Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 96761
Temps de recherche: 0.1254s

humanité

Nous sommes des agents qui modifient le déroulement de l’univers. 

Auteur: Kauffman Stuart Alan

Info:

[ présomptueuse ? ] [ anthropocentrisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

évolution

Quoi qu'il en soit, la biosphère se construit, évolue et persiste depuis 3,8 milliards d'années.

Auteur: Kauffman Stuart Alan

Info:

[ Gaïa ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

univers perçu

Ce monde du vivant, système le plus complexe que nous connaissions dans l'univers, n'enfreint aucune loi de la physique, tout en étant partiellement anarchique et sans cesse créatif.

Auteur: Kauffman Stuart Alan

Info:

[ orthogonal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

concept

Notons premièrement que le progrès concerne toujours un processus en devenir propre, c’est-à-dire en devenir par rapport à lui-même, et pas seulement par rapport au devenir général de l’écoulement temporel, sinon, tout processus se déroulant dans le temps devrait s’analyser en termes de progrès, ce qui est absurde. Ecrire une phrase est un processus. Mais le complément n’est pas en progrès sur le verbe du fait qu’il lui est, en français, postérieur. D’autre part, le progrès établit une relation de comparaison entre deux états de ce devenir. Or, pour que la comparaison soit valable, il faut qu’elle soit établie entre des éléments comparables. Enfin, puisqu’il ne s’agit pas seulement d’apprécier un changement, mais de juger d’une supériorité, il faut disposer d’une norme de référence à laquelle chacun des états considérés sera rapporté afin de déterminer son degré de conformité à la norme. Tels sont les critères auxquels doit satisfaire le jugement de progrès. Ils sont au nombre de trois : un processus en devenir propre (1) ; une relation de comparaison entre éléments comparables (2) ; une norme appréciative (3).

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, pages 147-148

[ définition ] [ culturel ] [ naturel ] [ triade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

langue morte

Mais il se trouve, pour des raisons évidentes, bien que contingentes, qu’aucune langue et pas même le grec n’appartient, comme le latin, à la durée de notre culture. Alors, à travers six ans d’étude, et même si en fin de compte il ne peut lire Virgile aperto libro, l’élève, par mille informations et progressive maturation, s’introduit lui-même dans cette perspective temporelle où la liberté des œuvres humaines trouve sa respiration et par laquelle seules ces œuvres acquièrent vie et relief. […] il semble que, dans les débats suscités par l’abandon du latin, nul n’ait songé à elle, non seulement comme véhicule ultime de la culture, mais surtout comme sa dimension vécue et vivante, temporelle et proprement humaine. Aucun apprentissage ne peut remplacer celui-là.

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, page 143

[ actualité ] [ intérêt ] [ réception culturelle ] [ défense ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Nous ne pouvons parler des choses simples qu’à la manière des choses composées d’où nous tirons notre connaissance. C’est pourquoi, parlant de Dieu et voulant le signifier comme subsistant, nous employons des termes concrets, parce que notre expérience ne nous montre comme subsistants que des êtres composés ; quand, au contraire, nous voulons exprimer sa simplicité, nous employons des termes abstraits. Donc, si l’on dit que la déité ou la vie, ou quoi que ce soit de pareil, est en Dieu, ces expressions se rapportent non à une diversité dans le réel, en Dieu, mais à une diversité des représentations du réel dans notre esprit.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.3, a.3

[ restriction anthropomorphique ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

raison-intellect

[…] toute la philosophie que j’expose depuis mon premier Essai, affirme contre Kant la possibilité d’une intuition suprasensible. En prenant le mot "intelligence" au sens très large que Kant lui donne, je pourrais appeler "intellectuelle" l’intuition dont je parle. Mais je préfèrerais la dire "supra-intellectuelle", parce que j’ai cru devoir restreindre le sens du mot "intelligence" et que je réserve ce nom à l’ensemble des facultés discursives de l’esprit, originellement destinées à penser la matière. L’intuition porte sur l’esprit.

Auteur: Bergson Henri

Info: Ecrits et paroles, III, 489

[ précisions terminologiques ] [ faculté intellective ] [ distinction ] [ puissance spirituelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

idées

Bergson a reçu de Taine l’idée d’une intelligence naturellement mécaniciste, de Spencer l’idée d’une intelligence engendrée selon certains besoins et certaines exigences de l’évolution, et occupée à lier le phénomène au phénomène. Il a travaillé sur la notion, reçue du vieux fonds kantien, du concept comme forme vide, et sur celle, héritée de Descartes, de l’idée comme tableau mental interposé entre le réel et l’esprit. […] Si M. Bergson a réagi contre certaines conséquences de la gnoséologie moderne, c’est en acceptant ses prémisses.

Auteur: Maritain Jacques

Info: Préface à la seconde édition de la Philosophie bergsonienne, p. XX

[ inspiration ] [ sources ] [ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

idées

C’était l’époque où beaucoup de jeunes prêtres n’avaient à la bouche que le devenir et l’immanence, la transformation évolutive des expressions de la foi, la prismatisation de l’ineffable à travers les formules dogmatiques toujours provisoires et déficientes, les méfaits de toute connaissance abstraite, l’impuissance de la raison "conceptuelle" ou "notionnelle" à établir les vérités suprêmes d’ordre naturel, le caractère idolâtrique, superstitieux (et surtout suranné) du principe de contradiction. Une génération courageuse, intellectuellement désarmée, et qui sentait peser sur elle une catastrophe imminente, cherchait en hâte dans le pragmatisme un moyen de ressaisir tant bien que mal les réalités de vie dont une éduction attentive l’avait soigneusement privée. Elle n’apercevait de salut, et d’organe de vérité, que dans l’action. Le mépris de l’intelligence passait pour le commencement de la sagesse, et devenait axiomatique.

La philosophie bergsonienne, plus ou moins bien entendue, et qui seule paraissait dans ce désert d’intellectualité sous l’aspect d’une haute revendication métaphysique, semblait destinée à donner à ces dispositions "culturelles" la forme et le principe animateur qu’elles cherchaient. Un lien de plus en plus consistant nouait à la critique bergsonienne de l’intelligence une renaissance religieuse que l’anti-intellectualisme moderniste risquait de contaminer. C’est ce nœud qu’il fallait trancher.

Auteur: Maritain Jacques

Info: Préface à la seconde édition de la Philosophie bergsonienne, p. XIV

[ contexte ] [ séduction ] [ influence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

quinque viae

Que Dieu existe, on peut prendre cinq voies pour le prouver.

 La première et la plus manifeste est celle qui se prend du mouvement. Il est évident, nos sens nous l’attestent, que dans ce monde certaines choses se meuvent. Or, tout ce qui se meut est mû par un autre. En effet, rien ne se meut qu’autant qu’il est en puissance par rapport au terme de son mouvement, tandis qu’au contraire, ce qui meut le fait pour autant qu’il est en acte ; car mouvoir, c’est faire passer de la puissance à l’acte, et rien ne peut être amené à l’acte autrement que par un être en acte, comme un corps chaud en acte, tel le feu, rend chaud en acte le bois qui était auparavant chaud en puissance, et par là il le meut et l’altère. Or il n’est pas possible que le même être, envisagé sous le même rapport, soit à la fois en acte et en puissance ; il ne le peut que sous des rapports divers ; par exemple, ce qui est chaud en acte ne peut pas être en même temps chaud en puissance ; mais il est, en même temps, froid en puissance. Il est donc impossible que sous le même rapport et de la même manière quelque chose soit à la fois mouvant et mû, c’est-à-dire qu’il se meuve lui-même. Il faut donc que tout ce qui se meut soit mû par un autre. Donc, si la chose qui meut est mue elle-même, il faut qu’elle aussi soit mue par une autre, et celle-ci par une autre encore. Or, on ne peut ainsi continuer à l’infini, car dans ce cas il n’y aurait pas de moteur premier, et il s’ensuivrait qu’il n’y aurait pas non plus d’autres moteurs, car les moteurs seconds ne meuvent que selon qu’ils sont mus par le moteur premier, comme le bâton ne meut que s’il est mû par la main. Donc il est nécessaire de parvenir à un moteur premier qui ne soit lui-même mû par aucun autre, et un tel être, tout le monde comprend que c’est Dieu.

 La seconde voie part de la notion de cause efficiente. Nous constatons, à observer les choses sensibles, qu’il y a un ordre entre les causes efficientes ; mais ce qui ne se trouve pas et qui n’est pas possible, c’est qu’une chose soit la cause efficiente d’elle-même, ce qui la supposerait antérieure à elle-même, chose impossible. Or, il n’est pas possible non plus qu’on remonte à l’infini dans les causes efficientes ; car, parmi toutes les causes efficientes ordonnées entre elles, la première est cause des intermédiaires et les intermédiaires sont causes du dernier terme, que ces intermédiaires soient nombreux ou qu’il n’y en ait qu’un seul. D’autre part, supprimez la cause, vous supprimez aussi l’effet. Donc, s’il n’y a pas de premier, dans l’ordre des causes efficientes, il n’y aura ni dernier ni intermédiaire. Mais si l’on devait monter à l’infini dans la série des causes efficientes, il n’y aurait pas de cause première ; en conséquence, il n’y aurait ni effet dernier, ni cause efficiente intermédiaire, ce qui est évidemment faux. Il faut donc nécessairement affirmer qu’il existe une cause efficiente première, que tous appellent Dieu.

 La troisième voie se prend du possible et du nécessaire, et la voici. Parmi les choses, nous en trouvons qui peuvent être et ne pas être : la preuve, c’est que certaines choses naissent et disparaissent, et par conséquent ont la possibilité d’exister et de ne pas exister. Mais il est impossible que tout ce qui est de telle nature existe toujours ; car ce qui peut ne pas exister n’existe pas à un certain moment. Si donc tout peut ne pas exister, à un moment donné, rien n’a existé. Or, si c’était vrai, maintenant encore rien n’existerait ; car ce qui n’existe pas ne commence à exister que par quelque chose qui existe. Donc, s’il n’y a eu aucun être, il a été impossible que rien commençât d’exister, et ainsi, aujourd’hui, il n’y aurait rien, ce qu’on voit être faux. Donc, tous les êtres ne sont pas seulement possibles, et il y a du nécessaire dans les choses. Or, tout ce qui est nécessaire, ou bien tire sa nécessité d’ailleurs, ou bien non. Et il n’est pas possible d’aller à l’infini dans la série des nécessaires ayant une cause de leur nécessité, pas plus que pour les causes efficientes, comme on vient de le prouver. On est donc contraint d’affirmer l’existence d’un Être nécessaire par lui-même, qui ne tire pas d’ailleurs sa nécessité, mais qui est cause de la nécessité que l’on trouve hors de lui, et que tous appellent Dieu.

 La quatrième voie procède des degrés que l’on trouve dans les choses. On voit en effet dans les choses du plus ou moins bon, du plus ou moins vrai, du plus ou moins noble, etc. Or, une qualité est attribuée en plus ou en moins à des choses diverses selon leur proximité différente à l’égard de la chose en laquelle cette qualité est réalisée au suprême degré ; par exemple, on dira plus chaud ce qui se rapproche davantage de ce qui est superlativement chaud. Il y a donc quelque chose qui est souverainement vrai, souverainement bon, souverainement noble, et par conséquent aussi souverainement être, car, comme le fait voir Aristote dans la Métaphysique, le plus haut degré du vrai coïncide avec le plus haut degré de l’être. D’autre part, ce qui est au sommet de la perfection dans un genre donné, est cause de cette même perfection en tous ceux qui appartiennent à ce genre : ainsi le feu, qui est superlativement chaud, est cause de la chaleur de tout ce qui est chaud, comme il est dit au même livre. Il y a donc un être qui est, pour tous les êtres, cause d’être, de bonté et de toute perfection. C’est lui que nous appelons Dieu.

 La cinquième voie est tirée du gouvernement des choses. Nous voyons que des êtres privés de connaissance, comme les corps naturels, agissent en vue d’une fin, ce qui nous est manifesté par le fait que, toujours ou le plus souvent, ils agissent de la même manière, de façon à réaliser le meilleur ; il est donc clair que ce n’est pas par hasard, mais en vertu d’une intention qu’ils parviennent à leur fin. Or, ce qui est privé de connaissance ne peut tendre à une fin que dirigé par un être connaissant et intelligent, comme la flèche par l’archer. Il y a donc un être intelligent par lequel toutes choses naturelles sont ordonnées à leur fin, et cet être, c’est lui que nous appelons Dieu. 

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, q.2, a.3, corpus

[ christianisme ] [ démonstration a posteriori ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson