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faux sacrifices

N’en pourrait-on conclure que Dieu se détourne des offrandes de Caïn, parce que Caïn fait un injuste partage, offrant un peu du sien à Dieu, mais se réservant tout entier pour lui-même ? Exemple suivi de tous ceux qui préférant leur volonté propre à la volonté divine, c’est-à-dire contempteurs de la droiture, et vivant dans la perversité de leur cœur, offrent néanmoins des présents à Dieu, dont ils pensent acheter l’assistance, non pour la guérison, mais pour la satisfaction de leurs criminels désirs. Et tel est en réalité le caractère de la cité du monde, de servir Dieu ou les dieux, afin d’obtenir, sous leurs auspices, ces victoires et cette paix d’ici-bas que poursuit, non le zèle de la charité, mais la passion de dominer.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 204-205

[ hypocrisie ] [ dissimulation ] [ éternel-temporel ] [ intention ]

 
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adéquation corps-esprit

Tant que l’âme persiste dans la résolution par laquelle le corps a mérité d’être sanctifié, la brutalité d’une passion étrangère n’ôte rien au corps de cette sainteté que protège une persévérante continence. Mais qu’une femme dont la volonté est séduite, violant la foi qu’elle a vouée à Dieu, coure s’abandonner à son séducteur, dira-t-on que dans le chemin, elle conserve encore la sainteté extérieure, quand elle a perdu, quand elle a étouffé cette sainteté intérieure qui sanctifiait tout en elle ? Loin de nous cette erreur. Concluons au contraire que le corps opprimé par la violence, tant que l’âme est pure, ne perd rien de sa sainteté, comme il la perd malgré son intégrité, lorsque la sainteté de l’âme est violée. 

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 57

[ vertu ] [ contexte ] [ abus sexuel ]

 
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jugement humain

Car, il est vrai, beaucoup d’actes commis par les méchants arrivent contre la volonté de Dieu ; mais telle est la grandeur de sa sagesse et de sa puissance que c’est aux fins qu’il a dans sa prescience déterminées justes et bonnes, que tendent ces actes mêmes qui semblent contraires à sa volonté. Ainsi, quand on dit de Dieu qu’il change de volonté, qu’il entre en fureur, par exemple, contre ceux qu’il regardait avec complaisance, ce sont les hommes qui changent et non Dieu, et ce n’est que par leur souffrance qu’ils le trouvent changé. Ainsi, le soleil change pour les yeux blessés ; sa lumière, naguère si douce et si délicieuse, importune et offense : et cependant il demeure toujours le même en soi.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 287

[ déplacement subjectif ] [ créature-créateur ]

 

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supplices éternels

Nos contradicteurs remarquent bien qu’il n’est maintenant aucune chair qui puisse souffrir sans pouvoir mourir ; et ils ne remarquent pas que cela est vrai d’une certaine nature plus noble que le corps. Cet agent qui vivifie et gouverne le corps, l’esprit, peut souffrir et ne peut mourir. Voilà donc qu’une chose se trouve sensible à la douleur et pourtant immortelle. Il en sera donc alors du corps des damés, comme il en est aujourd’hui, nous le savons, de l’esprit de tous les hommes. Et d’ailleurs, songeons-y bien, ce que l’on appelle la douleur du corps, appartient plutôt à l’âme. C’est en effet l’âme qui souffre et non le corps, quand même la souffrance lui vient du corps, alors qu’elle souffre où le corps est blessé.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 227

[ corps-esprit ] [ origine ] [ naturel-surnaturel ] [ temporel-éternel ]

 

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langage

Il est des choses que l’on peut enseigner sans employer des signes ; et nous avons eu tort de croire, comme nous le faisions naguère, que rien absolument ne peut se montrer sans ce moyen. Je vois maintenant, non pas un ou deux, mais des milliers d’objets qui se révèlent par eux-mêmes et sans signes. Comment en douter, je te demande ? Sans parler des hommes, de leurs théâtres et des spectacles sans nombre où ils montrent la réalité sans le recours à aucun signe, est-ce que Dieu, est-ce que la nature ne mettent pas sous nos yeux ce soleil et cette lumière qui éclairent et font tout briller dans l’univers, la lune et les astres, les terres et les mers et les êtres innombrables qu’elles produisent.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: De magistro in Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Jean-Joseph-François Poujoulat et Jean-Baptiste Raulx, L. Guérin & Cie, 1864

[ apparition ] [ immédiateté ] [ averbal ]

 

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prouesses physiques

Car on voit des hommes dont l’organisation est si différente des autres, et, par sa rareté même, si étonnant, qu’ils font de leurs corps ce qui est impossible et paraît à peine croyable aux autres hommes. Les uns remuent les oreilles, ensemble ou séparément. Ceux-ci, la tête immobile, ramènent sur le front leur chevelure tout entière et la redressent à volonté. Ceux-là, se pressant un peu l’estomac, en retirent intact, comme d’un sac, l’objet qu’ils veulent dans l’infinie diversité de ceux qu’ils ont absorbés. Quelques-uns imitent et reproduisent si parfaitement la voix des oiseaux, des bêtes, ou des hommes, qu’il faut les voir pour distinguer entre l’imitation et la réalité. Quelques-uns, des régions inférieures de leurs corps, expriment des sons harmonieux, semblables à un chant. Moi-même j’ai vu un homme qui transpirait à volonté.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 186

[ freaks ] [ maîtrise corporelle ] [ étonnement ] [ compétences insolites ]

 

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genèse

[…] il est indubitable que le monde a été créé non dans le temps, mais avec le temps. Car ce qui s’accomplit dans le temps, suit ou précède un certain temps, il suit le passé et précède l’avenir ; or avant le monde, il ne pouvait exister aucun temps passé, parce qu’il n’existait aucune créature dont les mouvements eussent déterminé le cours du temps. Or le monde a été créé avec le temps, puisque le mouvement a commencé avec le monde ; comme l’indique l’ordre même des six ou sept premiers jours, où sont désignés le matin et le soir jusqu’à ce que l’œuvre des six jours soit accomplie, et que le septième nous annonce le grand mystère du repos de Dieu. Quelle est la nature de ces jours, c’est ce qui est inexplicable, incompréhensible peut-être.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 22

[ création ] [ chronos ] [ début ] [ christianisme ] [ question ]

 

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ontologie

Car Dieu étant la souveraine essence, c’est-à-dire, étant souverainement et par conséquent immuable, tout ce qu’il a tiré du néant, il lui a donné d’être, mais non d’être souverainement, d’être ce qu’il est lui-même ; il a donné aux diverses natures plus ou moins d’être et les a disposées graduellement suivant leur essence. Essence, mot dérivé d’esse, comme spatientia de sapere ; mot nouveau, inusité chez les vieux auteurs latins, mais admis aujourd’hui et dont l’usage donne à notre langue le terme correspondant à l’expression grecque : οὐσία, littéralement essence. Ainsi donc, l’être par excellence et l’auteur de tout être ne peut rien trouver de contraire à soi que ce qui n’est pas. Car le non-être est contraire à l’être. Et par conséquent, à Dieu, essence souveraine, et auteur de toute essence. Aucune essence n’est contraire.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 64-65

[ christianisme ] [ étymologie ] [ historique ] [ créature-créateur ] [ anti-dualisme ]

 
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Bible

Quant à moi, autant je suis convaincu de l’erreur de ceux qui excluent toute allégorie des récits de l’Ecriture, autant je trouve de témérité à vouloir tout envelopper de voiles mystiques ; et c’est pourquoi je distingue trois ordres de prophéties [l’un relatif à la Jérusalem céleste ; l’autre à la Jérusalem terrestre ; un troisième, à toutes deux]. Telle est mon opinion, et néanmoins je consens que l’on exprime de chaque fait attesté par les saintes Ecritures un sens spirituel, sans déroger toutefois à la vérité de l’histoire. Quant aux circonstances qui ne peuvent se rattacher à l’action de l’homme ou de Dieu ni dans le passé ni dans l’avenir, quel fidèle pourrait douter que l’Ecriture n’ait une intention ? Qui ne les ramènerait, ou du moins qui n’avouerait qu’elles doivent être ramenées à un sens spirituel ?

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 322

[ méthode d'interprétation ] [ littéral ] [ double ] [ christianisme ]

 

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élévation spirituelle

Ce n’est donc point par la médiation des démons que nous devons aspirer à la bienveillance, à la protection des dieux ou plutôt des saints anges, mais par la conformité d’une volonté pure ; c’est par cette conformité de volonté que nous sommes avec eux, que nous vivons avec eux, qu’avec eux nous adorons le Dieu qu’ils adorent, quoique nous ne puissions les voir de l’œil de la chair ; et ce qui nous éloigne d’eux n’est pas l’étendue : c’est la différence de volonté, c’est notre fragilité, c’est notre misère qui met entre eux et nous une distance morale. Ce n’est point la captivité de notre corps dans les liens de la chair et de l’habitation terrestre ; c’est le goût de notre cœur pour les impuretés de la terre qui s’oppose à cette heureuse union.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 364

[ tentations ] [ angélisme ] [ facultés intellectives ] [ faiblesse ]

 

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