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écrivain-sur-écrivain

Les courtisans autour de Sollers. Je repense à la soirée chez Fargiers. Sollers étant un rire, fusant, frénétique, tout le monde essaie de rire aussi fort, plus fort. L’agressivité dans cette façon d’acquiescer à ce qu’il dit, à ce qu’il rit. Les rires gutturaux, les rigolades, les rires étouffés dans un coin de la pièce, aigus. Les rires des filles. La façon qu’a Sollers de chatouiller sa Cour.

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 4 septembre 1983

[ charismatique ] [ séduction ] [ rivalité ] [ cénacle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

J’ai, moi, dit Kundera, déjà vu la mort du roman, sa mort violente au moyen de l’interdiction, de la censure et des pressions idéologiques dans le monde où j’ai passé une partie de ma vie…

Le roman est périssable.

Comme le Monde. Comme l’Occident. Qui est ce que le Monde a de mieux en fin de compte.

Il est menacé par tout ce qui ne veut ni de l’ambiguïté, ni de la relativité. Par tout ce qui veut l’Harmonie. 

Par la pensée totalitaire.

Il est le doute, l’ironie, le suspens, la question, l’humour. L’inconciliabilité. L’esprit. Le paradoxe. Le jeu. La liberté.

Nous savons comment le roman meurt. Son histoire s’est arrêtée depuis 1917 en Russie. Il ne disparaît pas : il tombe au-delà de son histoire. Sa mort se passe donc calmement et ne scandalise personne. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 29 août 1983

[ régime politique ] [ oppression ] [ univocité ] [ silence ] [ synonymes ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

analyste-analysant

[…] dans le principe de la situation le sujet est introduit comme digne d’intérêt, digne d’amour, comme ἐρώμενος [erômenos]. C’est pour lui qu’on est là, mais cela c’est l’effet si l’on peut dire "manifeste". Si nous admettons que l’effet "latent" est lié à sa non-science, à son inscience, son inscience c’est l’inscience de quoi ?

De ce quelque chose qui est justement l’objet de son désir d’une façon latente, je veux dire objective, structurale. Cet objet est déjà dans l’Autre, et c’est pour autant qu’il en est ainsi que - qu’il le sache ou pas - virtuellement, il est constitué comme ἐραστής [erastès : aimant], remplissant de ce seul fait, cette condition de métaphore, de substitution de l’ἐραστής [erastès] à l’ἐρώμενος [erômenos : aimé] dont nous avons dit qu’elle constitue, de par elle-même le phénomène de l’amour, et dont il n’est pas étonnant que nous voyions les effets flambants dans l’amour de transfert dès le début de l’analyse. Il n’y a pas lieu pour autant de voir là une contre-indication.

Et c’est bien là que se pose la question : du désir de l’analyste, et jusqu’à un certain point de sa responsabilité. Car à vrai dire, il suffit de supposer une chose pour que la situation soit - comme s’expriment les notaires à propos des contrats - parfaite. Il suffit que l’analyste - à son insu, même pour un instant - place son propre objet partiel, son ἄγαλμα [agalma], dans le patient auquel il a affaire, c’est là en effet qu’on peut parler d’une contre-indication. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 8 mars 1961

[ éthique ] [ cure analytique ] [ grand Autre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

M’est avis : 

– qu’il n’est pas possible de le comprendre [le contre-transfert] hors du registre de ce que j’ai pointé comme étant la place de (a), l’objet partiel, l’ἄγαλμα [agalma] dans la relation de désir en tant qu’elle-même est déterminée à l’intérieur dans une relation plus vaste, celle de l’exigence d’amour, 

– que ce n’est que là, que ce n’est que dans cette topologie que nous pouvons comprendre une telle façon de procéder, dans une topologie qui nous permet de dire que, même si le sujet ne le sait pas, par la seule supposition je dirai objective de la situation analytique, c’est déjà dans l’Autre que (a), l’ἄγαλμα fonctionne, 

– et que ce qu’on nous présente à cette occasion comme contre-transfert, normal ou pas, n’a vraiment aucune raison spéciale d’être qualifié de "contre-transfert", je veux dire qu’il ne s’agit là que d’un effet irréductible de la situation de transfert simplement par elle-même.

Le fait qu’il y a transfert suffit pour que nous [analystes] soyons impliqués dans cette position, d’être celui qui contient l’ἄγαλμα [agalma], l’objet fondamental dont il s’agit dans l’analyse du sujet, comme lié, conditionné, par ce rapport de vacillation du sujet que nous caractérisons – comme constituant le fantasme fondamental, comme instaurant le lieu où le sujet peut se fixer comme désir. C’est un effet légitime – du transfert. Il n’y a pas besoin là pour autant de faire intervenir le contre-transfert comme s’il s’agissait de quelque chose qui serait – la part propre, et bien plus encore la part fautive, de l’analyste. Seulement je crois que pour le reconnaître, il faut que l’analyste sache certaines choses. Il faut qu’il sache en particulier que le critère de sa position correcte n’est pas qu’il comprenne ou qu’il ne comprenne pas.

Il n’est pas absolument essentiel qu’il ne comprenne pas, mais je dirai que jusqu’à un certain point cela peut être préférable à une trop grande confiance dans sa compréhension. En d’autres termes, il doit toujours mettre en doute ce qu’il comprend et se dire que ce qu’il cherche à atteindre, c’est justement ce qu’en principe il ne comprend pas.

C’est en tant certes qu’il sait ce que c’est que le désir, mais qu’il ne sait pas ce que ce sujet, avec lequel il est embarqué dans l’aventure analytique, désire, qu’il est en position d’en avoir en lui - de ce désir - l’objet. Car seulement cela explique tels de ces effets si singulièrement encore effrayants, semble-t-il. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 8 mars 1961

[ définition ] [ notion redondante ] [ compréhension ] [ réfutation des préjugés ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nom-du-père

Qu’il joue ou non avec la mort, en tout cas - j’ai écrit ailleurs que, dans cette partie qu’est l’analyse qui n’est sûrement pas analysable uniquement en termes d’une partie à deux - l’analyste joue avec un mort, et que là, nous retrouvons ce trait de l’exigence commune qu’il doit y avoir quelque chose de capable de jouer "le mort" dans ce petit autre qui est en lui.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 8 mars 1961

[ métaphore paternelle ] [ grand Autre ] [ cure analytique ] [ place ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contre-transfert

En d’autres termes, ici apparaît ce que j’appellerai "l’idéal stoïcien" qu’on se fait de l’apathie de l’analyste. 

Vous le savez, on a d’abord identifié les sentiments, disons en gros négatifs ou positifs, que l’analyste peut avoir vis-à-vis de son patient, avec les effets chez lui d’une non complète réduction de la thématique de son propre inconscient. Mais si ceci est vrai pour lui-même, dans sa relation d’amour propre, dans son rapport au petit autre en soi-même [(a)], à l’intérieur de soi, j’entends dire ce par quoi il se voit autre qu’il est, ce qui a été découvert, entrevu, bien avant l’analyse, cette considération n’épuise pas du tout la question de ce qui se passe légitimement quand il a affaire à ce petit autre, à l’autre de l’imaginaire, au-dehors.

Mettons les points sur les "i" : la voie de l’apathie stoïcienne, le fait qu’il reste insensible aux séductions comme aux sévices éventuels de ce petit autre au-dehors en tant que ce petit autre au-dehors a toujours sur lui quelque pouvoir, petit ou grand, ne serait-ce que ce pouvoir de l’encombrer par sa présence, est-ce à dire que cela soit à soi tout seul imputable à quelque insuffisance de la préparation de l’analyste en tant que tel ? Absolument pas en principe. Acceptez ce stade de ma démarche. Ce n’est pas dire que j’y aboutis. Mais je vous propose simplement cette remarque : de la reconnaissance de l’inconscient, nous n’avons pas lieu de dire, de poser qu’elle mette par elle-même l’analyste hors de la portée des passions. Ce serait impliquer que c’est toujours et par essence de l’inconscient que provient l’effet total, global, toute l’efficience d’un objet sexuel ou de quelque autre objet capable de produire une aversion quelconque, physique. En quoi ceci serait-il nécessité, je le demande, si ce n’est pour ceux qui font cette confusion grossière d’identifier l’inconscient comme tel avec la somme des pulsions vitales ?

[…] pourquoi un analyste, sous prétexte qu’il est bien analysé, serait insensible au fait que tel ou tel provoque en lui les réactions d’une pensée hostile, qu’il voie en cette présence - il faut la supporter bien sûr pour que quelque chose de cet ordre se produise - comme une présence qui n’est évidemment pas en tant que présence d’un malade, mais présence d’un être qui tient de la place. Et plus, justement, nous le supposerons imposant, plein, normal, plus légitimement il pourra se produire en sa présence toutes les espèces possibles de réactions. Et de même, sur le plan intrasexuel par exemple, pourquoi en soi le mouvement de l’amour ou de la haine serait-il exclu, disqualifierait–il l’analyste dans sa fonction ?

À ce stade, à cette façon de poser la question il n’y a aucune autre réponse que celle-ci : en effet pourquoi pas ! Je dirai même mieux, mieux il sera analysé, plus il sera possible qu’il soit franchement amoureux ou franchement en état d’aversion, de répulsion sur les modes les plus élémentaires des rapports des corps entre eux, par rapport à son partenaire. Si nous considérons tout de même que ce que je dis là va un peu fort, en ce sens que ça nous gêne, que ça ne s’arrange pas, tout de même qu’il doit bien y avoir quelque chose de fondé dans cette exigence de l’apathie analytique, c’est qu’il doit bien falloir qu’elle s’enracine ailleurs.

[…] si l’analyste réalise, comme l’image populaire, ou aussi bien comme l’image déontologique qu’on s’en fait, cette apathie, c’est justement dans la mesure où il est possédé d’un désir plus fort que ceux dont il peut s’agir, à savoir : d’en venir au fait avec son patient, de le prendre dans ses bras, ou de le passer par la fenêtre - cela arrive - j’augurerais même mal de quelqu’un qui n’aurait jamais senti cela, j’ose le dire.

Mais enfin il est un fait qu’à cette pointe près de la possibilité de la chose, cela ne doit pas arriver d’une façon ambiante. Cela ne doit pas arriver, non pas dans la mesure négative d’une espèce de décharge imaginaire totale de l’analyste, dont nous n’avons pas à poursuivre plus loin l’hypothèse, quoique cette hypothèse serait intéressante, mais en raison de quelque chose qui est ce dans quoi je pose la question ici cette année, que l’analyste dit : "je suis possédé d’un désir plus fort". Il est fondé en tant qu’analyste, en tant que s’est produite pour tout dire une mutation dans l’économie de son désir. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 8 mars 1961

[ moi idéal ] [ stéréotype ] [ préjugé ] [ radicalité ] [ déplacement subjectif ] [ fausseté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Même à pousser les choses à l’extrême on peut entrevoir, concevoir, un inconscient "réserve" - et il faut bien le concevoir : il n’y a pas d’élucidation exhaustive, chez quiconque, de l’inconscient, quelque loin que soit poussée une analyse - on peut concevoir fort bien, cette "réserve d’inconscient" admise, que le sujet que nous savons averti précisément par l’expérience de l’analyse didactique sache en quelque sorte en jouer comme d’un instrument, de la caisse du violon dont par ailleurs il possède les cordes. Ce n’est tout de même pas un inconscient brut, c’est un inconscient assoupli, un inconscient plus l’expérience de cet inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 8 mars 1961

[ infini ] [ résolution impossible ] [ insu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

descendants

Ses enfants seraient-ils jamais heureux? Sans doute pas. Quasiment personne ne l'était. Des petits moments, c'est tout ce qu'on pouvait espérer, une révélation ici et là, une boufée de joie éphémère de temps à autre. Le lever du soleil, le retour du printemps, un bébé qui se réveille en vous souriant. Des petites lumières dans l'obscurité. 

Auteur: Atkinson Kate

Info: On a de la chance de vivre aujourd'hui

[ question ] [ avenir ] [ lucidité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rythmes de vie

La guerre lui avait fait accepter la mort et puis, tout à coup, elle était terminée, et il y eut un lendemain et un autre lendemain et encore un autre lendemain. Il ne réussit jamais complètement à accepter l'idée qu'il avait un avenir.

Auteur: Atkinson Kate

Info: L'homme est un dieu en ruine

[ morne ] [ intensité perdue ]

 

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post-mortem

Il s'était réveillé en enfer. Réincarné en chat insomniaque.

Auteur: Mg

Info: 7 octobre 2025

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel