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homme-machine

L'IA n'a rien à voir avec un cerveau, et c'est normal

L’étonnante diversité cellulaire et la complexité du réseau du cerveau pourraient montrer comment améliorer l’IA.

L’intelligence artificielle (IA) fascine, tant elle semble incarner le rêve prométhéen de reproduire la pensée humaine. Pourtant, à l’aune des dernières découvertes, il apparaît que l’IA n’est en rien le miroir fidèle du cerveau, et que cette divergence n’est pas un défaut, mais une promesse.


La complexité vivante du cerveau

Le cerveau, ce prodige d’ingénierie biologique, se compose d’une mosaïque de neurones dont la diversité confine à l’infini. Chacun, unique dans sa forme, sa fonction, sa chimie, tisse un réseau où l’information circule sous des formes multiples : signaux électriques, fréquences, forces, analogies subtiles. Là où une simple extension du corps d’un ver active une centaine d’entrées et de sorties pour exprimer la nuance d’une sensation, le cerveau humain orchestre, à travers cent mille milliards de connexions, la mémoire, l’émotion, le mouvement, le rêve, la veille et la régulation du corps tout entier. Cette symphonie se joue à toutes les échelles, du neurone isolé jusqu’aux réseaux qui embrassent l’organisme, modulée par des substances chimiques qui adaptent en permanence l’état du système à l’environnement, à l’émotion, au stress, à la faim.

La caricature numérique de l’IA

Face à cette luxuriance, l’IA oppose la simplicité de ses " neurones " artificiels, qui ne sont que des abstractions mathématiques, des nœuds d’un réseau où l’information se réduit à des 1 et des 0, à des poids ajustés par l’apprentissage. Si le perceptron, ancêtre des réseaux neuronaux, a permis à la machine d’apprendre, il demeure une caricature du vivant : il ne connaît ni la diversité, ni la plasticité, ni la profondeur du cerveau. Les réseaux modernes, même les plus profonds, ne sont que des empilements d’opérations algébriques, dépourvus de la dynamique organique et de la capacité d’adaptation continue du cerveau humain.

Des inspirations croisées, mais des mondes séparés

Certes, l’IA s’est nourrie des avancées en neurosciences : la découverte des couches successives du cortex visuel a inspiré les réseaux convolutifs, capables de reconnaître des formes dans les images. Mais là où le cerveau apprend en interaction avec le monde, intégrant expérience, émotion, et sens, l’IA apprend par ingestion massive de données, sans compréhension réelle, sans conscience, sans subjectivité. Elle excelle dans des tâches précises - reconnaître un visage, battre un champion d’échecs - mais demeure incapable de raisonner, de généraliser, d’inventer comme le ferait un enfant ou même un animal simple.

Vers une hybridation féconde ?

Pourtant, l’écart n’est pas une impasse. Certains chercheurs tentent d’introduire dans l’IA des éléments de diversité, de plasticité, ou de modulation inspirés de la biologie, espérant ainsi améliorer la capacité d’apprentissage ou l’efficacité énergétique des machines. D’autres, à rebours, utilisent l’IA comme modèle pour comprendre le cerveau, dans un jeu de miroirs où chaque système éclaire l’autre, malgré leurs différences fondamentales.

Conclusion : deux intelligences, deux promesses

En définitive, IA et cerveau ne sont pas les deux faces d’une même pièce, mais deux architectures de l’intelligence, chacune avec ses forces et ses limites. L’IA, loin d’être un cerveau de silicium, est un nouvel objet de pensée, un outil qui prolonge nos capacités sans jamais les égaler ni les imiter parfaitement. Accepter cette altérité, c’est ouvrir la voie à une compréhension plus fine du vivant comme de la machine, et à une coévolution fertile entre biologie et technologie.

Auteur: Internet

Info: Quanta Magazine, Yasemin Saplakoglu, 30 avril 2025

[ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sens-de-lavie

La vie ne t’enlève rien :

elle te libère… elle t’allège pour que tu puisses t’élever plus haut, pour que tu atteignes la plénitude.

De la naissance à la mort, la vie est une école ;

c’est pourquoi ce que tu appelles problèmes sont en réalité des leçons.



Tu n’as perdu personne :

celui qui est mort nous a simplement précédés, car nous allons tous dans cette direction.

Et puis, ce qu’il y avait de meilleur en lui — l’amour — vit encore en ton cœur.



Il n’y a pas de mort… il y a un déménagement.

Et de l’autre côté, des gens merveilleux t’attendent : ton grand-père, ma mère…

Elle pensait que la pauvreté rapprochait de l’amour,

parce que l’argent nous distrait avec mille choses et nous éloigne,

car il nous rend méfiants.



Il y a tant de choses à savourer, et notre passage sur terre est si court,

que souffrir est une perte de temps.



Nous avons à notre portée :

la neige en hiver, les fleurs au printemps,

le chocolat de la Perusa, la baguette française, les tacos mexicains, le vin chilien,

les mers et les rivières,

le football brésilien,

Les Mille et Une Nuits, La Divine Comédie, Don Quichotte, Pedro Páramo,

les boléros de Manzanero et les poèmes de Whitman,

la musique de Mahler, Mozart, Chopin, Beethoven…

Parmi tant d’autres merveilles.



Et si tu as un cancer ou le sida, deux choses peuvent arriver — et les deux sont bonnes :

si la maladie l’emporte, elle te libère de ce corps si encombrant (j’ai faim, j’ai froid, j’ai sommeil, j’ai envie, j’ai raison, j’ai des doutes…) ;

et si tu gagnes, tu seras plus humble, plus reconnaissant… donc plus facilement heureux,

libéré du lourd fardeau de la culpabilité, de la responsabilité, de la vanité…

prêt à vivre chaque instant pleinement, comme il se doit.



Tu n’es pas déprimé, tu es inoccupé.

Aide l’enfant qui a besoin de toi — cet enfant qui sera le compagnon de ton propre enfant.

Aide les anciens, et les jeunes t’aideront quand tu le seras.

Le service est une joie certaine,

tout comme jouir de la nature et la préserver pour ceux qui viendront.

Donne sans compter, et on te donnera sans compter.

Aime jusqu’à devenir l’être aimé ;

mieux encore : jusqu’à devenir l’Amour lui-même.



Et ne te laisse pas troubler par quelques tueurs et désespérés.



Le bien est majoritaire, mais il est discret.

Une bombe fait plus de bruit qu’une caresse,

mais pour chaque bombe qui détruit, il y a des millions de caresses qui nourrissent la vie.

Cela en vaut la peine, n’est-ce pas ?



Quand la vie te donne mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille et une raisons de sourire.

Auteur: Cabral Facundo

Info:

[ altruisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

humain-divin

La création n’est pas un changement, si ce n’est selon notre mode de concevoir. Car il appartient à la raison de changement qu’un même être se comporte de façon différente maintenant et auparavant. Dans certains cas, c’est le même être en acte qui a changé, comme dans les changements selon la qualité, la quantité et le lieu ; dans d’autres cas, c’est seulement le même être en puissance, comme dans les mutations selon la substance dont le sujet est la matière. Mais dans la création, qui produit toute la substance des choses, on ne peut saisir aucun élément identique qui diffère maintenant de l’état antérieur, si ce n’est seulement pour l’intelligence ; ainsi nous comprenons qu’une chose n’existait nullement d’abord, et qu’ensuite elle existe. Mais puisque activité et passivité se fondent dans la réalité commune du mouvement, et ne diffèrent que selon des relations diverses, dit Aristote, il s’ensuit forcément que, si l’on écarte le mouvement, il ne reste que des relations diverses dans l’être qui crée et dans celui qui est créé. Mais comme la manière de comprendre conditionne la manière de s’exprimer, la création est présentée à la manière d’un changement, et c’est pourquoi l’on dit que créer c’est faire quelque chose de rien. Cependant les termes "faire" et "être fait" sont ici mieux adaptés que "changer" et "être changé", car "faire" et "être fait" impliquent une relation de cause à effet et d’effet à cause, tandis que l’idée de changement ne s’y joint que par voie de conséquence.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.45, a.2

[ limitation anthropocentrique ] [ représentation trompeuse ] [ ex nihilo ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

émergence techno-physique

Que faut-il pour construire de bons qubits ?

Les ordinateurs quantiques performants révolutionneraient notre compréhension des électrons, atomes et autres particules quantiques, dont le comportement complexe est difficile à simuler avec les ordinateurs classiques. Comme l'a dit Richard Feynman : « La nature n'est pas classique, bon sang ! Si vous voulez la simuler, faites-le de manière quantique. » Ces machines pourraient aussi résoudre des problèmes insolubles pour l’informatique classique. Il ne manque que le matériel quantique pour les faire fonctionner.

Les chercheurs s’activent à les développer, avec des investissements massifs de Google, IBM, Microsoft et d’autres. Mais les dispositifs actuels restent des expériences scientifiques préliminaires. Le défi ? Produire des milliers de qubits fiables, supports des calculs quantiques.

Un qubit (bit quantique) est un objet à deux états superposables (spin, position électronique, circuit supraconducteur…). Cette superposition permet des algorithmes radicalement différents des bits classiques, binaires et stables.

Problème : les qubits sont instables. Une perturbation (rayon cosmique, molécule d’oxygène) les fait décohérer — perdre leur état quantique pour devenir un bit classique inutile. Les meilleures simulations actuelles ne maintiennent que quelques dizaines de qubits cohérents pendant quelques millisecondes.

Pour concrétiser l’informatique quantique, deux voies :

1   Matérielle : concevoir des qubits topologiques (ex : modes de Majorana), résistants aux perturbations. Microsoft affirme des progrès en 2023, mais les preuves restent controversées.

2   Logicielle : corriger les erreurs en simulant un qubit robuste via des groupes de qubits physiques fragiles. Google a montré en 2022 que cette approche améliore la fiabilité, mais l’échelle nécessaire reste hors de portée.

Malgré des avancées récentes, les machines quantiques révolutionnaires sont encore lointaines.

Auteur: Internet

Info: Quanta Magazine, Charlie Wood, avril 2025

[ innovation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corps-esprit

Le paysage secret du toucher

Parmi tous nos sens, le toucher est sans doute le plus mystérieux, le plus foisonnant, le plus difficile à saisir. Là où la vue se concentre dans la rétine, l’ouïe dans la cochlée, le toucher, lui, se déploie comme une constellation diffuse. Ses neurones, pareils à des méduses, tissent leur toile depuis la moelle épinière jusque sous la peau, où ils se ramifient en une myriade de terminaisons, chacune experte dans l’art de capter une nuance du monde physique.

Le toucher n’est pas un sens unique mais une polyphonie : il perçoit la pression, la douleur, la chaleur, le froid, la caresse, la vibration, la piqûre, l’étirement, la texture, la chimie du piment ou la fraîcheur de la menthe, jusqu’à la conscience de notre propre corps dans l’espace. Ce kaléidoscope sensoriel, les anatomistes du XIXe siècle en avaient pressenti la complexité en observant, sous leurs microscopes, des structures étranges dans la peau : des disques, des oignons, des fuseaux, des pelotes. Ils devinaient là les instruments secrets du toucher.

Il fallut la patience et l’ingéniosité de générations de physiologistes pour commencer à percer ce mystère. À l’aide d’électrodes miniatures, ils écoutèrent le bavardage électrique des neurones sensoriels, découvrant que certains, comme les cellules de Merkel, détectent la plus légère indentation ; que d’autres, les corpuscules de Meissner, perçoivent les minuscules vibrations d’un objet glissant entre nos doigts ; que les corpuscules de Pacini, enfouis dans la profondeur, sont sensibles aux grondements de la terre, tandis que les terminaisons de Ruffini renseignent sur l’étirement de la peau.

Mais ce n’était qu’un début. Derrière la diversité apparente, la jungle des axones restait impénétrable : douze à quinze types de neurones innervent parfois la même région, indiscernables les uns des autres. Il fallut attendre l’avènement de la génétique moderne pour que David Ginty, chercheur à Harvard, puisse enfin démêler ce fouillis. Grâce à des souris génétiquement modifiées, il parvint à illuminer, à la manière d’un chef d’orchestre, chaque famille de neurones, révélant la partition intime du toucher.

Les poils, ces antennes sensibles

Longtemps, la peau velue resta une terra incognita. Si la peau glabre - paumes, plantes, lèvres - était déjà bien cartographiée, le rôle des poils demeurait obscur. Ginty et son équipe montrèrent que chaque type de poil, du plus fin au plus robuste, est ceinturé par des terminaisons nerveuses spécialisées. Certaines, épaisses et rapides, permettent de localiser précisément un contact ; d’autres, plus fines et lentes, transmettent la douceur d’une caresse ou le chatouillement d’un souffle. Les images obtenues, éclatantes de fluorescence, révélèrent un ordre caché, une architecture d’une beauté insoupçonnée

Vibrations, plaisir et mystères

La quête de Ginty ne s’arrêta pas là. Il explora les corpuscules de Krause, présents dans les zones érogènes, et prouva qu’ils étaient sensibles aux vibrations, déclenchant l’excitation sexuelle chez la souris. Il s’attarda aussi sur ses préférés, les corpuscules de Pacini, capables de détecter les vibrations les plus subtiles, jusqu’à mille hertz - comme si notre corps tout entier était tapissé de minuscules implants cochléaires, prêts à ressentir la musique du monde. Fait fascinant : chez la souris, ces signaux vibratoires ne suivent pas la voie classique du toucher, mais rejoignent la partie du cerveau dédiée au son, rendant l’expérience tactile indissociable de l’audition.

Une diversité vertigineuse

Aujourd’hui, la génétique a révélé au moins dix-huit types distincts de neurones du toucher, peut-être bien plus. Chacun peut se subdiviser selon la forme de ses terminaisons : un même neurone peut, selon sa destination, percevoir la vibration d’un doigt, le mouvement d’un poil ou la distension du côlon. Le chiffre réel pourrait dépasser la cinquantaine, tant la diversité est grande.

Mais au-delà de la cartographie, une question demeure : comment ces signaux, venus de millions de points, se transforment-ils en perception ? Comment une étreinte, la douceur d’un drap ou la fraîcheur d’un vent deviennent-ils expérience vécue ? Les travaux de Ginty ont montré que le cerveau traite une grande part de ces informations bien avant le cortex, dans la moelle et le tronc cérébral, bouleversant la vision classique d’un toucher simplement relayé vers la conscience.

L’émerveillement du chercheur

Pour Ginty, l’enjeu n’est pas seulement scientifique : il s’agit d’éprouver de l’émerveillement devant la richesse de ce sens que nous tenons pour acquis. Son travail ouvre la voie à de meilleurs traitements de la douleur, à des prothèses plus sensibles, à une compréhension affinée des troubles sensoriels. Mais, au fond, il s’agit d’une célébration de la complexité du vivant. Comme il le confie, il lui arrive de fermer les yeux lors d’un concert, de poser la main sur une chaise, et de " sentir la musique " - preuve ultime que le toucher est bien plus qu’un sens : c’est une porte sur le monde, une symphonie silencieuse qui nous relie à l’univers.



 

Auteur: Internet

Info: Quanta magazine, avril 2025, Touch, Our Most Complex Sense, Is a Landscape of Cellular Sensors

[ sensori-moteur ] [ perceptions ] [ sensations haptiques ] [ palpables ] [ chair-esprit ]

 

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proto-végétaux

Au commencement, la Terre n’était qu’un vaste désert de roches, bordé par la houle des océans, où la vie végétale, confinée aux eaux, n’osait franchir le seuil du rivage. Mais il y a cinq cents millions d’années, un événement d’une rare audace bouleversa la destinée du vivant : un gène, venu d’un champignon, s’invita dans l’intimité génétique de l’ancêtre des plantes terrestres.

C’est cette révélation, digne des plus grands récits d’origine, que des chercheurs toulousains viennent de mettre en lumière. Délaissant les plantes à fleurs, habituelles vedettes des laboratoires, ils se sont penchés sur les bryophytes, humbles mousses qui, dans leur silence vert, portent la mémoire des premiers pas de la vie sur la terre ferme. En sondant le génome de la Marchantia polymorpha, ils y ont décelé la trace d’un transfert horizontal : un fragment d’ADN, transmis non de parent à enfant, mais d’un champignon à une plante, comme une poignée tendue entre deux mondes.

Ce gène, clé de voûte de l’adaptation au milieu terrestre, aurait offert aux premières plantes la capacité de survivre à la sécheresse, de dialoguer avec les microorganismes du sol, et de se défendre contre les agressions d’un environnement inconnu. Sans ce legs fongique, les algues seraient restées prisonnières des eaux, et la conquête des continents n’aurait jamais eu lieu.

Derrière cette alliance insoupçonnée, c’est toute l’histoire de la vie qui s’éclaire d’un jour nouveau. Les champignons, longtemps cantonnés au rôle de décomposeurs, se révèlent artisans de la fertilité du monde, alliés secrets des plantes dans leur marche vers la lumière. La symbiose génétique qu’ils ont initiée a ouvert la voie à l’explosion de la biodiversité terrestre, à la transformation de l’atmosphère, et à l’apparition des écosystèmes qui abritent aujourd’hui la multitude du vivant.

Cette découverte, bien plus qu’une curiosité scientifique, invite à repenser la trame invisible des relations entre les règnes. Elle rappelle aussi combien il est précieux de préserver la diversité des espèces, gardiennes de secrets anciens qui pourraient, demain, inspirer de nouvelles stratégies pour affronter les défis climatiques.

Ainsi, du dialogue silencieux entre une mousse et un champignon, naquit la grande épopée des forêts, des prairies et des jardins – et, peut-être, l’avenir de notre propre espèce.

Auteur: Internet

Info: https://www.gre-mag.fr/un-transfert-genetique-champignon-plante-serait-lorigine-ecosystemes-terrestres/

[ évolution ] [ biologie ]

 

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intelligence artificielle

Prendre les connaissances que nous nous efforçons d'acquérir en tant que société et les transférer dans un système qui les recrache pour que nous n'ayons plus à les digérer, c'est ce qui me fait peur.

Auteur: Fellbaum Christiane

Info: Quanta Magazine, 30 avril 2025, à la question "Où les scientifiques pensent-ils que tout cela va nous mener ?"

[ inquiétude ]

 

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homme-machine

Je n'ai pas peur que l'IA prenne mon travail. J'ai bien plus peur que l'IA ne me prive complètement de la joie de travailler.

Auteur: Kozachkov Leo

Info: Quanta Magazine, 30 avril 2025, à la question "Où les scientifiques pensent-ils que tout cela va nous mener ?"

[ crainte ]

 

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intelligence artificielle

L'étrange physique qui a donné naissance à l'IA

Il est des découvertes qui, d’abord jugées inutiles, deviennent les pierres angulaires d’un nouvel âge. Ainsi en va-t-il des verres de spin* ( spin glasses), ces alliages métalliques aux comportements étranges, qui fascinèrent une poignée de physiciens au siècle dernier. Nul ne leur trouvait d’application concrète ; pourtant, les théories forgées pour percer leur mystère allaient, sans qu’on le devine alors, féconder la révolution de l’IA.

Au début des années 1980, John Hopfield, physicien en quête d’un " PROBLÈME " digne de ses talents, détourna les outils de la physique des spin glasses pour bâtir des réseaux capables d’apprendre et de se souvenir. Il insuffla une vie nouvelle aux réseaux de neurones, jusque-là abandonnés par les chercheurs en IA, et fit entrer la physique dans le domaine du mental, qu’il soit biologique ou mécanique.

Dans l’univers des spin glasses, chaque atome - chaque " spin " - hésite, tiraillé entre des interactions contradictoires. Leurs états s’organisent en un paysage accidenté, fait de pics et de vallées d’énergie, où le hasard se fige. Hopfield vit là une analogie profonde avec la mémoire associative humaine : nous ne retrouvons pas nos souvenirs via une adresse précise, mais par le jeu des associations, comme une senteur qui ressuscite l’enfance ou un refrain qui ramène tout un passé.

Son génie fut de traduire ce principe en un réseau de neurones artificiels, où chaque souvenir s’enfouit au creux d’une vallée d’énergie. Pour se le rappeler, il suffit de rouler vers le fond, de laisser la dynamique collective retrouver le motif enfoui. Ainsi, la mémoire n’est plus un registre figé, mais une topographie vivante, capable de recomposer le tout à partir d’un fragment.

Ce modèle, bientôt enrichi par Geoffrey Hinton et d’autres, donna naissance à de nouveaux réseaux - les machines de Boltzmann -, puis, bien plus tard, aux architectures profondes qui irriguent aujourd’hui l’IA moderne. Les modèles génératifs, les transformateurs, jusqu’aux générateurs d’images ou de textes, tous sont les héritiers de cette physique du collectif, où l’émergence surgit de la multitude.

La beauté de cette histoire réside dans la fécondité de l’inattendu : un simple changement de quantité - plus de données, plus de neurones - engendre des qualités nouvelles, des comportements imprévus. Comme l’écrivait Philip Anderson, " more is different " : l’accumulation engendre l’émergence, et la complexité donne naissance à l’inédit.

Aujourd’hui, la boucle se referme : les anciens modèles de Hopfield, enrichis et raffinés, éclairent les architectures les plus avancées. La physique statistique, jadis outil d’explication pour la matière, devient boussole pour comprendre - et peut-être un jour maîtriser - les IAs qui transforment notre monde. Car au cœur de ces machines, comme dans les spin glasses, c’est le mystère de l’émergence qui continue de défier notre entendement.

 

Auteur: Internet

Info: Quanta Magazine, Élise Cutts, 30 avril 2025. Synthèse littéraire par perplexity.ia * Les verres de spin sont des alliages métalliques comportant un petit nombre d'impuretés magnétiques disposées au hasard dans l'alliage.

[ genèse ] [ remémoration ] [ quantité transductive ]

 

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gouvernance de l'opinion

La fonction des médias de masse est de diriger l'auto-observation du système de la société.

Auteur: Luhmann Niklas

Info: La réalité des médias de masse

[ presse dominante ] [ pilotage sociétal ]

 

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