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essai philosophique

[A propos des Ecrits théologiques de jeunesse]

Hegel y sonde la question de la possibilité de l’apparition d’une religion, et met en place une première dialectique de la religion positive (déposée par l’histoire et la tradition) et de la religion naturelle ou rationnelle. Au sein de l’analyse historique du devenir du christianisme, des couples conceptuels se mettent en place, ainsi qu’un protosystème qui doit beaucoup à Kant et à l’idée que la religion ne peut se fonder que sur la moralité, dans le même temps que ses lectures historiques (Forster et Gibbon) l’incitent à poser les premiers jalons d’une périodisation de l’histoire universelle articulée sur des matières spéculatives ou des concepts. Il n’y a pas encore de "premier système" mais une "soupe primitive" du système, dans laquelle la part de la philosophie demeure relativement modeste.

Auteur: Lefebvre Jean-Pierre

Info: Présentation in La Phénoménologie de l'esprit de Hegel, Flammarion, Paris, 2012, page 12

[ résumé ] [ influences ] [ ébauche ]

 
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essai philosophique

La Phénoménologie de l’esprit doit venir prendre la place des explications psychologiques ou des discussions abstraites sur ce qui fonde le savoir. Elle examine la préparation à la science dans une perspective qui fait d’elle une science nouvelle, intéressante, la première science de la philosophie. Elle appréhende les différentes figures de l’esprit comme autant de stations du chemin par lequel celui-ci devient savoir pur ou esprit absolu. C’est pourquoi, dans les principales subdivisions de cette science – qui se redivisent chacune à leur tour en plusieurs autres – elle examine la conscience, la conscience de soi, la raison observante et agissante, l’esprit proprement dit, en tant qu’esprit éthique, cultivé et moral, et finalement comme esprit religieux dans ses formes diverses. La richesse des manifestations de l’esprit, qui dans un premier temps se présente au regard comme un chaos, est disposée dans un ordre scientifique qui les expose selon leur nécessité, dans lequel les manifestations incomplètes se résolvent et passent dans des manifestations supérieures qui sont leur prochaine vérité. Elles trouvent d’abord la dernière vérité dans la religion, puis dans la science, en ce que celle-ci est le résultat de tout.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: Prospectus rédigé pour les pages d’annonces de l’Allgemeine Literatur Zeitung du 25 novembre 1807

[ résumé ] [ méthode ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

La "présence du passé" donc, telle est la réalité du transfert. Est-ce qu’il n’y a pas d’ores et déjà quelque chose qui s’impose, qui nous permet de la formuler d’une façon plus complète ? C’est "une présence" - un peu plus qu’une présence - c’est "une présence en acte" et, comme les termes allemand et français l’indiquent, une reproduction. Je veux dire que ce qui n’est pas assez articulé, pas assez mis en évidence dans ce qu’on dit ordinairement, c’est en quoi cette reproduction se distingue d’une simple passivation du sujet.

Si c’est une reproduction, si c’est quelque chose en acte, il y a dans la manifestation du transfert quelque chose de créateur. Cet élément me parait tout à fait essentiel à articuler, et comme toujours, si je le mets en valeur, ça n’est pas que le repérage n’en soit déjà décelable d’une façon plus ou moins obscure dans ce qu’ont déjà articulé les auteurs.

Car si vous vous reportez au rapport qui fait date de Daniel LAGACHE, vous verrez que c’est là ce qui fait le nerf, la pointe de cette distinction qu’il a introduite, mais qui à mon sens reste un peu vacillante et trouble de ne pas voir cette dernière pointe, de la distinction qu’il a introduite de l’opposition autour de laquelle il a voulu faire tourner sa distinction du transfert entre "répétition du besoin" et "besoin de répétition". Car si didactique que soit cette opposition, en réalité elle n’est pas incluse, n’est même pas un seul instant véritablement en question, dans ce que nous expérimentons du transfert.

Il n’y a pas de doute, quand il s’agit du "besoin de répétition", nous ne pouvons pas formuler autrement les phénomènes du transfert que sous cette forme énigmatique : pourquoi faut-il que le sujet répète à perpétuité cette signification, au sens positif du terme, ce qu’il nous signifie par sa conduite ?

Appeler ça "besoin", c’est déjà infléchir dans un certain sens, ce dont il s’agit.

[…]

Car il est clair que tout, d’autre part, nous indique que si ce que nous faisons, nous le faisons en tant que le transfert est la répétition d’un besoin - d’un besoin qui peut manifester là le transfert et là le besoin - nous arrivons à une impasse, puisque nous passons, par ailleurs, notre temps à dire que c’est une ombre de besoin, un besoin déjà depuis longtemps dépassé, et que c’est pour cela que sa répétition est possible. Et aussi bien ici nous arrivons au point où le transfert apparaît comme à proprement parler une source de fiction.

