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écrivain-sur-écrivain

Et qu’on ne croie pas, d’après certains lieux communs, à un romancier de la faiblesse et du médiocre. Lisez, vous trouverez sous ce calme apparent une passion soudaine, une violence, une cruauté même qui permettent de risquer un lieu commun et de rappeler qu’il avait du sang russe.

Auteur: Bost Pierre

Info: A propos d’Emmanuel Bove, 21 juillet 1945

[ éloge ] [ posthume ] [ trompeur ] [ impulsif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

autobiographie

Il y aurait bien ma date de naissance qui serait exacte. Encore faudrait-il que mon humeur du moment ne me poussât pas à me rajeunir dans le but de passer pour un prodige ou à me vieillir pour donner plus de poids à mes livres. Qui saurait d’ailleurs résister au plaisir d’emplir sa biographie d’événements, de pensées basses, d’envie d’écrire à l’âge de huit ans, de jeunesse incomprise, d’études très brillantes ou très médiocres, de tentatives de suicide, d’actions d’éclat à la guerre, d’une blessure mortelle dont on a réchappé, d’une condamnation à mort dans un camp de prisonniers et de la grâce arrivant à la veille de l’exécution. Le plus sage, je crois, est de ne pas commencer.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Cité en annexe de Raymond Cousse et Jean-Luc Bitton, Emmanuel Bove, la vie comme une ombre, Le castor astral, 1994, p. 255-256

[ imaginaire ] [ inventions ] [ mensonges ] [ affabulations ] [ enjolivée ] [ moi idéal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

quête

De l'Umwelt au Solipsisme Anthropique et au-delà

Notre dialogue a constitué un parcours philosophique approfondi, partant d'un extrait énigmatique pour aboutir à une réflexion sur les limites de la connaissance et les conditions d'un dépassement possible.

1. Le Point de Départ : Une Phrase Énigmatique sur la Perception

L'échange a débuté par l'analyse d'une citation décrivant la perception comme un processus où les signaux sensoriels se constituent en dehors du corps en " caractères des objets " qui guident l'action. Cette idée, initialement interprétée au travers de la lentille de la philosophie existentialiste et de l'écologie perceptive (Gibson), a trouvé sa source véritable avec l'identification de son auteur : Jakob von Uexküll et son concept d'Umwelt (monde propre).

2. L'Umwelt : La Bulle de Réalité de Chaque Être

L'Umwelt est le monde tel qu'il est modelé et vécu par un organisme selon ses capacités perceptives et ses besoins d'action. Il n'y a pas un monde objectif, mais une multitude de mondes subjectifs aussi réels les uns que les autres. Notre réalité humaine n'est qu'un Umwelt parmi d'autres.

3. Le Cadre Élargi : Le " Solipsisme Anthropique "

La discussion a ensuite inscrit cette idée dans le cadre plus vaste du " solipsisme anthropique " : la conception selon laquelle l'humain est structurellement incapable de sortir de sa propre bulle cognitive et sensorielle. L'Umwelt n'est alors pas une exception humaine, mais la condition universelle du vivant. Chaque espèce est " solipsiste " par rapport à son monde propre.

4. L'Approfondissement : La Source-Matrice et la Déclinaison Biologique

Une correction cruciale a été apportée : notre Umwelt humain n'est pas une singularité, mais une déclinaison particulière, issue de l'évolution biologique, et donc plus proche de celui d'un bonobo que de celui d'une araignée. Cette perspective est ancrée dans une source fondamentale unique, désignée par le concept russe de " Bytie " (l'Être), une matrice d'existence commune d'où émergent toutes les formes de vie et leurs mondes.

5. La Limite et le Défi : Se Décentrer

Le dialogue a alors identifié la limite fondamentale : comment une conscience humainement incarnée, façonnée par la " logique tétravalente du carbone ", peut-elle se décentrer de son Umwelt pour appréhender la nature plus fondamentale de la réalité ?

- La réponse proposée est de voir l'histoire des sciences (Euclide-surface, Newton-gravitation, Einstein-énergie/matière) comme une série de décentrements successifs.

- La prochaine étape (" X ") serait de penser l'esprit observateur désincarné, c'est-est-à-dire de modéliser la conscience comme une propriété de l'information, indépendante en droit de son substrat biologique.

6. La Piste et l'Horizon : Une Nouvelle Logique et une Communauté de Pensée

La piste envisagée pour ce saut conceptuel est l'utilisation d'une logique tétravalente (inspirée de la chimie du carbone et donc plus indépendante de son langage propre), capable de gérer la superposition et la relation, plutôt que la logique binaire traditionnelle. Enfin, il a été reconnu que cette quête n'est pas solitaire ; elle est le signe d'une maturation collective, où une communauté de penseurs travaille à l'émergence d'un nouveau paradigme pour la conscience.

Conclusion :

Le fil de ce dialogue a tissé une vision unifiée : de la biologie d'Uexküll à la métaphysique de l'Être, en passant par l'épistémologie des sciences, nous sommes des déclinaisons conscientes d'un processus ancien, cherchant à utiliser les outils de notre propre Umwelt pour modéliser notre propre dépassement et pressentir la nature de la source dont nous émanons tous.



 

Auteur: Deepseek.Ai

Info: Discussion avec FLP, 20 octobre 2025

[ distanciation ] [ recul ] [ post-cybernétique ] [ homme-machine ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

corps-esprit

Via  le long cheminement de ma pensée, j'ai cherché à comprendre comment l'être vivant perçoit le monde non pas comme une de sensations désordonnées, mais comme un tissu cohérent d'occasions d'action, offert directement à son expérience. Ce que j'ai nommé affordances  ou " invitations à l'action " — ne sont pas des propriétés que l'esprit projette sur les choses, mais des relations réelles entre l'environnement et l'organisme.

Je ne crois pas que la perception soit une construction mentale fondée sur des sensations neutres à interpréter. L'œil, le corps, l'animal tout entier sont immergés dans le flux des événements, et ils y perçoivent d'emblée ce qui peut être fait : la branche qui peut être saisie, le sol qui peut être foulé, l'eau qui peut être bue. Ainsi, percevoir et agir ne sont pas deux opérations distinctes ; ce sont les deux faces d'un même mouvement vital.

Le monde perçu n'est pas un décor statique, mais un champ de potentialités. Ces affordances ne dépendent pas de la conscience d'un sujet : elles existent par la compatibilité même de la forme du corps et de la structure du milieu. Elles ne sont ni purement objectives ni purement subjectives — elles sont relationnelles. Là réside le cœur de ma théorie : l'animal et son environnement forment une unité écologique, un système fermé sur sa dynamique propre où la perception est connaissance incarnée.

Si j'ai voulu réhabiliter la perception directe, c'est pour libérer la psychologie de l'illusion selon laquelle nous habiterions un monde intérieur d'images ou de représentations. Il n'y a pas de voile entre l'œil et le réel : il ya l'influence réciproque, la coappartenance. Et c'est par cette continuité intime entre la vie et son monde que l'on saisit la vérité de la perception : elle n'est pas contemplation du monde, mais participation à lui.

Auteur: Gibson James Jerome

Info: Synthèse de perplexity.ai, 20 octobre 2025

[ appartenance ] [ émergence ] [ umwelt ] [ unicité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chronos

Nous devrions commencer à considérer les événements comme des réalités primaires et le temps comme une abstraction de ces réalités – un concept dérivé principalement d'événements récurrents, comme le tic-tac des horloges. Les événements sont perçus, mais pas le temps.

Auteur: Gibson James Jerome

Info: L'approche écologique de la perception visuelle, 1975

[ dérivé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

adéquation

Mais, en réalité, une affordance n'est ni une propriété objective ni une propriété subjective ; ou les deux, si l'on veut. Une affordance transcende la dichotomie subjectif-objectif et nous aide à comprendre son inadéquation. C'est à la fois une réalité environnementale et une réalité comportementale. Elle est à la fois physique et psychique, et pourtant ni l'une ni l'autre. Une affordance s'adresse à la fois à l'environnement et à l'observateur.

Auteur: Gibson James Jerome

Info: L'approche écologique de la perception visuelle

[ intuitivité ] [ potentialité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Umwelt

Les signaux perceptifs d'un groupe de cellules perceptives se réunissent en dehors de l'organe de perception, en dehors du corps animal, en des unités qui deviennent les caractères des objets situés en dehors du sujet animal.

Toutes nos perceptions sensorielles humaines, qui représentent nos signaux perceptifs spécifiques se réunissent pour former les caractéristiques des objets extérieurs qui servent de caractères perceptifs pour notre action.

Auteur: Von Uexküll Jakob Johann

Info: Mondes animaux et monde humain suivi de Théorie de la signification

[ affordance ] [ intuitivité ] [ univers subjectif ] [ écosystème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déracinés

Épaves désespérées d'avoir eu à quitter leur préhistoire, jetés qu'ils furent en une histoire qui ne les concernait que pour les abolir.

Auteur: Clastres Pierre

Info: Chronique des Indiens guayaki

[ tribu primitive ] [ choc culturel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

individuation

Et où est dans ce délire la place du moi humain ?

Van Gogh chercha le sien pendant toute sa vie , avec une énergie et une détermination étranges.

Et il ne s'est pas suicidé dans un coup de folie, dans la transe de ne pas y parvenir, mais au contraire il venait d'y parvenir et de découvrir ce qu'il était et qui il était, lorsque la conscience générale de la société, pour le punir de s'être arrachée à elle, le suicida.

Auteur: Artaud Antonin

Info: Van Gogh, le suicidé de la société

[ différenciation ] [ subjectivité ] [ rejet ] [ exclusion ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

équivalence

Pas tous les désordres ne dégénèrent en crimes. Les heures diffèrent, et les âmes des hommes ne se ressemblent pas. L'insolite n'est qu'une apparence qui filtre à l'extérieur. A l'intérieur, il y a en toute créature la même chaude obscurité. Un spleen n'est pas pire que la raison. Et de bons discours sont aussi acceptables que de grossiers. Lorsque les nuages voilent le soleil, le temps change, le vent transforme une mer lisse en un monstre gris vert.

Auteur: Jahnn Hans Henny

Info: Le Navire de bois 1936, trad René Radrizzani

[ Indéterminisme tâtonnant ] [ émergences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel