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pragmatisme prosélyte

John Scheid, l'historien de l'Antiquité, a écrit un livre au titre signifiant : "Quand faire c'est croire". Il veut dire par là que pour manifester socialement l'identité du groupe religieux, le bien-faire est plus décisif que le bien-penser.

Auteur: Marguerat Daniel

Info: Paul de Tarse : L'enfant terrible du christianisme

[ performativité ] [ théorie-pratique ] [ bienfacture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dialectique

[…] dès lors que ce qui apparaissait d’abord comme l’objet s’abaisse pour la conscience au niveau d’un savoir de celui-ci, et que l’en soi devient : un être pour la conscience de l’en soi, c’est cela même qui est le nouvel objet en compagnie duquel entre en scène également une nouvelle figure de la conscience, pour laquelle l’essence est autre chose que ce qui était l’essence pour la figure antérieure. C’est ce facteur qui guide toute la succession des figures de la conscience dans sa nécessité. C’est ce facteur qui guide toute la succession des figures de la conscience dans sa nécessité. Seule cette nécessité elle-même, ou la naissance du nouvel objet qui se présente à la conscience sans que celle-ci sache ce qui lui arrive, est ce qui pour nous se passe pour ainsi dire dans notre dos. Il se produit par là dans son mouvement un moment de l’être en soi ou pour nous, qui ne se présente pas pour la conscience, laquelle est occupée à faire l’expérience proprement dite ; mais le contenu de ce qui à nos yeux naît est pour elle, et nous n’en concevons que la dimension formelle, que la pure naissance ; pour elle, ce qui est né ainsi, n’est que comme objet ; pour nous, il s’agit en même temps d’un mouvement et d’un devenir.

C’est cette nécessité qui fait que cette voie vers la science est elle-même déjà science, et donc, par son contenu, science de l’expérience de la conscience.

L’expérience que la conscience fait quant à elle-même, compte tenu du concept même qui est le sien, ne peut rien comprendre de moins en elle-même que le système tout entier de celle-ci, la totalité du royaume de la vérité de l’esprit, de telle manière que les moments de cette vérité se présentent dans cette déterminité caractéristique où ils ne sont pas des moments abstraits, de purs moments, mais tels qu’ils sont pour la conscience, ou à la manière dont celle-ci, dans sa relation à eux, entre en scène et fait que les moments du tout sont des figures de la conscience. En avançant toujours vers son existence vraie, elle parviendra en un point où elle déposera son apparence, celle où elle porte et traîne avec elle quelque chose qui est de nature étrangère, qui n’est que pour elle et comme quelque chose d’autre, ou encore, en un point où l’apparition phénoménale devient identique à l’essence, et où donc l’exposition de la conscience coïncide précisément avec ce point de la science de l’esprit proprement dite, et finalement, en saisissant elle-même cette essence qui est la sienne, elle désignera la nature du savoir absolu lui-même. 

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 127-128

[ récapitulation ] [ progression ] [ terme ] [ stations ] [ étapes ] [ synthèse ] [ véritable ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

annales

L'Histoire n'est jamais une restitution de faits, de faits bruts, comme si on pouvait restituer des faits bruts : l'Histoire est toujours une intrigue que l'on compose, résultant d'une sélection de faits, résultant d'une interprétation des épisodes. Donc, l'historien pose une intrigue et construit l'Histoire.


Auteur: Marguerat Daniel

Info: interview  in série documentaire de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, L'origine du Christianisme, épisode 8 : Le roman des origines.

[ relativité ] [ subjectivité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

connaissance

La conscience, en effet, est d’une part conscience de l’objet, et d’autre part conscience de soi-même : conscience de ce qui à ses yeux est le vrai, et conscience du savoir qu’elle en a. Dès lors que l’un et l’autre sont pour cette même conscience, elle est elle-même leur comparaison ; c’est pour cette même conscience qu’il advient que le savoir qu’elle a de l’objet correspond ou non à celui-ci. Certes, l’objet semble n'être pour elle que tel qu’elle le sait ; on dirait qu’elle semble ne pas pouvoir passer derrière lui pour voir comment celui-ci est, non pour cette même conscience, mais tel qu’il est en soi, et donc ne pas pouvoir vérifier sur lui son savoir. Mais précisément, dans le fait même qu’elle ait tout simplement savoir d’un objet, est déjà donnée cette différence qu’il y a à ses yeux quelque chose qui est l’en soi, mais que le savoir, ou l’être de l’objet pour la conscience, est un autre moment. C’est sur cette distinction, déjà présente et donnée, que repose la vérification. Si les deux choses dans cette comparaison ne se correspondent pas l’une à l’autre, la conscience semble devoir changer son savoir pour l’adapter à l’objet, mais dans la modification du savoir, en fait, c’est également l’objet lui-même qui change pour elle : car le savoir déjà existant était essentiellement un savoir de l’objet ; avec le savoir, l’objet aussi devient un autre, car il appartenait essentiellement à ce savoir. Il advient donc ainsi à la conscience que ce qui pour elle, antérieurement, était l’en soi, n’est pas en soi, ou encore, que cela n’était en soi que pour elle. […]

Ce mouvement dialectique que la conscience exerce à même soi, aussi bien à même son savoir qu’à même son objet, dans la mesure où le nouvel objet vrai en surgit pour elle, est à proprement parler ce qu’on appelle expérience […]. 

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 124-125

[ sujet-objet ] [ concept ] [ essence ] [ différence ] [ négativité ] [ pour soi ] [ définition ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

connaissance

Celle-ci [la conscience], en effet, distingue de soi quelque chose à quoi, en même temps, elle se réfère, ou encore, pour reprendre une expression employée : il y a pour celle-ci quelque chose qui est ; et le côté déterminé de cette référence, ou de l’être de quelque chose pour une conscience, est le savoir. Mais de cet être pour un autre, nous distinguons l’être en soi ; ce qui est référé au savoir est tout aussi bien distingué de celui-ci, et posé comme étant, y compris hors de cette relation ; le côté de cet en-soi ; le côté de cet en soi, on l’appelle vérité. […]

Si maintenant, nous examinons, nous, la vérité du savoir, il semble que nous examinions ce qu’il est en soi. Simplement, dans cet examen, il est notre objet, il est pour nous ; et l’en soi de ce savoir qui pourrait en ressortir serait ainsi au contraire son être pour nous. Ce que nous prétendrions être son essence serait au contraire non pas sa vérité, mais seulement le savoir que nous avons de lui.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 123

[ sujet-objet ] [ erreur ] [ non véritable ] [ incomplet ] [ illusion ] [ concept ]

 

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pensée critique

Certes, suivre sa conviction propre est plus que s’en remettre à l’autorité ; mais ce n’est pas parce que l’on a renversé le tenir-pour par autorité en tenir-pour par conviction personnelle que l’on a nécessairement modifié le contenu de celui-ci et que la vérité a pris la place de l’erreur. La seule chose qui différencie l’immersion dans le système de l’opinion et du préjugé appuyée sur l’autorité d’autrui de celle qui résulte d’une conviction personnelle, c’est la vanité inhérente à cette dernière manière. En revanche, seul le scepticisme qui porte sur toute l’étendue de la conscience dans le processus de son apparition phénoménale commence à donner à l’esprit l’aptitude requise pour examiner et vérifier ce qui est vérité, en ce qu’il installe un doute désespérant quant aux soi-disant représentations, pensées et opinions naturelles […].

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 120

[ limites ] [ voie du désespoir ] [ remise en question ]

 

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dialectique

[…] comme cette exposition n’a pour objet que le savoir dans le processus de son apparition phénoménale, elle ne semble pas être elle-même la science libre qui se meut dans sa figure caractéristique propre, mais peut être prise, de ce point de vue, comme la voie que suit la conscience naturelle dans sa marche insistante vers le savoir vrai ; ou comme l’itinéraire de l’âme parcourant la série de ses configurations comme autant de stations préimplantées pour elle par sa propre nature, afin de se purifier progressivement jusqu’à devenir esprit, en parvenant, par la découverte et expérience complète de soi, à la connaissance de ce qu’elle est en soi-même.

La conscience naturelle s’avérera n’être que concept du savoir, ou encore, être un savoir non réel. Mais dès lors qu’immédiatement elle se prend au contraire pour le savoir réel, cette voie aura pour elle une signification négative, et elle considérera au contraire ce qui est la réalité du concept comme une perte de soi-même ; car sur cette voie-là, elle perd la vérité qui est la sienne. C’est pourquoi cette voie peut être considérée comme la voie du doute, ou à plus proprement parler, comme voie de désespoir […]. […] cette voie est l’intelligence consciente de la non-vérité du savoir dans son apparition phénoménale, pour lequel le plus réel est ce qui au contraire n’est, en vérité, que le concept non réalisé. 

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 119

[ absolu ] [ progression ] [ écart ] [ faille ] [ étape ]

 

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paresse intellectuelle

Quand certains, en effet, affirment d’une part que leur signification [à des mots comme l’Absolu, la Connaissance, l’Objectif, le Subjectif, etc.] est universellement connue, et d’autre part aussi qu’on a même déjà leur concept, il semble qu’ils visent plutôt à se dispenser de faire le principal, savoir, précisément, de fournir ce concept.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 118

[ facilité ] [ opinion naturelle ] [ involution ]

 

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instrument

Si, en effet, la connaissance est l’outil qui permet de s’emparer de l’essence absolue, il est immédiatement évident que l’application d’un outil à une chose ne laissera pas celle-ci telle qu’elle est pour soi, mais procédera au contraire sur elle à un façonnage et à une transformation. Ou alors, si la connaissance n’est pas un outil de notre activité, mais, dans une certaine mesure, un medium passif au travers duquel la lumière de la vérité parvient jusqu’à nous, nous ne recevrons pas non plus alors cette vérité telle qu’elle est en soi, mais telle qu’elle est par et dans ce medium.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 115-116

[ modification ] [ intermédiation ] [ imparfaite ] [ subjective ]

 

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exomondes

Nous cherchons la vie... en limitant notre vision de ce qu'elle peut être.  

Existe-t-il d’autres formes de vie dans l’Univers ? Cette question est au cœur de la réflexion de l’astrobiologiste Nathalie A. Cabrol, qui vient de publier Inséparables (Julliard, 2025). Pour elle, la recherche d’extraterrestres, qui semble nous mener aux confins de l’espace, est au contraire un miroir tendu à notre existence terrestre.

Qu’est-ce que l’astrobiologie ?

N. A. C. 
 — C’est un domaine multidisciplinaire. Vous pouvez être géologue, biologiste, roboticien, faire de l’informatique. Toutes ces disciplines se conjuguent dans la recherche de la vie dans l’Univers. Si vous venez de la recherche environnementale, vous pouvez vous intéresser aux environnements habitables ; si vous êtes biologiste, vous pouvez vous intéresser à l’origine de la vie, etc.

Cette quête semble nous éloigner de la Terre. Pour vous, au contraire, elle nous y ramène ?

N. A. C. 
— En effet, l’astrobiologie, qui regarde apparemment au loin, nous ramène sans cesse vers nous-mêmes. C’est un miroir. Nous n’avons en effet qu’un seul modèle, à l’heure actuelle, de ce qu’est la vie : le nôtre. Nous recherchons une vie qui nous ressemble, à défaut d’avoir la moindre idée de ce à quoi pourrait ressembler une vie radicalement autre. Les techniques que nous développons traquent une vie qui aurait des sources semblables à la nôtre. Ce n’est pas stupide : les choses qui nous composent sont très communes dans l’Univers. Ce n’est probablement pas pour rien que nous sommes constitués de ces éléments-là. Selon le principe de médiocrité (au sens de " moyen "), nous sommes sans doute très représentatifs de ce qui existe ailleurs dans l’Univers. Si cette recherche de la vie ailleurs nous ramène vers la Terre, c’est que toutes les questions que nous articulons quand nous nous demandons s’il y a de la vie ailleurs sont inévitablement des questions que nous nous posons à propos de nous-mêmes : qu’est-ce que la vie ? Quelle est son origine ? Comment se maintient-elle sur une planète ? Quel est son futur ? Regarder ailleurs, c’est un détour qui reconduit à des interrogations qui nous concernent très directement, et que nous avons le plus grand mal à trancher. Nous ne savons pas ce qu’est la vie ! L’astrobiologie est comme une quête de la vie pour se comprendre. C’est la vie qui se cherche elle-même.

Serions-nous en mesure de reconnaître une vie qui ne nous ressemblerait pas ?

N. A. C. 
— Nous sommes capables de ramener tous les vivants terrestres à un dernier ancêtre commun, baptisé Luca ( last universal common ancestor, en anglais). Éléphants, microbes, humains : l’arbre de la vie nous reconduit toujours à lui. Certains chercheurs ont proposé l’idée d’une biosphère de l’ombre*. C’est une hypothèse qui aide énormément à concevoir la vie telle qu’on ne la connaît pas. L’idée est assez simple : puisque l’on ne sait pas exactement ce qu’est la vie, se pourrait-il qu’existe sur Terre un autre arbre de la vie suffisamment différent (ce qui ne veut pas dire " très différent ") pour que nous n’en détections pas la présence ? Tous nos tests sont orientés par la biologie que nous connaissons. Ils passeraient à côté d’une vie composée des mêmes éléments, mais agencée selon une chiralité, une géométrie des molécules différentes. Comment faudrait-il s’y prendre pour la détecter ?

Pourrait-on imaginer une vie qui ne serait pas composée de carbone ?

N. A. C.
 — Le carbone, c’est tout de même très pratique. C’est très flexible. C’est l’atome avec lequel on peut faire les molécules les plus longues. Certains chercheurs suggèrent l’idée que le silicone pourrait remplir le rôle du carbone pour d’autres formes de vie. Pourquoi pas ? Mais le silicone crée des molécules plus courtes, plus cassantes, moins robustes. Ça résiste moins à l’évolution. Il y a un endroit dans le Système solaire qui peut nous aider à concevoir une vie telle qu’on ne la connaît pas : Titan, le plus grand satellite naturel de Saturne. On reste dans le carbone mais avec un autre solvant, le méthane. On pourrait aussi imaginer des formes de vie supportant des conditions de températures, de pression, de radioactivité qui nous semblaient invivables, jusqu’à la découverte des organismes extrêmophiles.

Pour chercher la vie, vous l’avez dit, encore faut-il comprendre ce qu’elle est. Où en sommes-nous de la résolution de cette question ?

N. A. C.
 — Ce ne sont pas tant les biologistes qui réalisent aujourd’hui les plus grandes avancées dans la compréhension de la vie, mais plutôt les biophysiciens et les physiciens quantiques. Avec leur recherche, on découvre des marqueurs universels de la vie, plus généraux que les indicateurs fournis par l’étude strictement biologique de la vie terrestre. Les biophysiciens soulignent que, lorsque la vie est présente, les choses sont différentes, physiquement et chimiquement. La vie apporte avec elle une réduction de l’entropie, du désordre, du chaos, qui ne s’observe pas dans la matière inerte. Se pose cependant la question de la ligne de partage. Est-ce que ça a un sens de créer une démarcation entre le vivant et le non-vivant, alors que l’un émerge de l’autre ? Il y a des êtres difficiles à classer – les virus, par exemple – dont on peine à dire s’ils sont vivants et en quel sens. Certaines approches invitent à considérer que la séparation entre le vivant et le non-vivant n’est pas, au fond, une différence de nature mais de quantité d’énergie et de complexité d’informations intégrées, organisées, emmagasinées. Ce qui sépare le vivant du non-vivant n’est peut-être que notre incapacité à comprendre leur non-différence fondamentale. Se développe de plus en plus, ces dernières années, l’idée que l’Univers entier est vivant. Le problème de cette hypothèse, c’est qu’il faudrait pouvoir la vérifier, donc qu’elle soit falsifiable. (...)



 

Auteur: Cabrol Nathalie A.

Info: https://www.philomag.com, propos recueillis par Octave Larmagnac-Matheron, 07 mars 2025  *hypothèse proposant l'existence de formes de vie alternatives sur Terre, dotées d'une biochimie différente de celle que nous connaissons

 

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Ajouté à la BD par miguel