Le sujet dans le transfert feint, fabrique, construit quelque chose, et alors il semble qu’il n’est pas possible de ne pas tout de suite intégrer à la fonction du transfert ce terme, qui est d’abord : quelle est la nature de cette fiction, quelle en est la source d’une part, l’objet d’autre part ? Et s’il s’agit de fiction : qu’est-ce qu’on feint ? Et puisqu’il s’agit de feindre : pour qui ? Il est bien clair que si on ne répond pas tout de suite : "Pour la personne à qui on s’adresse", c’est parce qu’on ne peut pas ajouter : "le sachant". C’est parce que d’ores et déjà on est très éloigné par ce phénomène de toute hypothèse même de ce qu’on peut appeler massivement par son nom : simulation.

Donc ce n’est pas pour la personne à qui on s’adresse en tant qu’on le sait. Mais ça n’est pas parce que c’est le contraire, à savoir que c’est en tant qu’on ne le sait pas, qu’il faut croire que, pour autant, la personne à qui on s’adresse est là tout d’un coup volatilisée, évanouie. Car tout ce que nous savons de l’inconscient, à partir du départ, à partir du rêve, nous indique - et l’expérience nous montre - qu’il y a des phénomènes psychiques qui se produisent, se développent, se construisent pour être entendus, donc justement pour cet autre qui est là. Même si on ne le sait pas, même si on ne sait pas qu’ils sont là pour être entendus : ils sont là pour être entendus, et pour être entendus par un autre. En d’autres termes, il me parait impossible d’éliminer du phénomène du transfert le fait qu’il se manifeste dans le rapport à quelqu’un à qui l’on parle.

Ceci en est constitutif, constitue une frontière, et nous indique du même coup de ne pas noyer son phénomène dans la possibilité générale de répétition que constitue l’existence de l’inconscient. Hors de l’analyse il y a des répétitions liées bien sûr à la constance de la chaîne signifiante inconsciente dans le sujet. Ces répétitions, même si elles peuvent dans certains cas avoir des effets homologues, sont strictement à distinguer de ce que nous appelons "le transfert" […].

Auteur: Lacan Jacques

Info: 1er mars 1961

[ définition ] [ particularité ] [ question ] [ grand Autre ] [ chiasme ]

 
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réflexion

- Ça m'arrive souvent de ne penser à rien. C'est déjà mieux que de ne pas penser du tout.

Auteur: Queneau Raymond

Info:

[ vacuité ]

 

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emmerdeuse

- Moi, déclara Zazie, je veux aller à l'école jusqu'à soixante-cinq ans. (...) Je veux être institutrice.

- Pourquoi que tu veux l'être, institutrice?

- Pour faire chier les mômes (...). Je serai vache comme tout avec eux. Je leur ferai lécher le parquet. Je leur ferai manger l'éponge du tableau noir. Je leur enfoncerai des compas dans le derrière. Je leur botterai les fesses.

- Tu sais, dit Gabriel avec calme, d'après ce que disent les journaux, c'est pas du tout dans ce sens là que s'oriente l'éducation moderne. C'est même tout le contraire. On va vers la douceur, la compréhension et la gentillesse. (...) D'ailleurs, dans vingt ans, y aura plus d'institutrices : elles seront remplacées par le cinéma, la tévé, l'électronique, des trucs comme ça.

- Alors, déclara-t-elle, je serai astronaute pour aller faire chier les Martiens.

Auteur: Queneau Raymond

Info: Zazie dans le métro, 1959

[ contrariante ]

 

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existence

La vie? " Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène ".

Auteur: Queneau Raymond

Info: Zazie dans le métro

[ jeu de mots ] [ détails ]

 

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autoportrait

Disons-le tout de suite : j'étais de ces nourrissons à l'oreille fine dont le développement intellectuel et psychologique est déjà achevé à la naissance et n'a plus besoin ensuite que de confirmation. Autant, à l'état de fœtus, je m'étais soustrait à toutes les influences pour n'écouter que moi et n'estimer que moi en me reflétant dans le liquide amniotique, autant je prêtai une oreille critique aux premières déclarations spontanées que mes parents firent sous les ampoules. Cette oreille était parfaitement éveillée. Bien qu'on dût la dire petite, pliée, collée et en tout cas mignonne, elle conservait chacun des mots d'ordre désormais si importants pour moi parce qu'ils me furent offerts comme premières impressions. Mieux encore : ce que je captai avec l'oreille, je le traitai sur-le-champ dans mon minuscule cerveau et je décidai, après avoir suffisamment médité tout ce que j'avais entendu, de faire ceci ou cela, mais de m'abstenir assurément d'une chose.

"Un garçon, dit ce monsieur Matzerath qui présumait être mon père. Plus tard, il reprendra la boutique. Maintenant, nous savons enfin pourquoi nous nous tuons au travail."

Maman pensait moins à la boutique et davantage au trousseau de son fils : "Ah, j'savais bien que ce s'rait un garçon, même si j'ai dit quelque fois que ce s'rait une petite".

C'est ainsi que je fis prématurément connaissance avec la logique féminine et j'entendis ensuite : " Quand le petit Oscar aura trois ans, on lui donnera un tambour en fer-blanc ".

Auteur: Grass Günter

Info: Le Tambour

[ imaginaire ] [ foetus ] [ bébé ] [ imprégnation ]

 

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femmes-par-homme

Comment se faisait-il que Maria, dès qu'elle eut enlevé ses vêtements de dessus, dès que l'odeur d'essence se fut dissipée, eût une odeur agréable et naïvement étourdissante de vanille ? Se frottait-elle de cette plante ? Y avait-il un parfum bon marché qui allât dans cette direction olfactive ? Ou bien cette fragrance lui était-elle propre de la même manière que Mme Kater exhalait l’ammoniac, que ma grand-mère Koljaiczek donnait à sentir sous ses jupes un beurre légèrement rance ? Oscar, qui ne pouvait faire autrement que de chercher l'origine de toute chose, chercha aussi celle de la vanille : Maria ne s'en frottait pas. C'était l'odeur de Maria. Je suis même convaincu aujourd'hui encore qu'elle n'était même pas consciente de cette odeur qui faisait corps avec elle ; car lorsque le dimanche, après le rôti de veau purée de pommes de terre et chou-fleur au beurre noir, un pudding à la vanille tremblotait sur la table parce que je tapais avec ma bottine contre le pied de la table, Maria, qui ne rêvait que de gelée de fruits rouges, n'en prenait qu'une petite quantité et à contrecœur, tandis qu'Oscar est encore aujourd'hui amoureux du plus simple et du plus banal peut-être des puddings.


Auteur: Grass Günter

Info: Le Tambour

[ odoriférantes ]

 

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femme-par-homme

Au Labesweg, les ménagères catholiques étaient toujours en train de battre leurs tapis. Tandis que Matzerath ouvrait la porte du logement, je vis dans l'escalier Mme Kater, qui habitait au quatrième étage à côté du trompettiste Meyn. Elle maintenait sur son épaule droite, avec des bras violacés et puissants, un tapis brunâtre enroulé. Sous ses deux aisselles flamboyaient des poils blonds, noués et salés par la sueur. Le tapis se cassait en deux, vers l'avant et l'arrière. Elle aurait pu tout aussi bien porter sur l'épaule un homme saoul ; mais son mari était mort. Quand elle transporta sa graisse devant nous dans une robe de taffetas noir qui brillait, je fus assailli par son exhalaison : ammoniac, cornichon, carbure - elle devait avoir ses périodes.


Auteur: Grass Günter

Info: Le Tambour

[ odoriférante ]

 

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variations

Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !

On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…

En variant le ton, – par exemple, tenez :

Agressif : " Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,

Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! "

Amical : " Mais il doit tremper dans votre tasse

Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! "

Descriptif : " C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !

Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! "

Curieux : " De quoi sert cette oblongue capsule ?

D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? "

Gracieux : " Aimez-vous à ce point les oiseaux

Que paternellement vous vous préoccupâtes

De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? "

Truculent : " Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,

La vapeur du tabac vous sort-elle du nez

Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? "

Prévenant : " Gardez-vous, votre tête entraînée

Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! "

Tendre : " Faites-lui faire un petit parasol

De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! "

Pédant : " L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane

Appelle Hippocampéléphantocamélos

Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! "

Cavalier : " Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?

Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! "

Emphatique : " Aucun vent ne peut, nez magistral,

T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! "

Dramatique : " C’est la Mer Rouge quand il saigne ! "

Admiratif : " Pour un parfumeur, quelle enseigne ! "

Lyrique : " Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? "

Naïf : " Ce monument, quand le visite-t-on ? "

Respectueux : " Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,

C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! "

Campagnard : " Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !

C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! "

Militaire : " Pointez contre cavalerie ! "

Pratique : " Voulez-vous le mettre en loterie ?

Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! "

Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :

" Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître

A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! "

– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit

Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit

Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,

Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres

Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !

Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut

Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,

me servir toutes ces folles plaisanteries,

Que vous n’en eussiez pas articulé le quart

De la moitié du commencement d’une, car

Je me les sers moi-même, avec assez de verve,

Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.

Auteur: Rostand Edmond

Info: Cyrano, tirade du nez

[ museaux ] [ pifs ] [ classiques et poncifs ] [ exercices de style ]

 
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