Je lis Shakespeare et la Bible, parfois le Saint Esprit me plaît bien, mais je préfère Goethe et Shakespeare. – Tu veux savoir ce que je fais – j’écris les strophes hautes en couleur d’un poème romantique – et je prends des leçons d’athéisme. Il y a ici un Anglais, philosophe, sourd, le seul athée intelligent que j’aie jamais rencontré. Il a noirci trois mille pages pour démontrer qu’il ne peut exister d’être intelligent Créateur et régulateur ; en passant il a anéanti les faibles démonstrations de l’immortalité de l’âme. Système beaucoup moins consolant qu’on ne le pense d’habitude, mais, par malheur, plus vraisemblable que tout autre.
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Info: Lettre à un destinataire inconnu, mai 1824
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