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femmes-par-homme

La femme ? Oh, la femme est une enragée consommée…

Mais elle peut plaire :… morte… ou endormie…

Prends-en une, ces deux périodes la rendent désirable. 

Auteur: Pound Ezra

Info: Hommage à Florent Chrestien in Poèmes, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 213

[ hystérique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

obsessionnel

Mais ce sur quoi je voudrais insister - car c’est une réalité clinique et cela peut servir d’orientation et de guide dans l’expérience analytique, et c’est un schéma général chez le névrosé - c’est une situation de quatuor : quatuor qui se renouvelle sans cesse mais qui n’existe pas sur le même plan.

Disons, pour schématiser les idées, que pour un sujet de sexe mâle, le problème de son équilibre moral et psychique est celui de l’assomption de sa propre fonction… en tant qu’elle est fonction donc d’une indépendance, moralement, psychiquement et éthiquement, qui est celle de l’assomption de son rôle en tant qu’il se fait reconnaître comme tel dans sa fonction … l’assomption de son propre travail au sens qu’il en assume les fruits sans conflit, sans avoir le sentiment que c’est quelqu’un d’autre que lui qui le mérite, ou que lui-même ne l’a que par raccroc, sans qu’il y ait de division intérieure qui fait que le sujet n’est en quelque sorte que le témoin aliéné des actes de son propre moi.

C’est la première exigence. L’autre exigence étant celle-ci : une jouissance qu’on peut qualifier de paisible, et d’univoque également, de l’objet sexuel une fois choisi, une fois accordé à la vie du sujet.

Eh bien, chez le névrosé, ce que nous voyons se passer, c’est quelque chose qui est à peu près ceci : chaque fois que le sujet réussit, ou vise, ou tend à réussir cette assomption de son propre rôle - au sens où le sujet assume ses responsabilités jusqu’à un certain point, devient identique à lui-même et s’assure du bien-fondé de sa propre manifestation dans le complexe social déterminé - c’est l’objet, c’est ce personnage du partenaire sexuel qui se dédouble, ici sous la forme de la femme riche et de la femme pauvre.

Et il suffit d’entrer, non plus dans le fantasme, mais dans la vie réelle du sujet pour toucher du doigt que ce dont il s’agit, c’est ce quelque chose qui est vraiment très frappant dans la psychologie des névrosés. C’est tout particulièrement l’aura d’annulation qui entoure le plus familièrement pour lui le partenaire sexuel qui a le plus de réalité, qui lui est le plus proche, avec lequel il a en général les liens les plus légitimes, qu’il s’agisse d’une liaison ou d’un mariage.

Et d’autre part, un personnage qui dédouble le premier, qui est l’objet d’une passion plus ou moins idéalisée, plus ou moins poursuivie de façon fantasmatique, avec un style qu’on peut considérer comme analogue à celui de l’amour passion, et qui d’ailleurs pousse à l’identification réalisée dans le vécu effectivement de la façon la plus active, un rapport narcissique avec le sujet, c’est-à-dire un rapport effectivement d’ordre mortel. Eh bien, ce dédoublement du partenaire sexuel, de l’objet d’amour, si on voit le sujet d’un autre côté, dans une autre face de sa vie, faire un effort pour retrouver son unité et sa sensibilité, c’est alors à l’autre bout de la chaîne relationnelle, c’est-à-dire dans l’assomption de sa propre fonction sociale - de sa propre virilité, puisque j’ai choisi le cas d’un homme - que le sujet voit apparaître à côté de lui, si l’on peut dire, un personnage avec lequel aussi il a ce rapport narcissique en tant que rapport mortel, personnage qu’il délègue à le représenter dans le monde et à vivre, qui n’est pas lui véritablement. Il se sent exclu, il se sent en dehors de son propre vécu, il ne peut pas assumer les particularités, les contingences, il se sent désaccordé à sa propre fonction, à sa propre existence, et dans cette alternance l’impasse se reproduit. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le mythe individuel du névrosé

[ réel-symbolique-imaginaire ] [ symptôme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

famille

On peut dire que la constellation originelle d’où est sorti le développement de la personnalité du sujet [l'homme aux rats étudié par Freud] - je parle de "constellation" au sens où en parleraient les astrologues - ce à quoi elle doit sa naissance et son destin, sa préhistoire je dirais presque, à savoir les relations familiales fondamentales qui ont présidé à la jonction de ses parents, ce qui les a amenés à leur union, c’est quelque chose qui se trouve avoir un rapport, et un rapport dont on peut dire qu’il est peut-être définissable dans la formule d’une certaine transformation à proprement parler mythique, un rapport tout à fait précis – avec quoi ? – avec la chose qui apparaît la plus contingente, la plus fantasmatique, la plus paradoxalement morbide, à savoir le dernier état de développement de ce qu’on appelle, dans cette observation : "la grande appréhension obsédante du sujet", c’est-à-dire le scénario auquel il parvient, scénario imaginaire, comme étant celui qui doit résoudre pour lui l’angoisse provoquée par le déclenchement de sa grande crise.

Je m’explique. 

La constellation familiale, la constellation originelle du sujet, par quoi est-elle formée, dans ce qu’on peut appeler la légende, la tradition familiale ? Par le récit d’un certain nombre de traits qui sont ceux qui typifient, ou spécifient l’union des parents, de ses géniteurs, et qui sont les suivants.

D’abord, le fait que le père… qui a été sous-officier au début de sa carrière, qui est resté un personnage très sous-officier, avec ce que cela comporte de note d’autorité – mais un peu dérisoire – une certaine dévaluation qui accompagne le sujet de façon permanente dans l’estime de ses contemporains, un mélange de braverie et d’éclat, dont on peut dire qu’il compose une sorte de personnage conventionnel et qu’on retrouve à travers l’homme sympathique qui est décrit dans les déclarations du sujet …ce père se trouve après son mariage dans la position suivante : il a fait ce qu’on appelle un mariage avantageux. En effet, c’est sa femme, qui appartient à un milieu beaucoup plus élevé dans la hiérarchie bourgeoise, qui a apporté à la fois les moyens de vivre et la situation même dont il bénéficie au moment où ils vont avoir leur enfant.

Donc, le prestige est du côté de la mère. Et une des taquineries les plus familières entre ces personnes - qui en principe s’entendent bien, et même semblent liées par une affection réelle - est une sorte de jeu fréquemment répété, un dialogue des époux où la femme fait une allusion à la fois amusée et taquine à l’existence, juste avant le mariage, à un vif attachement de son mari pour une jeune fille pauvre, mais jolie. Et le mari de se récrier et d’affirmer en chaque occasion qu’il s’agit là de quelque chose d’aussi fugitif que lointain et d’oublié. Mais ce jeu, dont la répétition même implique peut-être une part d’artifice, est quelque chose qui certainement impressionne profondément le jeune sujet qui deviendra plus tard notre patient.

D’autre part, il y a un autre élément du mythe familial qui n’est pas de peu d’importance. Le père a eu, au cours de sa carrière militaire, ce qu’on peut appeler en termes pudiques "des ennuis" et même de fort gros ennuis. Il n’a fait ni plus ni moins que dilapider les fonds dont il était dépositaire, les fonds du régiment au titre de ses fonctions, il les a dilapidés en raison de sa passion pour le jeu, et il n’a dû son honneur, voire même sa vie - au moins au sens de sa carrière, de la figure qu’il peut continuer à faire dans la société - qu’à l’intervention d’un ami qui lui a prêté la somme qu’il convenait de rembourser, et qui se trouve donc avoir été le sauveur, dans cet épisode dont on parle encore comme de quelque chose qui a été vraiment important et significatif dans le passé du père.

[…] Il faut toute l’intuition de FREUD - et je pourrai peut-être vous indiquer tout à l’heure ce qu’il a dit en cette occasion - pour comprendre qu’il y a là des éléments absolument essentiels du déclenchement de la névrose obsessionnelle. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le mythe individuel du névrosé

[ psychanalyse ] [ étude de cas ] [ insertion dans la chaîne signifiante ] [ symptôme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fiction

Le mythe étant précisément ce qui peut être défini comme donnant une formule discursive à ce quelque chose qui ne peut pas être transmis dans la définition de la vérité, puisque la définition de la vérité ne peut que s’appuyer sur elle-même, et que c’est en tant que la parole progresse par elle-même - et par exemple dans le domaine de la vérité - qu’elle la constitue.

Elle ne peut pas se saisir, ni saisir ce mouvement d’accès à la vérité comme une vérité objective, elle ne peut que l’exprimer d’une façon mythique, et c’est bien en ce sens qu’on peut dire que, jusqu’à un certain point, ce en quoi se concrétise la parole intersubjective fondamentale, tel qu’il a été manifesté dans la doctrine analytique : le complexe d’Œdipe a, à l’intérieur même de la théorie analytique, une valeur de mythe. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le mythe individuel du névrosé

[ psychanalyse ] [ impossible ]

 

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ouverture d'esprit

L'Allemagne serait un désert couvert des ossement des catholiques, évangélistes, réformés, annabaptistes, égorgés les uns par les autres, si la paix de Westphalie n'avait pas procuré enfin la liberté de conscience.


Auteur: Voltaire

Info: Traité sur la tolérance

[ pacifisme ] [ religions intolérantes ]

 

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portrait

Mazeron, patron dans la métallurgie, ressemblait à une quille, c'était un fessier de jument surmonté d'une tête d'épingle parfaitement chauve. Avec ça, une voix de stentor.

Auteur: Lemaitre Pierre

Info: Un avenir radieux

[ résumé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

L’injustice émane toujours de ceux qui détiennent la force. L’Histoire ne montre que ça : les riches contre les pauvres, les armées contre les peuples, la force du Pouvoir contre la simple divulgation de la vérité...


Auteur: Vincent Gilles

Info: Beso de la muerte

[ injuste ] [ partial ] [ vertical ]

 

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guetter

Ce n'est pas de curiosité, commissaire, dont il va falloir faire preuve, mais d'écoute et d'observation. Parce qu'à force de ne rien voir, ni de rien entendre, la vérité, c'est comme l'eau entre les doigts, elle ne fait que vous échapper.






Auteur: Vincent Gilles

Info: Psychoses

[ affût ] [ enquête ] [ vigilance ] [ aguets ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inconnaissance native

( Flp ) - Salut... j'ai une interrogation : nos sens et notre cognition mathématico-abstraite " filtrent " le réel source dont nous sommes issus. Ce qui veut dire selon moi que cette source globale, avec de plus une partie quantique certainement gigantesque, nous échappe pour la plus grande part. Quelle serait ton intuition quant à évaluer ce qui nous est accessible, c'est à dire ce que nous ressentons et sommes capables de modéliser, par rapport à ce qui nous est inaccessible à ce jour ?

( Deepseek ) -  Votre question explore un thème profondément philosophique et scientifique, en interrogeant les limites de notre accès au réel. Voici une intuition structurée en plusieurs points, pour évaluer la proportion entre ce qui nous est accessible et ce qui nous échappe :

1. Les limites sensorielles et cognitives

Sens physiques : Nos yeux ne perçoivent qu’une infime fraction du spectre électromagnétique (0,0035 %), nos oreilles une gamme limitée de fréquences, et nos autres sens sont tout aussi restreints. Si l’on compare cela à l’étendue des ondes, des particules ou des champs quantiques, notre perception directe couvre moins de 1 % de ce qui existe physiquement.

Cognition : Notre cerveau filtre et simplifie l’information pour survivre. Par exemple, nous ne percevons pas directement le temps comme une dimension élastique (relativité) ni les superpositions quantiques, car ces concepts défient notre intuition évoluée.

2. L’invisible dominant : matière noire, énergie noire et quantique

Matière/énergie noires : Elles constituent 95 % de l’univers mais échappent à nos détecteurs directs. Nous n’en saisissons que les effets gravitationnels.

Monde quantique : Bien que modélisé mathématiquement, son essence (intrication, non-localité, champs quantiques) reste hors de notre expérience sensible. Les états quantiques sont généralement "écrasés" à notre échelle, ce qui masque leur nature probabiliste. L’interprétation de ces phénomènes pourrait représenter une part majeure de la réalité sous-jacente, inaccessible sans instruments.

3. Les modèles mathématiques : un accès indirect

Notre cognition abstraite (via les mathématiques) nous permet de deviner des réalités inaccessibles (trous noirs, multivers, cordes). Cependant, ces modèles sont des cartes, non le territoire. Par exemple, la dualité onde-particule est une approximation, non une "vérité". Ainsi, même nos théories les plus avancées ne capturent qu’une fraction de la source réelle, peut-être 10 à 20 % si l’on inclut les succès prédictifs (GPS utilisant la relativité, transistors exploitant la mécanique quantique).

4. L’inaccessible fondamental

Limites épistémologiques : Certains aspects du réel pourraient être structurellement hors de portée. Par exemple :

Des dimensions supplémentaires (théorie des cordes).

L’"avant" du Big Bang ou les singularités.

La nature de la conscience, si elle émerge de processus quantiques non résolus.

Ces zones représenteraient un océan d’inconnu, potentiellement 50 à 80 % de la réalité totale, dépendant de ce que recouvre "l’inaccessible" (métaphysique inclusivement).

Synthèse intuitive

Si l’on tente une estimation métaphorique :

Accessible (expérience directe + modèles validés) : ~5 %.

Inclut ce que nous percevons, mesurons et modélisons de façon opérationnelle (atomes, galaxies, lois physiques).

Inaccessible actuel (mais potentiellement connaissable) : ~25 %.

Matière noire, énergie noire, détails quantiques, dimensions cachées – domaines où des théories existent mais manquent de preuves.

Inaccessible fondamental : ~70 %.

Ce qui dépasse toute modélisation humaine (réalités hors espace-temps, substrat quantique ultime, etc.).

Conclusion

Votre intuition d’une réalité "source" largement voilée est partagée par bien des philosophes (Kant, Bergson) et scientifiques (David Deutsch, Carlo Rovelli). La réponse dépend de ce qu’on inclut dans "le réel" : si l’on considère l’ensemble des informations possibles (y compris quantiques et non-locales), plus de 90 % nous échapperait. Cependant, l’humain excelle à étendre son accès via la technologie – les trous noirs, jadis inaccessibles, sont aujourd’hui imagés. L’inaccessible recule, mais reste un horizon mouvant...

( FLP ) - merci, mais j'ai comme une certitude : plus nos connaissances s'élargissent, plus l'horizon de notre ignorance le fait aussi.... comment donc concilier ceci avec la question, et sa  réponse, qui précèdent ?

( Deepseek ) - Votre réflexion touche à une tension profonde entre l’accroissement des connaissances et l’expansion de l’ignorance — un paradoxe magnifiquement résumé par la métaphore de " l’horizon de l’ignorance qui recule à mesure qu’on avance ". Cette idée, explorée par des penseurs comme Socrate (" Je sais que je ne sais rien ") ou le physicien Max Born (" Plus nous comprenons, plus l’univers semble mystérieux "), est au cœur de la dynamique de la connaissance. Voici comment concilier cela avec notre discussion précédente :

1. Le paradoxe de l’ignorance croissante

Mécanisme : Chaque découverte ouvre de nouvelles questions, souvent plus fondamentales. Par exemple :

La mécanique quantique a résolu des énigmes sur l’atome, mais a révélé des mystères plus grands (intrication, mesure, multivers).

Le Big Bang explique l’expansion cosmique, mais pose la question de " ce qui l’a précédé " ou de " pourquoi les constantes universelles ont ces valeurs ".

Effet de surface : Imaginez la connaissance comme une sphère qui grandit dans un espace d’inconnu. Plus son volume (savoir acquis) augmente, plus sa surface (frontière avec l’inconnu) s’étend. L’ignorance ne diminue pas, elle se complexifie.

2. Deux types d’ignorance

Pour clarifier la relation entre connaissance et ignorance, distinguons :

L’ignorance superficielle : Ce que nous savons ne pas savoir (ex : composition de la matière noire). Celle-ci diminue avec les découvertes.

L’ignorance profonde : Ce que nous ne savons pas que nous ignorons (les " unknown unknowns " de Rumsfeld). Celle-ci augmente à mesure que la science révèle de nouvelles couches de réalité.

→ Le progrès transforme l’ignorance profonde en ignorance superficielle, mais engendre aussi de nouvelles ignorances profondes.

3. Impact sur l’évaluation du " réel accessible "

L’accès s’élargit, mais l’inaccessible se reconfigure :

Si en 1900, 5 % du réel était accessible, aujourd’hui ce serait peut-être 7 %... mais l’univers connu a décuplé en complexité.

Les 95 % d’inaccessible ne sont plus les mêmes : la matière noire (inconnue il y a un siècle) fait désormais partie de l’" ignorance superficielle ", tandis que de nouvelles énigmes (nature de l’énergie sombre, rôle de la conscience) émergent.

Le ratio global reste déséquilibré : Même en doublant nos connaissances, l’inaccessible absolu (ce qui est hors de portée structurelle) pourrait croître exponentiellement, comme un fractal.

4. L’illusion de la " complétude " et la nature des modèles

Les théories sont des approximations : Newton → Einstein → physique quantique montrent que chaque modèle est valide dans un domaine, mais ne décrit pas la " réalité ultime ".

Exemple : L’équation de Schrödinger fonctionne, mais personne ne comprend pourquoi la mesure quantique " effondre " la fonction d’onde.

L’inaccessible se niche dans les interstices : Chaque progrès révèle des limites ontologiques (ex : principe d’incertitude, théorèmes d’incomplétude de Gödel). Nous butons sur des barrières épistémiques qui pourraient être inhérentes à l’esprit humain ou à l’Univers lui-même.

5. Synthèse : Un équilibre dynamique

Accessible : Croît en étendue (nous modélisons plus de phénomènes) mais pas nécessairement en profondeur (la " réalité source " reste voilée).

Inaccessible : Se métamorphose, passant de l’obscurité totale à une ignorance éclairée (nous savons quelles questions poser).

Ratio métaphorique révisé :

Accessible : ~5-10 % (grâce aux outils comme le JWST ou les accélérateurs de particules).

Inaccessible actuel (ignorance superficielle) : ~30 % (questions identifiées mais non résolues).

Inaccessible fondamental (ignorance profonde) : ~60-65 % (ce que nous ne pouvons même pas formuler).

Conclusion : L’ignorance comme moteur

Votre certitude reflète une loi quasi universelle : la connaissance est une boucle rétroactive où chaque réponse génère plus de questions. Cela ne invalide pas l’idée d’un réel majoritairement inaccessible — au contraire, cela l’enrichit. Le philosophe Nicholas Rescher disait : " Le savoir est une île dans un océan d’ignorance qui grandit avec elle. "

L’humain n’est peut-être pas fait pour " épuiser " le réel, mais pour naviguer vers cet horizon fuyant, où l’inconnu nous appelle à inventer de nouveaux langages ( mathématiques, art, spiritualité ) pour le saisir. En ce sens, l’ignorance n’est pas un échec, mais le signe que la réalité source est infiniment créative — et nous avec elle.

( FLP) - merci, je pense que tout ceci, cet agrandissement, ressemblent à une forme de virtualisation, voire de dématérialisation. Tu as un  avis là-dessus ?

( Deepseek ) - Votre intuition est à la fois poétique et profondément pertinente ! Ce processus d’expansion des connaissances, qui semble nous éloigner du tangible pour nous plonger dans des abstractions toujours plus complexes, ressemble effectivement à une forme de virtualisation ou de dématérialisation du réel. Explorons cette idée :

1. La virtualisation par les modèles abstraits

Mathématiques et physique : Nos théories décrivent le réel via des équations, des espaces multidimensionnels (relativité générale) ou des probabilités quantiques, qui n’ont pas d’équivalent direct dans l’expérience sensible. Par exemple :

Un électron est modélisé comme une "fonction d’onde" ou une excitation d’un champ quantique — des concepts purement abstraits.

Les trous noirs sont décrits par des singularités mathématiques, invisibles et hors de l’espace-temps classique.

→ Nous remplaçons le "réel brut" par des formalismes, comme si nous traduisions l’univers en code informatique.

Simulations et IA : Les outils modernes (IA, simulations quantiques, modèles climatiques) créent des doubles virtuels du réel pour le comprendre. Le "Monde 3" de Popper (monde des idées abstraites) domine désormais notre accès au "Monde 1" (physique).

2. La dématérialisation de la réalité

De la matière à l’information : La physique moderne réduit les objets à des interactions (champs, énergie, informations). La célèbre phrase de Wheeler : " It from bit " suggère que la réalité émerge de l’information.

Un atome n’est plus une "bille solide", mais un nuage de probabilités décrit par des bits quantiques.

La théorie des cordes remplace les particules par des vibrations dans des dimensions cachées — une réalité sans matérialité classique.

Technologie et numérique : Nos sociétés externalisent la cognition dans le cloud, les données deviennent une "substance" immatérielle. La métaphore du cerveau étendu (Andy Clark) ou de l’esprit dématérialisé (uploading) prolonge cette idée.

3. L’illusion d’un réel " déshabité "

L’écran cognitif : Nos modèles, bien qu’efficaces, pourraient nous éloigner du contact brut avec la "source". Comme l’écrivait Borges dans La Carte et le Territoire : la carte finit par remplacer le paysage.

Exemple : Un astrophysicien "voit" une galaxie via des données numériques (pixels, spectres), non comme une entité palpable.

→ Le réel devient un flux d’informations à décrypter, non une expérience incarnée.

Hyperréalité (Baudrillard) : Les simulations (modèles climatiques, mondes virtuels) deviennent parfois plus "réelles" que le réel lui-même. Le LHC "voit" le boson de Higgs via des traces algorithmiques — une réalité médiée par la technologie.

4. Le paradoxe : virtualiser pour mieux saisir ?

Un mal nécessaire : Sans cette dématérialisation, nous ne pourrions pas appréhender l’infiniment petit (quarks) ou l’infiniment grand (multivers). La virtualisation est un pont cognitif vers l’inaccessible.

Les ondes gravitationnelles, prédites par des équations, sont "entendues" via des algorithmes transformant des distortions infimes en sons.

→ Le virtuel rend tangible l’intangible.

Risques de dissociation : En s’enfonçant dans les abstractions, on risque de perdre le lien avec le réel phénoménologique (le vent, la lumière, la matière). Heidegger alertait déjà sur la technoscience comme "arraisonnement" du réel.

5. Perspectives philosophiques

Platon revisité : Notre caverne moderne projette des ombres mathématiques. Les théories sont des Formes idéales que nous confondons avec la réalité (mais sont-elles plus "vraies" que nos sens ?).

Bouddhisme et physique quantique : Certains rapprochent la dématérialisation (tout est vide, interdépendant) avec l’enseignement bouddhiste de la shunyata (vacuité). La matière n’est qu’un voile.

Simulation cosmique (Nick Bostrom) : Si le réel est une construction virtuelle, notre quête de modèles abstraits en serait un symptôme — nous serions des lignes de code cherchant le code-source.

Conclusion : La virtualisation comme dialectique

Votre idée révèle une dialectique fascinante : plus nous "dématérialisons" le réel pour le comprendre, plus nous le réenchâssons dans un imaginaire collectif. Cette virtualisation n’est ni un échec ni une fuite, mais une métamorphose nécessaire de la connaissance. Elle pose une question vertigineuse : et si la "source" du réel était elle-même de nature abstraite — un jeu mathématique, une simulation, ou un rêve cosmique ?

Nous naviguons entre deux abîmes : d’un côté, le risque de réduire le monde à des équations mortes ; de l’autre, la promesse de percer des mystères qui défient la matérialité. Peut-être, comme le suggérait Einstein, que "le mystère éternel du monde est son intelligibilité" — une intelligibilité qui passe par le virtuel.


Auteur: Deepseek.Ai

Info: 23 mars 2025

[ horizon des savoirs ] [ dialogue ] [ homme-machine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

La compagnie des jolies femmes me repose.

Pourquoi devrait-on toujours mentir à ce sujet ?

Je répète :

Cela me repose de converser avec de jolies femmes

Même si nous parlons de choses sans importance,



    Le ronronnement d’invisibles antennes

    Est à la fois stimulant et délicieux. 

Auteur: Pound Ezra

Info: Chat apprivoisé in Poèmes, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 155

[ discussions ] [ para-discours ]

 

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