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rapports humains

J’ai horreur de parler à un groupe. Quand je dois parler à un groupe, j’essaie toujours d’isoler une personne et de lui parler à elle, mais pendant que je parle je sens que les autres m’observent et me prennent en traître. J’ai également horreur des gens qui vous demandent pleins d’entrain comment vous vous sentez et qui s’attendent à ce que vous leur répondiez " Très bien " alors qu’ils savent pertinemment que vous êtes à l’agonie.


Auteur: Plath Sylvia

Info: La cloche de détresse

[ blemmophobie ] [ dialogue ]

 

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dépouille

La femme est parfaite.   

Morte



Son corps sourit, ayant accompli, 

L'illusion d'une nécessité grecque



Courants dans les volutes de sa toge, 

Nus



Ses pieds semblent dire : 

Nous sommes allés loin, c'est fini 



Ses enfants morts lovés, un serpent blanc, 

Chacun avec sa petite 



Cruche de lait, maintenant vide.   

Elle les a repliés



Dans son corps comme les pétales 

D'une rose se referment quand le jardin



Se raidit et que les odeurs saignent

Des gorges douces et profondes de la nuit fleur



La lune n'a pas de raison d'être triste, 

Regardant de son osseux capuchon.



Coutumière de ce genre de choses.

Ses noirs crépitent et bougent. *   





                                            ****





La femme s'est accomplie

son corps mort



porte le sourire de l'accomplissement

l'illusion d'une obligation grecque

coule dans les rouleaux de sa toge



Ses nus pieds semblent vouloir dire:

Nous sommes arrivés si loin, tout est fini.



Chaque enfant mort est enroulé, un serpent blanc,

Près de chacun une cruche de lait maintenant vide.



Elle les a repliés contre son corps comme les pétales

d'une rose refermée quand le jardin 

se fige et que les parfums saignent

des douces, profondes, gorges de la fleur de la nuit.



La lune n'a pas à s'en désoler,

fixant le tout de sa cagoule d'os.

Elle a tant l'habitude de cela.

Sa noirceur crépite et traîne. **







 

Auteur: Plath Sylvia

Info: Edge, 5 février, son dernier poème - prémonitoire - avant son suicide, le 11 février 1963 * Trad, MG & DeepL & d'autres sources ** Trad Olivier Lussac

[ poème ] [ dernières paroles ]

 
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réintégration



Je suis verticale



Mais je voudrais être horizontale.

Je ne suis pas un arbre dont les racines en terre

Absorbent les minéraux et l'amour maternel

Pour qu'à chaque mois de mars je brille de toutes mes feuilles,

Je ne suis pas non plus la beauté d'un massif

Suscitant des oh ! et des ah ! et grimée de couleurs vives,

Ignorant que bientôt je perdrai mes pétales.

Comparés à moi, un arbre est immortel

Et une fleur assez petite, mais plus saisissante,

Et il me manque la longévité de l'un, l'audace de l'autre.



Ce soir, dans la lumière infinitésimale des étoiles,

Les arbres et les fleurs ont répandu leur fraîche odeur.

Je marche parmi eux, mais aucun d'eux n'y prête attention.

Parfois je pense que lorsque je suis endormie

Je dois leur ressembler à la perfection ---

Pensées devenues vagues.

Ce sera plus naturel pour moi, de reposer.

Alors le ciel et moi converserons à cœur ouvert,

Et je serai utile quand je reposerai définitivement :

Alors peut-être les arbres pourront-ils me toucher, et les fleurs m'accorder du temps.

Auteur: Plath Sylvia

Info: Oeuvres : Poèmes, roman, nouvelles, contes, essais, journaux. Gallimard 2011

[ cadavre ] [ mort ] [ songe ] [ réconciliation ] [ végétaux ] [ bactéries source ]

 

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potus imbu

Si Donald Trump fascine autant, c'est qu'il existe chez lui une part de mysticisme, d'absolu de la connerie.

(Photo : Le prophète de la connerie universelle)

En finira-t-on jamais avec Donald Trump? Il est permis d'en douter. Alors qu'on le pensait hors course, tout juste bon à tapoter quelques balles de golf en sa lointaine Floride, le revoilà pimpant comme jamais, si affûté qu'il apparaît comme le favori pour remporter dans quelques mois les primaires républicaines. À se demander s'il n'existe pas chez lui comme une aptitude surnaturelle à enjamber obstacle sur obstacle –et Dieu sait s'ils sont nombreux– sans jamais vraiment trébucher.

Qui sait s'il n'a pas été dépêché sur Terre pour punir les hommes d'être ce qu'ils sont, une sorte de Messie à l'envers, capable à lui tout seul de renverser l'ordre établi du monde? Auquel cas, son immarcescible connerie serait non pas tant le résultat d'une éducation ratée alliée à un manque total de jugement mais bien plus une émanation divine, l'objectification d'une bêtise si puissante qu'elle emporte tout sur son passage.

 Comment expliquer autrement qu'un personnage aussi balourd, stupide, cupide, fat, les adjectifs manqueront toujours pour caractériser d'une manière appropriée son exceptionnelle vacuité, puisse séduire par millions et se faire passer pour l'incarnation d'un homme capable de diriger la première puissance mondiale?

Certes, je n'ignore pas que la plupart de ses électeurs partagent avec lui ces mêmes dispositions à habiter le monde sans jamais avoir été traversé par cette chose indéfinissable mais pourtant bien réelle qu'on nomme intelligence, vivacité d'esprit, perspicacité, mais pour autant la fascination qu'il suscite ne saurait s'expliquer par le seul truchement d'un sentiment d'identification poussé à l'extrême. Il doit forcément y avoir autre chose, un élément mystique, un élan qui dépasse de mille coudées la simple adhésion à un populiste de bazar.

C'est que Donald Trump transcende la connerie. Il l'habite avec une telle désinvolture qu'on jurerait qu'elle est née avec lui, qu'elle procède de lui, qu'avant lui, elle se cherchait encore. Ce n'est pas tant que Donald Trump soit expert en connerie –en cette matière, ils sont pléthores– mais qu'il la sublime au point où elle finit par nous apparaître comme une qualité, une sorte de négation de l'intelligence si raffinée, si développée, qu'elle force l'admiration.

Si Donald Trump était seulement et banalement con, il aurait été une météorite de la politique américaine, une de plus diront les mauvaises langues. Sa persistance, sa résilience, sa longévité attestent d'une connerie qui ne saurait se réduire à elle-même mais serait plutôt une sorte de sublimation, une supra-connerie jamais encore rencontrée sur Terre, si puissante qu'elle parvient à fédérer autour d'elle non seulement les cons habituels, mais aussi tout ceux qui gravitent autour, j'entends les envieux, les bêtes, les jaloux, les aigris, les pleutres, la panoplie complète de la mesquinerie humaine envisagée sous tous ces aspects.

Si bien que Donald Trump ressemble plus à un prophète dont la mission serait non pas de répandre la bonne parole mais d'établir sur Terre le royaume de l'universelle connerie, une sorte d'évangélisme détourné où les églises seraient remplacées par les téléviseurs, la Bible par un fil Twitter, la pensée par son absence, un corpus idéologique si simple qu'il parviendrait à réunir autour de lui des fidèles de toutes obédiences.

Évidemment, l'établissement d'un pareil royaume n'aurait jamais pu connaître pareille fortune si des circonstances extraordinaires n'avaient concouru à sa réussite. En cela, l'apparition des réseaux sociaux, la prééminence des films de super-héros, l'absence dans la plupart des foyers américains de toute trace de vie culturelle, la malbouffe, la publicité à outrance, le rôle prépondérant joué par les influenceurs de toutes sortes, la multiplication de séries vidées de toute substance, la domination de chaînes d'information versées dans le complotisme ou la provocation à tout prix, la lâcheté d'un personnel politique terrorisé à l'idée de perdre sa base électorale… furent autant de phénomènes qui ont rendu possible l'avènement d'un couillon comme Donald Trump.

Il est à craindre que nous ne nous débarrasserons jamais vraiment de Donald Trump. Comme tous les grands prophètes, son œuvre survivra à sa disparition et continuera à fédérer autour d'elle la vaste confrérie des cons, lesquels, il faut bien l'avouer, n'ont jamais eu l'air aussi nombreux qu'aujourd'hui. Le trumpisme triomphera de tout parce que son noyau central, la bêtise, demeure une arme invincible, capable de résister à tous les raisonnements et d'enchanter les imaginaires comme aucune autre force.

Aux armes, citoyens!



 



 

Auteur: Sagalovitsch Laurent

Info: https://www.slate.fr/. BLOG You Will Never Hate Alone, 9 juin 2023

[ crétin populiste ] [ trickster apparent ] [ démagogue ] [ imbécile heureux ] [ nivellement par le bas ]

 
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en avant

La vie n’est pas derrière, mais toujours devant, toujours à vivre, comme la poésie qui est élan vers le ciel : " il n’y a que la poésie qui puisse être, comme elle l’est, la fille unique de l’espérance. Tout y est avenir. Tout est toujours devant. […] Le souffle vient de là. On n’a derrière soi plus absolument rien. "






Auteur: Armel Guerne

Info: Préface au Verbe nu de Sylvia Massias, citation tirée du texte liminaire à "Rapsodie des fins dernières"

[ espoir ] [ écriture ]

 

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définition

L'énaction se propose comme une perspective riche sur les grandes questions de la vie et de l'esprit, issue des travaux de Francisco Varela et de ses collègues. L'énaction est en constante évolution, ce qui rend difficile sa condensation en un bref texte.

Elle considère la vie et l'esprit comme continus, suivant le mouvement de la pensée de Varela pour proposer de nouvelles idées concernant notre vie mentale et affective en communauté avec les autres. L'énaction est un domaine de recherche très actif avec un nombre croissant de jeunes y contribuant. Elle se présente comme une alternative aux métaphores dominantes des sciences cognitives contemporaines et des neurosciences, qui voient l'esprit comme l'activité du cerveau et le cerveau comme un ordinateur.

Au lieu de cela, l'énaction place les corps, avec leur histoire, leurs relations et leurs expériences, au centre de toute théorisation sérieuse sur l'esprit et la vie. L'énaction offre une philosophie qui rejette l'individualisme réducteur de la vision computationnelle dominante, critiquant la mauvaise application de concepts techniques à des phénomènes dépassant leur portée de validité et rejetant la vision des êtres humains comme des îles individuelles autosuffisantes.

Pour l'énaction, nous devons être beaucoup plus rigoureux dans notre science et plus conscients de ce que nous faisons lorsque nous construisons un cadre pour poser et répondre à des questions sur nous-mêmes et notre monde. Le principe fondamental de l'approche énactive est que nous sommes toujours déjà biologiques et situés, et que notre expérience est façonnée par notre interaction incarnée et ancrée dans l'environnement. 



 

Auteur: Internet

Info: Énaction et dialectique – Partie I. https://www.dialecticalsystems.eu/contributions/enaction-and-dialectics-part-i/. Résumé condensé par Perplexity, avril 2025

[ monades dynamiques ] [ interdépendances ] [ post-cybernétique ] [ cognitions intégrées ]

 

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incarnations

Fondements théoriques de l'énaction* : la précarité

Nous explorons en profondeur le concept de précarité au sein de l'énaction, une approche influente de la cognition issue des travaux de Maturana et Varela sur l'autopoïèse. L'objectif principal est de clarifier ce concept fondamental et de contribuer à un fondement théorique plus rigoureux pour l'énaction, applicable à divers phénomènes, y compris l'individualité sensorimotrice et sociale.


Introduction à l'énaction et à l'autonomie

L'énaction s'appuie sur le cadre conceptuel de l'autopoïèse développé par Maturana et Varela, qui met l'accent sur l'organisation des systèmes vivants en termes de processus auto-entretenus. L'autonomie, un concept central de l'énaction, est constituée de deux composantes : la clôture opérationnelle et la précarité.

- Clôture opérationnelle : Décrit un réseau de processus se soutenant mutuellement, où chaque processus est activé par d'autres processus du réseau, créant une boucle d'auto-organisation.

- Précarité : Se réfère à la fragilité et à la vulnérabilité inhérentes à ces systèmes autonomes, qui sont constamment menacés de désintégration. 

Types de précarité

Nous distinguons trois types de précarité, chacun reflétant différents aspects de la vulnérabilité des systèmes autonomes :

1 - Précarité systémique : La capacité d'un système à perdre son intégrité en tant que système. Si le réseau de processus se désintègre, l'identité du système est perdue. Cette forme de précarité est la plus fondamentale et souligne la menace constante d'extinction qui pèse sur les systèmes autonomes.

2 - Précarité processuelle : Non seulement le système est fragile, mais les processus mêmes qui le constituent sont également fragiles. Même si l'organisation du système est perdue, les processus constitutifs peuvent continuer à fonctionner de manière isolée.

3 - Précarité thermodynamique : S'applique aux systèmes physiquement instanciés dont la forme dépend des conditions thermodynamiques. Les relations temporelles strictes entre les processus, les flux d'énergie et les taux de réaction sont essentiels au maintien de l'organisation.

Le "Jeu de la Vie" de Conway comme modèle

Pour illustrer ces différents types de précarité, nous utilisons le "Jeu de la Vie" de Conway comme modèle-jouet. Dans ce modèle, un planeur (une configuration de cellules qui se déplace à travers la grille) est utilisé pour représenter un système autonome. Les perturbations du planeur peuvent entraîner sa désintégration, illustrant ainsi la précarité systémique. De même, la dépendance du planeur à des processus spécifiques pour son maintien illustre la précarité processuelle.

Importance théorique et implications

L'analyse de la précarité vise à clarifier les fondements théoriques de l'énaction et à fournir un cadre plus formel pour comprendre les phénomènes liés à l'autonomie et à la cognition. En distinguant différents types de précarité,  nous mettons en évidence la complexité et la richesse du concept, soulignant la nécessité d'une analyse approfondie pour une application cohérente et rigoureuse.

Conclusion

Nous soulignons  l'importance d'une analyse systématique des concepts fondamentaux de l'énaction, tels que la précarité. L'utilisation de modèles-jouets permet de concrétiser l'analyse et d'explorer les différentes significations de la précarité. Les auteurs suggèrent que cette approche peut contribuer à une compréhension plus approfondie de l'autonomie et de la cognition, et ouvrent des pistes pour de futurs travaux de recherche.


 

 

Auteur: Internet

Info: https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0303264722002040 *théorie de la cognition qui considère que l'esprit et l'organisme se construisent en interaction avec l'environnement. Randall D. Beer a, Ezequiel A. Di Paolo

[ cognitions émergées ]

 

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intellection

Le cerveau n'est pas principalement là pour penser ; il est au service d'un corps complexe et fragile dans un monde en constante évolution. “ Je suis, donc je pense ” pourrait être une façon plus pertinente d'appréhender le fonctionnement du cerveau. Cette inversion ludique de Descartes est un dicton utilisé par de nombreux spécialistes du traitement prédictif, notamment le neuroscientifique britannique Karl Friston, sans doute le principal défenseur de cette théorie.

Auteur: Monty Lyman

Info: The Immune Mind: The Hidden Dialogue Between Your Brain and Immune System

[ émergente ] [ hyper-structure ] [ corps-esprit ]

 

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univers inversé

Un agent n'a pas de modèle de son monde ; c'est un modèle. Autrement dit, la forme, la structure et les états de notre cerveau incarné ne contiennent pas de modèle du sensorium* ; ils sont ce modèle. Chaque aspect de notre cerveau et de notre corps peut être prédit à partir de notre environnement.






Auteur: Friston Karl John

Info: *somme des perceptions d'un organisme et le siège de la sensation, à partir duquel le sujet expérimente et interprète les environnements ...

[ singularités ] [ solipsistes ] [ émergences ] [ transitoires ]

 

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source du vivant

J'avance que des ensembles autocatalytiques de polymères (comme les peptides) peuvent s'auto-assembler spontanément, formant une base moléculaire autoréplicative. Cette émergence suivrait des lois de complexité intrinsèques à la chimie prébiotique, faisant de la vie un "attracteur universel" dans l'espace des possibles biochimiques.

En clair la complexité du vivant ne résulte pas uniquement de la sélection naturelle, mais aussi de principes d'auto-organisation génériques. 

Ce qui implique qu'on dépasse le réductionnisme classique en physique, et qu'il est tout à fait imaginable que le vivant incarne un ordre émergent prévisible malgré son apparente improbabilité. Ce pourrait même être une manière de concilier sciences et spiritualité, où la vie devient une propriété naturelle de l'univers.



 

Auteur: Kauffman Stuart Alan

Info: At Home in the Universe (1995)

[ autopoïèse ]

 

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