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dépouillement

La nudité est inconvenante, celle de l'âme comme celle du corps.

Auteur: Bacon Francis

Info:

[ indécent ] [ incorrect ]

 

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dépouille

Hélas, pauvre Yorick ! Il serait surpris de voir comment son pendant actuel est transporté dans une salle funéraire pour y être rapidement vaporisé, émincé, percé, décapé, mariné, attaché, paré, enduit de crèmes, ciré, peint, rougi et bien habillé - transformé d'un cadavre commun en une belle image du souvenir.

Auteur: Mitford Jessica

Info: "The American Way of Death Revisited", p.43, Vintage 2011

[ apprêté ] [ pompes funèbres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépouille

Mais ceux qui ont vu un cadavre savent à quel point il imprègne l'atmosphère : cet énorme silence, cette absence béante, ce temps suspendu autour du corps immobile, seul à connaître l'ultime secret qu'il ne révélera jamais. Et, dans le cas d'un meurtre, le cri assourdissant qui retentit encore, cette présence invisible, tenace, qui vous saisit et vous glace : celle du tueur.

Auteur: French Tana

Info: Comme deux gouttes d'eau, p. 30

[ enquête ] [ mystère ] [ mort ] [ réminiscence ] [ chair ]

 

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dépouillement

Modèles. Ce qu'ils perdent en relief apparent pendant le tournage, ils le gagnent en profondeur et en vérité sur l'écran. Ce sont les parties les plus plates et les plus ternes qui ont finalement le plus de vie.
"Ils pensent que cette simplicité est une marque de peu d'invention." (Bérénice, Préface).
Deux simplicités. La mauvaise : simplicité-point de départ, cherchée trop tôt. La bonne : simplicité-aboutissement, récompense à des années d'efforts.

Auteur: Bresson Robert

Info: In "Notes sur le cinématographe", éd. Gallimard-Folio, p. 75-76

[ distinction ] [ cinéma ] [ citation ] [ jeu d'acteur ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

dépouille

Andreas avait encore avancé de quelques pas.
Sur la table de communion, un cadavre était allongé, nu. Les bras étendus étaient perpendiculaires au corps. Les jambes, attachées ensemble à l'aide d'une corde. C'était l'image du Christ crucifié. Un homme. La cinquantaine probablement. Un énorme couteau était planté dans on cœur. Autour de la plaie, du sang séché formait comme un réseau de ruisseaux du haut de la poitrine jusqu'à son sexe. Ses yeux avaient été enlevés. Les orbites ressemblaient à deux trous noirs. A l'extrémité du couteau, une cordelette avec un morceau de papier. Andreas le détacha, après avoir pris soin de mettre des gants en plastique. Il y lut les mots suivants :
Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres.

Auteur: Voltenauer Marc

Info: Le Dragon du Muveran

[ assassiné ] [ question ] [ vengeance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépouillement

Une étrange douceur s'était emparée de moi. Je n'avais plus mal nulle part, entraîné que j'étais par les centaines de kilomètres parcourus. Mes désirs avaient maigri plus vite que moi : ils se réduisaient à quelques ambitions, certaines faciles à satisfaire, manger, boire, un autre assez inaccessible mais j'en avais pris mon parti : dormir. Je commençai à percevoir en moi la présence d'un délicieux compagnon : le vide. Mon esprit ne formait plus d'image, aucune pensée, encore moins de projet. Mes connaissances, si j'en avais eu, avaient disparu dans les profondeurs et je n'éprouvai aucun besoin d'y faire appel. En découvrant un paysage, il ne me venait pas à l'esprit qu'il pût ressembler à la Corse ni à nul autre lieu que j'aurais connu. Je voyais tout avec une fraîcheur éblouissante et j'accueillais la complexité du monde dans un cerveau redevenu aussi simple que celui d'un reptile ou d'un étourneau. J'étais un être nouveau, allégé de sa mémoire, de ses désirs et de ses ambitions. Un Homo erectus mais d'une variété particulière : celle qui marche. Minuscule dans l'immensité du Chemin, je n'étais ni moi-même ni un autre, mais seulement un machine à avancer, la plus simple qui pût concevoir et dont la fin ultime autant que l'existence éphémère consistaient à mettre un pied devant l'autre.

Auteur: Rufin Jean-Christophe

Info: Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi

[ dépassement ] [ effort physique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépouille

La femme est parfaite.   

Morte



Son corps sourit, ayant accompli, 

L'illusion d'une nécessité grecque



Courants dans les volutes de sa toge, 

Nus



Ses pieds semblent dire : 

Nous sommes allés loin, c'est fini 



Ses enfants morts lovés, un serpent blanc, 

Chacun avec sa petite 



Cruche de lait, maintenant vide.   

Elle les a repliés



Dans son corps comme les pétales 

D'une rose se referment quand le jardin



Se raidit et que les odeurs saignent

Des gorges douces et profondes de la nuit fleur



La lune n'a pas de raison d'être triste, 

Regardant de son osseux capuchon.



Coutumière de ce genre de choses.

Ses noirs crépitent et bougent. *   





                                            ****





La femme s'est accomplie

son corps mort



porte le sourire de l'accomplissement

l'illusion d'une obligation grecque

coule dans les rouleaux de sa toge



Ses nus pieds semblent vouloir dire:

Nous sommes arrivés si loin, tout est fini.



Chaque enfant mort est enroulé, un serpent blanc,

Près de chacun une cruche de lait maintenant vide.



Elle les a repliés contre son corps comme les pétales

d'une rose refermée quand le jardin 

se fige et que les parfums saignent

des douces, profondes, gorges de la fleur de la nuit.



La lune n'a pas à s'en désoler,

fixant le tout de sa cagoule d'os.

Elle a tant l'habitude de cela.

Sa noirceur crépite et traîne. **







 

Auteur: Plath Sylvia

Info: Edge, 5 février, son dernier poème - prémonitoire - avant son suicide, le 11 février 1963 * Trad, MG & DeepL & d'autres sources ** Trad Olivier Lussac

[ poème ] [ dernières paroles ]

 
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Ajouté à la BD par miguel