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création

Une œuvre devient une œuvre d’art lorsque l’on réévalue les valeurs de la nature et que l’on y ajoute sa propre spiritualité. 


Auteur: Nolde Emil

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[ beaux-arts ] [ sublimation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

christianisme

Pour écarter l’étroite doctrine qui ne voit dans le surnaturel qu’une hétéronomie servile et qui impose, à la manière d’un joug, le don divin, comme s’il s’agissait de greffer douloureusement en notre chair un nouvel œil ou un troisième bras, il ne faut pas tomber dans l’erreur contraire, ni vouloir, au nom d’un principe d’immanence, ramener le surnaturel à n’être que le suprême épanouissement de tout notre être, comme si l’hétéronomie apparente devait se résoudre simplement en une parfaite autonomie humaine. Non, Dieu a de toutes autres ambitions pour nous, il a de tout autres exigences pour lui : il ne s’est humanisé que pour nous déifier. […] le surnaturel n’est pas seulement une grâce que nous assimilons en restant nous-mêmes, c’est un feu dévorant : d’où la destruction présente, la sujétion, la mortification, toutes les industries actuellement cruelles de la Volonté qui installe souverainement en nous son règne. […] La crise présente de la pensée religieuse tient peut-être à ce que, trop souvent, au lieu de s’élever au troisième degré et de comprendre, de pratiquer l’hétéronomie de l’amour, on en revient au premier degré, à l’hétéronomie servile, sans voir autre chose à lui opposer que ce pauvre idéal d’autonomie, plus délétère peut-être encore de l’esprit chrétien ! […] Et le rôle de la méthode d’immanence, c’est précisément de nous prémunir à la fois contre les deux ; c’est de nous placer en face de nous-même et de Dieu ; c’est de nous faire mesurer l’infinie disproportion de notre nature et de notre destinée, c’est de manifester, en toute sa rigueur, l’hétéronomie nécessaire et salutaire.

Auteur: Blondel Maurice

Info: "La notion et le rôle du miracle", Annales de la philosophie chrétienne, juillet 1907, p. 348

[ naturel-surnaturel ] [ déification ] [ humain-divin ] [ intussusception ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Le modernisme y est présenté [dans la lettre encyclique Pascendi du pape Pie X] comme une entreprise concertée, presque un complot.

Or, l’histoire et les documents nombreux publiés depuis le début de ce siècle montrent qu’il n’en est rien. Ce qu’on appelé "le modernisme" est un effet d’ensemble, dans lequel il faut distinguer des causalités diverses, philosophiques, scientifiques, historiques, théologiques, un effet d’ensemble auquel ont contribué des hommes divers, qui se connaissaient plus ou moins, mais qui, en tout cas, et cela est certain, ne s’étaient pas concertés pour aboutir à un tel résultat. Non seulement ils ne s’étaient pas concertés mais, fort souvent, et sur des points majeurs, ils ne s’entendaient pas entre eux. Ils étaient, fort souvent, en opposition violente les uns contre les autres. Loisy ricane dans ses Mémoires au sujet de l’entreprise philosophique de Blondel et de Laberthonnière, mais Blondel attaque violemment Loisy au sujet de sa christologie. Blondel attaque violemment la philosophie d’Edouard Le Roy, et aussi celle de Bergson. A l’égard de son ami très cher le père Lucien Laberthonnière, il est dès le début très critique, et son opposition, sur un point fondamental, va s’amplifier à partir de 1920. […] L’abbé Hébert verse dans le monisme. Blondel est farouchement opposé à cette tendance. Et l’on pourrait dégager ainsi quantité d’autres oppositions entre les héros de la Crise moderniste. […]

Mais si l’auteur de l’encyclique Pascendi nous oppose que si en effet les  héros de la Crise moderniste ne se sont pas concertés, il n’en reste pas moins qu’ils partaient tous, plus ou moins, de présupposés communs, qui sont d’ordre philosophique, dont ils n’avaient pas forcément conscience les uns les autres, et qui expliquent la logique générale de l’ensemble du modernisme que l’auteur de l’encyclique considère et traite comme un système.

A cet égard, il faut bien le reconnaître, il y aurait quelque chose de vrai dans cette manière de voir. Les héros de la Crise moderniste sont nés, ont été formés dans un milieu intellectuel, ils ont respiré un air, ils ont baigné dans une atmosphère, qui sont ceux de la fin du XIXe siècle. Qui commandait, du point de vue intellectuel, en cette fin du XIXe siècle ? Qui donnait le ton ? Quel était le système de référence dans lequel l’intelligence se mouvait tout naturellement ? C’était bien entendu Kant, les maîtres de l’idéalisme allemand, et tout particulièrement Hegel, le positivisme d’Auguste Comte, le scientisme matérialiste d’une armée de savants pour qui le matérialisme était le dogme incontesté et incontestable. […]

Ils partaient donc, en effet, souvent, de présupposés communs qui étaient ceux de leur époque et de leur milieu, et l’irrationalisme, l’anti-intellectualisme, la négation de la possibilité de toute métaphysique fondée dans la réalité objective, étaient l’un de ces présupposés.

Si l’on lit l’encyclique Pascendi quelque soixante-dix ans plus tard, un autre fait est saisissant. Ce que l’encyclique dénonce, au début de ce siècle, l’irrationalisme, l’anti-intellectualisme, la philosophie du sentiment et de l’ "expérience intérieure", conçue comme exclusive et seule suffisante, l’appel à la "vie", au "cœur", à l’ "action", le glissement de la pensée rationnelle au sentiment, jusqu’à la nausée – cela a subsisté aujourd’hui, cela se retrouve aujourd’hui, mais en pire, multiplié par dix ou cent, et sans le génie métaphysique des géants du début du XXe siècle […].

En somme, ce qui nous reste entre les mains, quelque soixante-dix ans plus tard, c’est un résidu de la Crise moderniste, ses pires défauts, sans sa grandeur et ses qualités, c’est-à-dire l’importance des problèmes posés, la force de l’analyse chez les plus grands, la profondeur des vues, le courage. […] Il nous reste l’irrationalisme qui atteint aujourd’hui un degré cliniquement hystérique, un refus de toute pensée métaphysique, une ignorance intégrale de toute théologie technique, un rejet a priori de toute théologie savante, une régression vers les formes les plus archaïques, celles des invertébrés mous, une véritable déliquescence.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 230-231

[ hérésie moderne ] [ évolution ] [ influences ] [ origines ] [ sentimentalisme ] [ déclin intellectuel ] [ primat de l'émotion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

L'art s'élève au-dessus de la religion et de la race. De nos jours, pas le moindre esprit solitaire ne croit aux religions des Assyriens, des Égyptiens et des Grecs... Seul leur art, lorsqu'il était beau, se dresse, glorieux, par-delà le temps.

Auteur: Nolde Emil

Info:

[ diachroniques ] [ anthropiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

teintes


Il y a le bleu argent, le bleu ciel et le bleu orage. Chaque couleur porte en elle une âme, qui me rend heureux ou me repousse, qui agit comme un stimulus. Pour qui n'a pas d'art en soi, un coloris est un coloris, un ton une tonalité... et c'est tout. Toutes leurs conséquences pour l'esprit humain, qui vont du paradis à l'enfer, passent inaperçues. (...) 

Le jaune peut exprimer le bonheur, mais aussi la douleur. Il y a le rouge feu, le rouge sang et le rouge rose ; il y a le bleu argent, le bleu ciel et le bleu du tonnerre ; chaque couleur possède sa propre âme, me ravissant, me dégoûtant ou me stimulant.


Auteur: Nolde Emil

Info:

[ résonnances ] [ inspirantes ]

 

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création

L'artiste n'a pas besoin d'en savoir beaucoup, il vaut mieux le laisser travailler instinctivement et peindre aussi naturellement qu'il respire ou marche.

Auteur: Nolde Emil

Info:

[ spontanée ] [ naturel ] [ inconsciente ]

 

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art pictural

Les tableaux sont des êtres spirituels. L'âme du peintre vit en eux.  


Auteur: Nolde Emil

Info: "Années de lutte 1902-14" Autobiographie, Berlin 1934.

[ peintures ] [ transmutations ] [ singularité ]

 

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refuges

J'aurais pu parler de la hutte en argile et en joncs de Yeats à Innisfree; de la cabane de Dylan Thomas à Laugharne; de la " hutte sur roulettes " de George Bernard Shaw: du -faré- de Gauguin; de l'atelier cabane d'Emil Nolde; de bien d'autres encore. Toutes huttes , réelles ou rêvées, traduisant en manière de vivre le petit nécessaire des écrivains, des peintres, des faiseurs de mondes: éloignement, isolement, retranchement. Toutes compagnes d'immenses tournoiements ascétiques menés à distance des choses afin de mieux en éprouver le goût. 


Auteur: Doumet Christian

Info: Trois huttes : Thoreau, Patinir, Bashô, p 10

[ écrivains ] [ tanières ] [ peintres ]

 

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trauma

Sans doute les grandes failles d'existence confèrent-elles aux angles de notre mémoire une acuité particulière qui les rend à la fois mieux observables et plus douloureux. Les rescapés des camps, des attentats et des catastrophes de toutes sortes en témoignent : les images qu'ils rapportent de leur expérience ne connaissent pas le sort habituel des matériaux mentaux. Étrangement lacunaires par endroits, ailleurs incandescentes jusqu'à l'obsession, elles n'entrent pas dans la fluidité ordinaire du souvenir. Leurs jeux d'apparition et de disparition ne participent pas du même écoulement temporel : elles n'ont rien du primesaut de la réminiscence. Il manque à cette archive les mille filaments ordinaires de l'enchaînement causal qui la rattachait au présent. Masse inerte de clichés gelés qui ne passent pas, qui encombrent la vie, la rendent malaisée par leur présence muette. D'où l'impérieuse soif d'oubli chez nombre de survivants.

Auteur: Doumet Christian

Info: L'évanouissement du témoin

[ souvenirs ] [ balises ] [ tortures ]

 

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art

Bruxelles. – Architecture, - Un pot et un cavalier sur un toit sont les preuves les plus voyantes du goût extravagant en architecture. Un cheval sur un toit ! Un pot de fleurs sur un fronton ! Cela se rapporte à ce que j’appelle le style joujou.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Argument du livre sur la Belgique

[ vacherie ] [ moquerie ] [ bête ] [ régressif ] [ enfantin ]

 

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