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pédagogie
Les élèves n'ont pas besoin d'un professeur parfait — ils ont besoin d'un professeur heureux.
Les élèves ne se souviennent pas de la perfection d'un enseignant.
Ils se souviennent de ce que cet enseignant leur a fait ressentir.
Un professeur qui entre en classe avec le sourire, avec passion, avec énergie, peut transformer une journée ordinaire en un moment spécial.
Lorsqu'un enseignant aime vraiment enseigner, les élèves commencent à aimer apprendre.
Cette étincelle de joie, cet amour du savoir peut accompagner un élève toute sa vie.
En fin de compte, enseigner, ce n'est pas être parfait.
C'est être présent.
Être humain.
Et surtout — être inspirant.
Auteur:
Feynman Richard Phillips
Années: 1918 - 1988
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: physicien
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
[
stimulante
]
[
désir
]
structure incorporée du langage
Obsession cela ne veut pas dire automatiquement obsession sexuelle, ni même obsession de ceci ou de cela en particulier : être obsédé, cela signifie se trouver pris dans un mécanisme, dans un engrenage de plus en plus exigeant et sans fin. Qu’il ait à accomplir un acte, à remplir un devoir, une angoisse spéciale entrave l’obsédé : va-t-il y parvenir ? Ensuite, la chose faite, il éprouve un besoin torturant d’aller vérifier, mais n’ose pas, de crainte de passer pour fou, parce qu’en même temps il sait fort bien qu’il l’a accomplie… Le voici engagé dans des circuits toujours plus grands de vérifications, de précautions, de justifications. Pris comme il l’est dans un tourbillon intérieur, l’état d’apaisement, de satisfaction, lui est devenu impossible. Même le grand obsédé n’a pourtant rien de délirant. Il n’y a aucune conviction chez l’obsédé, mais uniquement cette espèce de nécessité, complètement ambiguë, qui le laisse si malheureux, si douloureux, si désemparé, d’avoir à céder à une insistance qui vient de lui-même et qu’il ne s’explique pas. La névrose obsessionnelle est répandue et peut passer inaperçue si l’on n’est pas spécialement averti des petits signes qui la traduisent toujours. Ces malades tiennent même fort bien leur position sociale, alors que leur vie est minée ; ravagée par la souffrance et le développement de leur névrose.
Auteur:
Lacan Jacques
Années: 1901 - 1981
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Entretien avec Jacques Lacan paru dans L'Express du 31 mai 1957.
[
description
]
[
psychanalyse
]
concept psychanalytique
Or en psychanalyse le refoulement n’est pas le refoulement d’une chose, c’est le refoulement d’une vérité. Qu’est-ce qui se passe lorsqu’on veut refouler une vérité ? Toute l’histoire de la tyrannie est là pour vous donner la réponse : elle s’exprime ailleurs, dans un autre registre, en langage chiffré, clandestin. Eh bien ! c’est exactement ce qui se produit avec la conscience : la vérité, refoulée, va persister mais transposée dans un autre langage, le langage névrotique. À ceci près qu’on n’est plus capable de dire à ce moment-là quel est le sujet qui parle, mais que "ça" parle, que "ça" continue à parler ; et ce qui se passe est déchiffrable entièrement à la façon dont est déchiffrable, c’est-à-dire non sans difficulté, une écriture perdue. La vérité n’a pas été anéantie, elle n’est pas tombée dans un gouffre, elle est là, offerte, présente, mais devenue "inconsciente". Le sujet qui a refoulé la vérité ne gouverne plus, il n’est plus au centre de son discours : les choses continuent à fonctionner toutes seules et le discours à s’articuler, mais en dehors du sujet. Et ce lieu, cet en-dehors du sujet c’est strictement ce qu’on appelle l’inconscient. Vous voyez bien que ce qu’on a perdu ce n’est pas la vérité, c’est la clé du nouveau langage dans lequel elle s’exprime désormais. C’est là qu’intervient le psychanalyste.
Auteur:
Lacan Jacques
Années: 1901 - 1981
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Entretien avec Jacques Lacan paru dans L'Express du 31 mai 1957.
[
processus
]
[
définition
]
[
symptôme
]
homme-femme
Elle était venue vivre avec lui pour échapper à l’univers de sa mère où tous les corps étaient égaux. Elle était venue vivre avec lui pour que son corps devienne unique et irremplaçable. Et voici qu’il avait tracé, lui aussi, un signe d’égalité entre elle et les autres : il les embrassait toutes de la même manière, leur prodiguait les mêmes caresses, ne faisait aucune, aucune, mais aucune différence entre le corps de Tereza et les autres corps. Il l’avait renvoyée à l’univers auquel elle avait cru échapper.
Auteur:
Kundera Milan
Années: 1929 - 2023
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste
Continent – Pays: Europe - France - Tchékoslovaquie
Info:
L'insoutenable légèreté de l'être, traduit du tchèque par François Kérel, éditions Gallimard, 1989, pages 89-90
[
fatalité
]
[
répétition
]
[
volage
]
[
polygame
]
transcendance
Le hasard a de ces sortilèges, pas la nécessité. Pour qu’un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s’y rejoignent dès le premier instant comme les oiseaux sur les épaules de saint François d’Assise.
Auteur:
Kundera Milan
Années: 1929 - 2023
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste
Continent – Pays: Europe - France - Tchékoslovaquie
Info:
L'insoutenable légèreté de l'être, traduit du tchèque par François Kérel, éditions Gallimard, 1989, page 77
[
signifiant
]
[
providentiel
]
naturel-surnaturel
Il y a probablement deux pôles dans la nature humaine :
l'un qui est la SAGESSE, l'autre la SAINTETÉ.
...La sainteté religieuse suppose un dogme, une foi.
...Le saint est celui qui est constamment tiré hors de luimême, le sage celui qui tire tout à lui. De sorte que, même
physiquement, le sage est ordinairement bien nourri (mais pas seulement physiquement). Le sage s'alimente, le sage
"profite". Le sage augmente (de poids). Le saint maigrit de
plus en plus car il se nourrit de sa propre substance jusqu'à
complet décharnement et totale consommation.
...Le véritable climat de la sagesse est le PANTHÉISME.
Il n'est possible et il n'est confortable d'être un Dieu à soi-même que quand tout le monde est de Dieu ou à Dieu.
Auteur:
Ramuz Charles-Ferdinand
Années: 1878 - 1947
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
Le sage, La nouvelle revue Française, 1932
[
types
]
[
différences
]
[
christianisme
]
[
spiritualité
]
lecture
Pour Tereza, le livre était le signe de reconnaissance d’une fraternité secrète. Contre le monde de la grossièreté qui l’entourait, elle n’avait en effet qu’une seule arme : les livres qu’elle empruntait à la bibliothèque municipale ; surtout des romans : elle en lisait des tas, de Fielding à Thomas Mann. Ils lui offraient une chance d’évasion imaginaire en l’arrachant à une vie qui ne lui apportait aucune satisfaction, mais ils avaient aussi un sens pour elle en tant qu’objets : elle aimait se promener dans la rue avec des livres sous le bras. Ils étaient pour elle ce qu’était la canne élégante pour le dandy du siècle dernier. Ils la distinguaient des autres.
(La comparaison entre le livre et la canne élégante du dandy n’est pas tout à fait exacte. La canne était le signe distinctif du dandy, mais elle en faisait aussi un personnage moderne et à la mode. Le livre distinguait Tereza des autres jeunes femmes, mais en faisait un être suranné. Certes, elle était trop jeune pour pouvoir saisir ce qu’il y avait de démodé dans sa personne. Les adolescents qui se promenaient autour d’elle avec des transistors tonitruants, elle les trouvait idiots. Elle ne s’apercevait pas qu’ils étaient modernes.)
Auteur:
Kundera Milan
Années: 1929 - 2023
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste
Continent – Pays: Europe - France - Tchékoslovaquie
Info:
L'insoutenable légèreté de l'être, traduit du tchèque par François Kérel, éditions Gallimard, 1989, page 75
[
échappatoire
]
[
ostentatoire
]
[
distinction
]
femmes-hommes
Avant les hommes regardaient les femmes souvent comme des objets, et les femmes ont été représentées si longtemps comme des appas de séduction, des parures du pouvoir, des corps exhibés, des non sujets.
Auteur:
Vieville Camille
Années: 1980 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: historienne de l’art et critique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les femmes artistes sont de plus en plus dangereuses
[
historique
]
[
beaux-arts
]
endormissement
En 1927, Georgia O'Keeffe peint un tableau surprenant, tout en camaïeu de gris et de noir, à l'exception d'un point clair légèrement teinté de jaune. Un cercle incomplet et traité en halos occupe la majorité de l'espace. En transparence, une forme ondulante traverse la composition avec, en son creux, ce petit éclat lumineux. L'artiste n'oppose guère l'abstraction à la figuration et comme souvent, cette toile trouve son inspiration dans la réalité. Elle représente, avec des moyens plastiques volontairement restreints, le vacillement de la conscience sous les effets d'une anesthésie : " J'avais décidé de rester lucide aussi longtemps que possible, écrit O'Keeffe en 1976 dans son autobiographie. [...] La lumière du jour a commencé à tournoyer et à rétrécir doucement dans un espace noir. J'ai hissé mon bras droit par-dessus puis l'ai laissé retomber. Alors que la lumière n'était plus qu'une petite tache blanche dans une pièce noire, je levai mon bras gauche au-dessus de la tête. Alors qu'il commençait à redescendre et que le point blanc était devenu minuscule, je sombrai. "
Auteur:
Vieville Camille
Années: 1980 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: historienne de l’art et critique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Petite histoire des couleurs: Chefs-d'oeuvre, symbolique, matériaux - A propos de "Black Abstraction", huile sur toile de Georgia O'Keeffe
[
artificiel
]
baise
La vie ne le poursuivait-elle pas au contraire de son mépris réitéré jusque dans les bras de la putain qu'il s'était décidé à aborder pour satisfaire en même temps son désir de savoir et de consolation ? Elle avait les yeux noirs, compatissants, brillant d'une fausse douceur qui se dissipa dès qu'elle fut seule avec lui et aucune lueur n'éclairait plus le regard qu'elle posait sur lui pendant qu'il procédait à sa toilette intime dans un bidet grisâtre et fissuré, elle le regardait impitoyablement et il tremblait de honte, présentant l'amertume de ce qu'il était sur le point d'apprendre et n'espérant plus la consolation. Il la suivit dans les draps qui sentaient le moisi où il dut supporter qu'elle lui fît jusqu'au bout l'affront de son impassibilité. Il sentait la chaleur à l'endroit où leurs ventres se rejoignaient et se mêlaient comme des cloaques de reptiles, il sentait la moiteur de ses seins pressés contre sa poitrine, de ses jambes contre les siennes, des images intolérables naissaient dans l'esprit de Marcel, il était une bête, un grand oiseau vorace et frémissant qui s'enfouissait jusqu'au cou dans les entrailles d'une charogne, car elle conservait l'impassibilité obscène d'une charogne, ses yeux morts levés vers le plafond, et là où leurs peaux se touchaient, à chaque point de contact, des fluides s’échangeaient la lymphe transparente, les humeurs intimes, comme si son corps devait garder à jamais, dans une hideuse métamorphose, la trace du corps de cette femme qu'il se redressa brutalement pour s'habiller et partir. Il déboucha dans la rue en haletant, du sang étranger coulait dans ses veines, la sueur qui ruisselait sur ses paupières n'avait plus la même odeur et il crachait par terre parce qu'il ne reconnaissait pas le goût de sa propre salive. Pendant des semaines, il scruta son corps avec angoisse, chaque petit bouton, chaque rougeur de peau, il se sentait condamné à l'eczéma, aux mycoses, à la syphilis, à la blennorragie, mais quel que soit le nom de la maladie qui le guettait, elle ne serait que la forme superficielle sous laquelle le mal qui s'était emparé de lui manifesterait sa présence irrémédiable et il harcela les médecins chaque semaine jusqu'à ce que l'armée allemande envahisse la zone libre et le force à s'arracher à lui-même.
Auteur:
Ferrari Jérôme
Années: 1966 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: enseignant
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Le sermon sur la chute de Rome, Actes sud, 2012
[
pute
]
[
prostituée
]
[
culpabilité
]
[
obsessionnel
]
[
souillure
]