Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.0228s

guerre

Le peu de religion qui me restait a été anéanti, durant mes deux derniers mois au Vietnam, par le spectacle d'enfants morts. [...] Dans les années qui ont suivi, j'ai trouvé beaucoup plus facile de parler aux ours qu'aux prêtres.

Auteur: Peacock Doug

Info: Mes années grizzly

[ désespoir ] [ nature ] [ thérapie ]

 

Commentaires: 0

mammifère

(...) les humains n'apprécient pas du tout que l'on compare leur comportement à celui des animaux. Pourtant l'expérience m'a appris que la métaphore est le moyen d'expression favori de l'imaginaire, la meilleure façon de nous renseigner sur la vie des autres êtres vivants afin de mieux comprendre la nôtre. C'est en découvrant les liens qui nous unissent aux autres espèces et en étudiant ce parallélisme essentiel que nous avons été éclairés sur notre propre fonctionnement mental.

Auteur: Peacock Doug

Info: Mes années grizzly

[ être humain ] [ animal ] [ analogie ] [ analyse ]

 

Commentaires: 0

nature

Je faisais des incursions hebdomadaires dans les villes pour prendre de l'essence et faire quelques provisions, mais je ne m'attardais jamais dans la "syphilisation". Pendant les cinq mois qui suivirent, mes contacts avec l'espèce humaine se limitèrent à "Donnez-moi une bière" et "Faites le plein". J'évitais les femmes sans même y penser. Mon instinct originel était intact, mais je me refusais absolument à être proche de quiconque. Quand j'y ai réfléchi plus tard, j'ai réalisé que j'avais vécu sans en avoir conscience deux ans et demi de célibat, comme un dédommagement partiel pour homicide. Les mots que j'ai lus par la suite et qui me définissaient le mieux étaient : "blessé capable de marcher".

Auteur: Peacock Doug

Info: Mes années grizzly

[ thérapie ]

 

Commentaires: 0

écologie

La nature à l'état sauvage est bien ce qui empêche les services fédéraux chargés de la faune de défendre les grizzlys. Il n'y a rien à gagner dans de telles régions, rien à gérer. Pourtant l'intolérance des hommes en fait de véritables champs de bataille où les grizzlys ne cessent de perdre et de mourir. Ces derniers auraient pu s'adapter à notre présence, mais nous ne leur en avons pas donné la possibilité. Notre culture ne nous permet pas de vivre aux côtés d'une autre espèce intelligente et prédatrice. Les ours ont besoin de la nature sauvage.
Ce serait également une bonne chose pour les humains car, comme le disait Thoreau : "Dans la nature sauvage réside la préservation du monde." Concrètement, cela signifie : défoncer les routes et faire disparaître les parcs de stationnement, détruire les bâtiments et non à tout forme de capitalisme ou de socialisme quelle qu'elle soit. Les grizzlys ont besoin de régions sauvages vastes et libres, sans survols ni aménagements touristiques, sentiers de randonnée, gestion humaine ou "développement" d'aucune sorte. La nature sauvage doit exister pour elle-même, et pour les grizzlys.

Auteur: Peacock Doug

Info: Mes années grizzly

[ être humain ] [ animal ] [ environnement ]

 

Commentaires: 0

être humain

Les grizzlis communiquent au moyen de leur taille, de leurs postures, de leur gueule, de leurs oreilles et de leurs yeux. Lorsqu'ils se dressent sur leurs pattes de derrière en balançant la tête, ils essaient simplement de mieux voir et de mieux sentir. Un grizzli qui souffle des whoosh est inquiet mais ne représente pas une menace pour l'homme. Par contre, s'il lance des woof tout en restant sur place, il peut être dangereux. Quand il ouvre et ferme ses mâchoires tout en bavant, il est temps de prendre la fuite. S'il baisse la tête vers l'une de ses pattes de devant tout en regardant sur le côté, il vous indique qu'il aimerait s'éloigner paisiblement si vous en faites autant. Si sa tête est tournée vers le côté, vous pouvez encore vous en aller. Si elle est basse, mais bien droite, et que ses oreilles sont rabattues vers l'arrière, il est sur le point de charger. Si, au dernier moment, ses yeux deviennent fixes et froids, vous êtes vraisemblablement dans un beau merdier.(...) C'est certainement l'ultime signal que vous recevrez avant de voir une masse de fourrure fondre sur vous.

Auteur: Peacock Doug

Info: Mes années grizzly

[ animal ] [ communication ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Le grand ours s'arrêta à dix mètres de moi. Je glissai doucement la main dans mon sac à dos et, petit à petit, j'en sortis mon Magnum. Je dirigeai lentement le canon de mon arme vers les yeux rouge sombre de l'énorme grizzly. Il montra les dents en grognant et coucha les oreilles. Entre ses épaules, les poils de sa bosse étaient hérissés. Nous nous fixâmes l'un l'autre pendant des secondes qui me parurent des heures. Je savais une fois de plus que je n'appuierai pas sur la détente. Le temps des fusillades était terminées pour moi. Je baissai mon arme. Le grizzly redressa les oreilles et regarda sur les côtés. Reculant un peu, je tournai la tête vers les arbres. Je sentis quelque chose passer entre nous. L'ours se détourna lentement, avec élégance et dignité, puis, d'un pas cadencé, il s'enfonça dans le bois à l'autre bout de la clairière. J'avais le souffle court et le visage cramoisi. Je sentais que je venais d'être touché par quelque chose de très puissant et de très mystérieux.

J'ignorais que cette rencontre conditionnerait mon existence. Suivre les grizzlys à la trace allait devenir pour moi, six mois par an, une activité à plein temps pendant de nombreuses années, et elle est maintenant encore au coeur des histoires que je raconte sur ma vie. Je n'ai jamais remis en question la direction que mon existence prît à ce moment-là : j'ai choisi le seul parcours possible, poussé par cette même force qui, dès le début, m'avait attiré en pays grizzly.






Auteur: Peacock Doug

Info: Mes années grizzly

[ tension ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel