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deuils

Je ne pouvais imaginer que mon oncle allait disparaître et je n'y croyais pas encore. Toute mon enfance si pâle et tous les moments qu'il nous avait donnés apparaissaient pour disparaître et j'ai senti de nouveau, mais avec une force inédite, qu'on mourait un nombre incalculable de fois dans une vie, des petites morts qui nous laissaient là, debout, pétrifiés, survivants, comme Robinson sur l'île qu'il n'a pas choisie, avec nos souvenirs pour bricoler la suite et nul Vendredi pour nous aider à la cultiver.

Auteur: Lançon Philippe

Info: Le Lambeau

[ jalons ]

 

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date de naissance

Je suis né le 29 décembre 1907, c'est-à-dire presque en 1908, de sorte que j'ai presque un an de moins que l'âge que je suis censé avoir.


Auteur: Henry Maurice

Info: ''Point de repère'', plaquette autobiographique imprimée en accordéon en 1967 par Sergio Tosi, à Milan - p.7

 

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assoupissement

Adrien s’endort, et soudain tourbillonne dans l’espace : il rêve. 


Auteur: Henry Maurice

Info: Les métamorphoses du vide

[ décollage ]

 

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homme-animal

Des scientifiques révèlent des similitudes entre la structure du chant des baleines à bosse et le langage humain 

(Photo : Baleine à bosse et son baleineau dans le lagon calédonien.)

Une équipe de chercheurs a découvert des points communs entre le chant des baleines à bosse et la communication humaine. Ces résultats inattendus viennent d'être publiés dans la prestigieuse revue "Science". La biologiste calédonienne Claire Garrigue fait partie de l'aventure. 

C’est une découverte qui devrait faire date dans le monde scientifique. Le magazine Science s’en est d'ailleurs fait l’écho dans un article paru ce 7 février. Une nouvelle étude menée par des chercheurs internationaux révèle que l’apprentissage des langues chez les humains s’applique également au chant des baleines à bosse, avec des similitudes troublantes.

Pour le démontrer, une équipe de six scientifiques s’est appuyée sur une base de chants de cétacés recueillis pendant huit ans. Parmi ces données, de nombreuses séquences de chants de baleines à bosse, collectées dans le lagon calédonien par l’association Opération cétacés.

Une structure statistique similaire

Cette équipe pluridisciplinaire, composée de spécialistes en écologie comportementale, sciences du langage ou encore bioacoustique "a émis l’idée de rechercher la structure de ces chants", explique Claire Garrigue, membre d'Opération cétacés, qui fait partie de ce petit groupe de scientifiques. 

Pour étudier la composition de ces chants, les chercheurs ont appliqué des méthodes quantitatives, que l’on retrouve dans les sciences du langage, destinées à étudier la parole des enfants en bas âges. "À notre grande surprise, on a découvert qu’il présentait la même structure statistique que celle qu’on va retrouver dans le langage humain", résume la scientifique, basée à Nouméa. 

Plus concrètement, on retrouve dans le langage humain des mots qui sont très souvent utilisés et beaucoup d'autres mots qui le sont peu. On note également que les mots les plus courts sont ceux qui sont utilisés le plus souvent. Or, le même phénomène est observé chez les baleines à bosse. 

Cette découverte a pu être réalisée à partir des unités sonores qui composent le chant de baleines. "Cela peut être des sons de violons, des grincements, des couinements, des mugissements…, énumère la biologiste marin. En écoutant un chant, on peut le décomposer comme une partition sur laquelle on placerait les mots 'mugissements' ou 'claquement de porte', à la place des notes de musique."

Des chants qui se transmettent entre individus

Ce n'est pas la première fois que ces chercheurs font une découverte étonnante à partir du chant des baleines. Il y a quelques années, ils avaient démontré que ces chants se transmettaient de l’Ouest du Pacifique vers l’Est du Pacifique, soit de l’Australie vers l’Equateur, tel un "tube de l'été", sourit Claire Garrigue, avant de laisser la place à un autre "tube". 

"Cela montre que le chant est un comportement appris et qui est transmis culturellement
, pointe Claire Garrigue. C’est la seule espèce non humaine pour laquelle on constate une transmission culturelle à une telle échelle géographique." A noter que seuls les mâles chantent parmi ces baleines à bosse. 

L'Homme et la baleine... pas si éloignés

Or, cette nouvelle découverte publiée dans Science "devrait avoir des répercussions et ouvrir la porte à des études semblables chez d’autres animaux", souligne Claire Garrigue. Elle vient également conforter une fois de plus la thèse d'une intelligence animale.

"On a beaucoup trop sous-estimé les animaux. Découvrir, comme on vient de le faire, ce point commun entre deux espèces aussi éloignées du point de vue de l’évolution, que sont la baleine à bosse et l’humain, cela peut remettre en question bon nombre de nos idées préconçues et notamment la supériorité humaine. Cela devrait nous faire réfléchir à être un peu plus humble."



 



 

Auteur: Internet

Info: https://la1ere.francetvinfo.fr/, Coralie Cochin, 9 février 2025

[ mâles-femelles ] [ sémiotique ] [ comparée ]

 

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idée fausse

Affirmez que vous êtes anarchiste et presque immanquablement on vous assimilera à un partisan du chaos. Or, il faut bien le dire : rien n’est plus faux. Et ce contresens résulte de décennies de confusion savamment entretenue autour de l’idée d’anarchisme.

En première approximation, disons que l’anarchisme est une théorie politique au cœur vibrant de laquelle loge l’idée d’anti-autoritarisme, c’est-à-dire le refus conscient et raisonné de toute forme illégitime de pouvoir. Une vieille dame ayant combattu lors de la guerre d’Espagne disait le plus simplement du monde : " Je suis anarchiste : c’est juste que je n’aime ni recevoir ni donner des ordres. " On le devine : cette idée est impardonnable, cet idéal inadmissible pour tous les pouvoirs. On ne l’a donc ni pardonné ni admis.

Auteur: Baillargeon Normand

Info: L'ordre moins le pouvoir : Histoire et actualité de l'anarchisme

[ anomie ]

 

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instantané

J’avais lu des livres où l’on expliquait les liens qui unissent la photographie à la mort. Ils me semblaient généralement trop longs, on pouvait les résumer ainsi : ce qui a été saisi, dans la seconde qui suit n’existe plus ; ce qu’on voit est la trace immobile d’un instant, d’une vie achevée ; et cette trace elle-même finira par s’effacer. Ce qu’on finit par voir est la condensation de tous ces phénomènes. Ce n’est donc ni une réalité, ni un souvenir, ni un fantasme, ni une rêverie, ni un rituel de résurrection, mais un peu tout à la fois.

Auteur: Lançon Philippe

Info: Le Lambeau

[ imaginaire ] [ superposition ]

 

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végétal

Surtout le patio, avec son figuier au centre. Un arbre magnifique, aux feuilles de cuir ciré, aussi larges que des mains de géant. Cet arbre planté là, à l’odeur verte, crémeuse et boisée, aux fruits pourprés gorgés de miel, n’est pas une coïncidence. Tartare de figues, menthe, combava, citron vert, condiment au citron noir. Figue rôtie aux épices, baklava, yaourt grec. Tiramisu aux figues, biscuit Amaretti, mascarpone et feuille de basilic. Sainthonoré figues shiso. Un arbre à desserts. Une muse, sans compter l’ombre en été. Ce restaurant l’attendait. Il pourrait aussi bien travailler la feuille, pour aromatiser un court-bouillon, la faire infuser dans une sauce. Utiliser son jus comme présure pour le caillage du lait ou parfumer simplement la chair marinée d’un poisson en papillote. Il note. Faire rapidement des essais, chercher un fournisseur. Pour les figues violettes, ça ne peut être qu’à Solliès-Pont.

Auteur: Saïani Christelle

Info: Un parfum de moka et de térébenthine

[ banian ]

 

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auto-apologie

Personne n'est moins que moi occupé de ce qui lui est personnel.



 

Auteur: Bonaparte Napoléon

Info: In Bérézina - p.121 -, Virgile Dureuil, Casterman 2021. Adaptation du récit de Sylvain Tesson

[ ambivalence ]

 

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infra-monde

Des photons en 37 dimensions montrent l’étrangeté de la physique quantique

Des chercheurs chinois ont repoussé les limites de la mécanique quantique avec une expérience fascinante, dans laquelle ils ont notamment analysé des photons dans un espace à 37 dimensions.

Une équipe de physiciens issus de plusieurs grandes institutions chinoises a récemment conduit une expérience étonnante : pour montrer que la mécanique quantique est encore plus éloignée de la physique conventionnelle qu’on ne le pensait jusqu’à présent, ils ont mesuré une impulsion lumineuse… dans 37 dimensions différentes.

Si cette formulation vous semble déroutante, c’est tout à fait normal. Après tout, on considère généralement que le monde autour de nous existe dans quatre dimensions distinctes : trois dans l’espace, et une dernière représentée par le temps.

Ce modèle standard de l’espace-temps, formalisé par l’illustre Albert Einstein dans sa théorie de la relativité, est à la fois très solide et relativement intuitif ; il permet d’expliquer de très nombreux phénomènes tout en restant cohérent avec ce que l’on observe dans notre vie quotidienne.

Le principe de localité, un pilier de la physique

Ce cadre théorique inclut notamment ce que les physiciens appellent le principe de localité : un objet ne peut être influencé que par son environnement immédiat. Par exemple, si vous placez votre smartphone dans votre sac ou votre poche, il n’a aucune raison de ne pas y rester. S’il semble s’être volatilisé, c’est forcément que vous l’avez oublié quelque part… ou que quelqu’un vous l’a " emprunté " pendant que vous aviez le dos tourné.

Plus largement, ce principe de localité est une des principales fondations de la physique, et même de la science en général. Il est exceptionnellement utile pour décrire les chaînes d’événements qui gouvernent notre monde de la plus petite à la plus grande des échelles. Qu’il s’agisse de particules nanométriques ou de mégastructures cosmiques, le comportement de toute la matière observable semble adhérer rigoureusement à ce principe.

Le paradoxe GHZ, un énorme casse-tête quantique

… ou du moins, c’était le cas avant que les pères de la physique quantique ne viennent jouer les trouble-fêtes. Leurs travaux ont fait émerger des tas de notions extrêmement contre-intuitives. L’exemple le plus connu est sans doute celui du fameux Chat de Schrödinger, enfermé dans une boîte avec un appareillage qui a une certaine probabilité de tuer le pauvre félin à chaque instant. Intuitivement, on peut considérer que le destin de l’animal est déjà décidé avant qu’un observateur ne vérifie son état de santé. Mais selon les principes de la physique quantique, son sort ne sera pas scellé définitivement avant le moment précis où quelqu’un ouvrira cette satanée boîte.

Au-delà de cet exemple, la physique quantique regorge de concepts contre-intuitifs de ce genre. On peut citer l’intrication quantique, un phénomène à travers lequel plusieurs particules se retrouvent corrélées de telle manière que leurs états quantiques sont interdépendants, quelle que soit la distance qui les sépare.

L’intrication n’implique pas une transmission d’informations instantanée ou plus rapide que la lumière, mais elle défie notre conception classique de la localité en montrant que deux particules intriquées peuvent être " liées " entre elles à distance. Une idée particulièrement perturbante pour Einstein, à tel point que lui-même en parlait comme d’une " action effrayante à distance ".

Cette intrication est au cœur d’une autre curiosité scientifique, appelée paradoxe Greenberger-Horne-Zeilinger (ou GHZ). Il repose sur une forme particulièrement intime d’intrication quantique, " l’état GHZ ". Lorsqu’on mesure les propriétés de particules dans cet état, on a tendance à obtenir des résultats qui semblent totalement aberrants et paradoxaux du point de vue de la physique traditionnelle, car ils violent allègrement les principes de localité, de déterminisme et de causalité (la relation logique qui relie une cause à ses effets).

Un succès expérimental à 37 dimensions

C’est là qu’interviennent les chercheurs chinois mentionnés en début d’article. Dans leur expérience, ils ont tenté de prouver que ce paradoxe GHZ n’était pas seulement une expérience de pensée, et qu’il pouvait se manifester de manière concrète dans le monde réel. Par la même occasion, ils souhaitaient aussi explorer jusqu’où il était possible de pousser ces phénomènes en apparence absurdes, pour vérifier à quel point le principe de localité s’écroule dans le cadre de la physique quantique.

Pour y parvenir, ils ont commencé par placer des photons en intrication quantique en utilisant un laser. Ils ont ensuite manipulé ce cortège nanométrique à l’aide d’un processeur photonique, un appareil spécialisé dans le traitement des informations sous forme de photons (au lieu des électrons en informatique traditionnelle). Grâce à ce dispositif, ils ont pu mesurer les corrélations entre les états des particules.

À partir de là, les auteurs ont échafaudé un ensemble de relations mathématiques qui permet d’expliquer les corrélations observées entre ces photons. Or, pour pouvoir le résoudre, ils ont dû représenter les états des photons dans un espace à… 37 dimensions, bien au-delà des 4 qui sont prises en compte par le principe de localité !

Cette phrase peut facilement donner le tournis, car il est difficile de concevoir ce que ces 37 dimensions peuvent représenter. Le point crucial, c’est que dans ce contexte, toutes ces dimensions supplémentaires ne décrivent pas le temps ou un espace physique (les trois dimensions classiques de la réalité observable). À la place, ce sont des dimensions mathématiques abstraites, qui représentent différents aspects de l’état quantique d’un photon.

Ce qu’il est important de retenir, c’est que ces travaux montrent de manière particulièrement spectaculaire que le principe de localité tel qu’on le conçoit intuitivement est profondément mis à l’épreuve lorsqu’on s’aventure dans le domaine quantique.

La relativité à l’épreuve des paradoxes quantiques


Cela signifie-t-il qu’Einstein s’est trompé sur toute la ligne ? Pas si vite. Pour l’instant, sa théorie de la relativité continue de se montrer inébranlable, et permet toujours de décrire le monde qui nous entoure de manière très satisfaisante. Mais ces travaux suggèrent tout de même que l’iceberg de la mécanique quantique est encore plus étendu que prévu, et qu’à l’avenir, nous découvrirons sans doute d’autres exemples où elle s’écarte encore davantage de la physique traditionnelle.

Tout l’enjeu sera d’identifier précisément ces points de rupture pour, idéalement, réconcilier la relativité et la physique quantique dans un cadre théorique unique capable d’expliquer chaque élément de la réalité observable sans la moindre zone d’ombre. La fameuse Théorie du Tout, après laquelle Einstein et ses successeurs n’ont jamais cessé de courir.

Il sera donc passionnant de suivre les prochains épisodes de ce gigantesque feuilleton scientifique qui, un jour, pourrait transformer notre façon de concevoir l’univers et notre propre existence.





 

Auteur: Internet

Info: https://www.journaldugeek.com/, Antoine Gautherie, 7 février 2025

[ désincarné ] [ nombre premier ]

 

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sionisme

Depuis la création de l'État d'Israël en 1948, la prison occupe une place centrale dans les rapports de domination structurant le quotidien de la population palestinienne. Au fil des années, l'administration coloniale a superposé deux systèmes juridiques, créant une " disparité légale " sur une base ethnique : pour un crime de même nature et commis au même endroit, un Palestinien sera jugé par un tribunal militaire, alors qu'un colon le sera par un simple tribunal civil. Ce principe discriminatoire vaut pour tous les Palestiniens, qu'ils soient de Cisjordanie, de Jérusalem, citoyens d'Israël ou qu'ils résident à l'étranger. Considérés comme une population suspecte dans son ensemble, ils sont assimilés à une menace pour l'État, avec le statut de " détenus de sécurité ". Sur ce fondement, ils font l'objet d'un régime de détention administrative qui permet une incarcération illimitée, sans accusation formelle ni procès, et pour des motifs secrets auxquels leurs avocats n'ont pas accès. Pouvant durer six mois et renouvelables indéfiniment par un juge militaire, les détentions de ce type concernent aujourd'hui plus de 3400 Palestiniens. […]

Depuis le 7 octobre 2023, les rares informations qui filtrent sur la situation des prisonniers font état de conditions proches de la survie. Une enquête de Cable News Network (CNN) a donné une large place aux récits de torture à l'électricité et de viols dans la prison israélienne de Sde Teiman (" Strapped down, blindfolded, held in diapers : Israeli whistleblowers detail abuse of Palestinians in shadowy detention center ", CNN, 11 mai 2024). Les pressions sur les prisonniers se durcissent partout, y compris dans les quartiers pour femmes. Le 1er décembre dernier, l'association Addameer déplorait la mort de 47 détenus dans un communiqué : " un chiffre historique comparé aux autres grandes révoltes et mouvements de résistance ". Le nombre de malades par privation de soins et de nourriture et la détention croissante de personnes blessées ont explosé. À la mi-décembre, l'organisation dénombrait 90 femmes emprisonnées, contre 33 avant le 7-Octobre, sans compter celles retenues dans des lieux de détention secrets.






Auteur: Internet

Info: PALESTINIENNES EMPRISONNÉES, UNE HISTOIRE DE RÉSISTANCES, Asja Zaino et Hélène Servel, Le Monde diplomatique n°850, janvier 2025.

[ oppression ] [ injustice ] [ double standard ]

 

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