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contre-transfert

En d’autres termes, ici apparaît ce que j’appellerai "l’idéal stoïcien" qu’on se fait de l’apathie de l’analyste. 

Vous le savez, on a d’abord identifié les sentiments, disons en gros négatifs ou positifs, que l’analyste peut avoir vis-à-vis de son patient, avec les effets chez lui d’une non complète réduction de la thématique de son propre inconscient. Mais si ceci est vrai pour lui-même, dans sa relation d’amour propre, dans son rapport au petit autre en soi-même [(a)], à l’intérieur de soi, j’entends dire ce par quoi il se voit autre qu’il est, ce qui a été découvert, entrevu, bien avant l’analyse, cette considération n’épuise pas du tout la question de ce qui se passe légitimement quand il a affaire à ce petit autre, à l’autre de l’imaginaire, au-dehors.

Mettons les points sur les "i" : la voie de l’apathie stoïcienne, le fait qu’il reste insensible aux séductions comme aux sévices éventuels de ce petit autre au-dehors en tant que ce petit autre au-dehors a toujours sur lui quelque pouvoir, petit ou grand, ne serait-ce que ce pouvoir de l’encombrer par sa présence, est-ce à dire que cela soit à soi tout seul imputable à quelque insuffisance de la préparation de l’analyste en tant que tel ? Absolument pas en principe. Acceptez ce stade de ma démarche. Ce n’est pas dire que j’y aboutis. Mais je vous propose simplement cette remarque : de la reconnaissance de l’inconscient, nous n’avons pas lieu de dire, de poser qu’elle mette par elle-même l’analyste hors de la portée des passions. Ce serait impliquer que c’est toujours et par essence de l’inconscient que provient l’effet total, global, toute l’efficience d’un objet sexuel ou de quelque autre objet capable de produire une aversion quelconque, physique. En quoi ceci serait-il nécessité, je le demande, si ce n’est pour ceux qui font cette confusion grossière d’identifier l’inconscient comme tel avec la somme des pulsions vitales ?

[…] pourquoi un analyste, sous prétexte qu’il est bien analysé, serait insensible au fait que tel ou tel provoque en lui les réactions d’une pensée hostile, qu’il voie en cette présence - il faut la supporter bien sûr pour que quelque chose de cet ordre se produise - comme une présence qui n’est évidemment pas en tant que présence d’un malade, mais présence d’un être qui tient de la place. Et plus, justement, nous le supposerons imposant, plein, normal, plus légitimement il pourra se produire en sa présence toutes les espèces possibles de réactions. Et de même, sur le plan intrasexuel par exemple, pourquoi en soi le mouvement de l’amour ou de la haine serait-il exclu, disqualifierait–il l’analyste dans sa fonction ?

À ce stade, à cette façon de poser la question il n’y a aucune autre réponse que celle-ci : en effet pourquoi pas ! Je dirai même mieux, mieux il sera analysé, plus il sera possible qu’il soit franchement amoureux ou franchement en état d’aversion, de répulsion sur les modes les plus élémentaires des rapports des corps entre eux, par rapport à son partenaire. Si nous considérons tout de même que ce que je dis là va un peu fort, en ce sens que ça nous gêne, que ça ne s’arrange pas, tout de même qu’il doit bien y avoir quelque chose de fondé dans cette exigence de l’apathie analytique, c’est qu’il doit bien falloir qu’elle s’enracine ailleurs.

[…] si l’analyste réalise, comme l’image populaire, ou aussi bien comme l’image déontologique qu’on s’en fait, cette apathie, c’est justement dans la mesure où il est possédé d’un désir plus fort que ceux dont il peut s’agir, à savoir : d’en venir au fait avec son patient, de le prendre dans ses bras, ou de le passer par la fenêtre - cela arrive - j’augurerais même mal de quelqu’un qui n’aurait jamais senti cela, j’ose le dire.

Mais enfin il est un fait qu’à cette pointe près de la possibilité de la chose, cela ne doit pas arriver d’une façon ambiante. Cela ne doit pas arriver, non pas dans la mesure négative d’une espèce de décharge imaginaire totale de l’analyste, dont nous n’avons pas à poursuivre plus loin l’hypothèse, quoique cette hypothèse serait intéressante, mais en raison de quelque chose qui est ce dans quoi je pose la question ici cette année, que l’analyste dit : "je suis possédé d’un désir plus fort". Il est fondé en tant qu’analyste, en tant que s’est produite pour tout dire une mutation dans l’économie de son désir. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 8 mars 1961

[ moi idéal ] [ stéréotype ] [ préjugé ] [ radicalité ] [ déplacement subjectif ] [ fausseté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Même à pousser les choses à l’extrême on peut entrevoir, concevoir, un inconscient "réserve" - et il faut bien le concevoir : il n’y a pas d’élucidation exhaustive, chez quiconque, de l’inconscient, quelque loin que soit poussée une analyse - on peut concevoir fort bien, cette "réserve d’inconscient" admise, que le sujet que nous savons averti précisément par l’expérience de l’analyse didactique sache en quelque sorte en jouer comme d’un instrument, de la caisse du violon dont par ailleurs il possède les cordes. Ce n’est tout de même pas un inconscient brut, c’est un inconscient assoupli, un inconscient plus l’expérience de cet inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 8 mars 1961

[ infini ] [ résolution impossible ] [ insu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

descendants

Ses enfants seraient-ils jamais heureux? Sans doute pas. Quasiment personne ne l'était. Des petits moments, c'est tout ce qu'on pouvait espérer, une révélation ici et là, une boufée de joie éphémère de temps à autre. Le lever du soleil, le retour du printemps, un bébé qui se réveille en vous souriant. Des petites lumières dans l'obscurité. 

Auteur: Atkinson Kate

Info: On a de la chance de vivre aujourd'hui

[ question ] [ avenir ] [ lucidité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rythmes de vie

La guerre lui avait fait accepter la mort et puis, tout à coup, elle était terminée, et il y eut un lendemain et un autre lendemain et encore un autre lendemain. Il ne réussit jamais complètement à accepter l'idée qu'il avait un avenir.

Auteur: Atkinson Kate

Info: L'homme est un dieu en ruine

[ morne ] [ intensité perdue ]

 

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post-mortem

Il s'était réveillé en enfer. Réincarné en chat insomniaque.

Auteur: Mg

Info: 7 octobre 2025

[ humour ]

 

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animal domestique

Pourquoi les chats dorment-ils autant ? Peut-être leur a-t-on confié une mission cosmique majeure, une loi physique essentielle – comme celle-ci : si moins de 5 millions de chats dorment simultanément, la Terre s’arrêtera de tourner. De sorte que, lorsqu’on les regarde et qu’on se dit : " Quel animal paresseux et bon à rien ! ".  En réalité ils travaillent très, très dur.


Auteur: Atkinson Kate

Info:

[ sommeil ] [ labeur occulte ] [ humour ]

 

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femme-par-femme

Elle aurait dû faire des études scientifiques, au lieu de passer son temps à lire des romans. Les romans donnaient une idée complètement fausse de la vie, mentaient et laissaient entendre qu'il y avait une fin, alors qu'en réalité, il n'y en avait pas ; tout continuait indéfiniment.

Auteur: Atkinson Kate

Info: Case Histories

[ romanesque ] [ quêteuse ] [ bovarisme ]

 
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ouroboros

Si on court à l'infini, on revient à son point de départ.


Auteur: Atkinson Kate

Info: La Souris Bleue

[ spirale Invisible ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

Je n’aime pas Nietzsche parce qu’il aime la contemplation de la douleur, parce qu’il érige la vanité en devoir, parce que les hommes qu’il admire le plus sont des conquérants, dont la gloire est l’habileté à faire mourir des hommes.  

 Mais je pense que l’argument ultime contre sa philosophie comme contre toute éthique désagréable mais intérieurement cohérente ne réside pas dans un appel aux faits, mais dans un appel aux émotions.  

Nietzsche méprise l’amour universel ; pour ma part, je le considère comme la force motrice de tout ce que je souhaite pour le monde.  

Ses partisans ont eu leur heure de gloire, mais on peut espérer qu’elle touche rapidement à sa fin.

Auteur: Russell Bertrand

Info: Histoire de la philosophie occidentale

[ détestation ] [ rejet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

naturel-surnaturel

Le catholicisme est la désintégration de la religion dans l’art, en même temps que la centralisation étatique l’assure contre les risques de désagrégation en sectes (c’est-à-dire, encore, en religion). Les malins notent que le catholicisme n’a fait que travestir, un peu partout, de vieux mythes populaires, de vieilles coutumes païennes, rites et sites sanctifiés. Baptême des sources… En réalité, c’est sous ce flot de coutumes, rites, mythes baptisés, que le catholicisme a noyé le religieux qui le menaçait. C’est-à-dire le social. C’est-à-dire l’hystérie de changement et, en fin de compte, l’idéal révolutionnaire socialiste.

La Réforme, en revanche, n’a pas d’art parce qu’elle est une religion. La religion. Ce malheur lui est arrivé par ascétisme, par horreur des "intermédiaires" non religieux. Par volonté de pureté radicale de l’expérience de Dieu. Ainsi s’agit-il d’une religion, c’est-à-dire d’une secte. Ainsi s’agit-il aussi d’un socialisme, c’est-à-dire d’un parti révolutionnaire, d’un mouvement de changement, devenu très vite lui-même ce Pouvoir – cette religion et ces structures sociales – qu’il prétendait combattre.

Dans le pathos hégélien, l’ocsoc était annoncé sous la forme de "la route de l’auto-libération de la substance spirituelle" … Auto-libération et spirituel révèlent bien entendu du lexique soc et oc. D’autant plus qu’il s’agit d’une promesse assignée à l’histoire… 

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 23 août 1983

[ protestantisme ] [ différence ] [ séculaire ] [ occulto-socialisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson