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espèce végétale

(A propos de tilleuls) Ces arbres savoureux sont aimés des abeilles ; et leur puissant murmure qui s'amplifiait dans le soir semblait la voix même de l'arbre, son aura de gloire massive : Ainsi devait vrombir les anges devant Ézéchiel prosterné.

Auteur: Michon Pierre

Info: Vies Minuscules

[ sonorité ] [ insecte ] [ analogie ] [ animal-végétal ] [ interdépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couples

Elle éclipsait presque totalement la figure de mon grand-père Eugène – sans pour autant lui opposer cette barrière bavarde et aigrement condescendante dont certaines épouses circonviennent leur mari, lui refusant la parole, puis toute pensée, et au bout du compte la vie - .

Auteur: Michon Pierre

Info: Vies Minuscules

[ femmes-par-homme ] [ dominantes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fatigue

Une de mes tantes est passée à l'improviste avant-hier à la maison une heure ou deux après la débauche

Je mangeais une réchauffe de choucroute du week-end avec un verre de blanc

On cause un peu de l'usine

On boit un coup

J'ai dois les yeux un peu secondes et rares du retour et la parole qui lutte J'essaie de dire

Mes mots peinent autant que mon corps quand il est au travail

" Mais tout ça en fait on ne peut pas le raconter " me dit-elle


Auteur: Ponthus Joseph

Info: À la ligne : Feuillets d'usine, pp 92-93, La Table ronde, 2019.

[ indicible ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Je m'emballe

Revenons à l'écrit

" J'écris comme je parle quand l'ange de feu de la conversation me prend comme prophète " écris en substance dans je ne sais plus quoi Barbey d'Aurevilly

J'écris comme je pense sur ma ligne de production divaguant dans mes seules pensées déterminées

J'écris comme je travaille

À la chaîne

À la ligne


Auteur: Ponthus Joseph

Info: À la ligne : Feuillets d'usine, pp 14-15, La Table ronde, 2019

[ soliloque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Elle avait seulement des yeux bleus, tout bleu profond comme une poupée de velours, des yeux chauds qui se dessinaient pourtant mal sous des paupières boursouflées et envahissantes.

Elle avait aussi une peau blanche et un peu molle qui n’attendait que du temps pour tomber en bajoues. C’est pas sa peau qui était belle. Ni son nez qui était bien quelconque, ni sa bouche non plus, qui riait d’un côté et méprisait de l’autre, ni ses trois petits poils follets qui bagarraient dans des reflets, ni son menton lourd et indéfini, ni ses gros nichons en poires, ni ses jambes non plus, grosses et bientôt molles, avec des chevilles ambitieuses qui partageaient déjà la gélatine du mollet… Peut-être bien qu’elle était vraiment laide, ma Paulette, mais elle avait ses yeux. Pas même ses yeux, son regard, ce petit rien qui brillait. Et puis ses cheveux bien souples et bien doux. Et puis je l’aimais. 

Auteur: Amila Jean Meckert

Info: Les coups, éditions Gallimard, 1942, pages 179-180

[ amoureux ] [ attraction-répulsion ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

insatisfaction

Il avait cette tristesse opiniâtre des vainqueurs, cette douleur secrète ce ceux qui ont tout eu et s'imaginent encore mériter autre chose. Il ne savait pas quoi. Une ville ? Une jeune fille peut-être ?


Auteur: Vuillard Eric

Info: Tristesse de la terre, p 103

[ inassouvissement ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pessimisme

Les temps présents n’étaient qu’une tumeur qui proliférait sur le terreau d’un passé pourri, dévoyé, et finirait forcément par attaquer l’avenir et mener à la perte irrémédiable de tout ce qui rendait la vie encore un peu supportable.

Auteur: Seethaler Robert

Info: Le Café sans nom 2025

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie occidentale

Les êtres humains naissent avec une conscience surdéveloppée, qui ne correspond pas à la conception de la nature. Le besoin humain de justification sur des questions telles que la vie, la mort et le sens ne peut être satisfait, c'est pourquoi l'humanité a un besoin que la vie ne peut pleinement satisfaire. La tragédie, selon cette théorie, est que les humains passent leur temps à essayer d'émousser leur conscience, pour échapper au fardeau de la réflexion existentielle. L'être humain est donc un paradoxe, étant donné que l'introspection est l'un des principaux attributs associés à la conscience humaine. L'angoisse de la mort est une partie importante de cette réflexion et on dirait bien que l'être humain est unique parmi les êtres vivants dans la capacité de réfléchir à sa propre mort imminente.

Dans mon ouvrage " Le Dernier Messie " (1933),  je décris les quatre principaux mécanismes de défense que l'humanité utilise pour éviter d'affronter ce paradoxe :

I. L'isolement : rejet totalement arbitraire de la conscience de toute pensée et de tout sentiment perturbateurs et destructeurs ».

II. L'ancrage :  C'est à dire la " fixation de points à l'intérieur, ou la construction de murs autour, de la mêlée liquide de la conscience ". Ce mécanisme d'ancrage fournit aux individus une valeur ou un idéal sur lequel concentrer constamment leur attention. Ancrage qui peut être sociétal, via des notions rassembleuses comme " Dieu, l'Église, l'État, la morale, le destin, les lois de la vie, le peuple, l'avenir "  tous exemples de firmaments d'ancrage primaires collectifs.

III. La distraction :  " Lorsqu'on limite l'attention aux limites critiques en la captivant constamment avec des impressions" . La distraction concentre toute l'énergie sur une tâche ou une idée pour empêcher l'esprit de se replier sur lui-même.

IV. La sublimation :  Qui est le recentrage de l'énergie loin des exutoires négatifs, vers les exutoires positifs. Les individus se distancient et considèrent leur existence d'un point de vue esthétique, par exemple, les écrivains, les poètes, les peintres... Je considère que mes prodiction  sont le produit d'une telle sublimation.

Auteur: Zapffe Peter Wessel

Info:

[ homme ] [ animal particulier ] [ cérébral ] [ intellectuel ] [ condition humaine ] [ mort obsédante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

populiste wasp

- Vous critiquez, semble-t-il, la conception d’Aristote devenue commune : une pyramide avec les végétaux en bas, les animaux au milieu et l’homme au sommet…  

- Vous mentionniez Trump, et malheureusement sa conception du monde s’est étendue bien au-delà des États-Unis. Un mouvement réactionnaire mondial est en marche, qui rejette énormément de choses – les idéaux démocratiques, la culture des lumières… Mais c’est aussi une tentative de redonner une assise à cette vision aristotélicienne. Trump essaie dans la foulée d’imposer l’idée que les Blancs devraient être au-dessus de toutes les autres races et ethnies, de même qu’il y aurait selon lui une hiérarchie naturelle des nations ou que les hommes devraient réaffirmer leur position de domination sur les femmes. Et il défend cette conception du monde selon laquelle les humains devraient se réaffirmer comme la forme de vie dominante, qui n’a de compte à rendre à personne. D’où ces actes arbitraires et vains, comme ce décret qui affirme que nous n’allons pas passer aux pailles en papier et en rester aux pailles en plastique. Ça n’a l’air de rien, mais c’est tout un symbole, une façon de dire : " Je me fiche des effets de nos actions sur le reste du monde vivant parce que je ne pense pas que nous ayons de responsabilité envers lui. " La meilleure façon de comprendre l’ascension de Trump, je pense, c’est d’y lire à la fois la reconnaissance – cachée – de la perte de nos privilèges, et la tentative de nier cette perte.

 



 

Auteur: Powers Richard

Info: https://madame.lefigaro.fr/, interviewé par Minh Tran Huy, 18 février 2025

[ états-Unis ] [ politique ] [ kakistocratie ] [ cacocratie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

raseuse

C’était toujours Paulette qui causait, à raconter des choses précises et sensées qui ne voulaient exactement rien dire. ça me faisait mettre en boule, moi. Je croyais entendre les Henri ou les Gédéon, avec leur vasouillarderie au poids, en petits paquets bien faits, du vide en papier de soie.

- En somme, qu’elle disait avec beaucoup d’autorité, s’il avait fait moins chaud, il aurait fait plus froid…

Ou alors quelque chose d’approchant, mais alors elle mettait bien cinq minutes à dire ça, avec un tas de circonlocutions et de demi-teintes. Une perfection. 

Auteur: Amila Jean Meckert

Info: Les coups, éditions Gallimard, 1942, page 169

[ prétentieuse ] [ bavardage ] [ vacherie ] [ dénigrement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson