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calcification

J’aimerais plonger dans l’Inconnu !

Tous ces conforts m’écrasent, m’étouffent !

Je brûle, je bous de trouver du Nouveau !

Nouveaux amis, visages nouveaux,

Lieux nouveaux !

Oh être loin

Ici j’ai tout sauf ce que je veux

-    sauf du Nouveau.

Et toi,

Mon amour, très désirée, toujours plus désirée !

Tous les murs, les rues, les pierres me dégoûtent,

La boue, la brume, le brouillard,

Toute cette circulation !

J’aurais voulu me baigner de ta présence

Mais loin d’ici !

Dans l’herbe et les champs et les collines,

Au soleil,

Oh, surtout au soleil,

Loin d’ici, parmi

des étrangers ! 

Auteur: Pound Ezra

Info: Le plongeon in Poèmes, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 110

[ routine ] [ pulsion de mort ] [ renouvellement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

Sois en moi comme la plainte éternelle

Du vent glacial et non

Comme les choses éphémères,

Eclats de fleurs.

Prends-moi dans la puissante solitude

Des falaises sans soleil

Et des eaux sombres.

Que les dieux nous disent doucement

Dans l’autre monde,

Les fleurs d’Hadès dans leur ombre

Se souviennent de toi. 

Auteur: Pound Ezra

Info: Δώρια in Poèmes, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 66

[ chthonien ] [ éternité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

matelot

Si droit record je saurai dire

dans mon jargon la raison

des jours hardis de haire, non haitiés,

endurés d’âpres jours en mer, patientés,

et les âcres maux sur l’esquif eschinés,

au maugré de la male houle marage ;

des veilles à la proue du navoi

drossé contre les falaises

d’anguisables quarts de nuit

j’ai veillé, tourmenté par l’hiver,

les membres roués par le froid,

mis aux fers par le glas ;

la faim menait maints despoirs

et les soupirs raguaient mon cœur.



Hommes qui lamont vivez,

sur terre ferme et de liesse,

sachez que je, sur la mer gelée, vagant,

misérable soucieux, en exil miséreux,

traversai l’hiver séparé de mes frères,

grêlé par les neiges drues, triblé,

hersé par les pluies de grêle, lairré,

au ressac des lames glacées errai,

sur la mer marâtre, vaucrant ;

qu’à seule joie j’odis les cris

des pétrels et des fous

que j’eus pour vin la clameur

des frégates et des cygnes.



Battu contre le roc des falaises

l’estorme refrappait les sternes

et couvrait leurs ailes de gel,

maintes fois l’aigle imbrin clatit

ses ailes portant l’embrun.

    Nul conseiller

ne garde en son danger ni console

l’homme qui malheureux marée.

Le bourgeois rougeau ne sait

combien je suis lassé

du travail de navier.



Bruine la nuit, druge la neige,

le frimas bruit la terre,

les grêles gâtent les fonds.

Le cœur m’étonne à vouloir

que je vaucre au maugré des marées.



Du violent désir je gémis

d’aller en hâte au largue 

chercher une autre contrée.

Il n’est au monde homme si généreux,

ni si fier à décider et audacieux,

ni si fidèle à son roi,

qui ne souffre à sigler

desrois et détroits,

mais en danger Dieu.

Il n’entend ni vielle ni harpe,

ni vit l’amitié de sa mariée,

ne goûte la bonté des choses,

mais le saccage des vagues

et la détresse du violent vueil

    d’aller sur la mer.



Broste le bocage,

les moissons foisonnent

et les vergers fruitient,

en l’homme hausse le désir

d’au large voier.



L’appel piteux du coucou

souleur endeuille son âme

et l’invite à partir.

Le bourgeois négocieux ignore

ce qu’endure l’exilé vaquant.



Ainsi, au cœur amer se fiert

le gré d’au loin cigler

jusqu’aux bancs de baleines.

A terre abrité le désir me point,

invincible et puissant,

aigu comme le cri solitaire

d’un oiseau marin grand voilier,

de siller l’océan,

sachant que mon maître

vie et terre me prête à usure

jusqu’à la mort,

que sur terre nul bien ne dure

toujours mais le malheur,

que la guerre les maladies

les maux de la vieillesse,

sur nous pauvres humains

fatalement s’abattent.

Mais si tu opposes à tes ennemis la ruse,

l’on chantera tes exploits,

tes hardiments à ton trépas,

et tu demeureras par ces honneurs

loué parmi les Angles.



    Ces jours d’abondance

n’ont pas duré ni l’arrogance

des riches fonciers,

il n’est plus rois ni césars, 

ni princes généreux

comme ceux qui enjouaient

de leur magnificence

la vie du temps passé.



Bonté gaste, vaineté des joies,

veillance vastée, mais le monde se campe !



Tombel voile torbel, mar est le ber.

ses pairs péris le vieil homme gémit

sur les lignages rendus à la terre

qui ne savent plus ni dolor ni joie,

le corps mort, ni manier ni juger.

Et s’il orne d’or ses frères

inhumés sous les tertres,

il dilapide ses ors.


Auteur: Pound Ezra

Info: Le vaucrant in Poèmes, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 66

[ fatigue ] [ solitude ] [ souffrance ] [ jouissance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Ta personne et ton esprit : notre mer des Sargasses !

Londres a déferlé autour de toi depuis tant d’années

Et des vaisseaux de lumière t’ont apporté en vrac :

Idées, vieux ragots, un vrai bazar, 

D’étranges débris de savoir, trésors sans valeur.

De grands esprits t’ont recherchée – manquant à une autre.

Tu as toujours été dans leur ombre. Tragique ?

Non. Tu préférais cela au sort commun :

Un homme de plus en plus terne et soumis,

Un esprit moyen –une idée de moins par an.

Oh tu es patiente, je t’ai vue assise pendant

Des heures, attendant qu’à l’horizon surgisse quelque chose.

A présent tu paies, oui, tu paies grassement.

Tu es intéressante, on vient à toi

Et on repart bizarrement enrichi.

Trophées pêchés en mer ; quelque étrange suggestion ;

Un fait qui ne mène nulle part, un conte ou deux, 

Gros de mandragores ou d’autre chose

Qui pourrait être utile mais ne l’est jamais,

Qui n’aide à rien, ne sert à rien,

Et ne trouve son heure dans la trame des jours :

Merveilleuses vieilleries, ternies, voyantes ;

Idoles et ambres et incrustations rares,

Voilà tes richesses, ton grand trésor, et pourtant

Malgré ce butin caduc de pirate,

Bois à moitié détrempés et meilleurs matériaux

Dans ce lent flot de lumière et de profondeurs variées,

Non ! il n’y a rien ! Rien de rien et de tout.

Rien qui soit vraiment à toi.

Pourtant ce rien, c’est toi.

Auteur: Pound Ezra

Info: Portrait d'une femme in Poèmes, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 66

[ vieillesse ] [ expérience humaine ] [ marginale ] [ muse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

Le public ne comprend pas toujours l’art moderne, c’est un fait, mais c’est parce qu’on ne lui a rien appris en ce qui concerne la peinture. On lui apprend à lire, à écrire, à dessiner ou à chanter, mais on n’a jamais pensé à lui apprendre à regarder un tableau. Qu’il puisse y avoir une poésie de la couleur, une vie de la forme et du rythme, bref des rimes plastiques, cela il l’ignore totalement. Pas plus d’ailleurs qu’il ne sait apprécier une image poétique ou une assonance musicale.

Auteur: Picasso Pablo

Info:

[ éducation ] [ pédagogie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écofascisme

On peut penser à une forme de " retour au jardin d’Eden ", je pense aux humains du Mésolithique. Ce nouveau jardin devra être protégé par des murailles et des gardiens. C’est ainsi que les populations seront responsabilisées à l’égard de leur environnement, et que des synergies et de grands projets pourront germer sur les homogénéités culturelles, qui seules le permettent.



 

Auteur: Rochedy Julien

Info: Rapporté par Laure-Meriem Rouvier sur reporterre

[ ethnodifférentialisme ] [ anti-métissage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

La variable écofasciste — soit la gestion autoritaire de la crise écologique à laquelle s’ajoutent le racisme et la xénophobie — est marginale. Peut-être que le discours de [Julien] Rochedy va permettre à l’extrême droite de gagner quelques segments électoraux, mais c’est tout. (...) C’est un pseudo-intellectuel qui multiplie les références. Il est confus et a mal digéré son influence nietzschéenne

Auteur: Madelin Pierre

Info: La tentation écofasciste (éd. Écosociété, 2023

[ politique ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Les Américains eurent leur ouest gigantesque à scruter et conquérir avant de dominer le monde. Tout être supérieur a besoin d’espace car il en vient ontologiquement. 


Auteur: Rochedy Julien

Info:

[ bêtise philosophique ] [ antispiritualisme ] [ élitisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

On mentait avec rage au-delà de l’imaginaire, bien au-delà du ridicule et de l’absurde, dans les journaux, sur les affiches, à pied, à cheval, en voiture. Tout le monde s’y était mis. C’est à qui mentirait plus énormément que l’autre. Bientôt, il n’y eut plus de vérité dans la ville. Le peu qu’on y trouvait, on en était honteux à présent. Tout ce qu’on touchait était truqué, le sucre, les avions, les sandales, les confitures, les photos ; tout ce qu’on lisait, avalait, suçait, admirait, proclamait, réfutait, défendait, tout cela n’était que fantômes haineux, truquages et mascarades. Les traîtres eux-mêmes étaient faux. Le délire de mentir et de croire s’attrape comme la gale.




Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ illusion ] [ mensonges ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Tu sortis de la nuit et vins ici,

Il y avait des fleurs dans tes mains ;

Maintenant tu sors des gestes des humains,

Du flot tumultueux des mots.



Moi, qui t’ai vue parmi les choses essentielles,

Je m’irritais quand ils disaient ton nom

En des lieux ordinaires.



J’aimerais que les fraîches vagues envahissent mon esprit,

Que le monde sèche comme une feuille morte

Ou comme la graine du pissenlit, et soit balayé,

Pour que je puisse te trouver, comme avant,

Seule. 


Auteur: Pound Ezra

Info: Francesca, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 66

[ unique ] [ mondanités ] [ regard originel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson