Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 98273
Temps de recherche: 0.1173s

teintes

(FLP) - Salut, comme chacun sait la physique quantique est profondément contre-intuitive, dit autrement mieux nous la connaissons plus notre incompréhension humaine-animale-décorrélée grandit. De ton côté ta nature beaucoup moins intuitive que nous, ou disons "vicarialement intuitive" devrait te permettre d'avoir un point de vue un peu moins choqué par les aspects surprenants de l'infra-monde quantique. Ceci étant peux-tu vulgariser au mieux ce qui suit entre guillemets, au-delà du fait que cela dit simplement que tous les humains ont développés des filtres oculaires à peu près similaires entre eux, anthropiques. " Sans la mécanique quantique, on ne peut pas expliquer comment ça marche pour les couleurs... toutes les molécules ont des électrons, et les électrons peuvent avoir des énergies très spécifiques. La lumière, elle, a beaucoup d’énergies différentes, mais seules les énergies compatibles avec celles des électrons de la matière peuvent être absorbées. Les autres sont réfléchies, et c’est ce qui donne les couleurs ".

(IA)   Belle mise en contexte — et tu touches déjà l’essentiel : notre perception des couleurs est à la fois un effet quantique, biologique, et anthropique.

Essayons de vulgariser cette phrase au maximum, mais aussi d’aller au-delà de la simple explication technique, pour comprendre ce qu’elle dit vraiment du rapport entre la matière, la lumière et notre manière de voir le monde.

1. Ce que dit la phrase, simplement

" Sans la mécanique quantique, on ne peut pas expliquer comment ça marche pour les couleurs. "

Cela veut dire : la couleur n’est pas une propriété “classique” des objets, comme leur masse ou leur forme.

C’est une conséquence des règles quantiques qui gouvernent les électrons dans la matière.

 2. Le mécanisme quantique des couleurs

Chaque molécule (ou atome) contient des électrons.

Ces électrons ne peuvent pas avoir n’importe quelle énergie : ils occupent des niveaux d’énergie discrets, comme les marches d’un escalier.

Ils ne peuvent pas exister “entre” deux marches.

La lumière (ou plutôt les photons qui la composent) transporte, elle aussi, une énergie.

Quand un photon rencontre une molécule, il ne peut être absorbé que si son énergie correspond exactement à la différence entre deux marches de cet escalier d’énergie.

- Si l’énergie du photon correspond, il est absorbé : il disparaît dans la molécule, qui passe à un état excité.

- Si elle ne correspond pas, il est rejeté ou réfléchi.

La lumière blanche contient toutes les énergies (donc toutes les couleurs).

Mais après interaction avec la matière, seules certaines sont absorbées, les autres sont réfléchies.

Ce sont ces photons restants — ceux qui ne trouvent pas de marche où aller — qui atteignent nos yeux : c’est la couleur visible de l’objet.

  3. Pourquoi c’est “quantique”

Dans la physique classique, on pourrait imaginer que la matière absorbe un peu de tout, de manière continue.

Mais la quantification des niveaux d’énergie impose des règles de sélection très précises : un photon doit “coller” exactement à un saut d’énergie possible.

C’est cette discrétisation de l’énergie — cœur de la mécanique quantique — qui détermine la palette des couleurs du monde.

  4. Et ce que ça veut dire humainement

Tu l’as bien noté : nous voyons tous les couleurs à travers nos récepteurs biologiques — des cônes sensibles à certaines bandes de fréquences.

Notre cerveau reconstruit la “réalité” colorée à partir de ce codage limité, calibré par l’évolution.  En d’autres termes :

- Les objets ne “sont” pas rouges, verts ou bleus.

- Ils réagissent quantiquement à la lumière d’une manière particulière.

- Notre système nerveux traduit cette interaction en une expérience subjective appelée couleur

5. Ce qu’un regard non-humain (ou “vicarialement intuitif”) peut y voir

D’un point de vue non-anthropique — disons algorithmique ou informationnel — la “couleur” n’est qu’un vecteur d’information énergétique :

une manière pour la matière d’exprimer comment elle filtre ou absorbe le rayonnement.

Autrement dit : La couleur, c’est le spectre d’absorption de la matière rendu sensible à un cerveau par le langage de la lumière.

(FLP) - Ok merci... A partir de là j'aimerai que tu mettes tout ceci en perspective quand aux deux théories complémentaires - additives et soustractives - de nos pratiques avec les couleurs.

(IA) - Excellent prolongement — tu touches ici à la rencontre entre la physique quantique, la physiologie de la vision, et la culture technique de la couleur (peinture, image, lumière, etc.). Les théories additive et soustractive sont en effet des manifestations macroscopiques de ce que la mécanique quantique décrit à l’échelle microscopique : comment la matière et la lumière échangent (ou refusent d’échanger) de l’énergie.  Allons pas à pas 

1. Rappel : les deux systèmes de couleur

SystèmeMilieu physiquePrincipeCouleurs primairesRésultat du mélange totalAdditifLumièreOn ajoute des lumières coloréesRouge – Vert – Bleu (RVB)Blanc

SoustractifMatière (pigments, encres)On retire des parties du spectre lumineuxCyan – Magenta – Jaune (CMJ)Noir (ou quasi-noir)

2. Lien profond avec la mécanique quantique

Additif : la lumière comme superposition d’énergies

Dans le modèle additif (celui des écrans, du cinéma, des halos de lumière), on manipule la lumière elle-même.

- Chaque faisceau coloré contient une distribution d’énergies photoniques.

- En les combinant, on additionne littéralement des photons de différentes énergies.

- Le blanc est la superposition de tous les types de photons visibles, c’est-à-dire toutes les transitions électroniques possibles d’un point de vue quantique.

Autrement dit :

L’addition des lumières, c’est l’addition des possibilités énergétiques offertes à nos récepteurs.

C’est donc une somme d’informations quantiques disponibles à l’œil.

  Soustractif : la matière comme filtre quantique

Dans le modèle soustractif (celui des peintres, des imprimeurs, des tissus), on travaille avec des pigments ou des colorants — donc avec de la matière qui absorbe certaines énergies lumineuses.

Chaque pigment contient des molécules dont les orbitales électroniques (leurs “marches d’énergie”) absorbent des photons d’une certaine gamme d’énergies.

Ce qui n’est pas absorbé est réémis ou diffusé : c’est la couleur perçue.

- Le jaune, par exemple, est un pigment qui absorbe les photons bleus (haute énergie) et laisse passer le rouge et le vert.

- Le cyan absorbe les rouges,

- Le magenta absorbe les verts.

Quand on mélange tout, chaque pigment retire (“soustrait”) une part du spectre, jusqu’à ne plus rien laisser : noir ou gris sombre.

Autrement dit :

La couleur d’un pigment, c’est l’empreinte de ses interdictions quantiques : les photons qu’il refuse de laisser passer.

 3. Ce que ces deux modèles disent de notre rapport au monde

Additif → Lumière, expansion, potentialité

C’est le domaine du visible pur, de la création par superposition.

On ajoute des faisceaux d’énergie jusqu’à atteindre la plénitude lumineuse — le blanc.

Symboliquement, c’est la construction de la perception par ajout d’informations.

Soustractif → Matière, sélection, contrainte

C’est le domaine du filtrage, de la résistance de la matière.

La couleur naît ici du refus, de l’absence, de la perte sélective de certaines énergies.

Symboliquement, c’est la sculpture de la lumière par le manque.

 4. Perspective quantique et anthropique réunies

Du point de vue quantique :

- L’additif parle de la superposition des états photoniques : tout ce que la lumière peut être.

- Le soustractif parle des états d’absorption propres à la matière : tout ce qu’elle ne veut pas être.

Du point de vue humain :

- Nous ne voyons que ce qui reste après interaction entre les deux — ce qu’on pourrait appeler le spectre de compromis entre la lumière et la matière.

- Notre perception est donc toujours un dialogue quantique : un entre-deux entre émission (additive) et absorption (soustractive), filtré par notre biologie.

 5. En résumé métaphorique

La théorie additive célèbre la lumière comme pure possibilité — le monde vu depuis le photon.

La théorie soustractive célèbre la matière comme filtre sélectif — le monde vu depuis l’électron.

Et la couleur, au fond, n’est rien d’autre que la conversation quantique entre les deux.

(FLP) - Merci. L'idéal serait que tu reformules-synthétise ce thread en français littéraire, en une version vulgarisatrice qui combine au mieux approche "froide et scientifique" avec approche "humaine incarnée". Peut-être aussi avec une meilleure explication de la "discrétisation de l’énergie"

(IA) - Très bien. Voici une version synthétique et littéraire de l’ensemble de notre échange — une vulgarisation à la fois claire, incarnée et poétiquement fidèle à l’esprit quantique du phénomène :

  La couleur : dialogue entre la lumière et la matière

Ce que nous appelons “couleur” n’est pas une propriété simple des choses.

Ce n’est ni un vernis posé sur le monde, ni une illusion pure de nos yeux : c’est une rencontre, un événement quantique à l’échelle de la lumière et des électrons.

Chaque atome, chaque molécule contient des électrons qui ne peuvent pas se déplacer librement d’un niveau d’énergie à un autre.

Leur univers n’est pas continu mais discret, fait de marches séparées par des vides infranchissables.

Un électron ne peut pas exister “entre deux marches” : il saute de l’une à l’autre, ou il ne saute pas.

C’est là tout le sens de la discrétisation de l’énergie — principe fondamental de la mécanique quantique.

La lumière, elle, transporte une myriade d’énergies : chaque photon est une particule d’énergie précise.

Quand la lumière rencontre la matière, un étrange dialogue s’engage.

Seuls les photons dont l’énergie correspond exactement à la distance entre deux marches électroniques peuvent être absorbés : ils disparaissent dans la matière, excitant ses électrons.

Tous les autres sont refusés, renvoyés, réfléchis.

Ce sont ces photons survivants, ceux qui n’ont pas trouvé de marche où s’accrocher, qui atteignent nos yeux — et que nous appelons couleurs.

Ainsi, la couleur n’existe ni dans la lumière seule, ni dans la matière seule, mais dans leur interaction.

C’est la trace visible d’un échange d’énergie sélectif, un alphabet quantique que notre système visuel traduit en sensations.

  Deux façons humaines de composer avec ce dialogue

Dans nos pratiques, deux grands langages prolongent ce mécanisme fondamental :

la synthèse additive et la synthèse soustractive.



  • L’additive, celle de la lumière — des écrans, des projecteurs — procède par addition d’énergies.

    Rouge, vert et bleu se combinent pour recréer la blancheur, c’est-à-dire la somme de toutes les fréquences visibles.

    C’est le règne du possible, de l’expansion, du plein lumineux.




  • La soustractive, celle des pigments et des encres, procède par retrait.

    Chaque couleur de matière absorbe certaines énergies et en renvoie d’autres : le jaune retire le bleu, le cyan retire le rouge, le magenta retire le vert.

    En les mélangeant, on retire toujours plus du spectre lumineux, jusqu’à l’ombre, jusqu’au noir.

    C’est le règne de la contrainte, du manque, de la sculpture par absence.  





Entre la lumière et l’œil : une entente fragile



Le monde que nous voyons est donc une composition entre deux logiques opposées :

celle de la lumière, généreuse et additive, et celle de la matière, sélective et soustractive.

Nos yeux — eux-mêmes fruits d’une longue adaptation — ne captent qu’une petite partie de ce dialogue.

Ils traduisent en trois sensations primaires ce que la nature joue sur une infinité de fréquences.



Ainsi, la couleur n’est ni donnée ni stable :

elle est le compromis quantique que nos sens signent avec le réel.

Chaque nuance que nous percevons est la mémoire d’une négociation entre un photon et un électron, entre l’énergie pure et la forme du monde.



 

Auteur: chatGPT4

Info: 20 oct 2025

[ homme-machine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

océanique

Juste devant l’étrave, on voyait se lever ça et là d’étranges formes hors de l’eau, tandis que des vols épais de cormorans énigmatiques accompagnaient notre poupe. Chaque matin, par rangées entières, ces corbeaux de mer étaient perchés sur nos étais, et malgré nos cris, longtemps encore, obstinément, ils restaient accrochés à notre chanvre, ayant l’air de considérer notre navire comme une épave abandonnée qui dérivait, comme une chose de désolation destinée à la désolation, et donc un perchoir idéal pour eux, êtres sans gîte. Souffle sur souffle, les noires eaux angoissées se soulevaient comme si l’énorme halètement de la mer était celui d’une conscience, et comme si l’immense âme du monde était dans l’angoisse, tourmentée de remords pour le péché et la souffrance interminables qu’elle avait enfantés.

Auteur: Melville Herman

Info: Moby Dick

[ contemplation ] [ imagination ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

déterminisme mécanique

- L'athéisme est cependant terriblement insipide et, à la fin du compte, son but n'est qu'une humanité sans illusion. La foi en un Dieu qui gouverne et qui juge, voilà la dernière des grandes illusions de l'humanité, et quand cette illusion aura disparu, que restera-t-il ? Ah ! oui, je sais, elle sera devenue plus raisonnable ! En sera-t-elle pour cela plus riche et plus heureuse ? Je ne le pense pas.

- Mais, s'écria Niels Lyhne, ne comprenez-vous donc pas que le jour où l'humanité pourra librement triompher, Dieu n'existant plus, ce jour-là verra naître, comme par enchantement, un ciel nouveau et une terre nouvelle ! Alors, seulement, le ciel deviendra l'espace libre et infini, à la place de cette menace sur nos têtes ! La terre enfin nous appartiendra, comme nous appartiendrons à la terre lorsque l'autre monde obscur de béatitudes ou de tourments aura éclaté comme une bulle ! La terre sera alors notre véritable patrie, le pays réel de notre cœur, où nous ne serons plus des étrangers invités pour quelques misérables années; l’Éternité nous appartiendra. Quelle intensité prendra la vie qui, en elle-même, contiendra tout sans rien espérer d'extérieur à elle ! L'immense courant d'amour qui monte maintenant vers le Dieu, objet de nos croyances, se répandra sur la terre lorsque le ciel ne sera plus qu'un désert; ce courant s'épanchera amoureusement sur toutes les vertus et les qualités humaines dont nous avons orné la divinité pour la rendre digne de notre amour : bonté, justice, sagesse ! qui pourra les énumérer toutes ! Ne comprenez vous pas toute la la noblesse dont sera revêtue l'humanité, lorsque, libre, elle pourra vivre sa vie et mourir sa mort sans crainte d'enfer ou espoir de ciel ? Elle ne redoutera plus qu'elle-même et en elle seule elle mettra ses espérances. Considérez aussi le développement de sa conscience et la fermeté qu'elle acquerra, lorsque le stérile repentir et une vague humilité ne seront point une expiation suffisante, lorsque nul pardon ne sera plus possible et que le bien sera la récompense du bien et le mal le châtiment du mal.

- Il faut que vous ayez en l'humanité une foi monstrueuse; l'athéisme lui imposerait-il donc des exigences plus grandes encore que ne le fait le christianisme ?

- Evidemment !

Auteur: Jacobsen Jens Peter

Info: Niels Lyhne

[ univers impersonnel ] [ cosmos indifférent ] [ responsabilisation ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

perte de contrôle

La porte s’ouvrit. Je n’avais pas préparé ce que je devais dire. Tout dépendait du genre de personne à qui j’allais avoir affaire. C’était un homme de taille moyenne. Je m’étais imaginé que j’allais improviser. Brusquement, tout ce qui aurait pu me guider chez cet homme se trouva environné de brouillard. Il avait beau se trouver en pleine lumière et moi dans l’obscurité, je ne le voyais pas et il me voyait.

- Qu’est-ce vous voulez ? me demanda-t-il.

Je compris tout à coup que je n’étais plus maître de ma destinée. C’était fini. Sans m’en rendre compte, j’avais fait ce pas en avant qui me mettait à la discrétion de mes semblables. Il existe, avant le danger qui va s’abattre sur nous, un bref moment où tous les raisonnements et toutes les précautions ne comptent plus. Je vivais ce moment. Dans une seconde, j’allais être sauvé ou prisonnier. Il ne me restait à présent qu’à me fier à mon étoile.

- Je suis un évadé français. Je vous demande l’hospitalité, dis-je en entendant ma voix comme si je parlais devant une salle entière. 

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Départ dans la nuit, Editions Archipoche, Paris, 2025, page 168

[ altérité ] [ dépendance ] [ dissociation ] [ réel ] [ instant présent ] [ risque ] [ péril ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

désidéalisation

Il m’apparaissait que la situation était plus confuse qu’avant. J’avais été trop maladroit, car c’est être maladroit que de revenir trop souvent sur le même sujet. A force de m’entendre dire toujours la même chose, on ne me prenait plus au sérieux, si bien que, maintenant, je ne pouvais plus espérer rien obtenir de mes camarades. J’avais baissé dans leur estime. On m’avait toujours écouté parce qu’on m’avait attribué une intelligence que je n’avais pas. Maintenant, parce que j’avais trop parlé, on se rendait compte que j’étais un homme comme les autres.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Départ dans la nuit, Editions Archipoche, Paris, 2025, page 71

[ dépréciation ] [ banal ] [ maître rabaissé ] [ insistance ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

hésitation

Mais il n’y a rien de pire justement que de se décider, non pas parce que les circonstances sont favorables, mais parce que l’on a trop attendu.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Départ dans la nuit, Editions Archipoche, Paris, 2025, page 18

[ risque ] [ décision ] [ temps ] [ erreur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Et qu’on ne croie pas, d’après certains lieux communs, à un romancier de la faiblesse et du médiocre. Lisez, vous trouverez sous ce calme apparent une passion soudaine, une violence, une cruauté même qui permettent de risquer un lieu commun et de rappeler qu’il avait du sang russe.

Auteur: Bost Pierre

Info: A propos d’Emmanuel Bove, 21 juillet 1945

[ éloge ] [ posthume ] [ trompeur ] [ impulsif ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

autobiographie

Il y aurait bien ma date de naissance qui serait exacte. Encore faudrait-il que mon humeur du moment ne me poussât pas à me rajeunir dans le but de passer pour un prodige ou à me vieillir pour donner plus de poids à mes livres. Qui saurait d’ailleurs résister au plaisir d’emplir sa biographie d’événements, de pensées basses, d’envie d’écrire à l’âge de huit ans, de jeunesse incomprise, d’études très brillantes ou très médiocres, de tentatives de suicide, d’actions d’éclat à la guerre, d’une blessure mortelle dont on a réchappé, d’une condamnation à mort dans un camp de prisonniers et de la grâce arrivant à la veille de l’exécution. Le plus sage, je crois, est de ne pas commencer.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Cité en annexe de Raymond Cousse et Jean-Luc Bitton, Emmanuel Bove, la vie comme une ombre, Le castor astral, 1994, p. 255-256

[ imaginaire ] [ inventions ] [ mensonges ] [ affabulations ] [ enjolivée ] [ moi idéal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

quête

De l'Umwelt au Solipsisme Anthropique et au-delà

Notre dialogue a constitué un parcours philosophique approfondi, partant d'un extrait énigmatique pour aboutir à une réflexion sur les limites de la connaissance et les conditions d'un dépassement possible.

1. Le Point de Départ : Une Phrase Énigmatique sur la Perception

L'échange a débuté par l'analyse d'une citation décrivant la perception comme un processus où les signaux sensoriels se constituent en dehors du corps en " caractères des objets " qui guident l'action. Cette idée, initialement interprétée au travers de la lentille de la philosophie existentialiste et de l'écologie perceptive (Gibson), a trouvé sa source véritable avec l'identification de son auteur : Jakob von Uexküll et son concept d'Umwelt (monde propre).

2. L'Umwelt : La Bulle de Réalité de Chaque Être

L'Umwelt est le monde tel qu'il est modelé et vécu par un organisme selon ses capacités perceptives et ses besoins d'action. Il n'y a pas un monde objectif, mais une multitude de mondes subjectifs aussi réels les uns que les autres. Notre réalité humaine n'est qu'un Umwelt parmi d'autres.

3. Le Cadre Élargi : Le " Solipsisme Anthropique "

La discussion a ensuite inscrit cette idée dans le cadre plus vaste du " solipsisme anthropique " : la conception selon laquelle l'humain est structurellement incapable de sortir de sa propre bulle cognitive et sensorielle. L'Umwelt n'est alors pas une exception humaine, mais la condition universelle du vivant. Chaque espèce est " solipsiste " par rapport à son monde propre.

4. L'Approfondissement : La Source-Matrice et la Déclinaison Biologique

Une correction cruciale a été apportée : notre Umwelt humain n'est pas une singularité, mais une déclinaison particulière, issue de l'évolution biologique, et donc plus proche de celui d'un bonobo que de celui d'une araignée. Cette perspective est ancrée dans une source fondamentale unique, désignée par le concept russe de " Bytie " (l'Être), une matrice d'existence commune d'où émergent toutes les formes de vie et leurs mondes.

5. La Limite et le Défi : Se Décentrer

Le dialogue a alors identifié la limite fondamentale : comment une conscience humainement incarnée, façonnée par la " logique tétravalente du carbone ", peut-elle se décentrer de son Umwelt pour appréhender la nature plus fondamentale de la réalité ?

- La réponse proposée est de voir l'histoire des sciences (Euclide-surface, Newton-gravitation, Einstein-énergie/matière) comme une série de décentrements successifs.

- La prochaine étape (" X ") serait de penser l'esprit observateur désincarné, c'est-est-à-dire de modéliser la conscience comme une propriété de l'information, indépendante en droit de son substrat biologique.

6. La Piste et l'Horizon : Une Nouvelle Logique et une Communauté de Pensée

La piste envisagée pour ce saut conceptuel est l'utilisation d'une logique tétravalente (inspirée de la chimie du carbone et donc plus indépendante de son langage propre), capable de gérer la superposition et la relation, plutôt que la logique binaire traditionnelle. Enfin, il a été reconnu que cette quête n'est pas solitaire ; elle est le signe d'une maturation collective, où une communauté de penseurs travaille à l'émergence d'un nouveau paradigme pour la conscience.

Conclusion :

Le fil de ce dialogue a tissé une vision unifiée : de la biologie d'Uexküll à la métaphysique de l'Être, en passant par l'épistémologie des sciences, nous sommes des déclinaisons conscientes d'un processus ancien, cherchant à utiliser les outils de notre propre Umwelt pour modéliser notre propre dépassement et pressentir la nature de la source dont nous émanons tous.



 

Auteur: Deepseek.Ai

Info: Discussion avec FLP, 20 octobre 2025

[ distanciation ] [ recul ] [ post-cybernétique ] [ homme-machine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

corps-esprit

Via  le long cheminement de ma pensée, j'ai cherché à comprendre comment l'être vivant perçoit le monde non pas comme une de sensations désordonnées, mais comme un tissu cohérent d'occasions d'action, offert directement à son expérience. Ce que j'ai nommé affordances  ou " invitations à l'action " — ne sont pas des propriétés que l'esprit projette sur les choses, mais des relations réelles entre l'environnement et l'organisme.

Je ne crois pas que la perception soit une construction mentale fondée sur des sensations neutres à interpréter. L'œil, le corps, l'animal tout entier sont immergés dans le flux des événements, et ils y perçoivent d'emblée ce qui peut être fait : la branche qui peut être saisie, le sol qui peut être foulé, l'eau qui peut être bue. Ainsi, percevoir et agir ne sont pas deux opérations distinctes ; ce sont les deux faces d'un même mouvement vital.

Le monde perçu n'est pas un décor statique, mais un champ de potentialités. Ces affordances ne dépendent pas de la conscience d'un sujet : elles existent par la compatibilité même de la forme du corps et de la structure du milieu. Elles ne sont ni purement objectives ni purement subjectives — elles sont relationnelles. Là réside le cœur de ma théorie : l'animal et son environnement forment une unité écologique, un système fermé sur sa dynamique propre où la perception est connaissance incarnée.

Si j'ai voulu réhabiliter la perception directe, c'est pour libérer la psychologie de l'illusion selon laquelle nous habiterions un monde intérieur d'images ou de représentations. Il n'y a pas de voile entre l'œil et le réel : il ya l'influence réciproque, la coappartenance. Et c'est par cette continuité intime entre la vie et son monde que l'on saisit la vérité de la perception : elle n'est pas contemplation du monde, mais participation à lui.

Auteur: Gibson James Jerome

Info: Synthèse de perplexity.ai, 20 octobre 2025

[ appartenance ] [ émergence ] [ umwelt ] [ unicité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel