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portrait

Le fait que Fred supportait mal qu'on essaie de lui faire peur. S'il n'était doué en rien, il savait résister à toute forme d'intimidation. Vouloir lui faire peur, c'était comme essayer de mordre un chien enragé, griffer un chat pris folie, gifler un ours qui se dresse. Au feu, il n'avait jamais craint ni l'humiliation, ni la douleur, ni même la mort. 

Auteur: Benacquista Tonino

Info: Malavita

[ trompe-la-mort ] [ tête brûlée ]

 

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réflexivité

La littérature doit produire cette émotion apte à marquer au fer rouge l’âme du lecteur : une douleur, une élévation, une reconnaissance, quelque chose qu’il a ou a pu, lui-même, traverser.

Auteur: Romilla Adrian G.

Info: Jean Bart - Argonautul, pp. 163-164

[ lecture ]

 

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vie songe

Il sentait que l'exceptionnelle beauté du spectacle de la neige le rendait encore plus heureux que d'avoir revu Istanbul après tant de temps. Il était poète. Or, dans un poème écrit des années auparavant, et que les lecteurs turcs connaissent fort peu, il avait écrit qu'une fois par existence il neigeait dans nos rêves.

Auteur: Pamuk Orhan

Info: Neige, Le silence de la neige - Arrivée à Kars - p.12

[ retour ]

 

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antisémitisme

" Qu’est-ce qui faisait de lui un professionnel ?

– Sa croyance que l’élimination des Juifs apporterait le soulagement au monde, répondit-il aussi sec.

– Vous aussi, vous y croyiez ?

– Bien sûr. On ne peut pas assassiner si on n’a pas la foi. "

Ses yeux bleus me fixaient sans aucun remords, au contraire. Les années et la souffrance n’avaient fait que renforcer sa foi. Je parvins à vaincre mon mutisme pour élever la voix :

" C’est interdit d’assassiner !

– C’est vrai. Mais on était bien obligés d’assassiner les Juifs. "

S’il n’avait été estropié, je l’aurais étranglé.


Auteur: Appelfeld Aharon

Info: La Ligne

[ fanatisme ] [ communauté cible ] [ bouc émissaire ] [ credo ]

 

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homme-animal

Les Palimpsestes de la Conscience : Une Odyssée Mnésique chez la Seiche

Dans les profondeurs nacrées de leur univers de verre, où la lumière danse avec les reflets changeants de leur peau, les seiches – ces fantômes élégants aux tentacules frémissants – livrent sans le savoir une performance troublante sur les mystères de la mémoire. Une équipe de chercheurs, en metteurs en scène discrets, a orchestré pour elles un ballet expérimental où réalité et illusion se confondent, révélant que ces architectes du camouflage sont aussi des funambules de la cognition, capables de marcher sur le fil ténu des souvenirs véridiques et des chimères mnésiques.

Acte I : Le Banquet des Réminiscences

L'expérience commence par un rituel familier : trois colonnes de verre, chacune parée d'un motif unique comme les étendards d'un royaume sous-marin. La première recèle une crevette, mets de choix qui fait frémir les papilles neurales de la seiche. La seconde abrite un crabe, proie honorable mais moins convoitée. La troisième reste vide, simple promesse non tenue, comme une page blanche dans le livre des souvenirs.

Les seiches,  bibliothécaires attentives, enregistrent scrupuleusement cette scène initiale. Leurs neurones en étoile – ces étranges processeurs distribués dans leurs bras – tissent une première version de l'événement. Mais c'est dans l'acte suivant que le drame se noue.

Acte II : Le Théâtre des Leurres

Quelques instants plus tard, le décor change. Pour certaines seiches (les témoins,  vierges de tromperie), un seul tube réapparaît, accompagné de l'odeur enivrante de crevette – confirmation d'une réalité stable. Pour d'autres, victimes d'une machination savante, deux tubes surgissent : l'un arborant le motif du tube vide originel, l'autre celui de la crevette, le tout baigné soit d'une illusion purement visuelle, soit d'un leurre multisensoriel combinant vision et olfaction.

C'est ici que la mémoire, cette conteuse fragile, commence à broder des histoires parallèles. La similitude des motifs, la promesse olfactive, créent une interference dans le récit mnésique. Comme un palimpseste où une écriture neuve se superpose à l'ancienne sans l'effacer tout à fait, les informations contradictoires s'entremêlent.

Acte III : L'Heure des Choix Impossibles

Une heure passe – une éternité pour un cerveau qui mesure le temps à l'aune des marées métaboliques. Vient alors l'ultime épreuve : choisir entre le tube vide (peut-être habité par le fantôme d'une crevette imaginée) et le tube du crabe (souvenir tangible mais moins désirable).

Les résultats dessinent une cartographie fascinante des états de conscience :

- Les témoins, gardiennes de la mémoire intacte, se jettent sur le crabe avec la détermination de celles qui n'ont rien à se reprocher (12 choix sur 15).

- Les trompées par la vision seule errent dans un brouillard mnésique, divisées entre raison et illusion (7 sur 14 choisissent le crabe, les autres cédant au mirage).

- Celles bernées par vision et odorat résistent mieux à la tromperie (10 sur 14 préfèrent le crabe), comme si l'odeur, langage plus primitif, ancrait une vérité plus profonde.

Plus troublant encore : deux sujets, confrontés au paradoxe, refusent de choisir. Leurs tentacules dessinent dans l'eau des arabesques indécises, leur corps ondule entre les tubes comme une conscience tiraillée. On croirait voir Descartes réduit à l'état de mollusque, douloureusement conscient que " douter, c'est penser ".

Épilogue : Ce Que la Seiche Nous Apprend de Nous-Mêmes

Cette expérience ouvre des abîmes de réflexion :

1  La Mémoire comme Art Narratif : Comme les humains qui reconstruisent leurs souvenirs à chaque évocation, les seiches montrent que la fidélité mnésique n'est jamais absolue, mais toujours une interprétation – parfois infidèle – du passé.

2  L'Épreuve du Réel : Leur indécision face aux contradictions rappelle nos propres dilemmes existentiels lorsque nos certitudes vacillent.

3  L'Odorat, Ancre de Vérité : La résistance aux faux souvenirs dans la condition olfactive suggère que certains canaux sensoriels pourraient servir de garde-fous contre les reconstructions abusives.

Dans le silence des laboratoires, une révolution s'esquisse : et si ces mollusques, si éloignés de nous par l'évolution, étaient des miroirs tendus à notre propre fragilité mnésique ? Leurs faux souvenirs dessinent en creux les contours d'une intelligence qui, pour naviguer dans un monde complexe, doit parfois préférer la cohérence à la vérité.

Ainsi, sous leurs airs de fantômes marins, les seiches deviennent les héros malgré eux d'une odyssée cognitive où chaque souvenir est à la fois une relique et une recréation – et où la frontière entre réalité et fiction se dissout comme une encre dans l'océan.

Auteur: Internet

Info: https://www.cell.com/iscience/fulltext/S2589-0042(24)01547-5. Reformulé de manière littéraire par deepseek, 1 mai 2025

[ mollusque céphalopode ] [ remémoration problématique ] [ processus faillible ] [ dubitation ]

 

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question

Si Dieu n'existe pas, quel est le sens des mille souffrances qu'endurent les pauvres.


Auteur: Pamuk Orhan

Info: Neige, p.129

[ interrogation ]

 

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maigrir

Les gens qui suivaient la cure fondaient en un temps record. Ce qu'ils ignoraient, en revanche, c'était qu'il y avait des œufs de ténia à l'intérieur de ces gélules...

Auteur: Thilliez Franck

Info: À retardement

[ humour ] [ ver solitaire ]

 

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couple miroir

" On peut aimer plus d'une seule personne ". Evidemment qu'on peut, mais le mariage, c'est autre chose. Le mariage, c'est la mémoire; le mariage, c'est le temps. Je me souviens d'une anecdote qu'on m'avait rapportée : " Elle ne connaissait pas les chansons ", avait dit l'ami d'un ami après avoir tenté de renouveler l'expérience. Le mariage, ce n'est pas seulement le temps: c'est aussi, paradoxalement, le déni du temps. Pendant quarante ans, je me suis vue à travers le regard de John. Je n'ai pas vieilli. Cette année, pour la première fois depuis mes vingt-neuf ans, je me suis vue à travers le regard des autres; pour la première fois, j'ai compris que j'avais de moi-même l'image d'une personne beaucoup plus jeune. J'ai compris que l'une des raisons pour lesquelles j'étais si souvent bouleversée par des souvenirs de Quintana à l'âge de trois ans était la suivante: quand Quintana avait trois ans, j'en avais trente-quatre. 

Auteur: Didion Joan

Info: L'année de la pensée magique

[ durée ] [ point fixe ]

 

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création

Il faut vaincre l’abandon voluptueux, cesser de considérer les états d’âme comme des fins en soi. (…)

La faute incombe à la songerie, chose très différente et ennemie du bon art. Elle incombe à mon besoin d’éviter les responsabilités, de sentir sans payer. (…)

La leçon est celle-ci : construire en art et construire dans la vie, bannir le voluptueux de l’art comme de la vie, être tragiquement.








Auteur: Pavese Cesare

Info: Le Métier de vivre

[ beaux-art ] [ prendre sur soi ] [ effort ] [ rêvasserie ]

 

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autodestruction

On ne se tue pas par amour pour une femme. On se tue parce qu'un amour, n'importe quel amour, nous révèle dans notre nudité, dans notre misère, dans notre état désarmé, dans notre néant.


Auteur: Pavese Cesare

Info: Le Métier de vivre

[ révélation ]

 

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