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songe

Quoique très nerveux, mal portant et faisant assez mal mon tartuffe et mon don juan, entre autres rêves étranges, j'eus celui d'une dame inconnue (trente-cinq ans) qui me disait de la téter et me mettait dans la bouche ses deux mamelons, ni très beaux ni très jeunes, mais doux, suaves, d'une suavité de femme que je ne puis dire, sans lait, mais riches de je ne sais quelle volupté.

Auteur: Michelet Jules

Info: Journal 13 février 1859

[ érotisme ]

 

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chair-esprit

Tout en courant, je me disais : "Il faudrait tout de même que mon visage exprime quelque chose : l'émotion du départ, puis l'attention, l'effort, la fatigue et la joie à l'arrivée." Je me sentais capable de traduire tout cela et pourtant, je n'ai pu y parvenir. J'étais gêné par mon corps nu. Vous n'imaginez pas comme c'est difficile de donner une expression à son visage, de "jouer", quand on est nu.

Auteur: Ladoumègue Jules

Info: Cité dans "Passage du cinéma, 4992", éd. Ansedonia - propos recueillis par J. Bouissounouse, "Cinémonde", n.189 - à propos du film : "Le Mile de Jules Ladoumègue" de Jean Lods

[ cinéma ] [ sport ] [ art du comédien ] [ dévêtu ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

psychanalyse

[…] pour l’anthropologie psychanalytique, c’est toujours un élément prépersonnel et infrapersonnel – le monde de l’inconscient, de l’instinct, de l’Es, des archétypes archaïques renvoyant à une ancestralité primitiviste – qui constitue le fond de l’homme. Et c’est en fonction de ce fond ou arrière-plan que les psychanalystes croient pouvoir expliquer tout ce qui, chez l’homme, était précédemment considéré comme vie psychique autonome ; surtout quand il s’agit, d’ailleurs, de l’amour et du sexe.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, pages 17-18

[ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rêve

La peau de mon dos me gratta affreusement cette nuit-là. Je me souviens des pelures blanc porcelaine que je trouvai sous mes ongles, des taches de sang, des coupures sur mes phalanges lorsque je me mis à racler. Je me souviens de la anse qui brisa ma nuque et perça mon coccyx (...). Mon postérieur s'élargit, mon tour de taille s'épaissit. Ma vue se brouilla, mes lèvres se collèrent. J'étais une théière.

Auteur: Oyono Julie Juline B.

Info: Lolita ne vieillit pas

[ métamorphose ] [ onirisme ]

 

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pondération

Phileas Fogg était de ces gens mathématiquement exacts, qui, jamais pressés et toujours prêts, sont économes de leurs pas et de leurs mouvements. Il ne faisait pas une enjambée de trop, allant toujours par le plus court. Il ne perdait pas un regard au plafond, il ne se permettait aucun geste superflu. On ne l'avait jamais vu ému ni troublé. C'était l'homme le moins pressé du monde, mais il arrivait toujours à temps.

Auteur: Verne Jules

Info: Le tour du monde en quatre-vingts jours

[ timing ] [ sagesse ] [ lenteur ] [ efficacité ]

 

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image

Je ne vis d’abord que la silhouette du bras nu, faisant glisser sur lui un pan de l’écharpe — qui, la porte passée, élevait un flambeau à deux bougeoirs d’un geste à la fois gracieux et imperceptiblement théâtral. Derrière le menu buisson de lumières qui tremblaient, scintillaient seulement les yeux et les lèvres — la masse lourde, presque orageuse, des cheveux noirs se perdait dans l’ombre élargie qui se plaquait sur le mur.

Auteur: Gracq Julien

Info: Le roi Cophétua

[ blason ] [ envoûtement ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

neutre

Comme ne cessent de le répéter les Chinois, si "tout le monde est à même de distinguer les différentes saveurs", l'insipidité du "centre" (ou du "Tao") est "ce qu'il y a de plus difficile à apprécier". Mais elle s'apprécie sans fin.
(...) [Les arts chinois] peuvent rendre plus SENSIBLE cette insipidité fondamentale - ils ont donc mission de la révéler : à travers le son, le poème, la peinture, la fadeur devient expérience.

Auteur: Jullien Francois

Info: Eloge de la fadeur, p.18-21

[ centre ] [ finesse ] [ insipide ] [ zen ] [ acratopège ] [ indiscrimination ]

 

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neutre

Se dégageant du fardeau des choses, il ne renonce pas à leur présence. Disponible, sans attache fixe, voguant au gré de flots calmes, voyageant d'ami en ami, il évolue dans un monde délivré de toute insistance et, par là-même, offert sans fin à la rencontre, à la jouissance. La fadeur du paysage peint ne correspond donc pas seulement à un effet d'art. Elle est l'expression de la sagesse, la vie fade est un idéal.

Auteur: Jullien François

Info: Eloge de la fadeur

[ banal ] [ monotonie ] [ indiscriminé ]

 

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hommes-par-hommes

On confond toujours l'homme et l'artiste, sous prétexte que le hasard les a réunis dans le même corps. La Fontaine a écrit à ses femmes des lettres immorales, ce qui ne nous empêche pas de l'admirer. C'est bien simple : Verlaine avait le génie d'un dieu et le coeur d'un cochon. Ceux qui ont vécu près de lui ont dû bien souffrir. Tant pis pour eux! Ils avaient le tort de se trouver là.

Auteur: Renard Jules

Info: Journal

[ littérature ] [ jugement moral ]

 

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aqua simplex

L'eau noire, l'eau lourde, l'eau mangeuse d'ombres [...] si différente du flot insidieusement violent qui râpe et ratisse les grèves de la Loire, et renverse par les épaules comme un chien joueur le nageur qui cherche à reprendre pied, elle était là, elle fut là pour moi tout de suite, avec son odeur terreuse de vase et de racines, son sommeil dissolvant : digérant, infusant lentement les feuilles mortes qui pleuvaient des arbres d'automne.

Auteur: Gracq Julien

Info: Les eaux étroites

[ stagnante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel