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substance-accident

L’aptitude du sujet à l’acte est intermédiaire entre le sujet et l’acte. Par le côté où elle touche à l’acte, elle est diminuée par le mal ; mais par le côté où elle tient au sujet, elle persiste. Dès lors, quoique le bien, considéré en soi, demeure toujours identique à lui-même, toutefois, en raison de ses rapports avec des choses diverses, il n’est pas détruit totalement, mais en partie.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.48, a.4

[ métaphysique de l'être ] [ bien-mal ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bien-mal

Le mal ne peut détruire complètement le bien. Pour s’en convaincre, il faut observer qu’il y a trois sortes de bien. La première est totalement détruite par le mal ; c’est le bien opposé au mal : ainsi la lumière est totalement détruite par les ténèbres, et la vue par la cécité. La deuxième n’est ni totalement détruite par le mal, ni même affaiblie par lui : ainsi, du fait des ténèbres, rien de la substance de l’air n’est diminué. Enfin, la troisième sorte de bien est diminuée par le mal, sans être complètement détruite : c’est l’aptitude du sujet à son acte.

Or, cette diminution du bien ne doit pas se comprendre par manière de soustraction, comme pour les quantités, mais par affaiblissement ou déclin, comme dans les qualités et les formes. Cette baisse de capacité s’explique par le processus inverse de son développement. La capacité se développe par les dispositions qui préparent la matière à l’acte : plus elles sont multipliées dans le sujet, plus celui-ci est habilité à recevoir la perfection et la forme. En sens inverse, la capacité diminue par les dispositions contraires : plus elles sont nombreuses dans la matière, et intenses, plus elles atténuent la disposition à l’acte. 

Donc, si les dispositions contraires ne peuvent se multiplier et s’intensifier indéfiniment, mais seulement jusqu’à un certain point, l’aptitude susdite ne sera pas non plus diminuée ou affaiblie à l’infini, et c’est ce que l’on voit dans les qualités actives et passives des éléments. [...] on pourrait ajouter indéfiniment péchés sur péchés, et ainsi affaiblir de plus en plus l’aptitude de l’âme à la grâce ; car les péchés sont comme des obstacles interposés entre nous et Dieu, selon la parole d’Isaïe (59, 2) : "Nos iniquités ont mis une séparation entre nous et Dieu." Cependant, ils ne détruisent pas totalement cette aptitude, car elle tient à la nature de l’âme.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.48, a.4

[ définitions ] [ triade ] [ métaphysique de l'être ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

privatio boni

Nous l’avons dit, le mal implique l’absence de bien. Mais toute absence de bien ne s’appelle pas un mal. L’absence de bien peut en effet être prise soit comme négation pure, soit comme privation. Et l’absence de bien prise par manière de négation n’a pas raison de mal, sans quoi les choses qui n’existent d’aucune manière seraient des maux, et toute chose serait mauvaise du seul fait qu’elle n’a pas le bien d’une autre. Ainsi l’homme serait mauvais pour n’avoir pas l’agilité de la chèvre ou la force du lion. C’est lorsqu’elle est une privation que l’absence est appelée un mal : telle la privation de la vue, qu’on nomme cécité.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.48, a.3

[ définition ] [ distinction ] [ bien-mal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bien-mal

Dieu, la nature ou tout autre agent font ce qu’il y a de meilleur dans le tout, mais non ce qu’il y a de meilleur dans chaque partie, si ce n’est par rapport au tout, comme nous l’avons dit plus haut. Or le tout, c’est-à-dire l’universalité des créatures, est meilleur et plus parfait s’il y a en lui des êtres qui peuvent s’écarter du bien et qui dès lors en déchoient, Dieu ne les en empêchant pas. En effet, il appartient à la Providence, non de détruire la nature, mais de la sauver, dit Denys ; or il est conforme à la nature des êtres que ceux qui peuvent défaillir défaillent quelquefois. Et d’ailleurs, dit S. Augustin, "Dieu est si puissant qu’il peut faire sortir le bien du mal". De sorte que beaucoup de biens seraient supprimés si Dieu ne permettait que se produise aucun mal. Le feu ne brûlerait pas si l’air n’était pas détruit ; la vie du lion ne serait pas assurée si l’âne ne pouvait être tué ; et on ne ferait l’éloge ni de la justice qui punit, ni de la patience qui souffre, s’il n’y avait pas l’iniquité d’un persécuteur.

Auteur: Saint Thomas d'Aquin

Info: Somme théologique, I, Q.48, a2, ad.3

[ imperfection ] [ nécessité transcendante ] [ tolérance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bénévolat

Quel rôle ingrat que celui du Comité des fêtes d'une petite ville de province.

Des corvées, du travail non rétribué, des traças de toutes sortes ; et pour récompense le mécontentement obstiné et les critiques aigres des ennemis politiques.

Charmante sinécure.

Auteur: Garros Roland

Info: Mémoires - Journal de guerre

[ frustrant ]

 

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bord de mer

Trouville nous comblait à mi-chemin avec ses effluves d'algues marines, son port de pêche où, au jusant*, les chalutiers donnent de guingois, son marché aux poissons, ses couchers de soleil dans la mer, ses ciels de Boudin, ses bruines rièdes, ses ruelles gris crevette, ses marées basses qui semblent garder sur le sable la trace des pas du jeune Flaubert, sa lancinante et si mélancolique corne de brume, ses mouettes vociférantes, son air de famille, ses cloches du dimanche, et sa fraîcheur du soir.

Auteur: Garcin Jérôme

Info: Théâtre intime *phase de marée descendante

[ bourgade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

appartenance

Vous vous croyez peut-être relativement fort et autosuffisant, alors que votre survie (physique) dépend d’une conjonction aléatoire de facteurs relatifs à la température, la pluviosité et la nourriture. Trop de pluie, ou trop peu – et vous périssiez. Un climat trop chaud ou trop frais – et vous périssiez. Et vous ne survivriez pas une fois vos réserves de nourriture épuisées, même si vous aviez un cerveau très développé ou si vous étiez quelqu’un de bien.

Auteur: Oates Joyce Carol

Info: Le maître des poupées

[ illusoire indépendance ]

 

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beaux-arts

Mais tous les moyens, même appliqués dans leur insigne perfection, ne sauraient empêcher le déclin final d'une œuvre d'art ; ceci est inhérent à l'activité incessante des hommes et au besoin de changement des hommes ainsi qu'à l'impermanence de la matière. Tout ce qui est, si grand et si bon que cela soit, n'existe qu'un temps, remplit son office et passe. Et de même qu'un éternel voile d'oubli recouvrira toutes les œuvres d'art qui sont encore, de même il recouvre à présent celles qui furent avant elles.


Auteur: Stifter Adalbert

Info: L'arrière-saison. Tome un : 4. L'hébergement.

[ éphémères ]

 

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matrice

Comment peut-on dire que l'on sait quelque chose de l'existence, si on l'a pas appris de la mer ? Il n'y a que sur la mer, qui ne connaît jamais la paix que j'avais l'impression de trouver la paix. Sur cette immensité liquide, les malheurs des hommes sont éphémères et insignifiants... La mer se fiche de nos attentes quand elle déferle sur les navires et les dévastent. Elle n'entend pas nos prières quand elle nous entraîne dans les profondeurs et nous garde, nous privant d'un nom... et d'une sépulture.


Auteur: Radice Teresa

Info: Le port des marins perdus

[ océanique ]

 

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exactitude

La vérité est ennuyeuse. Sèche... factuelle... sans âme. La vérité est un artiste à la petite semaine qui échoue perpétuellement à saisir l'essence de son modèle.

Auteur: Sejic Stjepan

Info: Harleen

[ impossible ] [ insaisissable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel