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science moderne

Aujourd’hui, le physicien a été mis en présence, par l’observation elle-même, d’un comportement de la matière qui échappe à toute représentation rationnelle mécaniste. Alors il se contente, d’une part, d’enregistrer des résultats de mesures purement quantitatives, d’autre part, il construit une théorie, purement théorique, sans se préoccuper de savoir si elle représente adéquatement la réalité, pourvu qu’elle rende compte mathématiquement des résultats enregistrés. Et c’est cette théorie elle-même qui devient l’objet de son travail de physicien : il l’améliore, y ajoute un paramètre, en transforme certains éléments, ou relie tel élément à tel autre. Nous pourrions presque dire : aujourd’hui la théorie est devenue un fait. 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, page 110

[ imaginaire ] [ modélisation scientifique ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

technicité

Être cartésien, comme l’a été le XVIIIe siècle, athée ou déiste, c’est participer à un certain esprit qui entend détruire la religion et la philosophie spéculative pour construire la civilisation industrielle. Ce n’est même pas adhérer à la physique cartésienne qui, chacun le sait, ne valait pas grand-chose. C’est exactement le jugement que d’Alembert porte sur Descartes dans sa préface à l’Encyclopédie de Diderot, préface que l’on a nommée la "Marseillaise des Lumières". 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, page 105

[ philosophie pratique ] [ modernité ] [ conséquences ] [ valeur ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

discours scientifique

J’ai établi les sciences physiques, c’est-à-dire les sciences de la nature, sur des principes fermes et rationnels, des "notions générales". Ces principes, qui sont ceux du mécanisme mathématique, je les ai appliqués à la solution de problèmes particuliers. Descartes ici fait allusion à ses travaux d’optique. 

J’ai constaté deux choses : d’une part que la fécondité des applications particulières était considérable, et d’autre part que ces notions générales différaient beaucoup des principes de l’ancienne physique, c’est-à-dire de la physique aristotélicienne. N’oublions pas en effet que l’adversaire, pour Descartes, c’est Aristote.

Une telle découverte me crée une obligation morale. Cette justification de la science par la morale est tout à fait caractéristique d’une mentalité moderne. Cette obligation morale est celle de la diffusion des vérités bénéfiques pour le genre humain : les cacher serait un péché grave.

En effet, ces connaissances physiques ont un intérêt pratique immédiat : elles peuvent changer la vie des hommes. […] Pratique ici signifie : qui concerne l’action de l’homme sur le monde ; il s’agit, comme le montre la suite du texte, d’une philosophie de l’âge technique. Au fond il veut remplacer la philosophie – tout court – par la technologie ! Il est alors très proche d’un certain pragmatisme anglo-saxon.

[…] Descartes met donc en parallèle d’une part l’action technique des artisans qui usent de leurs outils, dont le fonctionnement est parfaitement clair et distinct, et d’autre part la connaissance des modes d’action des forces naturelles. Cette connaissance doit être telle qu’elle rende possible l’utilisation de ces forces à notre profit. 

Enfin, la conclusion résume toute la thèse : rendre l’homme comme maître et possesseur de la nature. 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, pages 102-103

[ résumé ] [ méthode ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

La modestie n’est pas le fort de Descartes. Très assuré de son génie, il adopte le ton d’un maître conscient de sa supériorité sur ceux qui l’ont précédé.

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, page 102

[ vacherie ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

impératif catégorique

Aucun philosophe n’a porté la morale à un plus grand degré de pureté que ne l’a fait la doctrine de Kant. C’est lui surtout qui a contribué à conférer à la sphère de la moralité un caractère quasi divin, en recherchant l’essence pure de la morale. Mais précisément, c’est là le mensonge fondamental, parce qu’il ne peut y avoir de moralité pure ou absolue. Du point de vue strictement moral, comme nous pensons l’avoir montré, le bien et le mal s’impliquent réciproquement, et sont irréductibles l’un à l’autre. La sphère de la moralité est nécessairement duelle, elle est constituée en elle-même par une tension dialectique que rien ne peut apaiser, à moins d’abolir la morale elle-même. La moralité souffre en elle-même d’une imperfection essentielle. Si l’idéalité de la valeur morale était aussi parfaite et aussi pure que semble le prétendre la morale, elle n’aurait pas besoin de s’imposer comme un devoir. […]

Il est remarquable de constater que Kant n’a pas fait consister la pureté de la morale dans son idéalité, mais dans son impérativité. Or c’est là une contradiction pure et simple. C’est pourquoi la révolte est possible et qu’elle se sent fondée dans sa révolte même. 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, page 97

[ détermination oppositionnelle ] [ philosophie ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

particules élémentaires

La grande révolution de la théorie des quanta fut que des caractères de discontinuités furent découverts dans le Livre de la Nature*, dans un contexte où tout autre chose que la continuité apparaissait comme absurde d’après les vues admises jusqu’à ce moment.

Auteur: Schrödinger Erwin

Info: Qu'est-ce que la vie? *Comme si la nature comptait en nombres entiers plutôt qu'en nombres décimaux

[ nouvelle physique ] [ mathématiques ] [ bouleversement quantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

limitation

La seule alternative possible est simplement de s'en tenir à l'expérience directe que la conscience est un singulier dont le pluriel est inconnu ; qu'il n'existe réellement qu'une seule chose, la pluralité apparente n'étant qu'une série d'aspects différents de cette chose unique, produits par une illusion (la maja hindoue) ; la même illusion se manifeste dans une galerie de glaces ; de même Gaurisankar et le mont Everest se trouvèrent être le même sommet, mais vu de vallées différentes.

Auteur: Schrödinger Erwin

Info: Qu'est-ce que la vie?

[ mayasura ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corps

Cette esquisse ontologique est transférable sur le plan immunitaire suivant la traditionnelle tripartition fonctionnelle de l’organisme : le système métabolique, le système cardio-respiratoire et le système nerveux.

— Le métabolisme concerne l’interdépendance des formes suivant les conditions qu’impose la coévolution. Quand on mange un légume ou un animal on s’approprie le mode d’être du légume ou de l’animal ou encore leur structure ontologique. Ainsi, une forme passe dans une autre en lui apportant la valeur modale de sa genèse. Cette alchimie appropriative que le système digestif effectue montre l’indissociabilité du lien entre le qualitatif et le quantitatif. Le biotope intestinal reflète l’évolution de cette interdépendance témoignant de millions d’années et fournit les bases de la construction immune. Cette immunité initiant le rapport du Un au Tout est donc représentative de l’en soi ou encore de l’essence d’une forme. Elle est globalement assimilable à l’immunité innée et donc représentée par la lignée myélocytaire de l’hématopoïèse, source du processus identitaire primaire qu’assume le pouvoir unificateur du sang.

— Le système cardio-respiratoire se définit par sa capacité à offrir une médiation rythmique entre un organisme et son environnement immédiat, Autrement dit, l’essence d’une forme doit continuer à se faire être dans sa différence dans son rapport aux autres essences sur un mode beaucoup plus qualitatif. L’immunité est ici celle du rapport de l’un à l’autre et concerne donc le pour soi. Elle est aussi globalement assimilable à l’immunité acquise et intéresse les organes lymphoïdes. Il apparaît que le rôle de la rate soit, par sa double constitution hémo-lymphatique, d’une importance majeure en assurant l’équilibre du mouvement dialectique entre l’en soi et le pour soi.

— Le système nerveux confirme la valeur différentielle d’un organisme et en assume l’unicité. L’immunité neurologique est celle de l’en soi pour soi ou encore le soi-même comme autre et elle boucle le mouvement dialectique constitutif de toute forme.

Ce dernier moment dialectique fondant l’ipséité doit être ouvert au monde et médié par la dynamique de l’en soi et du pour soi, comme forme de sa singularité et particularité. Ce dernier moment valide l’ensemble du procès identitaire et joue donc un rôle essentiel dans les pathologies auto-immunes.

Auteur: Gandolfi René

Info: L'immunité ou comment devenir soi-même

[ progression dialectique ] [ triade ] [ transposition biologique ] [ individu ]

 
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biopouvoir

L’homme doit finaliser le sens de son existence sur fond de néant où veille la présence angoissante du non-sens qu’est la mort. L’homme ne peut donc fuir la mort et doit vivre avec elle puisqu’elle borne le sens de son existence et absolutise l’unicité de sa présence au monde.

Cette dernière sentence philosophique est totalement contradictoire avec le biologisme ambiant qui exalte la vie pour la vie dans le rejet phobique de la mort. La pandémie aurait dû être l’occasion de réfléchir la structure chiasmatique du concept d’immunité où deux conceptions de l’homme se croisent dans leur radicale différence. Au lieu de cela, elle a été l’occasion d’une stupéfiante mise en scène de l’effroi de l’homme face à la mort, effroi ayant même atteint les principales communautés religieuses. Ce fut la victoire du biologisme et la défaite de toute idée transcendantale de l’homme. L’inconditionné de l’être a chuté dans le marécage moléculaire d’une soupe originelle d’où jaillit la promesse illusoire d’une jouissance éternellement renouvelée. On comprend que Moïse ait brisé les tables de la loi à la vue de la vénération du veau d’or par le peuple. 

L’idéologie que promeut une politique biologique est celle d’une immunisation contre la mort, permettant à l’homme d’échapper à la pression sélective du système qui l’a enfanté et de se régénérer illusoirement, comme dans la légende de Frankenstein, à même la matrice génétique emblématisée en fontaine de jouvence. Telle est l’utopie, proche d’une hallucinose, de cette nouvelle religion positiviste qu’Auguste Comte avait anticipée et qui ne concerne en rien le surhomme de Nietzsche, mais plutôt l’homme augmenté ou encore le transhumain.

Auteur: Gandolfi René

Info:

[ refoulement ] [ transhumanisme ] [ peur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

environnement relationnel

Cependant, la pandémie [du covid-19], comme tout symptôme dit infectieux, dévoile la persistance de la pression sélective au sein du système de l’évolution et il est alors fait appel au concept d’immunité acquise ou adaptative qui, nous venons de le voir, est déjà implicitement convoquée dans l’immunité naturelle. Ce deuxième type d’immunité prouve que l’identité de l’homme est toujours exposée au mécanisme co-évolutionniste intéressant la vie de la totalité des formes de la planète. Déterminer l’immunité d’un organisme comme un mode de défense contre ce qui lui est étranger méconnaît le fait qu’une forme ne cesse de s’éprouver dans sa différence et que celle-ci ne peut se concevoir hors de l’impératif logique qui commande à la coévolution. La loi intégrative du système s’impose, une forme n’existe que par rapport à une autre.

La notion de soi comme unité organique se rapportant à une logique existentielle autarcique devient abstraite, sans réalité concrète et oblitérant l’importance de l’interdépendance des formes. Nos intestins abritent une faune et une flore permettant l’assimilation des aliments. Certains animaux ont plus de microorganismes dans leur organisme que de cellules propres cela s’appelle la commensalité ou l’art de vivre ensemble.

La notion de soi rejoint en pure logique celle de l’identique, du toujours pareil, d’une coïncidence à soi sans écart, d’un éternel rapport de soi à soi, rappelant l’obstination cellulaire à n’être que soi sans autre que soi. Ainsi le terme d’étranger associé à celui de non-soi dans la définition de l’identité immunitaire devient fortement problématique. Rien du monde ne peut être considéré comme étranger à une forme et surtout pas les virus et les bactéries qui sont des éléments majeurs du processus évolutif rappelant que celui-ci reste un système intégratif pour le meilleur et pour le pire ; en effet, le jeu n’est pas terminé et nul n’en connaît la fin.

En conséquence, le non-soi fait miroir à l’abstraction du soi et en récupère la dimension imaginaire.

Le modèle cellulaire se révèle fallacieux. La cellule ne se préoccupe que d’elle-même en assimilant le monde, c’est-à-dire en le rendant pareil à elle. Elle s’enclot en elle-même sur son vouloir être le monde : elle est une hallucinose et ne modélise qu’un soi psychotique.

L’ipséité est une identité ouverte au monde et donc à conquérir, jamais achevée, toujours en devenir, en prise avec l’altérité qui la fait toujours être autre que ce qu’elle est. La notion doctrinaire, voire fanatique, d’étranger est donc absconse du fait que le problème immun chez l’homme est d’assumer qu’il n’est que de son rapport à l’autre emblématisé comme grand Autre pour en signifier la logique infiniment différentielle.

Mais qu’est-ce que l’être de l’homme comme être avec un autre ? Telle est la vraie question que la pandémie aurait dû faire jaillir dans toute son ampleur.

Auteur: Gandolfi René

Info:

[ complexité ] [ dialectique ] [ biologie ] [ tiercéité ]

 
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