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remords

Celui que dévora l'ambition sans frein, qui promena partout ses superbes mépris, qui fit abus de la victoire, qui vécut de fraudes et de trahisons, qui fut un déprédateur avare, un dissipateur insensé, doit nécessairement craindre sa mémoire.

Auteur: Sénèque

Info: Traités

[ honte ] [ rétrospectif ] [ conscience ] [ lucidité ]

 

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fin

Je crois que la mélancolie est l’état d’âme de l’humanité. Tous les garçons et les filles, en grandissant, se rendent compte que les couchers de soleil ne durent pas éternellement […] C’est la mort qui rend la vie belle et la liste des choses qu’on a faites, des belles et bonnes choses qu’on a faites est chargée de mélancolie.

Auteur: Bradbury Ray

Info: Entretien avec P. Curval, 1978

[ condition humaine ] [ conscience du temps ] [ regard rétrospectif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inintelligible

Si vous croyez avoir compris, vous avez sûrement tort. Vous verrez les difficultés que présente cette notion de l’inconscient, et je n’ai d’autre ambition que de vous les montrer. D’une part, l’inconscient est, comme je viens de le définir, quelque chose de négatif, d’idéalement inaccessible. D’autre part, c’est quelque chose de quasi réel. Enfin, c’est quelque chose qui sera réalisé dans le symbolique ou, plus exactement, qui grâce au progrès symbolique dans l’analyse, aura été.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le Séminaire. Livre I : Les écrits techniques de Freud (1975), texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Editions du Seuil, Collection "Points essais", 1998, page 250

[ défini ] [ rétrospectif ] [ insaisissable mouvement éternel ]

 
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père-fils

En tout cas, nous étions si différents et, dans cette différence, si dangereux l’un pour l’autre que, si l’on avait voulu calculer d’avance comment moi, l’enfant se développant lentement, et toi, l’homme fait, se comporteraient l’un envers l’autre, on aurait pu supposer que tu m’écraserais tout simplement, qu’il ne resterait rien de moi. Or ce n’est pas arrivé, le vivant ne se laisse pas calculer d’avance, mais peut-être qu’il est arrivé pire. Mais cela dit je continue de te prier de ne pas oublier que jamais de la vie je ne croirai, et de loin, à une faute de ta part. Tu as eu sur moi l’action que tu devais nécessairement avoir, seulement tu dois cesser de tenir pour une particulière méchanceté de ma part le fait qu’à cette action j’ai succombé.

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 2023, page 14

[ influence ] [ constat rétrospectif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ego mémoire

Nos souvenirs sont comme une ville : nous démolissons certaines structures et en utilisons les décombres pour en élever de nouvelles. Certains souvenirs sont faits de verre scintillant, d'une beauté aveuglante quand ils attrapent le soleil, et puis il y a les jours plus sombres, où ils ne reflètent que les murs effondrés et délabrés alentour. Certains souvenirs sont enfouis sous des années de patiente construction ; on n'entendra probablement plus jamais l'écho de leur salles et couloirs, mais ils sont toujours les fondations de ce qui se trouve au-dessus. 

Glas m'a dit un jour que c'est ce que les gens sont, pour la plupart : des souvenirs, des souvenirs dans leur propre tête, et des souvenirs d'eux dans celle des autres. Et si les souvenirs sont comme une ville, et que nous sommes nos souvenirs, alors nous sommes pareils à des villes. J'ai toujours trouvé cela réconfortant.

 

Auteur: Pollock Tom

Info: The City's Son

[ moi rétrospectif ] [ analogie ] [ individu monde ] [ inconscient ]

 
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bilan

Il revoyait la naissance de sa fille. Il se rappelait sa fierté. Il n’avait pas de souvenirs de joie. Juste la fierté. Il s’accorda un peu de répit et parvint à considérer sa vie comme s’il lui était extérieur, comme s’il la contemplait depuis une calme esplanade située au-delà de sa propre mort, sans passion ni remords, juste avec l’impartialité scrupuleuse d’un scribe dépourvu de sentiments. Il énumérait des images et des métaphores. Il se voyait bêcher scrupuleusement dans un jardin écarlate les restes de ses enfants et de sa propre existence qui le submergeaient. Il sentait les pointes des seins de Lucille lui entrer dans la poitrine comme des couteaux. Il comptait une à une les lignes de cocaïne et les larmes versées. Il se remémorait chaque détail d’un mégot collé sur la cuisse d’une fille sans visage. Il caressait le visage souriant d’Agathe qui s’estompait. Et rien de tout cela n’était aussi réel que le soleil qui persistait à le réchauffer. Il n’y avait plus ni haine, ni pitié, ni simulacre d’espoir. Car telles étaient nos vies, songea-t-il. Et voilà tout l’amour dont je suis capable.

Auteur: Ferrari Jérôme

Info: Dans le secret, Actes sud, 2010, pages 177-178

[ regard rétrospectif ] [ rêverie ] [ indifférence ] [ pauvreté ]

 

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enfance

Je me souviens d’anciennes soirées de Noël, de mes parents, de mes grands-parents, de mon oncle Paul, je me souviens des dizaines de cousins que nous n’avons plus revus, je me souviens de la solennité de la nuit, et du froid qu’il faisait dans l’église pendant la messe de la Nativité, je me souviens de l’ennui terrible dans lequel me plongeaient d’abord les prières et puis ensuite toutes les discussions des adultes avec tous ces souvenirs familiaux qui n’évoquaient rien pour moi, avec tous ces baisers si moites qui sentaient la vieillesse et le désespoir, un ennui si terrible, en vérité, que la perspective des cadeaux à ouvrir ne parvenait pas à m’en libérer, ma grand-mère m’embrassait, et je m’ennuyais, ma mère m’embrassait, et je m’ennuyais, un vieux cousin en chemise cachemire et mocassins blancs me demandait ce que je faisais à l’école et je lui répondais en périssant d’ennui, et tout le monde était si gentil avec moi mais pas au point de me dire que ce qui m’ennuyait était sur le point de mourir et que j’y repenserais bien des années plus tard – si peu d’années plus tard, en somme – avec une telle nostalgie et une si grande peur. Ce ne sont pas seulement les hommes qui meurent, les mondes meurent aussi d’une vraie mort, aussi définitive et triste que celle des hommes.

Auteur: Ferrari Jérôme

Info: Dans le secret, Actes sud, 2010, page 135

[ mélancolie ] [ passé ] [ temps ] [ regard rétrospectif ]

 

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christianisme

Maintenant, nous apprenons à souffrir avec patience les maux dont les bons ne sont pas exempts, et à ne pas faire grand état des biens qui ne sont pas refusés aux méchants. Ainsi dans les mystères mêmes de sa justice, Dieu cache un enseignement salutaire. Nous ne savons pas en effet par quel jugement de Dieu, ce juste est pauvre, et ce méchant est riche, celui-ci, dans la joie, qui, selon nous, mériterait d’expier, par de cruelles douleurs, la corruption de ses mœurs, celui-là dans la tristesse, à qui une vie exemplaire devrait assigner le bonheur pour récompense.

[…] toutefois, il nous est salutaire d’apprendre à ne pas compter pour beaucoup les biens ou les maux que nous voyons être communs aux bons et aux méchants, à ne rechercher que les biens propres aux bons, à ne fuir que les maux propres aux méchants. Et quand nous serons arrivés à ce jugement de Dieu, dont le temps est proprement appelé le jour du jugement, et quelquefois le jour du Seigneur, les jugements de ce dernier jour et ceux du commencement et ceux qui seront encore prononcés jusqu’à la fin des temps, dévoileront tous leur justice profonde. Alors aussi il paraîtra combien est juste ce jugement de Dieu qui, presque toujours, dérobe au sens et à l’intelligence des mortels, le mystère de sa justice. Mais ce qui n’est pas un mystère pour la foi des âmes religieuses, il est juste que cela reste voilé. 

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, pages 152-153

[ céleste-terrestre ] [ naturel-surnaturel ] [ écart ] [ rétrospectif ]

 

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