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vocabulaire

...J'aime tant les mots... Les mots inattendus... Ceux que gloutonnement on attend, on guette, jusqu'à ce qu'ils tombent soudain... Termes aimés... Ils brillent comme des pierres de couleurs, ils sautent comme des poissons de platine, ils sont écume, fil, métal, rosée... Il est des mots que je poursuis... Ils sont si beaux que je veux les mettre tous dans mon poème .

Et alors je les retourne, je les agite, je les bois, je les avale, je les triture, je les mets sur leur trente et un, je les libère... Je les laisse comme des stalactites dans mon poème, comme des bouts de bois poli, comme du charbon, comme des épaves de naufrage, des présents de la vague

Tout est dans le mot.

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p 80

[ dilection ] [ plaisir ] [ termes ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

demandeur

Dès que j'eus mis le pied sur le parquet poli et criminellement ciré, je glissai comme un skieur. Ma vitesse croissait vertigineusement; je freinais pour m'arrêter et je ne parvenais qu'à déraper, tombant même à plusieures reprises. Ma dernière chute se fit juste aux pieds du sénateur qui m'observait maintenant de ses yeux froids, sans lâcher son journal.

Je réussis à m'asseoir sur une chaise basse à son côté. Le grand homme m'examina de son regard d'entomologiste fatigué auquel on apporte un spécimen qu'il connait trop bien, une araignée inoffensive. Il m'interrogea vaguement sur mes projets. 

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p 56

[ quémandeur ] [ blasé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

condition humaine

Aucun signe de la croix, ni la gammée, ni l'autre,

Mais l'homme, debout sur ses jambes, les bras en croix,

Aucun signe, mais lui-même.

Pas plus noble que tel autre animal, plutôt moins noble,

Mais les nommant et se nommant,

Donnant un nom à son destin,

Enchevêtré dans son destin mais peu à peu le voyant plus clair,

L'homme chaos et monde,

[...]

Écume sans consistance, racine de tout.

Auteur: Wahl Jean André

Info:

[ dérisoire ] [ anthropocentrique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

exister

De son point de départ à son point d'arrivée, [la conscience] va par la négativité qui mène le jeu des antithèses ; mais au delà de cette négativité se dresse une négativité plus essentielle, négatrice, destructrice, et non plus seulement négative, un besoin que ressent l'être d'annihiler sa propre pensée dans une attitude de soumission à cette domination de la transcendance.

Auteur: Wahl Jean André

Info: Existence humaine et transcendance

[ refus ] [ compréhension ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

solipsisme

Le monde crée en moi le lieu de son accueil

Auteur: Wahl Jean André

Info:

[ miroir ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme-animal

Mes seuls compagnons étaient mon chien et ma mangouste. Celle-ci, depuis sa sortie de la forêt, grandissait à mon côté, dormait dans mon lit et mangeait à ma table. Nul ne peut imaginer la tendresse d'une mangouste. Mon tout petit animal connaissait chaque minute de mon existence, se promenait dans mes papiers et courait derrière moi toute la journée. Il se lovait entre mon épaule et ma tête à l'heure de la sieste et dormait là, de ce sommeil agité et électrique des animaux sauvages. 


Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p. 138

[ proximité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

Pasternak fut un grand poète crépusculaire, le poète de l'intimité métaphysique et, politiquement, un honnête réactionnaire qui, dans la transformation de sa patrie, n'y vit pas beaucoup plus loin que le bout de son nez.

Auteur: Neruda Pablo

Info:

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Elle était si belle qu'on oubliait son humble fonction. Je me mis à penser à elle. Comme s'il se fut agi d'une bête sauvage, d'un animal venu de la jungle, elle appartenait à un autre monde, un monde à part. Je l'appelais sans résultat. Plus tard, il m'arriva de lui laisser sur son chemin un petit cadeau, une soierie ou un fruit. Elle passait indifférente... Sa sombre beauté avait transformé ce trajet misérable en cérémonie obligatoire pour reine insensible.

Un matin, décidé à tout, je l'attrapai avec force par le poignet et la regardai droit dans les yeux. Je ne disposais d'aucune langue pour lui parler.Elle se laissa entrainer sans un sourire et fut bientôt nue sur mon lit. (...) Notre rencontre fut celle d'un homme et d'une statue. Elle resta tout le temps les yeux ouverts, impassible. Elle avait raison de me mépriser. L'expérience ne se répéta pas.

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, pp.151-152

[ forcée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

flots

... Je regarde les vagues légères d'un nouveau jour sur l'Atlantique.

Le bateau laisse de chaque côté de sa proue une déchirure blanche, bleue et sulfurique d'eau, d'écume et d'abîmes remués.

Ce sont les portes de l'océan qui tremblent.

Au dessus passent les minuscules poissons volants, faits d'argent transparent.

Je reviens de l'exil.

Je regarde longuement ces eaux sur lesquelles je navigue vers d'autres eaux : les vagues tourmentées de ma patrie.

Le ciel d'une longue journée couvre tout l'océan.

Puis la nuit viendra qui cachera de son ombre une fois encore le grand palais vert du mystère.

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p 332

[ mer diurne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inhibition sociale

...La timidité est une condition étrange du cœur, une catégorie, une dimension qui débouche sur la solitude. C'est aussi une souffrance dont on ne peut se défaire, comme si l'on avait deux épidermes et que la deuxième peau intérieure s'irritait et se contractait devant la vie.

Parmi les structurations de l'homme, cette qualité ou ce défaut font partie de l'alliage qui établit, dans une longue circonstance, la perpétuité de l'être.

Auteur: Neruda Pablo

Info: J'avoue que j'ai vécu, p 54

[ introversion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel