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propagande

Prenons un exemple issu de l’ancien monde. Coca-Cola a été, à une époque, dans le top 10 des entreprises à plus forte capitalisation au niveau mondial, comme l’est aujourd’hui Facebook. La communication de Coca-Cola est principalement axée sur le concept de rafraîchissement, comme en témoignent ses divers slogans depuis plus de cent ans. L’intérêt de l’entreprise n’est pourtant pas que vous soyez désaltéré, mais de vous donner soif, tout en vous faisant croire qu’un Coca-Cola va vous désaltérer ! L’astuce est donc de proposer une boisson dont le taux de sucre vous laissera une sensation de soif en bouche, tout en vous recommandant de la boire bien fraîche afin que, sur le moment, cela vous désaltère. Ainsi, c’est votre réfrigérateur qui vous rafraîchit – Coca-Cola vous donne juste l’envie d’en ouvrir la porte.

Auteur: Chavalarias David

Info: Toxic Data : Comment les réseaux manipulent nos opinions

[ guidage ] [ publicité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

La première chose que l’on remarquait chez Silas Weir : sa peau avait une teinte malsaine, la couleur même du sérieux. Le visage d’un jeune médecin resté trop longtemps cloîtré, plongé dans des manuels de médecine, dans l’air confiné de salles d’opération et de ces horribles endroits appelés " morgues " où l’on dissèque cruellement les cadavres. Un visage à la fois enfantin et fatigué, creusé sur le front (haut, osseux) de rides soucieuses pareilles aux stries que laisse une fourchette dans une pâte, et une façon de regarder de biais comme par gêne, par culpabilité.

Il était de taille moyenne. Une tête trop grosse sur des épaules grêles et voûtées ; des touffes de cheveux raides d’une couleur indiscernable, ni bruns ni blonds, auxquels il aurait fallu une coupe plus experte ; des yeux plutôt enfoncés, évoquant ceux d’un rongeur, humides et fuyants. Des oreilles curieusement blanches, un peu protubérantes. Son maintien avait cependant une sorte de dignité empruntée, comme s’il se faisait passer pour quelqu’un qu’il n’était pas.

Auteur: Oates Joyce Carol

Info: Boucher

[ pâle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

Elle met un peu de rouge sur ses lèvres. Pas trop. Il lui a déjà dit qu’il trouvait ça vulgaire. Un peu pute même. Et Marie a rougi, frissonné de honte et baissé les yeux à la manière d’un chiot pris en faute, réprimant une envie d’essuyer son maquillage d’un revers de manche. Marie a l’habitude de n’obéir à personne. Mais lui, il avait raison. Il a le don d’avoir toujours raison, sur Marie.

Auteur: Beaussault Mathilde

Info: Les Saules, Incipit

[ amoureuse ] [ assujettie ]

 

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fleur

Il n’y a rien à jeter dans le camélia. On peut faire de la confiture avec ses pétales, et même du colorant. Les branches sont brûlées pour fabriquer du charbon de bois et les cendres peuvent être utilisées pour émailler la poterie. Les feuilles ont aussi leur utilité, on s’en sert par exemple pour envelopper les mochi.

Auteur: Ogawa Ito

Info: Lettres d'amour de Kamakura

[ multi-usages ] [ récupération ]

 

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soldats

Ils sont douze. Principalement des Splitois, certains originaires d'Omis, de Brac, des jeunes mais aussi quelques hommes plus âgés. Avant la guerre ils avaient chacun leur vie, ils étaient tourneurs outilleurs, commerçants, ouvriers d'une cimenterie ou d'une laiterie. Certains étaient mariés, avec des grands enfants, d'autres sortaient directement du lycée, encore innocents et benêts. Qu'importe ce qu'ils ont été, ce qu'ils ont fait, ils attendent maintenant que la guerre se termine pour pouvoir rentrer chez eux et retrouver le cours de leur existence. Car tous ont mis leur vie en suspens, comme une parenthèse au milieu d'une phrase. Tous attendent que cette corvée se termine enfin, que la parenthèse se referme. 


Auteur: Pavicic Jurica

Info: L'Eau rouge

[ variété rassemblée ] [ mobilisés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

téléphones mobiles

Qu'ils soient assis ou couchés, qu'ils mangent ou qu'ils regardent un film, qu'ils entrent dans un bus ou dans une salle d'attente, ils sortent aussitôt leur portable et se plongent dedans comme s'ils allaient puiser dans cet écran noir une révélation divine.

Auteur: Pavicic Jurica

Info: Mater Dolorosa

[ smartphone ] [ fuite ] [ refuge ]

 

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mutualité

Donc, l'été des incendies fut un bon été ; il existait un objectif commun, tout le monde avait à cœur de le résoudre, et chacun le faisait passer avant ses intérêts personnels. On était payé de toutes ses peines par la satisfaction de se trouver en accord avec d'excellentes personnes et d'avoir droit à leur estime.

[...] lorsque le problème collectif n'existe plus, les associations perdent leur sens, et mieux vaut alors être un homme seul qu'un chef.


Auteur: Calvino Italo

Info: Le Baron perché. Chap. XIV - p.141

[ intention partagée ]

 

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mystère

Il y a bien plus d'énigmes dans l'ombre d'un homme qui marche au soleil que dans toutes les religions passées, présentes et futures.

Auteur: Chirico Giorgio de

Info:

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

[…] KANT nous dit que dans le sublime, notre imagination est en quelque façon dessaisie de sa puissance, et que nous avons - c’est le terme dont il se sert - à en faire le sacrifice.

Nous sacrifions dans le sentiment du sublime ce bel accord qui règne dans le sentiment du beau entre notre subjectivité et l’expérience. Nous sommes dessaisis de la puissance de notre imagination, nous faisons le sacrifice de cette puissance, et dans cette mesure notre imagination se raccorde, dit-il, à une loi qui est la loi de la raison. Autrement dit, dans le sentiment du beau, dans le plaisir esthétique du beau, nous éprouvons l’harmonie entre l’entendement et l’imagination, c’est-à-dire que nous éprouvons une heureuse collaboration entre nos facultés de connaissance.

Au contraire, dans le sentiment du sublime, nous sommes dessaisis de ce bonheur d’une imagination accordée à notre propre subjectivité et, de même, notre propre subjectivité reconnaît qu’elle est impuissante à saisir heureusement la diversité des impressions sensibles. Autrement dit, il y a ici un conflit qui intervient entre nous–mêmes et le sensible. Dans ce conflit, nous avons à sacrifier quelque chose - c’est le terme même - notre imagination, à sacrifier sa prétention à se saisir du sensible. Car dans le sentiment du sublime, nous sommes, cela est caractéristique, débordés par le spectacle du sublime, donc nous devons nous reconnaître impuissants.

Mais que se produit-il ici dans le sentiment du sublime ? Il se produit une conversion du sentiment de nos impuissances en un sentiment de puissance, c’est-à-dire que nous reconnaissons que nous sommes empiriquement impuissants, nous reconnaissons que notre capacité d’appréhension est bornée, nous reconnaissons que notre puissance est bornée vis-à-vis de la puissance des choses extérieures. 

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: 15 juin 1960

[ comparaison ] [ différence ] [ dépassement ] [ définition ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

quadrillage du monde

Héritier de la philosophie des Lumières, aristocrate désargenté, Claude Henri de Saint-Simon (1760- 1825) s’efforce, sa vie durant, d’organiser et de diffuser une doctrine du progrès qui culmine dans une nouvelle religiosité. Son testament philosophique contient ainsi le Catéchisme des industriels (1823-1824) et Le Nouveau Christianisme (1825). À la société d’Ancien Régime, fondée sur l’héritage, la propriété foncière et la hiérarchie des rangs, il substitue une vision égalitaire selon laquelle les capacités des individus seront rétribuées en fonction de leur contribution sociale. "À chacun selon ses capacités, à chaque capacité selon ses œuvres. Plus d’héritage !", voilà la formule égalitaire de Saint-Simon. La société qu’il appelle de ses vœux repose sur la contribution, le travail et l’utilité. Autrement dit, l’association des producteurs opposée au règne des improductifs, dirigeants politiques, dignitaires religieux, commandants militaires. L’avenir appartient aux industriels, c’est-àdire à "tout homme qui travaille à produire ou à mettre à la portée des différents membres de la société un ou plusieurs moyens matériels de satisfaire leurs besoins ou leurs goûts physiques". On mesure l’extension que revêt ici le terme "industriel". Mais puisque les capacités, malgré tout, ne sont jamais égales entre les individus, comment faire en sorte d’œuvrer au bien collectif en s’appuyant sur elles ?

Un impératif s’impose : les faire concourir à un but collectif et pour cela, les organiser. La philosophie sociale de Saint-Simon est un plan d’organisation, sinon de réorganisation, des forces industrielles, tirant le meilleur des diverses capacités afin d’exploiter utilement la nature. Le cultivateur, le fabricant, le négociant, illustrent chacun à leur façon cette variété : tous seraient des industriels selon ce modèle social. S’ensuit-il une égalité de fait ? Non, car la mise en ordre des contributions aboutit à une nouvelle hiérarchie, au sommet de laquelle se dessine une élite : les hommes de génie, ou, mieux dit, les hommes "du" génie, c’est-à-dire la caste des scientifiques et ingénieurs, eux-mêmes financés dans leurs entreprises par les banquiers. Par conséquent, le politique se dissout dans l’organisation des forces économiques, soutenue par le crédit bancaire.

Les expériences de Saint-Simon, avant qu’il ne théorise sa doctrine, illustrent l’intrication des puissances industrielles. Pouvoir des communications tout d’abord : engagé avant la Révolution française dans l’armée et parti faire la guerre en Amérique, il propose au vice-roi du Mexique des projets de voie de navigation. De même en Espagne, où il présente au gouvernement espagnol un projet de canal reliant Madrid à la mer. Circulation de l’avoir ensuite : il se lance après 1790 dans des spéculations financières en explorant les circuits bancaires. Son travail théorique parachève l’édifice (pouvoir, avoir, savoir) par l’élaboration de la notion de réseau, pensée sur le modèle physiologique de la circulation du sang (modèle issu de Harvey, en 1628). En somme, Saint-Simon utilise le corps humain comme modèle de fonctionnement du corps social. Tout est affaire de circulation de fluides et de tension dynamique entre les corps solides. Si l’organisme est un réseau, c’est-à-dire un maillage , alors plus la circulation interne sera complexe et plus l’organisation générale sera structurée. D’où un surcroît de force et une capacité d’action sur le monde extérieur. On comprend déjà pourquoi la philosophie de Saint-Simon, avec son concept de réseau, constitue un appel aux ingénieurs et aux investisseurs : plus il y aura de voies de communications ouvertes, de canaux percés, d’isthmes conquis, de mers reliées, de navires affrétés, plus le corps social sera puissant et plus les peuples fabriqueront un monde à leur image : sicut dei, "comme des dieux".

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/marseille_te_te_de_re_seau_global_1.pdf

[ cybernétique ] [ résumé ] [ historique ] [ égalitarisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson