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polythéisme romain

Mais pourquoi parler encore de ce Jupiter, si les autres se réduisent à lui ? Et que devient l’opinion de la pluralité des dieux, si lui seul comprend tous les astres, soit que l’on attribue la divinité à ses parties ou à ses puissances ; soit que cette âme qu’on croit répandue partout, emprunte ses noms divers aux éléments constitutifs de ce monde visible, aux opérations multipliées de la nature, regardés comme autant de dieux ? Qu’est-ce en effet que Saturne ? C’est, dit Varron, l’un des principaux dieux qui a sous on empire toutes les semences. Mais lorsqu’il commente les vers de Soranus, Varron ne nous apprend-il pas que Jupiter est le monde, qu’il répand hors de soi et recueille en soi toutes les semences ? C’est donc lui qui a toutes les semences sous son empire. Qu’est-ce que Genius ? Le dieu, dit Varron, qui préside à toute génération. Et à quel autre peut-on attribuer ce pouvoir qu’au monde invoqué par le poète en ce vers : "Jupiter, Père et Mère" ? Et quand Varron dit ailleurs que Genius est l’âme raisonnable de chaque homme et qu’ainsi chacun a son Genius, quand d’autre part il dit que l’âme du monde est Dieu, ne nous amène-t-il pas à penser que l’âme du monde est comme le Genius universel ? C’est donc lui que l’on appelle Jupiter : car si tout Genius est Dieu et si l’âme de tout homme est Genius, il suit que l’âme de tout homme est Dieu. Que si l’absurdité seule de cette proposition la fait rejeter des païens mêmes, que reste-t-il sinon d’appeler spécialement et par excellence Genius, ce Dieu qu’on dit l’âme du monde, c’est-à-dire Jupiter ?

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 300

[ redondance ] [ doublons ] [ critique ] [ questions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

polythéisme

Les voilà, ces dieux protecteurs des villes, plus ridicules que toutes les bouffonneries de la scène ! Que le dieu Jugatinus préside à l’union conjugale ; à la bonne heure ! Mais il faut conduire l’épousée à la demeure de l’époux, et l’on appelle le dieu Domiducus ; il faut l’y retenir, c’est l’emploi du dieu Domitius. Pour qu’elle réside avec son mari, survient la déesse Manturna. Que veut-on de plus ? Grâce du moins pour la pudeur humaine ! Que la concupiscence de la chair et du sang fasse le reste dans le secret de la honte ! Pourquoi remplir la chambre nuptiale de cette troupe divine, quand les paranymphes se retirent ?

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 275

[ paganisme ] [ critique ] [ romains ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

action humaine

Rares étaient ceux qui pouvaient comprendre qu'ils devaient sauver le monde non par la violence à court terme, mais par la douceur à long terme.


Auteur: Stapledon William Olaf

Info: Créateur d'étoiles - Pour info : l'étiquetage H mystique de Gemini 2.0 est 7,6,5,4,3,2,1

[ continuité ] [ compréhension ] [ intégration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

interrogation

La seule, la vraie question, c'est de savoir si la véritable place de l'amour est sur la croix ou sur le trône.


Auteur: Stapledon William Olaf

Info: Créateur d'étoiles

[ religion ] [ pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

infobésité

Le problème n'est plus d'amener les gens à s'exprimer mais de fournir des petits moments de solitude et de silence dans lesquels ils peuvent trouver quelque chose à dire. Les forces d'oppression n'empêchent pas les gens de s'exprimer, elles les forcent au contraire à s'exprimer. Quel soulagement que de n'avoir rien à dire, le droit de ne rien dire, parce que seulement à ce moment il devient possible de saisir cette chose rare et toujours plus rare : ce qui vaut la peine d'être dit.

Auteur: Deleuze Gilles

Info: Pourparlers 1972-1990

[ réserve personnelle ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Comment est-ce que KANT formule le problème de l’analyse du beau ? Il part au fond d’une description du sentiment esthétique, mais cette description tourne autour d’un problème essentiel qui est l’universel absolu, l’universalisation du plaisir esthétique.

En effet, si nous rapportons l’entreprise kantienne, ici à ce que nous pouvons appeler l’échec de WERTHER, nous voyons que ce que recherche KANT, c’est de sauver WERTHER en universalisant à la fois le plaisir esthétique d’une part et, d’autre part, le sentiment du sublime. Autrement dit, il s’agit de prêter un sens positif à l’expérience de WERTHER, et ce sens positif reviendra à cette expérience de l’universalité qui sera prêtée au plaisir. Comment peut-il y avoir un plaisir universalisable ? C’est le problème du beau. D’autre part, en ce qui concerne le problème du sublime, il est plus complexe, car ce qui fondamentalement va faire la différence du beau et du sublime chez KANT, c’est que le sublime est conflictuel.

L’expérience du beau est une certaine espèce de repos dans le plaisir de la contemplation. Au contraire, l’expérience du sublime est l’expérience d’un déchirement entre notre sensibilité d’une part et, d’autre part, notre destination supra-sensible. Autrement dit, nous sommes arrachés du sensible mais, arrachés que nous sommes du sensible, nous nous défendons contre cet arrachement et c’est ce conflit même qui caractérise le sublime. C’est ce conflit dont précisément WERTHER nous rendait témoignage, mais c’est ce conflit auquel il s’agira, pour KANT, de garantir l’universalité. L’universalité de ce conflit, constitutif en somme de la condition humaine, constitutif de la finitude humaine comme telle, l’universalisation de ce sentiment c’est le sublime.

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: Séminaire de Jacques Lacan du 15 juin 1960

[ concepts ] [ définition ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

interdépendances

La découverte d’un enfant de 8 ans dans son jardin sur les fourmis a transformé les sciences de la Terre

Dans le monde fascinant de la nature, des connexions imprévues peuvent chambouler notre vision des écosystèmes. Depuis un bail, les chercheurs s’intéressent aux fourmis qui transportent des graines. Ces graines ont souvent une petite attache grasse que les fourmis adorent trimballer sous terre, un phénomène qu’on appelle la myrmécochorie. Mais voilà qu’une découverte récente remet tout en question grâce à l’œil aiguisé d’un enfant de huit ans, Hugo.

L’observation d’Hugo change la donne

En se promenant, Hugo a vu des fourmis porter ce qu’il pensait être des graines. Son père, Andrew Deans, a vite compris que c’étaient en fait des galles de chêne. Ces galles sont des excroissances créées par certaines guêpes pour abriter leurs larves. Cette trouvaille accidentelle a ouvert la porte à une série d’études sur comment les guêpes pourraient berner les fourmis pour protéger leurs petits.

Les chercheurs ont donc décidé de scruter de près la structure et la composition chimique des galles de chêne pour voir si elles imitent ces fameuses attaches grasses qui plaisent tant aux fourmis.

Fourmis et chimie : pourquoi ça matche ?

On sait bien que les fourmis sont attirées par les acides gras présents sur certaines graines. Le truc dingue, c’est que plusieurs galles de chêne ont un revêtement similaire avec ces mêmes molécules alléchantes. Les fourmis mangent cette partie grasse sans toucher au reste, offrant ainsi un abri sûr aux larves de guêpes.

Cette imitation chimique a bluffé pas mal d’entomologistes. John Tooker, prof d’entomologie à l’Université de Pennsylvanie, a dit : " C’est incroyable comment ces structures copient le profil chimique des insectes morts, qui sont l’une des sources alimentaires principales pour les fourmis ". Ça montre bien toute la complexité et l’ingéniosité du monde naturel.

Un débat animé chez les scientifiques

Cette similitude entre graines et galles a créé pas mal de remous dans le milieu scientifique. Il se pourrait bien que ces capuchons de galles simulent l’odeur d’insectes morts, attirant irrésistiblement les fourmis. Ça pose plein de questions sur l’évolution et l’adaptation dans cet écosystème particulier.

Les archives fossiles montrent que les galles existaient avant même qu’on s’intéresse à leur rôle écologique. La vieille relation entre guêpes et chênes est bien documentée, mais on ne sait toujours pas trop quand exactement les fourmis ont rejoint ce processus complexe. Certaines théories disent que ce sont peut-être d’abord les guêpes qui ont incité les chênes à fabriquer ces structures protectrices avant d’attirer ensuite les fourmis avec leurs techniques chimiques astucieuses.

Ces interactions compliquées entre espèces montrent bien comment différentes formes de vie peuvent tisser des liens vitaux pour leur survie mutuelle. Les chercheurs soulignent combien il est important de préserver ces écosystèmes pour maintenir ces équilibres fragiles (d’autant plus que les chênes et les guêpes font face à plusieurs menaces comme la réduction de leur habitat naturel ou le changement climatique).

L’observation innocente d’Hugo prouve qu’un simple moment peut enrichir notre compréhension du monde naturel autour de nous. Les scientifiques se demandent maintenant si d’autres insectes utilisent aussi ce genre de stratégie pour influencer le comportement alimentaire des fourmis.

Cette découverte ajoute sans conteste une nouvelle page au récit fascinant sur la biodiversité terrestre tout en nous rappelant combien il reste encore à apprendre sur nos environnements naturels complexes mais fragiles. Comme le dit Andrew Deans : " Cela devrait nous faire réfléchir à tout ce qu’on ignore encore sur nos écosystèmes et pourquoi il faut absolument préserver cette biodiversité ".


 

Auteur: Internet

Info: https://armees.com/, Laurène Meghe. 12 janvier 2025

[ insectes ] [ camouflage ] [ apparence ] [ biomimétisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

philosophie-littérature

[...] l’entreprise de KANT a été de chercher une solution philosophique à l’impasse dans laquelle s’est engagé le héros de GOETHE [Werther]. En effet, à travers ces textes il vous apparaîtra sans doute que le suicide de WERTHER est dû à l’impuissance où il s’est trouvé d’atteindre à une position d’équilibre entre la vie - et le sentiment même de la vie qui nous est donné au départ avec le sentiment du beau - entre : 

– la vie, 

– la transcendance du sens de la vie qui culmine dans l’ivresse de la divinisation, 

– et enfin la mort.

Ces trois dimensions de l’expérience, WERTHER n’a pas été en mesure de les articuler l’une à l’autre. Or KANT nous propose une esthétique du beau, une esthétique du sublime.

Mais sans doute, ce qui est le plus important dans la "Critique du jugement", c’est l’articulation à laquelle il accède entre – l’esthétique du beau, – et l’esthétique du sublime. Autrement dit, il y a un progrès dans la "Critique du jugement", et ce progrès figure en somme une sublimation de l’expérience de WERTHER. En somme, on peut dire que la "Critique du jugement", c’est, assez précisément, WERTHER sublimé.

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: Séminaire de Jacques Lacan du 15 juin 1960

[ résumé ] [ résolution ]

 

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assimilation intellectuelle

Je pourrais dire maintenant que je vous expose quelquefois à l’épreuve de vous donner à manger des lapins crus. Remettez-vous. Prenez leçon du boa, dormez un peu, puis ça passera. Vous vous apercevrez au réveil que vous avez quand même digéré quelque chose.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 15 juin 1960

[ conseil ]

 

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gouvernement

Mais nous disons heureux les princes s’ils règnent avec justice, si dans l’enivrement de tant de flatteries, de tant d’hommages qui vont jusqu’à la servilité, leur cœur ne s’élève pas et se souvient qu’ils sont hommes ; s’ils mettent leur puissance au service de la Majesté suprême pour étendre au loin le culte de Dieu ; s’ils craignent ce Dieu, s’ils l’aiment, s’ils l’honorent, si leur prédilection est acquise à ce royaume où ils n’appréhendent point de trouver des égaux ; s’ils sont lents à punir, prompts à pardonner ; s’ils ne décernent le châtiment que dans l’intérêt de l’ordre et de la paix publique, et jamais pour satisfaire leur haine ou leur vengeance ; s’ils pardonnent non pour assurer au crime l’impunité, mais dans l’espoir de l’amendement du coupable ; si parfois contraints d’user de rigueur, ils tempèrent cette nécessité par la clémence et la libéralité : s’ils sont d’autant plus retranchés dans leurs plaisirs qu’il leur serait plus facile d’y excéder ; s’ils préfèrent commander à leurs passions déréglées qu’à tous les peuples de la terre ; et s’ils vivent ainsi, non par besoin de vaine gloire, mais pour l’amour de la vie éternelle ; si pour leurs péchés, ils offrent à Dieu un sacrifice assidu d’humilité, de miséricorde et de prière ; oui, heureux les empereurs chrétiens qui vivent ainsi ; heureux dès ce monde en espérance et plus tard en réalité, quand le jour sera venu que nous attendons !

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 146-147

[ idéal ] [ vertueux ] [ jugement dernier ] [ modération ]

 

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