Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.0264s

eugénisme

Ayons le courage de faire une sélection sociale, plus rapide, plus efficace que la sélection naturelle… l’avenir n’est à personne, a dit le plus grand des poètes . Eh bien non. L’avenir est à celui qui prévoit. Or la science nous permet de prévoir la qualité des enfants à naître, en empêchant les mauvais procréateurs de créer.

Auteur: Richet Charles

Info: En 1912

[ rationalité ] [ contrôle étendu ] [ sélection humaine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

agnostique

Mais il avait toujours vécu sans Dieu. Uniquement tourné envers les réalités quotidiennes, matériaux de ses constructions dans le futur, dénué d'inquiétude métaphysique, indifférent à la mort qu'il n'honorait jamais d'une pensée, il ne niait ni n'affirmait l'au-delà ; simplement il ne s'en occupait pas, ayant autre chose à faire, ayant poursuivre avec ivresse un destin qui aujourd'hui l'abandonnait seul au bord du trou.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard)

[ matérialisme ] [ rationalité de l'immédiateté ]

 

Commentaires: 0

double codage

Si la langue de la chimie s'est constituée, dès les travaux de Lavoisier, dans un usage métaphorique des signes linguistiques élaborés par l'esprit et plaqués sur la matière, elle nous révèle en retour une parole émanant des choses mêmes et coïncidant avec le langage formel des chimistes, comme si, à l'analogie de la chimie et de la linguistique, répondait une solidarité secrète entre la matière et la langue.

Auteur: Laszlo Pierre

Info: in "La parole des choses", éd. Hermann, p.4

[ théorie ] [ réciprocité ] [ rationalité ] [ sciences ] [ sémiose des éléments chimiques ] [ esprit-matière ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Benslama

réflexion

Jusqu’à l’âge de la Grèce classique, mythe et logos ne s’opposent pas. L’un et l’autre désignent un récit sacré des dieux et des héros. […] Il faut attendre le 5e siècle av. J.-C. pour rencontrer une opposition radicale vis-à-vis de cette expression. Dans les Dialogues, en effet, Platon établit une rupture déclarée entre définition du mythe et celle du logos, mais sans pouvoir cependant écarter l’un ou l’autre définitivement.

Auteur: Delaigue Chrystel

Info: Jung/Platon quand le psychologue sort de la caverne

[ historique ] [ rationalité ] [ légendes ]

 

Commentaires: 0

incrédule

Je lis Shakespeare et la Bible, parfois le Saint Esprit me plaît bien, mais je préfère Goethe et Shakespeare. – Tu veux savoir ce que je fais – j’écris les strophes hautes en couleur d’un poème romantique – et je prends des leçons d’athéisme. Il y a ici un Anglais, philosophe, sourd, le seul athée intelligent que j’aie jamais rencontré. Il a noirci trois mille pages pour démontrer qu’il ne peut exister d’être intelligent Créateur et régulateur ; en passant il a anéanti les faibles démonstrations de l’immortalité de l’âme. Système beaucoup moins consolant qu’on ne le pense d’habitude, mais, par malheur, plus vraisemblable que tout autre.

Auteur: Pouchkine Alexandre

Info: Lettre à un destinataire inconnu, mai 1824

[ rationalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

parapsychologie

Ma propre vie, ainsi que je l’ai déjà déclaré publiquement, a été particulièrement pauvre du point de vue de l’occulte. Le problème du transfert de pensée vous paraîtra peut-être mineur en comparaison de la grande magie de l’occulte. Mais pensez seulement aux conséquences du pas, au-delà de notre point de vue à ce jour, que nous ferions rien qu’en acceptant une telle supposition. Ce que le gardien de Saint-Denis avait coutume d’ajouter au récit du martyre du saint reste vrai. Après qu’on lui eut coupé la tête, saint Denis l’aurait ramassée, et s’en serait allé la portant sous son bras. Et le gardien ajoutait : Dans des cas pareils, ce n’est que le premier pas qui coûte. Après, cela va tout seul. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Psychanalyse et télépathie", trad. Wladimir Granoff et Jean-Michel Rey in "La transmission de pensée", éd. Flammarion, 2005, page 71

[ dérive ] [ tentation de la pensée ] [ rationalité-irrationalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

discernement

Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il est vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon mais le principal est de l'appliquer bien.

Auteur: Descartes René

Info: Le discours de la méthode

[ réfléchir ] [ esprit critique ] [ rationalité ]

 
Commentaires: 3

sécularisation

Ce qui caractérise le catholicisme, à certains égards, c’est qu’il engage le fidèle dans une tension permanente de l’âme, dans un appel à la sainteté, dans une aventure spirituelle si haute qu’elle ne peut d’abord que nous démontrer notre faiblesse et notre impuissance : nous devons mériter le Ciel et cependant "à l’homme cela est impossible" (Mt 19, 26). Ensuite, il plonge le fidèle dans une société ecclésiale complexe et hiérarchisée où il entre en relation avec de multiples instances et personnes, et où l’on doit, par exemple, distinguer entre la hiérarchie d’ordre et la hiérarchie de juridiction, entre la Tradition, l’Ecriture, le Magistère, la formulation dogmatique et la recherche théologique, etc. Enfin le chrétien est invité à vivre dans un univers rituel et sacré richement diversifié, où le septénaire sacramentel se différencie de la multitude des sacramentaux, où la prière liturgique et le culte sacrificiel s’entourent et se prolongent d’une foule de dévotions et de pratiques. L’adhésion à ce Corps immense exige, chaque fois, nuance, discrimination, foi multipliée et modulée selon la nature de son objet. La religion luthérienne, au contraire, est "raisonnable" parce qu’elle supprime toute notion de mérite (Dieu nous sauve sans nous) ; elle réduit la société ecclésiale à la collectivité des individualités croyantes (abolition du sacerdoce et du pouvoir de juridiction) ; enfin, elle nie toute présence du surnaturel dans l’ordre naturel (d’où dérivait la multiplicité de ses degrés) ou du moins le réduit au strict minimum : la foi présente dans l’âme chrétienne et le Christ présent dans le pain et le vin du "mémorial". Quoi de plus raisonnable, de plus "acceptable" que cette conception ? Elle fait droit à la "folie de la croix" et aux aspirations mystiques, concentrées dans un unique acte de foi […] en même temps qu’elle rejette tout le reste et donc prévient radicalement toutes les occasions de refus dont profite le rationalisme moderne. Sans doute Luther est-il l’adversaire farouche de la philosophie et de la raison […]. Mais ce qu’il réprouve si violemment, c’est l’usage de la raison dans l’ordre de la foi, c’est-à-dire en théologie, où l’on ne doit parler que le langage de l’Ecriture. Dans l’ordre naturel, il n’en va pas ainsi, et lui-même se flatte d’être aussi bon dialecticien que personne.

Il résulte de ce fait que la religion protestante est moins un nouveau christianisme qu’un catholicisme réformé, "débarrassé de tout ce qui l’encombrait inutilement" et ramené à une certaine (et prétendue) simplicité originelle, ce qui signifie, objectivement, un catholicisme diminué. […] mis à part la personnalité de son fondateur, rien de bizarre ou de fondamentalement scandaleux (pour la raison moderne) dans le protestantisme, dès lors qu’on admet le fait de la croyance en Dieu, en Jésus-Christ et dans son Evangile.

Et c’est pourquoi Kant nous paraît un bon luthérien lorsqu’il décrit une "religion dans les limites de la simple raison" (et non de la raison critique) [raison raisonnable et non raison raisonnante]. En faisant servir la raison au travail théologique, saint Thomas la soumet à la foi et la surnaturalise. En excluant la raison du seul domaine de la foi, Luther lui donne la liberté de régner en maîtresse dans toute le reste et, en particulier, dans tout ce qui, de la religion, ne relève pas de la foi purement subjective.

Auteur: Borella Jean

Info: Le sens du surnaturel, L'Harmattan, 1997, pages 50 à 53

[ différences ] [ caractéristiques ] [ rationalité ] [ réforme ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson