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impossibilité

Le premier principe échappe à toute définition ; le connaître, c’est déjà l’altérer.

Auteur: Internet

Info: Source inconnue mais universelle

[ inatteignable ] [ intouchable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

œillères idéologiques

Pour nos fins dialecticiens, si la gauche contrôle les mass médias (radio, télé, journaux), directement (ex : le groupe Le Monde, Le Monde diplomatique, La Vie, L’Observateur, Télérama, Courrier international), ou par le biais de l’État (ex : le groupe Radio France, France inter, France Culture, France info, France bleu, France musique), le "fascisme", c’est-à-dire Mussolini, Hitler et toute leur séquelle, ne peut prendre le pouvoir. Quant au bolchevisme – Lénine, Trotski, Staline et toute leur séquelle – "on ne peut pas le mettre sur le même plan" (encore une regrettable "dérive"). De fait, le parti mélenchoniste et tous ses rivaux & satellites néo-bolcheviques ne prétendent qu’à une seule et unique vertu ; ils sont "antifascistes".

C’est-à-dire qu’ils exigent d’être obéis uniquement sur les ennemis qu’ils se choisissent, et qu’ils décrètent de fascisme, vrai ou faux, dès lors qu’ils refusent de se soumettre à leur dictature "antifasciste", dans leur pseudo "résistance" au Rassemblement national et au groupe de médias Bolloré.

Pour ces "antifascistes" - appellation non moins contrôlée et usurpée, que tant d’autres ("féministe", "écologiste", "antiraciste", etc.) - un "réseau social" est fasciste s’il n’est pas détenu par eux ou par un des leurs. 

[...]

Il y aurait beaucoup à dire sur Musk le technocrate transhumaniste. Il n’est pas une de ses entreprises qui ne soit dédiée au totalitarisme machinal et à son ambition de toute-puissance, conquête de Mars, interface cerveau-machine, production industrielle d’enfants - mais somme toute, pas davantage que celles de la technocrature chinoise. Et on n’en ferait pas tant de scandale s’il avait soutenu Kamala Harris et dressé un poing serré pour saluer ses supporteurs, plutôt qu’un bras tendu. On le trouverait aussi jovialement exubérant que tous ces ingénieurs hippies de la Silicon Valley ayant informatisé la société, tout en écoutant du rock et en prospérant grâce aux commandes de l’armée américaine.

Il est d’ailleurs piquant pour des naturiens habitués à se faire traiter de "fascistes" par des gens de gauche, au motif de leur attachement à la nature & à la liberté indissociables, et de leur opposition à l’eugénisme et à la reproduction artificielle de l’humain (FIV, PMA, GPA, tri et manipulations génétiques, gamètes et utérus artificiels), de les entendre s’en prendre à des "techno-fascistes", alors que techno-gauchistes et techno-fascistes partagent les mêmes projets de machination du monde. Le maître-mot "fascisme", synonyme approximatif dans leurs bouches de "mal, méchant", aura décidément servi comme repoussoir à toutes les manipulations de la gauche, symétriquement à son appropriation du terme "antifascisme" (bien, gentil), pour s’autovaloriser.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/rejoignez-nous_sur_bao.pdf

[ mauvaise foi ] [ consensus des luttes ] [ accusation réflexe ] [ psittacisme ] [ aveuglement ] [ manichéisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décès

Terrible insuffisance de nos cœurs et de nos esprits devant le cri, la prière qu’était la tienne. Je te voyais jeté à la rue avec la valise vide et qu’est-ce que je t’offrais pour la remplir ? Je te reprochais de ne rien trouver dans le monde si riche, si plein pour te faire un viatique. Mais je ne te donnai rien. Car enfin peut-être ceux qui ne trouvent rien et qui restent là, ne sachant quoi faire, il faut avouer qu’ils demandent, et il n’y a qu’une chose à faire c’est de leur donner.

J’ai pleuré quand une femme au téléphone a dit : "Je vous téléphone pour vous dire que Gonzague est mort." Hypocrisie infecte de ces larmes. Toujours la lâcheté de l’aumône. On donne deux sous et on se sauve. Et demain matin avec quelle facilité je me lèverai à cinq heures pour aller à ton enterrement. Je suis toujours si gentil aux enterrements. 

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Adieu à Gonzague, éditions Gallimard, 2015, pages 176-177

[ ami suicidé ] [ indifférence ] [ manque de compassion ] [ regret ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-femmes

On a tout ce qu’on veut, mais aussi on n’a rien que si on le veut. Je ne peux pas vouloir, je ne peux pas même désirer. Par exemple, toutes les femmes qui sont ici, je ne peux pas les désirer, elles me font peur, peur. J’ai aussi peur devant les femmes qu’au front pendant la guerre. Par exemple, Solange, si je restais seul cinq minutes avec elle, eh bien, je me ferais rat, je disparaîtrais dans le mur.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Le feu follet, éditions Gallimard, 2015, page 150

[ arrêt ] [ impossible ] [ effrayantes ] [ défilement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anticonformiste en carton

Sa famille croyait qu’il avait des idées subversives. Mais il n’avait pas d’idées, il en manquait atrocement : son esprit, c’était une pauvre carcasse récurée par les vautours qui planent sur les grandes villes creuses. Il descendit du taxi.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Le feu follet, éditions Gallimard, 2015, page 113

[ apparences ] [ suiveur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrire

Il prit son stylo, hésita, s’enhardit, toucha le papier, le marqua. Minute émouvante : Alain se rapprochait de la vie. On lui avait appris dans certains milieux littéraires qu’il avait traversés autrefois, à mépriser la littérature. Il avait trouvé dans cette attitude une ligne de moindre résistance qui convenait à sa frivolité, à sa paresse. Et d’ailleurs, ne vivant pas, il ne pouvait imaginer qu’il y eût autre chose que ce qu’il appelait avec un mépris justifié la littérature et qui était justement cet exercice sans but auquel s’adonnent ceux-là qui lui en avaient enseigné le mépris. Il n’avait aucune idée d’une recherche plus profonde, nécessaire, où l’homme a besoin de l’art pour fixer ses traits, ses directions. Et voilà que sans le vouloir, ni le savoir, par un sursaut de l’instinct, il entrait dans le chemin au bout duquel il pouvait rejoindre les graves mystères dont il s’était toujours écarté. Puisqu’il en éprouvait le bienfait imprévu, il aurait pu concevoir dès lors la fonction de l’écriture qui est d’ordonner le monde pour lui permettre de vivre. Pour la première fois de sa vie, il mettait un semblant d’ordre dans ses sentiments et aussitôt il respirait un peu, il cessait d’étouffer sous ces sentiments qui étaient simples, mais qui s’étaient embrouillés, qui s’étaient noués, faute d’être dessinés.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Le feu follet, éditions Gallimard, 2015, pages 68-69

[ dénouer ] [ symbolisation ] [ éclaircissement ]

 

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portrait

Alain avait eu, à dix-huit ans, une figure régulière où il y avait de la beauté. Cette beauté lui avait paru une promesse dont il s’était enivré. Il se rappelait le tressaillement des femmes quand alors il entrait quelque part. Il y avait surtout dans la large structure de son visage quelque chose d’infrangible qu’il regardait avec fierté, le matin, après une nuit d’orgie. Il en avait tiré longtemps un sentiment d’impunité. Mais aujourd’hui… Bien sûr, il y avait toujours la base solide des os, mais cela même semblait atteint, comme une carcasse d’acier gondolée, tordue par l’incendie. La belle arête de son nez s’était arquée ; pincée entre deux évidements, elle semblait prête à se rompre. La ligne autrefois décidée de son menton, qui marquait un si sûr défi, ne parvenait plus à s’imposer ; ‬elle tremblait, s’enlisait. Ses orbites non plus n’étaient plus des places nettes entres des tempes et des pommettes dures. Quelque chose de malsain était répandu dans tous ses tissus et les rendait grossiers, même la chair de ses yeux. Mais cette graisse jaune, qu’avait fait affleurer le travail difficile de la désintoxication, c’était encore trop de vie, trop d’être : le moindre rictus, la moindre grimace faisait reparaître ces terribles creusements, ces terribles décharnements qui avaient commencé, un an ou deux auparavant, de sculpter un masque funéraire à même sa substance de vivant. Il devinait, prêtes à reparaître, ces grisailles, ces ombres qui l’avaient rongé si profondément jusqu’au mois de juillet précédent.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Le feu follet, éditions Gallimard, 2015, pages 58-59

[ homme vieillissant ] [ flou ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

refoulement

Autrement dit, lorsque le sujet "refoule", cela ne veut pas dire qu'il refuse de prendre conscience de quelque chose qui serait un instinct - mettons par exemple un instinct sexuel qui voudrait se manifester sous forme homosexuelle - non, le sujet ne refoule pas son homosexualité, il refoule la parole où cette homosexualité joue un rôle de signifiant.

Vous voyez, ce n'est pas quelque chose de vague, de confus, qui est refoulé; ce n'est pas une sorte de besoin, de tendance, qui aurait à être articulée (et qui ne s'articulerait pas puisque refoulée), c'est un discours déjà articulé, déjà formulé dans un langage. Tout est là.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Jacques Lacan paru dans L'Express du 31 mai 1957.

[ psychanalyse ] [ définition ] [ exemple ] [ défense ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

parlêtre

Eh bien ! la psychanalyse vous annonce que vous n'êtes plus le centre de vous-même, car il y avait en vous un autre sujet, l'inconscient.

C'est une nouvelle qui n'a pas d'abord été bien acceptée. Ce prétendu irrationalisme dont on a voulu affubler Freud ! Or c'est exactement le contraire : non seulement Freud a rationalisé ce qui jusque-là avait résisté à la rationalisation, mais il a même montré en action une raison raisonnante comme telle, je veux dire en train de raisonner et de fonctionner comme logique, à l'insu du sujet - ceci dans le champ même classiquement réservé à l'irraison, disons le champ de la passion.

C'est cela qu'on ne lui a pas pardonné. On aurait encore admis qu'il introduise la notion de forces sexuelles qui s'emparent brusquement du sujet sans prévenir et en dehors de toute logique; mais que la sexualité soit le lieu d'une parole, que la névrose soit une maladie qui parle, voilà une chose bizarre et des disciples même préfèrent qu'on parle d'autre chose.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Jacques Lacan paru dans L'Express du 31 mai 1957.

[ fondateur ] [ apport principal ] [ dérangeant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

microbiologie

Découverte d'un organisme-limite

Dans les profondeurs du vivant, là où s'effacent les frontières entre la vie organisée et ses vestiges les plus élémentaires, une entité singulière voit le jour : Candidatus Sukunaarchaeum mirabile . Cette archée énigmatique, détentrice d'un génome à peine supérieure à 238 000 paires de bases – un chiffre dérisoire qui pulvérise les enregistrements antérieurs de parcimonie génétique –, apparaît comme l'incarnation d'un extrême biologique. Ce minimalisme ne fait pas qu'intriguer ; il ébranle la notion même de ce qu'est une cellule vivante.

Le cœur nu de la réplication

Dépouillé de la quasi-totalité des voies métaboliques propres aux cellules traditionnelles, cette archée ne conserve que l'essentiel : la machinerie nécessaire à la réplication de son matériel génétique, à la transcription et à la traduction, soit le strict noyau de la reproduction. Tout le reste – ces raffinements qui témoignent d'une vie autonome – lui échappe, l'obligeant à vivre aux crochets d'un hôte. En cela, Sukunaarchaeum s'apparente à une frontière : ni tout à fait cellule, ni tout à fait virus, mais présence suspendue sur le fil ténu du vivant.

Une énigme phylogénétique

L'étude de ses parents, dressée par l'arbre phylogénétique, révèle que cet être s'inscrit sur une branche jusqu'alors inconnue des archées, son lignage glissant dans les interstices inexplorés des classifications existantes. D'innombrables similitudes génomiques entraînent l'existence d'un clade entier, tapi dans l'ombre des grands inventaires microbiens, un monde génétique discret prêt à bouleverser nos schémas.

Questions évolutives et conceptuelles

L'éclosion de cette créature pose, dès lors, mille questions à la science : où situer la frontière de la vie ? Jusqu'où peut-on réduire l'organisation cellulaire avant de basculer dans l'inertie virale ? Par sa seule existence, cette archée minimaliste interroge la genèse du vivant, le cheminement évolutif vers la simplicité extrême et jusqu'à la définition même de la " cellule ". Elle s'affirme ainsi comme un jalon conceptuel d'une portée rare.

Un parasite au destin singulier

C'est dans la relation intime et asymétrique qu'elle tisse avec un dinoflagellé — Citharistes regius — que cette archée, première de son espèce à être reconnue comme parasite parmi les siennes, déploie son étrange mode d'existence. Cette singularité parasitaire éclaire d'un jour paradoxal la diversité du monde archéal.

Portée universelle

Ce récit, à la croisée des domaines — de la biologie évolutive à l'astrobiologie —, nous contraint à rouvrir le débat sur les seuils du vivant. Sur cette ligne de crête, Sukunaarchaeum mirabile remet en cause bien des dogmes et laisse miroiter la promesse d'autres découvertes, d'autres audaces qui viendront bouleverser nos représentations du vivant, de sa naissance et de ses destins.

En somme, Sukunaarchaeum est une incarnation poétique et radicale de la simplicité extrême, et s'offre comme un miroir énigmatique, tendu à notre compréhension des limites, des origines et des architectures possibles de la vie sur Terre — et au-delà.

On peut aussii dire que Sukunaarchaeum, par son statut de parasite/holoparasite doté d'un ultra-miniaturisme génomique, préfigure – ou plutôt illustre de manière contemporaine – des étapes critiques de la transition évolutive vers l'endosymbiose : perte d'autonomie, spécialisation, intégration croissante des fonctions dans un complexe hôte-symbiote, franchissant la limite entre agent vivant indépendant et composant cellulaire semi-autonome

Auteur: Internet

Info: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2025.05.02.651781v1.full - synthèse de perplexity.ai

[ pré-endosymbiose ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste