explétif

Dans "Je crains qu’il ne vienne", l’enfance de l’art analytique sait ressentir en cette tournure le désir constituant de l’ambivalence propre à l’inconscient (qu’une certaine sorte d’abjection qui sévit dans la communauté analytique confond avec l’ambivalence des sentiments où elle moisit d’ordinaire). Le sujet de ce désir est-il désigné par le Je du discours ? Que non, puisque celui-ci n’est que le sujet de l’énoncé, lequel n’articule que la crainte et son objet, Je y étant bien évidemment l’index de la présence qui l’énonce hic et nunc, soit en posture de shifter. Le sujet de l’énonciation en tant que perce son désir, n’est pas ailleurs que dans ce ne dont la valeur est à trouver dans une hâte en logique, – ainsi appellerons-nous la fonction à quoi s’épingle son emploi dans "avant qu’il ne vienne". La dite structure n’étant pas sans corrélatif énergétique, pour autant que ce que nous pourrons définir comme : la fatigue du sujet, se manifeste dans la névrose comme distinct de la fatigue musculaire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Remarques sur le rapport de Daniel Lagache, 1960

[ énoncé-énonciation ] [ psychanalyse ]

 

Commentaires: 2

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2025-05-08 21:54
Pas mal ce terme catég... Je connaissais pas... Et pourtant dieu ce qu'il peut y'en avoir ,
Coli Masson, colimasson@live.fr
2025-05-13 07:11
Grâce à Lacan je connais la négation explétive mais je ne vois pas trop à quelle autre configuration de phrase un terme pourrait être explétif également. A surveiller...