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vacherie

Godard, c'est le bruit que fait une émotion quand on lui tire dessus avec un concept.

Auteur: Cespedes Vincent

Info: Sur son cpte FB - Contre Jean-Luc G

[ froideur ] [ cinéma ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

un-multiple

Origène, voulant écarter la théorie de ceux qui expliquaient la distinction entre les choses par l’antagonisme des principes du bien et du mal, établit qu’au commencement Dieu a créé tous les êtres égaux. Selon lui, Dieu ne créa d’abord que les créatures raisonnables, et les fit toutes égales. L’inégalité survint entre elles par le fait du libre arbitre, les unes se tournant plus ou moins vers Dieu, les autres s’en détournant plus ou moins. Les créatures raisonnables qui se tournèrent librement vers Dieu furent élevées aux divers ordres angéliques, suivant la mesure de leurs mérites. Celles qui se détournèrent de Dieu furent enchaînées à des corps divers, à la mesure de leur faute. Telle est la cause qu’il attribue à la création des corps et à leur diversité.

Mais dans ce système, la diversité des créatures corporelles n’aurait pas été créée pour que Dieu communique sa bonté aux créatures, mais pour punir le péché. Or cela contredit ces paroles de la Genèse (1, 31) : "Dieu vit toutes les choses qu’il avait faites, et elles étaient très bonnes." D’ailleurs, dit S. Augustin, "qu’y a-t-il de plus insensé que d’assigner pour cause à ce soleil qui brille, unique, dans un unique univers, non le désir de l’architecte divin d’orner la beauté ou de pourvoir au salut des choses corporelles, mais la volonté de punir une âme, parce qu’elle a commis telle faute ? De sorte que si cent âmes avaient péché de la même manière, notre monde aurait cent soleils". 

Aussi faut-il dire que la sagesse de Dieu, qui est cause de la distinction entre les êtres, est aussi cause de leur inégalité. Et en voici la raison. La distinction entre les êtres est double, l’une formelle, parce qu’ils sont spécifiquement différents ; l’autre matérielle, parce qu’ils ne diffèrent que numériquement. Or, la matière étant ordonnée à la forme, la distinction matérielle est ordonnée à la distinction formelle. Aussi voyons nous que dans les choses incorruptibles [anges], il n’y a qu’un seul individu par espèce, car un seul suffit à conserver l’espèce. Dans celles qui sont soumises à la génération et à la corruption, il y a beaucoup d’individus d’une seule espèce, pour la conservation de celle-ci. D’où l’on voit que la différence formelle a plus d’importance que la différence matérielle. Or la distinction formelle implique toujours l’inégalité ; car, ainsi que l’explique Aristote dans sa Métaphysique, il en est des formes comme des nombres, dont l’espèce varie par addition ou soustraction de l’unité. C’est pourquoi, dans les choses naturelles, les espèces semblent être ordonnées par degrés, les corps mixtes sont plus parfaits que les éléments simples, les plantes que les minéraux, les animaux que les plantes, les hommes que les autres animaux. Et dans chacun de ces ordres de créatures une espèce est plus parfaite que les autres. Donc, de même que la sagesse divine est cause de la distinction entre les choses, pour la perfection de l’univers, ainsi est-elle cause de leur inégalité. Car l’univers ne serait point parfait si l’on ne trouvait dans les êtres qu’un seul degré de bonté. 

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.47, a.2

[ créateur-créatures ] [ réfutation ] [ théorie gnostique ] [ tout-partie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique vivante

De quelque façon qu’on l’analyse (la sociologie, la politique et même l’économie ont dit ici leur mot), il semble que le jazz ait toujours voulu être plus ou autre chose que lui-même. En témoignent sa rapidité à exploiter le possible de ses ressources particulières, son besoin impatient d’en repousser les limites et de les abolir. Peut-être faut-il y voir encore le résultat d’une intensification générale des rapports propre au monde moderne, et telle, qu’ayant pu par une convergence d’appoints hétéroclites vite brassés, vite assimilés, déterminer la naissance de cette musique, elle aura de même, par sursaturation de ses capacités d’absorber, compromis son équilibre, entraîné sa dislocation. Ainsi le jazz s’exposait-il à succomber à la violence, en même temps réaction de défense et symptôme d’un épuisement. On pourrait ironiser sur le regain d’attrait qu’il exerce, n’existant pour ainsi dire plus qu’à l’état d’écho ou réitération de ses fastes anciens, si l’essentiel de ce qu’a dégagé son histoire – le swing – n’assurait sa capacité de rester présent, tant par le corpus achevé mais préservé de ses œuvres, que par celles qui maintenant se situent comme rétroactivement dans leur mouvance, là où le swing déjà transcendait les catégories du temporel ; et si la fin des arts affectait ce qu’elles ont à jamais concentré de signification humaine.

Auteur: Réda Jacques

Info: L'improviste : Une lecture du jazz, 2010

[ ternaire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

musique

(À propos de Benny Carter) Bien que d’autres l’aient précédée, je mentionnerai, comme symbole des étapes franchies dans cette conquête de l’espace, un New street swing gravé le 24 mars 1937 en Hollande avec l’orchestre local des Ramblers. Les pièces enregistrées à Paris, en avril et en août de la même année (publiées sous son nom ou celui de Coleman Hawkins) permettent d’apprécier les véritables dimensions de la patinoire. Rien n’empêche d’imaginer qu’elles aient pu rendre rêveur Einstein. La théorie de la relativité s’y trouve musicalement confirmée, améliorée peut-être : l’espace-temps n’y dépend plus de ses dimensions ni du rôle de la vitesse, et le rythme y joue à sa manière celui de la gravité. L’art de Carter se trouve donc en corrélation très étroite avec la question du swing, qui n’est de nature métaphysique que dans la mesure où la physique s’interdit par déontologie de la poser.


Auteur: Réda Jacques

Info: L'improviste : Une lecture du jazz

[ pulsation ] [ pesanteur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

jazzmen

De cabaret en festival, de concert en studio, on les voit s’avancer tête basse vers des bahuts imprévisibles, ces éternels célibataires qui toujours ignoreront la complicité amoureuse du batteur et de son harem de caisses, ou du contrebassiste exemplairement monogame avec sa monumentale et profonde moitié. Voués aux amours de rencontre, aux étreintes sans lendemain avec des partenaires qui trop souvent les déçoivent ou les mystifient, il leur faut pour survivre aimer l’amour lui-même, préserver dans leur cœur certaine très haute imperturbable idée de piano.


Auteur: Réda Jacques

Info: L'improviste : Une lecture du jazz, 2010

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Oui, nous sommes comme un vieux couple... sans le sexe... du moins pas encore.


Auteur: Brecker Randy

Info: A propos de son frère Michael, saxophoniste, lors d'une interview TV dans les années 90

[ frangin ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

matérialisme

Vous n’en finissez pas d’ajouter encore des choses,

Des boîtes, des maisons, des mots.

Sans bruit l’encombrement s’accroît au centre de la vie,

Et vous êtes poussés vers la périphérie,

Vers les dépotoirs, les autoroutes, les orties ;

Vous n’existez plus qu’à l’état de débris ou de fumée.

Cependant vous marchez,

Donnant la main à vos enfants hallucinés

Sous le ciel vaste, et vous n’avancez pas ;

Vous piétinez sans fin devant le mur de l’étendue

Où les boîtes, les mots cassés, les maisons vous rejoignent,

Vous repoussent un peu plus loin dans cette lumière

Qui a de plus en plus de peine à vous rêver.

Avant de disparaître,

Vous vous retournez pour sourire à votre femme attardée,

Mais elle est prise aussi dans un remous de solitude,

Et ses traits flous sont ceux d’une vieille photographie.

Elle ne répond pas, lourde et navrante avec le poids du jour sur ses paupières,

Avec ce poids vivant qui bouge dans sa chair et qui l’encombre,

Et le dernier billet du mois plié dans son corsage.


Auteur: Réda Jacques

Info: Lettre sur l'univers et autres discours en vers français, 1991 - aux humains

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

aqua simplex

La masse d’eau disponible sur terre

N’a pas changé depuis la nuit des temps.

Ombre et liquide ont plus d’un caractère

Commun […].

[…]

Elle a baigné Ninive et Babylone,

Du Parthénon lustré chaque colonne,

Rythmé la vie aux rivages du Nil,

Nourri le grain lumineux des Aztèques,

Ouvert la route à Moïse en exil

Et consommé dans les bibliothèques

L’œuvre du feu.


Auteur: Réda Jacques

Info: Lettre sur l'univers et autres discours en vers français

[ poème ] [ diachronique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

orage

Tonnerre des temps révolus,

Tous ces dieux qui ne parlent plus.

Auteur: Réda Jacques

Info: Lettre sur l'univers et autres discours en vers français, 1991 - Aux animaux

[ grondements ] [ démystifiés ] [ rationalisme ] [ peur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Qui n’a pas entendu la manière dont couine

La nuit, saisi par un hibou,

Un loir ; qui n’a pas vu le sang qui gicle et bout

Sous la mâchoire de la fouine ?



Qui n’a pas trouvé beau l’éclair du léopard

Sur la gazelle qu’il jugule ?

Quoi de plus gracieux que cette libellule

Dansant, tuant ? – Chacun sa part.



Mais qu’en est-il de nous, ô bêtes fraternelles,

Et des monstres que nous logeons

Dans les soubassements des aveugles donjons

Que sont nos âmes criminelles ?


Auteur: Réda Jacques

Info: Lettre sur l'univers et autres discours en vers français, 1991 - Aux animaux

[ poème ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel