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raison-intellect

[…] toute la philosophie que j’expose depuis mon premier Essai, affirme contre Kant la possibilité d’une intuition suprasensible. En prenant le mot "intelligence" au sens très large que Kant lui donne, je pourrais appeler "intellectuelle" l’intuition dont je parle. Mais je préfèrerais la dire "supra-intellectuelle", parce que j’ai cru devoir restreindre le sens du mot "intelligence" et que je réserve ce nom à l’ensemble des facultés discursives de l’esprit, originellement destinées à penser la matière. L’intuition porte sur l’esprit.

Auteur: Bergson Henri

Info: Ecrits et paroles, III, 489

[ précisions terminologiques ] [ faculté intellective ] [ distinction ] [ puissance spirituelle ]

 

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métaphysique de l'être

L’être est l’actualité de toute chose : esse est actualitas omnis rei ; toute chose est parfaite en tant qu’elle est en acte : intantum est perfectum unumquodque, inquantum est actu ; il est donc manifeste que chaque chose est bonne en tant qu’elle est : intantum est aliquid bonum inquantum est ens (ST. I, 5, 1), enfin, puisque nous avons dit que la substance seule est capable d’exercer un acte d’être, c’est à titre de substance que toute chose est proprement un être en acte et non point seulement en puissance ou par accident. […] Dire que tout agit en tant qu’il est, ou qu’il est en acte, ou qu’il est parfait (c’est-à-dire que rien ne lui manque selon la mesure de son être) ou qu’il est bon, c’est dire la même chose. L’opération part donc de l’être comme cause formelle et efficiente, tendant vers le bien qui n’est qu’un autre nom de l’être comme cause finale.

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, page 192

[ puissance-acte ] [ perfectionnement ] [ participation spirituelle ] [ implications ]

 

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béatitude

[…] il est bien évident que le don que Dieu propose à l’homme, à savoir la participation personnelle à sa propre vie, la divinisation comme disaient les pères grecs, et comme l’enseigne aussi saint Jean de la Croix, ce don proprement surnaturel ne peut pas être déduit ni induit à partir de la nature humaine créée, puisqu’il constitue, par rapport à elle, une nouveauté radicale, plus qu’une nouveauté, un changement d’ordre, le passage de l’ordre créé à l’ordre incréé. 

Il est évident encore que ce don ne peut pas être déduit ni induit à partir de l’homme concret, travaillé, qu’il le sache ou non, par la grâce créatrice de Dieu qui l’appelle à cette destinée surnaturelle.

Ce qu’il est possible de montrer, c’est qu’il existe une certaine préadaptation de l’homme concret, travaillé par la grâce de Dieu, à la fin surnaturelle à laquelle Dieu l’appelle et le destine. […] Mais on ne peut, bien évidemment, appeler cette préadaptation une exigence. 

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 228

[ prédispositions ] [ naturel-surnaturel ] [ puissance spirituelle ] [ faculté ]

 
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acte d'être

[…] admirons comment cette philosophie chrétienne s’approfondit comme philosophie à mesure qu’elle se fait plus chrétienne, car il n’y a rien de ce que la créature est ou fait qui ne soit en elle une ressemblance divine, mais ce que la créature fait de plus noble, après être, c’est de vouloir ressembler à Dieu en causant comme lui d’autres êtres. […]

Ceci est éminemment vrai de l’homme, à travers qui toutes choses sont ordonnées vers Dieu, mais ce l’est aussi d’une vérité tout à fait générale, car toutes choses, même les natures dénuées de connaissance, tendent en fait vers Dieu par leurs opérations. Dans un monde ainsi fait, la poursuite des fins propres coïncide avec celle de la fin suprême et tout être cherche la béatitude en cherchant son propre bonheur. L’homme seul est capable de savoir qu’il le fait, mais c’est ce qu’il fait même s’il n’a pas conscience de le faire. Tel est cet "amour physique" de Dieu dont s’inquiètent seuls ceux qui ont perdu de vue ce qu’est une nature créée, imprégnée jusqu’en ses moindres fibres, et dans toutes ses opérations, de l’efficace divine qui l’habite et en qui elle a vraiment l’être, le mouvement et la vie.

[…] Tout être y est défini par son essence : l’homme même y est une nature dont la liberté se meut entre les limites fixées par les termes de sa définition : un être vivant dont le mode propre de connaître est la raison. D’autre part, l’objet propre de la liberté est d’assurer la réalisation de plus en plus parfaite de l’essence. Être un animal raisonnable, ce n’est pas simplement une définition, c’est un programme. De la naissance à la mort, chaque être humain doit travailler, selon ses possibilités individuelles, à devenir de plus en plus ce que serait un être connaissant et agissant en tout selon les lumières de la raison. Et non seulement pour lui-même, mais aussi bien pour la cité, puisque la destinée que lui impose sa nature d’être connaissant ne peut s’accomplir qu’en communion avec d’autres êtres raisonnables, cherchant, comme lui-même, à s’actualiser le plus parfaitement possible dans l’ordre de l’Être et du bien.

Auteur: Gilson Etienne

Info: Introduction à la philosophie chrétienne, Vrin, 2011, pages 197-199

[ image ] [ perfectionnement ] [ participation spirituelle ] [ puissance-acte ] [ zoon politikon ] [ actualisation ]

 
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