Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Résultat(s): 18
Temps de recherche: 0.0336s

terrestre-céleste

Venez, montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies. Attentions, applications, volontés, pensées, sentiments et tout ce que j’ai au-dedans de moi, venez, montons à la montagne, au lieu où le Seigneur voit et d’où il est vu. Soucis, inquiétudes, anxiétés, travaux, peines de la servitude, attendez-moi ici avec cet âne de corps, jusqu’à ce que moi-même avec l’enfant, ma raison avec mon intelligence, nous nous hâtions vers cet endroit et qu’après avoir adoré, nous revenions vers vous. Nous reviendrons en effet, et hélas, combien promptement ! Car la charité de la vérité nous éloigne de vous, mais pour nos frères la vérité de la charité ne souffre pas que je vous abandonne et que je vous renie. Mais, bien que votre exigence me contraigne à revenir vers vous, il importe, à cause de vous, de ne pas oublier complètement cette suavité.

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 33

[ puissances de l'âme ] [ pesanteur ] [ raison-intellect ] [ retour ] [ divin ] [ chiasme ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

créature-créateur

[…] c’est lui [Jésus Christ] qui nous a appris à l’aimer puisque lui, le premier, nous a aimés jusqu’à la mort de la croix ; en nous aimant et en ayant de la dilection pour nous, il nous a entraînés à aimer celui qui, le premier, nous a aimés jusqu’à la fin. Telle est donc la justice des fils des hommes : Aime-moi, parce que je t’aime. Rare est, en effet, celui qui peut dire : Je t’aime pour que tu m’aimes. C’est ce que vous avez fait, vous qui, comme le proclame et le prêche le serviteur de votre amour, nous avez aimés le premier. Et il en est entièrement ainsi, il en est ainsi. Vous nous avez aimés le premier afin que nous vous aimions ; non pas que vous ayez besoin d’être aimé par nous, mais ce pour quoi vous nous avez faits, nous ne pourrions pas l’être, si nous ne vous aimions pas.

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 51

[ charité ] [ primauté ] [ libre ] [ non-nécessaire ] [ fin surnaturelle de l'homme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

trinité

Mais votre amour, c’est votre bonté, ô vous souverainement bon et souverain bien, c’est l’Esprit-Saint procédant du Père et du Fils qui dès le commencement de la création est porté sur les eaux, c’est-à-dire sur les esprits mouvants des fils des hommes. L’Esprit-Saint s’offre à tous, attire à lui toutes choses par son inspiration, son aspiration ; il écarte les obstacles, procure ce qui est utile, et il unit Dieu à nous et nous à Dieu. En effet, votre Esprit-Saint lui-même, qui est dit l’amour du Père et du Fils, leur unité, leur volonté, habite en nous par sa grâce, apporte en nous la charité de Dieu et par elle nous le rendant bienveillant, il nous unit à Dieu par la volonté bonne qu’il nous inspire. Cette ardeur de la volonté bonne, voilà ce qui en nous s’appelle l’amour par lequel nous aimons ce que nous devons aimer, c’est-à-dire Vous. En effet, l’amour n’est pas autre chose qu’une volonté ardente et bien ordonnée.

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 53

[ spiration ] [ créature-créateur ] [ fonction ] [ définition ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

béatitude

Mais hâtez-vous Seigneur, ne tardez pas. Car la grâce de votre sagesse, Seigneur, ou la sagesse de votre grâce a ses raccourcis. Et, sans aucun argument de la raison ou du raisonnement, sans aucune discussion, on accède, comme par quelques degrés, au torrent de vos délices, à la joie plénière de votre amour. Celui qui a reçu ce don, après avoir fidèlement cherché, fidèlement frappé, s’y trouve souvent transporté subitement. Mais, ô Seigneur, si parfois – et cela est si rare ! – je me trouve participer quelque peu à cette joie, je crie, j’élève la voix : Seigneur, il nous est bon d’être ici, faisons-y trois tentes : une pour la foi, une pour l’espérance, une pour l’amour. N’est-ce pas que j’ignore ce que je dis, lorsque je dis : il nous est bon d’être ici ? Mais subitement, je tombe à terre comme mort, et si je jette un regard, je ne vois rien et je me retrouve où j’étais d’abord, c’est-à-dire dans la douleur du cœur et l’affliction de l’esprit.

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 49

[ interpellation ] [ intuition intellectuelle ] [ vertus théologales ] [ charité ] [ participation ] [ momentané ] [ finitude terrestre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

charité

Quand vous nous aimez, vous n’êtes pas attiré vers nous ou par nous ; mais vous demeurez ce que vous êtes, vous qui êtes toujours le même, celui qui a pour être d’être le bien, mais le bien pour vous en vous, le bien de toute créature en vous. Au contraire, nous, quand nous vous aimons, nous sommes attirés par vous, vers vous ou en vous, nous qui pouvons exister dans l’état de misère et ne pas vous aimer, c’est-à-dire exister et mal exister. Mais à vous qui êtes toujours le même, rien ne survient si, en vous aimant, nous allons vers vous ; rien ne vous est enlevé si nous nous écartons de vous. Mais quand vous nous aimez, c’est uniquement pour vous, puisque la règle très vraie de la souveraine justice ne nous permet pas de rien aimer en dehors de vous. Certainement, il est possible à l’amour de celui qui aime Dieu, quand survient une grande grâce, d’arriver à n’aimer ni vous ni lui pour lui, mais à aimer uniquement vous et lui pour vous ; par là même, il est reformé à votre image, selon laquelle vous l’avez créé, vous qui, par la vérité de votre suréminente nature et par la nature de votre vérité, ne pouvez vous aimer que pour vous et ne pouvez aimer l’ange et l’homme que pour vous.

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 47

[ libre ] [ non-nécessaire ] [ créature-créateur ] [ inégalité ] [ transfiguration ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

charité

O amour, venez en nous, possédez-nous. Que devant votre face disparaissent en nous tous ces noms de corruption qui, de la concupiscence de la chair, des yeux et de l’orgueil de la vie, naissent dans notre affection comme des rejetons bâtards ; dans notre affection, dis-je, que l’on nomme en nous l’amour ; cet amour est corrompu plus souvent qu’il n’est juste dans l’âme créée par vous et pour vous ; cet amour concréé et façonné pour vous seul, résistant à la loi naturelle et réclamant contre elle, est contraint d’être appelé gourmandise, luxure, avarice et autres choses semblables ; mais s’il n’est pas corrompu et s’il demeure dans sa nature, il est pour vous seul, Seigneur, à qui seul est dû l’amour. Car il y a un amour raisonnable de l’âme, comme le dit l’un de vos serviteurs, un mouvement ou une paisible immobilité, ou encore une fin au-delà de laquelle l’appétit de la volonté ne convoite rien ou ne discerne rien à convoiter. Celui qui cherche, au-delà de vous ou au-dessus de vous, quelque chose pour ainsi dire meilleur que vous, recherche de l’inexistant, car il n’y a rien de meilleur, ni de plus doux que vous : aussi il se néantise en s’écartant de vous, qui seul devez être vraiment aimé ; il commet un adultère et vit dans la débauche dans des amours étrangères qui portent, comme je l’ai dit, des noms étrangers.

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 49

[ péchés ] [ sacré-profane ] [ terrestre-céleste ] [ humain-divin ] [ imperfection ] [ erreur ] [ égarement ] [ fin ] [ transcendant ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

charité

Tel est l’exercice assidu de mon âme : je scrute et j’examine mon esprit avec assiduité. Avec vos bontés et vos amabilités, pour ainsi dire des pieds et des mains, je m’élance de toutes mes forces pour monter vers vous, en vous, amour souverain, souverain bien. Mais plus fort je m’élance, plus durement je suis ramené en bas, en moi-même, au-dessous de moi-même. Ainsi me regardant, m’examinant et me jugeant moi-même, je suis devenu pour moi-même, à mon projet sujet, l’objet d’une recherche pénible et ennuyeuse. Cependant, cependant, Seigneur, je suis certain de toute certitude que j’ai, par votre grâce, dans tout mon cœur et dans toute mon âme, le désir de vous désirer et l’amour de vous aimer. Jusqu’à présent, vous m’avez fait avancer dans le désir de vous désirer et dans l’amour de vous aimer. Mais dans cet amour, j’ignore ce que j’aime. Qu’est-ce donc, en effet, qu’aimer l’amour, désirer le désir ? Nous aimons d’amour si nous aimons quelque chose, nous désirons de désir tout ce que nous désirons. Mais, peut-être, quand j’aime l’amour, ce que j’aime n’est pas l’amour par lequel j’aime ce que je veux aimer et par lequel j’aime tout ce que j’aime, mais moi qui aime ; mon âme est louée et aimée de moi dans le Seigneur, elle que j’exécrerais indubitablement et que je haïrais si je la trouvais ailleurs que dans le Seigneur et dans son amour. Mais pour ce qui est du désir, qu’en dirons-nous ? Si je dis : Je désire être désirant, je me trouve déjà dans l’état de désir. Mais n’est-ce pas désirant le désir de vous, comme si je ne l’avais pas, ou un désir plus intense que celui que j’ai ?

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 39

[ élévation spirituelle ] [ échec ] [ questions ] [ Dieu ] [ introspection ] [ appétence ] [ soif ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

charité

Assurément, c’est l’amour qui est aimé ; c’est lui qui, par la surabondance et la nature de sa bonté, remplit d’une grâce identique, mais avec une mesure inégale, ceux qui aiment et qui aiment ensemble, ceux qui jouissent et qui jouissent ensemble. Plus cet amour s’infuse abondamment dans les sens de ceux qui aiment, plus il les rend capables de le posséder, les rassasiant mais sans dégoût. A l’égard de cette satiété, le désir ne diminue pas, mais augmente, et toute douleur due à l’anxiété est écartée. En effet, c’est l’amour qui est aimé, comme il vient d’être dit, qui, par le torrent de ses délices, chasse de celui qui l’aime toute misère : le dégoût quand il est rassasié, l’inquiétude quand il désire, ou la jalousie quand il est fervent ; l’amour les illumine de clarté en clarté, comme le dit l’Apôtre, de telle sorte que, dans la lumière, ils voient la lumière et que, dans l’amour, ils engendrent l’amour. En effet, ici est la source de vie qui coule toujours et ne déborde jamais. Telle est la gloire, telles sont les richesses dans la maison du bienheureux qui vous aime, parce que celui qui désire trouve là ce qu’il désire, et celui qui aime obtient ce qu’il aime. C’est pourquoi, et celui qui désire aime toujours à désirer, et celui qui aime désire toujours aimer ; ainsi, Seigneur, vous comblez de ce qu’il désire et aime celui qui désire et aime, de telle sorte que l’inquiétude n’accable pas celui qui désire et que le dégoût ne survienne à celui qui est dans l’abondance. Je vous le demande, Seigneur, n’est-ce pas là cette voie éternelle, au sujet de laquelle le Psaume chante : Et voyez si le chemin de l’iniquité se trouve en moi, et conduisez-moi dans la voie éternelle. Ce sentiment, c’est la perfection.

Auteur: Saint-Thierry Guillaume de

Info: De la contemplation de Dieu dans Deux traités de l'amour de Dieu, traduit par Marie-Madeleine Davy, Vrin, 1953, page 45

[ terrestre-céleste ] [ grâce ] [ élévation spirituelle ] [ participatif ] [ plénitude ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson