N’en pourrait-on conclure que Dieu se détourne des offrandes de Caïn, parce que Caïn fait un injuste partage, offrant un peu du sien à Dieu, mais se réservant tout entier pour lui-même ? Exemple suivi de tous ceux qui préférant leur volonté propre à la volonté divine, c’est-à-dire contempteurs de la droiture, et vivant dans la perversité de leur cœur, offrent néanmoins des présents à Dieu, dont ils pensent acheter l’assistance, non pour la guérison, mais pour la satisfaction de leurs criminels désirs. Et tel est en réalité le caractère de la cité du monde, de servir Dieu ou les dieux, afin d’obtenir, sous leurs auspices, ces victoires et cette paix d’ici-bas que poursuit, non le zèle de la charité, mais la passion de dominer.
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Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 204-205
Commentaires: 2
Coli Masson
09.02.2025
Pas vraiment vu que c'est quand même adressé à un ou des dieux... mais il en découle une bonne conscience qui ne se déploie que sur le plan terrestre en effet.
miguel
01.02.2025
justice immanente ?