fasciné. Les yeux fixés dans le regard de Jésus qui parle à son âme, il entend qu’il est délivré une seconde fois, coupé pour toujours de la dépendance magique qui le retenait à sa mère, à la mort.

Une voix d’homme l’appelle et ordonne en son larynx et en ses génitoires la mue de l’adolescence. Son désir est délivré de l’attraction fatale à suivre la voie que lui avait dictée, en désertant son foyer, son père mort trop tôt.

Sa virilité de fils rendue à sa puissance lui revient, à cet orphelin depuis l’enfance, pour qui sa mère était devenue sa compagne, conjointement orpheline. Son option d’adolescent appelé à la vie chante des promesses d’amour.

L’ordre du désir, rendu à la vie symbolique, a passé sur le groupe.

"Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi", dit Jésus. L’adolescent fait signe aux porteurs – c’est lui qui fait signe aux porteurs ! – qui posent à terre le cercueil. Et le jeune homme, en sa pleine stature, laisse rayonner le sourire joyeux qui s’était éteint aux lèvres du petit garçon malade, qui dévivait jusqu’à en mourir.

[…] Jésus a tracé le point de non-retour aux fantasmes conjugués de la mère et de son enfant, attribut d’elle. Ce fils était devenu pervers par son désir voué au faire-plaisir à la femme qui l’a engendré ; désir qui, peut-être, soutient d’ailleurs l’idée qu’on lui donne de son devoir.

Le devoir de cet enfant n’était-il pas, aux yeux de la foule, de se vouer à sa mère, pour son utilité à elle ? Il avait à être son bâton de vieillesse.

C’est à sa liberté d’homme que cette voix mâle, lucide, calme et ferme l’a éveillé. Jésus éveille dans l’enfant d’un père mort le futur homme, et avec l’homme il l’éveille à sa descendance, à son destin fécond. Dans la mort il l’arrache à l’appel qu’il entendait de son père. Ce père dont la voix avait résonné à ses oreilles dans sa jeune enfance était son moi idéal. Par la mort, en quittant sa mère, c’est son père qu’il allait retrouver.

[…] Oui, l’absence de son père entre lui et sa mère avait pétrifié d’impuissance son désir. Cet enfant unique face à sa mère abandonnée ne pouvait, guidé et entouré que par elle, conquérir son destin fécondateur, géniteur, car sans le savoir, elle lui barrait les avenues de son destin.

En effet, ce fils devait panser sa douleur, combler en son cœur le vide laissé par son époux, pallier le manque de tendresse que cette femme n’attendait plus d’aucun homme. Il allégeait sa détresse de femme en se vouant à elle, dont le désir génital refoulé interdisait au jeune garçon les joies et projets de son âge. Le climat confiné de ce couple fils-mère était devenu morbide et leur désir à tous deux, à leur insu, régressivement incestueux.

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, pages 80 à 85

[ interprétation psychanalytique ] [ fonction paternelle ] [ altérité ] [ libération ] [ mère-fils ] [ thaumaturge ]

 
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nouveau testament

La clé de la lecture des évangiles, c’est qu’il faut se projeter pour recevoir.

Si l’on reçoit sans avoir rien projeté de son imaginaire, c’est une fausse réception. C’est une réception d’intellectuel. Le contenu vivifiant, le contenu mutant des paroles bibliques est privé des avenues qui peuvent véhiculer l’effet créatif dans le lecteur. 

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 77

[ engagement incarné ] [ vivante ] [ implication ]

 
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imagination

Si penser ou réfléchir n’est pas le fait de l’imaginaire, il est certain aussi que penser n’est pas sans rapport avec l’imaginaire.

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 75

[ médiation ] [ inclue ]

 

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interdépendance

Si le langage et le désir sont deux éléments constitutifs de la personne, l’aliénation de la loi paraît être nécessaire aussi pour vivre en société.

L’aliénation n’est-elle pas ce qui permet la cohésion des sociétés humaines ? L’aliénation n’est-elle pas aussi support des créations techniques et culturelles qui sont les régulateurs de ces sociétés avant d’en devenir source de crise, de dissociation ou de désintégration ? Sans aliénation, sans soumission à une loi, il n’y a pas de vie sociale possible.

[…] Autrefois, le concept d’aliénation, d’aliéné, qualifiait des êtres qui étaient dangereux, irresponsables ou débiles. Actuellement, on découvre que ces êtres aliénés […] ont un comportement qui résulte d’une adaptation de leur inconscient à celui des autres. Des processus vitaux et symboliques peuvent entraîner une aliénation qui est une adaptation non conforme de leur désir au code de tous.

Leurs comportements veulent dire quelque chose. Ces comportements ont donc valeur de langage. Il s’agit de décoder ce qu’ils signifient, de rétablir en langage clair ce qui n’a pu être dit, compris ou entendu quand a émergé le trouble mental. 

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 70

[ grand Autre ] [ fous ] [ symptôme ] [ déchiffrage ]

 
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destin

Après que sa mission a été accomplie selon ce qui était écrit, le doute poigne d’angoisse le Christ, comme tout être humain concernant sa propre foi, la certitude de son bon droit, la vérité de son désir et de son œuvre accomplie.

[….] Jésus vit cette angoisse dans la solitude où il n’y a plus d’écho, plus de miroir, plus aucun recours.

Son appel : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?" rédime* tous nos doutes concernant notre désir, notre vocation, notre mission, le sens de notre vie quand, vacillants, nous oscillons entre la séduction du repos et l’appel à s’accomplir jusque dans le risque volontaire de la mort.

Auteur: Dolto Françoise

Info: L'évangile au risque de la psychanalyse, tome 1, éditions du Seuil, 1977, pages 64-65 *signifie que l'acte du Christ donne sens, dignité et salut à nos incertitudes et nos doutes.

[ sans retour ] [ interprétation psychanalytique ] [ crucifixion ] [ réponse ]

 
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