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emmerdeuse

- Moi, déclara Zazie, je veux aller à l'école jusqu'à soixante-cinq ans. (...) Je veux être institutrice.

- Pourquoi que tu veux l'être, institutrice?

- Pour faire chier les mômes (...). Je serai vache comme tout avec eux. Je leur ferai lécher le parquet. Je leur ferai manger l'éponge du tableau noir. Je leur enfoncerai des compas dans le derrière. Je leur botterai les fesses.

- Tu sais, dit Gabriel avec calme, d'après ce que disent les journaux, c'est pas du tout dans ce sens là que s'oriente l'éducation moderne. C'est même tout le contraire. On va vers la douceur, la compréhension et la gentillesse. (...) D'ailleurs, dans vingt ans, y aura plus d'institutrices : elles seront remplacées par le cinéma, la tévé, l'électronique, des trucs comme ça.

- Alors, déclara-t-elle, je serai astronaute pour aller faire chier les Martiens.

Auteur: Queneau Raymond

Info: Zazie dans le métro, 1959

[ contrariante ]

 

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existence

La vie? " Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène ".

Auteur: Queneau Raymond

Info: Zazie dans le métro

[ jeu de mots ] [ détails ]

 

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autoportrait

Disons-le tout de suite : j'étais de ces nourrissons à l'oreille fine dont le développement intellectuel et psychologique est déjà achevé à la naissance et n'a plus besoin ensuite que de confirmation. Autant, à l'état de fœtus, je m'étais soustrait à toutes les influences pour n'écouter que moi et n'estimer que moi en me reflétant dans le liquide amniotique, autant je prêtai une oreille critique aux premières déclarations spontanées que mes parents firent sous les ampoules. Cette oreille était parfaitement éveillée. Bien qu'on dût la dire petite, pliée, collée et en tout cas mignonne, elle conservait chacun des mots d'ordre désormais si importants pour moi parce qu'ils me furent offerts comme premières impressions. Mieux encore : ce que je captai avec l'oreille, je le traitai sur-le-champ dans mon minuscule cerveau et je décidai, après avoir suffisamment médité tout ce que j'avais entendu, de faire ceci ou cela, mais de m'abstenir assurément d'une chose.

"Un garçon, dit ce monsieur Matzerath qui présumait être mon père. Plus tard, il reprendra la boutique. Maintenant, nous savons enfin pourquoi nous nous tuons au travail."

Maman pensait moins à la boutique et davantage au trousseau de son fils : "Ah, j'savais bien que ce s'rait un garçon, même si j'ai dit quelque fois que ce s'rait une petite".

C'est ainsi que je fis prématurément connaissance avec la logique féminine et j'entendis ensuite : " Quand le petit Oscar aura trois ans, on lui donnera un tambour en fer-blanc ".

Auteur: Grass Günter

Info: Le Tambour

[ imaginaire ] [ foetus ] [ bébé ] [ imprégnation ]

 

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femmes-par-homme

Comment se faisait-il que Maria, dès qu'elle eut enlevé ses vêtements de dessus, dès que l'odeur d'essence se fut dissipée, eût une odeur agréable et naïvement étourdissante de vanille ? Se frottait-elle de cette plante ? Y avait-il un parfum bon marché qui allât dans cette direction olfactive ? Ou bien cette fragrance lui était-elle propre de la même manière que Mme Kater exhalait l’ammoniac, que ma grand-mère Koljaiczek donnait à sentir sous ses jupes un beurre légèrement rance ? Oscar, qui ne pouvait faire autrement que de chercher l'origine de toute chose, chercha aussi celle de la vanille : Maria ne s'en frottait pas. C'était l'odeur de Maria. Je suis même convaincu aujourd'hui encore qu'elle n'était même pas consciente de cette odeur qui faisait corps avec elle ; car lorsque le dimanche, après le rôti de veau purée de pommes de terre et chou-fleur au beurre noir, un pudding à la vanille tremblotait sur la table parce que je tapais avec ma bottine contre le pied de la table, Maria, qui ne rêvait que de gelée de fruits rouges, n'en prenait qu'une petite quantité et à contrecœur, tandis qu'Oscar est encore aujourd'hui amoureux du plus simple et du plus banal peut-être des puddings.


Auteur: Grass Günter

Info: Le Tambour

[ odoriférantes ]

 

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femme-par-homme

Au Labesweg, les ménagères catholiques étaient toujours en train de battre leurs tapis. Tandis que Matzerath ouvrait la porte du logement, je vis dans l'escalier Mme Kater, qui habitait au quatrième étage à côté du trompettiste Meyn. Elle maintenait sur son épaule droite, avec des bras violacés et puissants, un tapis brunâtre enroulé. Sous ses deux aisselles flamboyaient des poils blonds, noués et salés par la sueur. Le tapis se cassait en deux, vers l'avant et l'arrière. Elle aurait pu tout aussi bien porter sur l'épaule un homme saoul ; mais son mari était mort. Quand elle transporta sa graisse devant nous dans une robe de taffetas noir qui brillait, je fus assailli par son exhalaison : ammoniac, cornichon, carbure - elle devait avoir ses périodes.


Auteur: Grass Günter

Info: Le Tambour

[ odoriférante ]

 

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variations

Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !

On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…

En variant le ton, – par exemple, tenez :

Agressif : " Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,

Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! "

Amical : " Mais il doit tremper dans votre tasse

Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! "

Descriptif : " C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !

Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! "

Curieux : " De quoi sert cette oblongue capsule ?

D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? "

Gracieux : " Aimez-vous à ce point les oiseaux

Que paternellement vous vous préoccupâtes

De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? "

Truculent : " Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,

La vapeur du tabac vous sort-elle du nez

Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? "

Prévenant : " Gardez-vous, votre tête entraînée

Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! "

Tendre : " Faites-lui faire un petit parasol

De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! "

Pédant : " L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane

Appelle Hippocampéléphantocamélos

Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! "

Cavalier : " Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?

Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! "

Emphatique : " Aucun vent ne peut, nez magistral,

T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! "

Dramatique : " C’est la Mer Rouge quand il saigne ! "

Admiratif : " Pour un parfumeur, quelle enseigne ! "

Lyrique : " Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? "

Naïf : " Ce monument, quand le visite-t-on ? "

Respectueux : " Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,

C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! "

Campagnard : " Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !

C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! "

Militaire : " Pointez contre cavalerie ! "

Pratique : " Voulez-vous le mettre en loterie ?

Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! "

Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :

" Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître

A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! "

– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit

Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit

Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,

Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres

Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !

Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut

Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,

me servir toutes ces folles plaisanteries,

Que vous n’en eussiez pas articulé le quart

De la moitié du commencement d’une, car

Je me les sers moi-même, avec assez de verve,

Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.

Auteur: Rostand Edmond

Info: Cyrano, tirade du nez

[ museaux ] [ pifs ] [ classiques et poncifs ] [ exercices de style ]

 
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verbe

Le secret, l'esprit du langage, c'est-à-dire de l'expression et du message, consiste à communiquer des idées. Sans transmission de la pensée, le langage n'est qu'une terre morte.

Auteur: Ibn Khaldoun

Info:

[ partage ] [ comprendre ] [ résonance ]

 

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ambition

Celui qui voudrait jouer au réformateur à seul fin d'arriver au pouvoir mériterait de se heurter à des obstacles et dépérir à son tour. 

Auteur: Ibn Khaldoun

Info:

[ égoïsme ] [ intention corrompue ] [ impossibilité structurelle ]

 

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pouvoir sémantique

Une nation s'affaiblit lorsque s'altère et se corrompt le sentiment religieux.

Auteur: Ibn Khaldoun

Info:

[ ciment patriotique ]

 

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exactitude

La vérité est pareille à l'eau qui prend la forme du vase qui la contient.

Auteur: Ibn Khaldoun

Info:

[ relative ] [ dogmatique ] [ empirique ] [ contextuelle ] [ provisoire ] [ résonance ]

 

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