Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 96761
Temps de recherche: 0.1228s

homme-animal

Un anthropologue présente une hypothèse sur les raisons pour lesquelles les humains dominent le monde

Comme de nombreuses autres espèces, les êtres humains partagent une culture, c’est-à-dire un ensemble de connaissances et de comportements transmis de génération en génération. Mais qu’est-ce qui rend cette culture humaine si particulière ? Pourquoi la culture humaine semble-t-elle infiniment plus puissante, flexible et évolutive que celle des autres espèces ? Récemment, Thomas Morgan, un anthropologue évolutionniste à l’Université d’État de l’Arizona, a proposé une nouvelle hypothèse fascinante pour expliquer cette distinction : l’ouverture humaine, c’est-à-dire notre capacité unique à imaginer un nombre infini de combinaisons et de possibilités. Cette hypothèse remet en question l’idée classique selon laquelle seule l’accumulation de connaissances distingue notre espèce.

Culture et transmission : un point commun avec le monde animal

Pendant longtemps, les scientifiques pensaient que cette capacité à transmettre des connaissances était unique aux humains, mais les recherches sur le comportement animal montrent que d’autres espèces possèdent également ce savoir-faire. Par exemple, les chimpanzés apprennent de leurs parents à utiliser des outils pour extraire des termites d’un tronc d’arbre et ils transmettent ensuite cette technique à leurs petits. Chez les baleines à bosse, les chants évoluent et se complexifient au fil des générations, se propageant même d’un groupe à l’autre, un peu comme des modes musicales chez les humains.

Même certains insectes sont concernés. C’est notamment le cas des fourmis coupeuses de feuilles. Ces dernières ne se nourrissent pas directement des feuilles qu’elles récoltent. Au lieu de cela, elles découpent des morceaux de feuilles, les rapportent à leur colonie et les utilisent pour nourrir un champignon qu’elles cultivent dans leurs galeries souterraines. Ce champignon se développe grâce à la décomposition des feuilles et forme une sorte de jardin fongique. Ce jardin produit ensuite des éléments nutritifs dont les fourmis se nourrissent.

Quand une nouvelle reine fondatrice quitte sa colonie pour créer une nouvelle colonie, elle emporte avec elle un petit morceau de ce champignon, souvent dans une poche spéciale dans sa bouche ou ses mandibules. Une fois installée, elle utilise ce champignon pour démarrer la culture dans la nouvelle colonie. Cette transmission du champignon de reine en reine dure depuis des millions d’années. Elle est si ancienne et stable que le champignon des colonies de fourmis coupeuses est maintenant génétiquement distinct des souches sauvages, s’étant co-évolué uniquement avec les fourmis.

Mais alors, si de nombreuses espèces animales transmettent et adaptent elles aussi leur culture, qu’est-ce qui rend la culture humaine si différente ? L’anthropologue évolutionniste Thomas Morgan de l’Université d’État d’Arizona propose une nouvelle hypothèse.

Ce qui rend la culture humaine unique : la notion d’ouverture

Selon Thomas Morgan, l’élément qui distingue la culture humaine des autres est notre ouverture, soit notre capacité à envisager et planifier un large éventail de possibilités dans leurs actions. Cela signifie que les humains peuvent imaginer des étapes complexes et imbriquées pour atteindre un objectif final, puis adapter et perfectionner ces étapes en fonction des besoins. Pour mieux comprendre, reprenons l’exemple de la préparation du petit-déjeuner. Quand un parent prépare un repas pour ses enfants, il doit :

1 Sortir les ustensiles nécessaires (bols, cuillères, casseroles, etc.).

2 Mesurer les ingrédients et les mélanger dans un ordre précis.

3 Les cuire en surveillant la température et la texture.

4 Enfin, il ajuste la cuisson pour que le résultat final soit parfait en fonction des goûts et des préférences des enfants.

Chaque étape est un sous-objectif : on a d’abord besoin des ustensiles, puis de mesurer les ingrédients, ensuite de surveiller la cuisson et ainsi de suite. En plus, chaque étape demande des ajustements et parfois des essais pour obtenir le résultat souhaité. Ce type de raisonnement en séquences ordonnées et ajustables demande une grande souplesse intellectuelle.

Dans cet exemple précis, l’ouverture ici signifie que les humains peuvent imaginer des étapes intermédiaires pour atteindre un objectif final, adapter ces étapes en fonction des situations imprévues ou encore créer de nouvelles séquences, puis les combiner de manières inédites. Cette capacité permet ainsi aux humains d’inventer, d’improviser et de créer des choses inédites en permanence.

Accumulation et évolution de la culture : quand les limites sont repoussées par les humains

La culture humaine se distingue aussi par son potentiel d’accumulation presque illimité. Dans la culture animale, on observe parfois des exemples d’accumulation culturelle, mais elle finit souvent par stagner. Chez les chimpanzés, l’utilisation d’outils, bien qu’impressionnante, reste relativement inchangée au fil des générations. Même si elles enrichissent leurs chants, les baleines n’introduisent pas des évolutions musicales radicales d’une génération à l’autre.

En revanche, la culture humaine peut non seulement évoluer, mais également s’enrichir indéfiniment, car nous sommes capables de repenser, d’adapter et de combiner d’anciennes connaissances pour en créer de nouvelles. Nos ancêtres ont d’abord inventé la roue, puis des moyens de l’optimiser pour créer des véhicules modernes. De la maîtrise du feu, nous sommes passés à l’électricité, aux micro-ondes et aux énergies renouvelables. En d’autres termes, nous avons bâti des civilisations en nous appuyant sur les connaissances accumulées.

C’est cette imagination ouverte qui permet aux humains de repousser constamment les limites, alors que bien qu’elles accumulent parfois des connaissances, les cultures animales se heurtent souvent à des plafonds d’évolution. Cette culture s’enrichit sans cesse, créant un cercle vertueux où chaque génération est capable d’aller plus loin que la précédente.

Des perspectives et implications pour les humains

Cette nouvelle hypothèse sur l’ouverture culturelle humaine éclaire d’un jour nouveau notre compréhension de la nature humaine. Elle met en lumière la particularité de notre espèce, capable non seulement de transmettre et de modifier des comportements, mais aussi d’imaginer des scénarios inédits et d’élargir constamment le champ des possibles. Cette capacité pourrait selon les chercheurs expliquer pourquoi les humains ont pu construire des civilisations, inventer des langages, des religions et même des sciences.

Naturellement, cette capacité d’ouverture semble directement liée à la taille et à la complexité de notre cerveau. Les chercheurs s’accordent en effet sur le fait que le cerveau humain, particulièrement notre cortex préfrontal (la zone qui gère la planification, la prise de décision et le raisonnement complexe), joue un rôle clé dans notre aptitude à penser en termes d’étapes imbriquées et d’objectifs à long terme.

En comprenant mieux cette spécificité humaine, nous pourrions non seulement approfondir notre propre compréhension de l’évolution culturelle, mais aussi nous poser des questions essentielles sur notre avenir. Comment notre culture continuera-t-elle d’évoluer avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, de la robotique et de nouvelles technologies ? Cette hypothèse sur notre capacité d’ouverture pourrait aussi inspirer des recherches pour comprendre comment créer des systèmes qui imitent l’adaptabilité humaine.

La créativité comme moteur de la culture humaine

L’ouverture humaine ne se limite pas à la simple capacité d’imaginer des scénarios inédits. Elle s’accompagne d’une créativité effervescente qui transforme nos visions en réalisations concrètes. Cette créativité est le fondement de l’art, de la science, de la technologie et des innovations sociales. Elle nous permet de dépasser les limites immédiates de notre environnement et d’inventer des solutions pour des défis complexes. Là où d’autres espèces s’adaptent à leur milieu en ajustant leurs comportements, les humains redéfinissent les règles du jeu. Par exemple, face aux contraintes de la gravité, nous avons inventé des avions, des fusées et des stations spatiales. Chaque avancée culturelle repose sur cette dynamique unique de créativité et d’ouverture, qui se renforce à travers l’échange et la collaboration entre les individus. C’est ainsi que l’humanité progresse, non pas de manière linéaire, mais par bonds spectaculaires, alimentés par une imagination collective sans cesse renouvelée.



 



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/, Brice Louvet, 2 janvier 2025

[ homme-végétal ] [ animal-végétal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

égalitarisme

La question de la justice ne se pose qu’à propos des relations que les situations entretiennent avec les natures. Ou bien il est juste qu’à des natures inégales correspondent des situations inégales, c’est le cas de la justice distributive, qui traite inégalement des choses inégales et distribue le droit selon le mérite ; ou bien il est juste de faire abstraction des différences de nature et d’égaliser les conditions, c’est le cas de la justice commutative – le terme vient de S. Thomas d’Aquin – qui règne dans les contrats et qui règle les échanges.

Mais un troisième cas peut se présenter : celui où, par exemple, une nature individuelle bien douée intellectuellement se trouve dans une situation telle qu’elle ne peut accéder à celle qui correspondrait à son mérite. Dans ce cas, l’inégalité des conditions est une injustice objective. Cependant, on le voit, la constatation de cette injustice, loin de mettre en doute la conception hiérarchique de la justice distributive, la présuppose ; nonobstant, le totalitarisme démocratique en tire la conclusion contraire. Renversant l’ordre normal des choses qui voit dans la juste situation la conséquence de la nature – à chacune la place qui lui revient – il prétend égaliser les natures en égalisant les conditions, comme si les différences individuelles dérivaient entièrement des différences de situations. Et comme, en réalité, cela même est impossible – parce que c’est faux – alors il procède à la neutralisation active des supériorités intellectuelles naturelles, aussi bien par la suppression des tâches où cette supériorité pourrait s’exercer, que par la disparition des indices qui la signifient (notes, compositions, classements, mentions, etc.). […]

Pourtant, et ce sera notre conclusion, il est clair que l’acquisition du savoir est d’essence hiérarchique ou "élitiste", si l’on y tient. Nous l’avons montré, en effet, l’intelligence pure, par définition égale en chacun, est ingénérable et inéducable. L’instruction ne peut donc porter que sur l’apprentissage de l’outillage mental et la communication des connaissances positives. Or, posséder un outillage, c’est pouvoir s’en servir. Il n’y a donc aucun autre moyen de s’assurer de sa possession – et donc de la réussite de l’acte didactique – que d’apprécier la réussite des enseignés dans les tâches qui les mettent en œuvre. Instruire sans classer, c’est la quadrature du cercle. Et refuse toute annotation docimastique, c’est abandonner chaque conscience discipulaire aux incertitudes de ses propres estimations. 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, pages 137-138

[ critique ] [ nivellement par le bas ] [ sentimentalisme destructeur ] [ système scolaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

connaissance

[…] dans l’ordre humain, il n’y a pas non plus d’acte intellectuel parfaitement pur. L’intelligence a besoin d’instruments de pensée, dont le premier acquis est le langage, et dont l’ensemble constitue l’équipement culturel. Il faut donc distinguer entre l’intellection pure – qui est au fond inéluctable – et l’outillage mental sur la seule acquisition duquel peut porter l’effort éducatif. Et c’est ici qu’interviennent les différences individuelles. Tous les hommes sont également intelligents, par définition, parce que l’intelligence est toujours elle-même, dans son essence, et qu’elle n’est pas susceptible, en tant que telle, du plus ou du moins. Mais il n’en va pas ainsi en ce qui concerne les conditions individuelles de manifestation. En particulier, tous les hommes n’ont pas la même capacité d’acquisition et de maniement des multiples outillages mentaux, laquelle varie en grandeur selon les individus, en même temps que selon les sortes d’outillage. […] C’est pourquoi, l’intellection n'étant véritablement actualisée que par l’intelligible, elle sera d’autant plus efficacement éveillée qu’on la dotera d’un outillage mental plus intelligiblement constitué. Il n’y en a sans doute pas de plus conforme à cette condition que les langues naturelles – particulièrement les langues anciennes – et les mathématiques traditionnelles.

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, page 129

[ faculté intellective ] [ actualisation ] [ naturel-surnaturel ] [ base ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

perdu

Si vous ne savez pas où vous allez, tous les chemins vous y mèneront.

Auteur: Lewis Carroll

Info:

[ désorienté ] [ humour ] [ errance ] [ indifférence ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

théorie de la connaissance

Qu’est-ce donc que la transmission du savoir et comment s’effectue-t-elle ? 

Nous dirons, avec Aristote, qu’elle consiste dans la communication d’une forme intelligible à une intelligence, l’intelligence "prenant la forme" de tout ce qu’elle reçoit en elle, ou, en d’autres termes, étant informée par cet intelligible. La communication didactique est réussie lorsque la forme intelligible est reçue. Et elle est reçue lorsqu’elle est saisie intellectivement, c’est-à-dire lorsque son sens s’unit à l’intelligence comme l’acte propre de l’intelligence réceptrice.

Autrement dit, la forme intelligible est reçue – ô paradoxe ! – lorsqu’elle est produite. C’est ce qu’on appelle concevoir : ici la passivité s’unit à l’activité, l’extériorité – la forme vient du dehors – à l’intériorité – elle est engendrée par l’intelligence comprenante qui se comprend elle-même dans l’acte par lequel elle saisit l’intelligible. Prodigieux miracle, noble illumination ! Sous l’effet de l’acte didactique, l’intelligence s’éveille à sa propre fécondité : elle ne perçoit que ce qu’elle conçoit. Il n’y a pas d’acte plus intime et plus profond que celui-là, puisque c’est chaque fois l’intelligence tout entière, jusqu’à son essence la plus intérieure, qui est engagée dans chaque acte de compréhension. Et c’est pourquoi nul ne peut le faire à la place de personne, et aucun signe extérieur ne peut prouver qu’il a bien été accompli. La saisie intellectuelle est donc, par essence, souverainement libre ; elle échappe d’elle-même à toute détermination extérieure ; elle est inaccessible, inaliénable, improductible. 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, pages 127-128

[ singulière ] [ grâce ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pondération évolutive

Si une mutation spontanée représente un petit pas en avant dans le développement de l'espèce, nous gagnons l'impression qu'une modification est essayée plus ou moins au hasard, au risque d'être nuisible, auquel cas elle est automatiquement éliminée. Ceci met l'accent sur un point extrêmement important. Pour qu'elles constituent un substrat convenable pour le travail de sélection naturelle, il faut que les mutations soient rares, comme elles le sont en fait. Si elles étaient assez fréquentes pour qu'il y ait par exemple une probabilité élevée de voir une douzaine de mutations différentes se produire chez le même individu, les mutations nuisibles predomineraient, en règle générale, sur les avantageuses, de sorte que l'espèce, au lieu d'être améliorée par sélection, resterait inchangée ou périrait.

Auteur: Schrödinger Erwin

Info: Qu'est-ce que la vie?

[ stabilité ] [ progrès ] [ équilibre ] [ conjecture ] [ complexité maintenue ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

visionnaire

Partant de l’instabilité permanente des atomes et des molécules, Erwin Schrödinger se demande comment les espèces vivantes peuvent être aussi stables qu’elles semblent l’être à l’échelle de quelques générations. Son raisonnement démarre par les atomes – sujet qu’il connaît comme personne - et construit pas à pas un scénario pouvant expliquer la stabilité relative de molécules responsables de la stabilité des espèces. A l’époque, on ne connaît pas le siège exact du support de l’hérédité et encore moins la structure de l’ADN. Il imagine donc que la seule solution possible est qu’il doit exister – quelque part dans les chromosomes – une structure dite " apériodique " d’une grande stabilité et porteuse d’une information cruciale pour l’élaboration du vivant : une structure qui serait à la fois le plan de l’architecte et le matériau du maçon.


Auteur: Internet

Info: Sur Babelio, dans le critique de Pascal Masi de "Qu'est-ce que la vie" du 30 août 2021

[ tâtonnement ] [ mémoire diachronique tétravalente ] [ biologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

identité

Lorsqu'on a rien du poète on a quelque chance d'être un poème. 


Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Le club des métiers bizarres

[ inversion ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

intelligence

Puisque Dieu nous propose dans des concepts et des propositions conceptuelles (qui nous arrivent toutes ruisselantes du sang des martyrs, au temps de l’arianisme on savait mourir à cause d’un iota*) les vérités les plus transcendantes et les plus inaccessibles à notre raison, la vérité même de sa vie divine, son abîme à lui, c’est donc que le concept n’est pas un simple instrument pratique incapable à lui seul de transmettre le réel à notre esprit, bon à morceler artificiellement des continuités ineffables, et qui laisse fuir l’absolu comme l’eau à travers un filet ; grâce à cette merveille naturelle de force et de légèreté qu’est l’intellection analogique, jetée d’un bord à l’autre, et qui rend notre connaissance capable de l’infini, le concept, divinement élaboré dans la formule dogmatique, tient sans le limiter et fait descendre en nous, en miroir et en énigme, mais aussi en toute vérité, le mystère même de la Déité, qui se prononce elle-même éternellement dans le Verbe incréé, et s’est racontée dans le temps et en langage humain par le Verbe incarné. 

Auteur: Maritain Jacques

Info: Préface à la seconde édition de la Philosophie bergsonienne, p. XII * L'iota dont il est question fait référence à une seule lettre grecque "i" (ι) qui faisait toute la différence entre deux termes : "homoousios" (ὁμοούσιος) : "de même substance", "homoiousios" (ὁμοιούσιος) : "de substance similaire" Cette différence d'un seul iota représentait un débat théologique majeur sur la nature du Christ

[ théologie catholique ] [ naturel-surnaturel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

un-multiple

L’idée revient toujours sous sa plume [à Bergson] d’une unité primordiale qui, en vertu du vouloir-vivre qui l’anime, se fragmente, se morcelle, ou dont on a l’illusion qu’elle se fragmente, qu’elle se morcelle. C’est la descente par dispersion dans l’espace, par matérialisation, par substitution de la quantité à la qualité. Et toujours aussi revient sous sa plume l’idée que c’est là comme un mal, une corruption, une "altération" dont il faut se guérir en retournant à l’unité par réabsorption dans l’indistinction de la "multiplicité qualitative". Et ceci serait la montée par réintégration de soi dans le tout. Mais singulière montée, qui consiste à revenir à son point de départ ! En vérité, ce n’était pas la peine d’en bouger.

Auteur: Laberthonnière Lucien

Info: Esquisse d’une philosophie personnaliste, page 199

[ critique ] [ néoplatonisme ] [ monisme ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson