Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 97863
Temps de recherche: 0.1176s

signaux incarnés

Ce qui m’intéresse, c’est ce qui peut advenir causalement dans l’Univers. Je pense qu’il existe beaucoup de processus possibles, mais qui ne se produisent simplement pas. Ce que fait la biologie, c’est qu’elle parvient, d’une certaine manière, à provoquer l’occurrence de choses qui n’auraient pas lieu en dehors du processus biologique. […] Je pense qu’il y a une connexion profonde entre l’information et la causalité.

Auteur: Walker Sara Imari

Info: interview dans le podcast Mindscape, épisode 79, 2020

[ cause-effet ]

 
Commentaires: 20
Ajouté à la BD par miguel

abiotique-biotique

L’origine de la vie pourrait correspondre à une transition physique associée à un changement de structure causale, où l’information acquiert une efficacité causale directe et contextuelle sur la matière où elle est incarnée.

Auteur: Walker Sara Imari

Info: "  The Algorithmic Origins of Life ", Journal of The Royal Society Interface, 2013

[ énactions ] [ transductions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

biologie évolutive

La vie, c’est l’information qui se propage à travers la matière.

Auteur: Walker Sara Imari

Info: Consciocentric.com - quotes

[ définition ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

patriotisme

On peut aimer la France pour la gloire qui semble lui assurer une existence étendue au loin dans le temps et l'espace. Ou bien on peut l'aimer comme une chose qui, étant terrestre, peut-être détruite, et dont le prix est d'autant plus sensible.

Ce sont deux amours distincts ; peut-être, probablement, incompatibles, quoique le langage les mélange. Ceux dont le cœur est fait pour éprouver le second peuvent, par la force de l'habitude, employer le langage qui ne convient qu'au premier.

Le second seul est légitime pour un chrétien, car seul il a la couleur de l'humilité chrétienne. Il appartient seul à l'espèce d'amour qui peut recevoir le nom de charité. Qu'on ne croie pas que cet amour puisse seulement avoir pour objet un pays malheureux.

Le bonheur est un objet pour la compassion au même titre que le malheur, parce qu’il est terrestre, c’est-à-dire incomplet, fragile et passager. Au reste il y a malheureusement toujours dans la vie d’un pays un certain degré de malheur.

Qu’on ne croie pas non plus qu’un tel amour risquerait d’ignorer ou de négliger ce qu’il y a de grandeur authentique et pure dans le passé, le présent et les aspirations de la France. Bien au contraire. La compassion est d’autant plus tendre, d’autant plus poignante, qu’on discerne davantage de bien dans l’être qui en est l’objet, et elle dispose à discerner le bien. Quand un chrétien se représente le Christ en croix, la compassion en lui n’est pas diminuée par la pensée de la perfection, ni inversement. Mais d’un autre côté, un tel amour peut avoir les yeux ouverts sur les injustices, les cruautés, les erreurs, les mensonges, les crimes, les hontes, contenus dans le passé, le présent et les appétits du pays, sans dissimulation ni réticence, et sans en être diminué ; il en est rendu seulement plus douloureux. Pour la compassion, le crime lui-même est une raison, non pas de s’éloigner, mais de s’approcher, pour partager, non pas la culpabilité, mais la honte. Les crimes des hommes n’ont pas diminué la compassion du Christ. Ainsi la compassion a les yeux ouverts sur le bien et le mal et trouve dans l’un et l’autre des raisons d’aimer. C’est le seul amour ici-bas qui soit vrai et juste. 

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, page 219

[ définition ] [ imperfections ] [ totalisant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

colonisation

La France a un Empire, et par suite, quelle que soit la position de principe adoptée, il en découle des problèmes de fait qui sont très complexes et très différents selon les localités. Mais il ne faut pas tout mélanger. Il se pose d'abord une question de principe ; et même quelque chose de moins précis encore, une question de sentiment. Dans l'ensemble, un Français a-t-il lieu d'être heureux que la France ait un Empire, et d'y penser, d'en parler avec joie, avec fierté, et sur le ton d'un propriétaire légitime ?

Oui, si ce Français est patriote à la manière de Richelieu, de Louis XIV ou de Maurras. Non, si l'inspiration chrétienne, si la pensée de 1789 sont indissolublement mélangées à la substance même de son patriotisme. Toute autre nation avait à la rigueur le droit de se tailler un Empire, mais non pas la France ; pour la même raison qui a fait de la souveraineté temporelle du pape un scandale aux yeux de la chrétienté.

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, page 214

[ conceptions antagonistes ] [ question ] [ sacré-profane ] [ définition ] [ Gaule ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

engagement militaire

Chaque individu dans la population doit au pays la totalité de ses forces, de ses ressources, et sa vie même, jusqu’à ce que le danger soit écarté. Il est désirable que les souffrances et les périls soient répartis à travers toutes les catégories de la population, jeunes et vieux, hommes et femmes, bien portants et mal portants, dans toute la mesure des possibilités techniques, et même un peu au-delà. Enfin l'honneur est tellement lié à l'accomplissement de cette obligation, et la contrainte extérieure est tellement contraire à l'honneur, qu'on devrait bien autoriser ceux qui le désirent à se soustraire à cette obligation ; on leur infligerait la perte de la nationalité, et de plus soit l'expulsion avec interdiction de revenir jamais dans le pays, soit des humiliations permanentes comme marque publique qu'ils sont sans honneur. 

Il est choquant que le manquement à l’honneur soit puni de la même manière que le vol et l’assassinat. Ceux qui ne veulent pas défendre leur patrie doivent perdre, non pas la vie ni la liberté, mais purement et simplement la patrie. 

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, page 209

[ armée ] [ devoir ] [ châtiment ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

état-providence

L’État avait cessé d’être [avant la seconde guerre mondiale], sous le nom de nation ou de patrie, un bien infini, dans le sens d’un bien à servir par le dévouement. En revanche il était devenu aux yeux de tous un bien illimité à consommer. L’absolu lié à l’idolâtrie lui est resté attaché, une fois l’idolâtrie effacée, et a pris cette forme nouvelle. L’État a paru être une corne d’abondance inépuisable qui distribuait les trésors proportionnellement aux pressions qu’il subissait. Ainsi on lui en voulait toujours de ne pas accorder davantage. Il semblait qu’il refusât tout ce qu’il ne fournissait pas. Quand il demandait, c’était une exigence qui paraissait paradoxale. Quand il imposait, c’était une contrainte intolérable. L’attitude des gens envers l’État était celle des enfants non pas envers leurs parents, mais envers des adultes qu’ils n’aiment ni ne craignent ; ils demandent sans cesse et ne veulent pas obéir.

Comment passer tout d’un coup de cette attitude au dévouement sans bornes exigé par la guerre ? Mais même pendant la guerre les Français ont cru que l’État avait la victoire quelque part dans ses coffres, à côté des autres trésors qu’il ne voulait pas se donner la peine de sortir. On a tout fait pour encourager cette opinion, comme en témoigne le slogan : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts. »

La victoire va libérer un pays où tous auront été presque exclusivement occupés à désobéir, pour des motifs bas ou élevés. On a écouté la radio de Londres, lu et distribué des papiers interdits, voyagé en fraude, caché du blé, travaillé le plus mal possible, fait du marché noir, on s’est vanté de tout cela entre amis et en famille. Comment fera-t-on comprendre aux gens que c’est fini, que désormais il faut obéir ?

On aura aussi passé ces années à rêver de rassasiement. Ce sont des rêveries de mendiants, en ce sens qu’on ne pense qu’à recevoir de bonnes choses sans aucune contre-partie. En fait, les pouvoirs publics assureront la distribution ; comment éviter alors que cette attitude de mendiant insolent, qui déjà avant-guerre était celle des citoyens envers l’État, ne devienne infiniment plus accentuée ? Et si elle prend pour objet un pays étranger, par exemple l’Amérique, le danger est encore bien plus grave. 

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, pages 198-199

[ socialisme ] [ infantilisation ] [ renversement ] [ revendications ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

communisme

L’U. R. S. S., hors de la Russie, est vraiment la patrie des ouvriers. Pour le sentir, il n’y avait qu’à voir les yeux des ouvriers français quand ils regardaient, autour des kiosques à journaux, les titres annonçant les premières grandes défaites russes. Ce n’était pas la pensée des répercussions de ces défaites sur les relations franco-allemandes qui mettait le désespoir dans leurs yeux, car les défaites anglaises ne les ont jamais touchés ainsi. Ils se sentaient menacés de perdre plus que la France. Ils étaient un peu dans l’état d’esprit où auraient été les premiers chrétiens si on leur avait apporté des preuves matérielles établissant que la résurrection du Christ était une fiction. D'une manière générale, il y a sans doute une assez grande ressemblance entre l'état d'esprit des premiers chrétiens et celui de beaucoup d'ouvriers communistes. Eux aussi attendent une catastrophe prochaine, terrestre, établissant d'un coup pour toujours ici-bas le bien absolu et en même temps leur propre gloire.

Auteur: Weil Simone

Info: L'enracinement, Editions Gallimard, 1949, pages 195-196

[ prolétariat ] [ pensée religieuse ] [ comparaison ] [ espoir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

baise

Tous les couples devraient essayer au moins une fois de faire l’amour sous cocaïne.

Auteur: Gilberti Ghislain

Info: Dynamique du Chaos

[ drogue ] [ amélioration ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

drogue

La jouissance offerte par le Speed Ball est miraculeuse. Nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre et nos corps se sont serrés à s’en étouffer. D’abord les frissons, des pieds à la tête, ensuite la chaleur orgasmique sous laquelle il est impossible de ne pas râler de plaisir. Puis la décharge d’énergie, la déflagration de la coke, juste après, voire en légère superposition. Le rythme cardiaque qui s’accélère, le sang qui afflue comme un torrent et qui sème l’extase de l’héro dans chaque centimètre cube de chair. Un vertige indescriptible, au-delà de tous les mots.

Auteur: Gilberti Ghislain

Info: Dynamique du Chaos

[ cocktail dépresseur-stimulant ] [ volupté ] [ combo héroïne-cocaïne ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel