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concept psychanalytique

[...] il [Freud] dit qu’il y a dans la sublimation retour à la réalité, mais ce n’est pas à la réalité qu’on croit.

Freud nous dit à peu près ceci que c’est la réalité d’un manque, et non pas la réalité d’un plein. Il dit, la sublimation fait retour à la réalité, parce qu’au contraire de ce que pensent les monistes, ce n’est pas la coïncidence des intérêts positifs qui permet de rassembler les hommes mais c’est au contraire la reconnaissance de leur manque respectif, de leur affinité, de leur communauté dans la négativité, dans le manque.

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: Séminaire de Jacques Lacan du 2 mars 1960

[ civilisation ] [ réel ]

 

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philosophie

Pour KANT, la femme relève de la catégorie du beau, et l’homme de la catégorie du sublime, en ce sens que le beau et la femme, dit KANT, risquent toujours de nous tromper, autrement dit en ce sens que ce sont des apparences. Il y a dans la psychologie, dans ces remarques de KANT sur la femme et le sentiment esthétique, une primauté de l’apparence. On ne s’éprend, dit-il, que de l’apparence, mais on aime la vérité. Il dit encore, la vérité est plutôt obligation que beauté.

[…] Les qualités viriles, au contraire, dit-il, sont du côté, en tant qu’elles sont viriles, de la vérité. 

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: Séminaire de Jacques Lacan du 15 juin 1960

[ hommes-femmes ] [ femmes-par-homme ]

 

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philosophie-littérature

[...] l’entreprise de KANT a été de chercher une solution philosophique à l’impasse dans laquelle s’est engagé le héros de GOETHE [Werther]. En effet, à travers ces textes il vous apparaîtra sans doute que le suicide de WERTHER est dû à l’impuissance où il s’est trouvé d’atteindre à une position d’équilibre entre la vie - et le sentiment même de la vie qui nous est donné au départ avec le sentiment du beau - entre : 

– la vie, 

– la transcendance du sens de la vie qui culmine dans l’ivresse de la divinisation, 

– et enfin la mort.

Ces trois dimensions de l’expérience, WERTHER n’a pas été en mesure de les articuler l’une à l’autre. Or KANT nous propose une esthétique du beau, une esthétique du sublime.

Mais sans doute, ce qui est le plus important dans la "Critique du jugement", c’est l’articulation à laquelle il accède entre – l’esthétique du beau, – et l’esthétique du sublime. Autrement dit, il y a un progrès dans la "Critique du jugement", et ce progrès figure en somme une sublimation de l’expérience de WERTHER. En somme, on peut dire que la "Critique du jugement", c’est, assez précisément, WERTHER sublimé.

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: Séminaire de Jacques Lacan du 15 juin 1960

[ résumé ] [ résolution ]

 

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philosophie

Comment est-ce que KANT formule le problème de l’analyse du beau ? Il part au fond d’une description du sentiment esthétique, mais cette description tourne autour d’un problème essentiel qui est l’universel absolu, l’universalisation du plaisir esthétique.

En effet, si nous rapportons l’entreprise kantienne, ici à ce que nous pouvons appeler l’échec de WERTHER, nous voyons que ce que recherche KANT, c’est de sauver WERTHER en universalisant à la fois le plaisir esthétique d’une part et, d’autre part, le sentiment du sublime. Autrement dit, il s’agit de prêter un sens positif à l’expérience de WERTHER, et ce sens positif reviendra à cette expérience de l’universalité qui sera prêtée au plaisir. Comment peut-il y avoir un plaisir universalisable ? C’est le problème du beau. D’autre part, en ce qui concerne le problème du sublime, il est plus complexe, car ce qui fondamentalement va faire la différence du beau et du sublime chez KANT, c’est que le sublime est conflictuel.

L’expérience du beau est une certaine espèce de repos dans le plaisir de la contemplation. Au contraire, l’expérience du sublime est l’expérience d’un déchirement entre notre sensibilité d’une part et, d’autre part, notre destination supra-sensible. Autrement dit, nous sommes arrachés du sensible mais, arrachés que nous sommes du sensible, nous nous défendons contre cet arrachement et c’est ce conflit même qui caractérise le sublime. C’est ce conflit dont précisément WERTHER nous rendait témoignage, mais c’est ce conflit auquel il s’agira, pour KANT, de garantir l’universalité. L’universalité de ce conflit, constitutif en somme de la condition humaine, constitutif de la finitude humaine comme telle, l’universalisation de ce sentiment c’est le sublime.

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: Séminaire de Jacques Lacan du 15 juin 1960

[ concepts ] [ définition ] [ littérature ]

 

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philosophie

[…] KANT nous dit que dans le sublime, notre imagination est en quelque façon dessaisie de sa puissance, et que nous avons - c’est le terme dont il se sert - à en faire le sacrifice.

Nous sacrifions dans le sentiment du sublime ce bel accord qui règne dans le sentiment du beau entre notre subjectivité et l’expérience. Nous sommes dessaisis de la puissance de notre imagination, nous faisons le sacrifice de cette puissance, et dans cette mesure notre imagination se raccorde, dit-il, à une loi qui est la loi de la raison. Autrement dit, dans le sentiment du beau, dans le plaisir esthétique du beau, nous éprouvons l’harmonie entre l’entendement et l’imagination, c’est-à-dire que nous éprouvons une heureuse collaboration entre nos facultés de connaissance.

Au contraire, dans le sentiment du sublime, nous sommes dessaisis de ce bonheur d’une imagination accordée à notre propre subjectivité et, de même, notre propre subjectivité reconnaît qu’elle est impuissante à saisir heureusement la diversité des impressions sensibles. Autrement dit, il y a ici un conflit qui intervient entre nous–mêmes et le sensible. Dans ce conflit, nous avons à sacrifier quelque chose - c’est le terme même - notre imagination, à sacrifier sa prétention à se saisir du sensible. Car dans le sentiment du sublime, nous sommes, cela est caractéristique, débordés par le spectacle du sublime, donc nous devons nous reconnaître impuissants.

Mais que se produit-il ici dans le sentiment du sublime ? Il se produit une conversion du sentiment de nos impuissances en un sentiment de puissance, c’est-à-dire que nous reconnaissons que nous sommes empiriquement impuissants, nous reconnaissons que notre capacité d’appréhension est bornée, nous reconnaissons que notre puissance est bornée vis-à-vis de la puissance des choses extérieures. 

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: 15 juin 1960

[ comparaison ] [ différence ] [ dépassement ] [ définition ]

 
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philosophie

Plus précisément, KANT nous dit que le plaisir esthétique est issu du sentiment d’un libre jeu entre l’imagination et l’entendement.

Cela signifie qu’ainsi que l’a montré l’analyse de la connaissance dans la Critique de la raison pure, deux facultés doivent intervenir en toute détermination d’objet. Ces facultés sont la sensibilité et l’entendement, et l’imagination est une faculté intermédiaire entre la sensibilité et l’entendement.

Nous avons donc ainsi à nous préoccuper, non pas du rapport entre l’entendement et la sensibilité, mais du rapport entre l’entendement et l’imagination. […]

L’imagination nous apporte une multiplicité et la diversité qui est en elle vient de la sensibilité, des formes de la sensibilité, et l’unité qui est en elle vient du moi jugeant. Autrement dit, et dans la perspective très générale de l’esthétique classique, KANT fait du beau l’unité d’une diversité. Et le sentiment du beau, le sentiment de plaisir esthétique sera donc le sentiment d’un libre accord entre la diversité et l’unité.

[…] Mais cette structure de la connaissance par laquelle doivent nécessairement coopérer, dans notre connaissance, deux facultés, cette structure est le cadre de notre connaissance universelle. KANT pense que c’est l’universalité des conditions de la connaissance qui garantit l’universalité du plaisir esthétique. Je reprends ceci.

[…] Sans doute, dans le plaisir esthétique, nous n’avons pas détermination de la multiplicité sensible donnée, de la diversité sensible donnée, nous n’avons pas détermination de cette diversité sensible par le jugement, c’est-à-dire que nous ne déterminons pas d’objet.

Ce qui reviendra pour KANT à dire que nous n’avons pas de concept de l’objet beau, nous ne déterminons pas l’objet. Cependant, ce sont ces mêmes facultés qui coopèrent dans la connaissance, dont la coopération est garante de l’universalité de la connaissance. Ce sont donc ces deux facultés qui, dans la connaissance sont déterminées et déterminantes qui, dans le cas du plaisir esthétique, constitueront les deux pôles entre lesquels va s’instaurer l’accord que nous goûtons dans le plaisir esthétique. 

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: Séminaire de Jacques Lacan du 15 juin 1960

[ résumé ]

 

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