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unité syntagmatique supérieure

[…] de bas en haut du système sémiotique, on ne rencontre que de l’architectonique, c’est-à-dire des éléments hiérarchiquement subordonnés, tels que l’un sert de moyen à celui auquel il est subordonné, lequel, à son tour, est lui-même subordonné à un élément supérieur, et ainsi de suite. […]

Le déploiement architectonique de la visée référentielle prouve que la référence n’institue nullement une relation "solitaire" (biunivoque) entre le mot et la chose. Chaque visée référentielle est encadrée par une visée supérieure dont elle reçoit seule sa valeur de référence : tout signe est pris dans un discours. Corrélativement les objets dénotés ne sont pas non plus posés dans leur isolement atomistique, mais ils forment un "discours" du monde, chacun renvoyant à tous et tous renvoyant à l’Objet principiel, au Référent divin.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, page166

[ ordonnancement ] [ signifiant ] [ transcendance ] [ religion ]

 

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théologie

[…] le mystère trinitaire, également "présent" en chaque Personne divine en vertu de la circumincession, "exprime" cependant en chacune d’Elles un aspect particulier de sa propre structure.

Qu’est-ce en effet que le mystère trinitaire, envisagé dans sa définition, sinon une structure à trois éléments : un seul Dieu (élément 1) en trois Personnes (élément 2) distinctes (élément 3). Le premier élément consiste dans l’Essence divine ou Déité ; le second élément consiste dans la Personne ou Hypostase ; le troisième dans la distinction, c’est-à-dire la Relation subsistente. Aucun de ces éléments n’est isolable des deux autres […]. Or, on peut considérer que, dans la personne du Père, le mystère trinitaire exprime plus particulièrement l’aspect "déité" ; dans la personne du Fils, l’aspect "relation" ; et dans celle du Saint-Esprit, l’aspect "hypostase".

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 239

[ christianisme ] [ trinité ] [ nœud borroméen ]

 

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pape

Jean-Paul II ne délirait pas – à la différence de Paul VI – mais c’était un esprit philosophiquement confus, et dangereusement confus parce que plein de force et d’illusion de profondeur. Jean-Paul II a fait de la philosophie, mais allemande. Et si encore il avait été formé à l’école de Kant ! Mais il a été intellectuellement perverti par des sous-produits typiquement cléricaux de la phénoménologie post-husserlienne. Par cléricaux j’entends ce mélange d’incompétence et d’irresponsabilité propre à certains clercs épris de pastorale, intelligents et dynamiques, pour qui l’intérêt d’une philosophie réside uniquement dans les services qu’elle peut rendre à leurs projets missionnaires et non dans son rapport à la vérité. [...] On a le droit de ne pas utiliser la philosophie scolastique, mais on a le devoir de penser logiquement.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, page 91

[ critique ] [ christianisme ]

 

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forme

Quand nous sommes devant un sapin nous percevons une autre "parole" du monde, un autre sens que devant un chêne. Cette parole, ce sens, sont parfaitement objectifs, même si nous ne pouvons pas les définir avec des concepts, sinon par approximation d’images. Le chêne perçu nous dit autre chose que le sapin perçu, et parler d’un dit est à peine une métaphore. […]

En fin de compte, l’unité indestructible, la présence à soi qui fonde la réalité radicale du chêne perçu, sa solidité ontologique irréfutable, est bien de l’ordre du sémantique, ou, si l’on préfère, de l’intelligible : ce qu’il y a de plus "dur" dans le chêne, c’est son essence. Cette réalité est bien une structure, un ordre, mais une structure intelligible : l’intelligibilité de cette structure est sa réalité même.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 85

[ morphè ] [ eidos ] [ philosophie ]

 

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religion

Ce livre a été suscité par la lecture de Logique et transcendance, ouvrage dans lequel F. Schuon s’efforce de prouver que la logique de la théologie dogmatique n’est pas à la hauteur de la transcendance de la révélation, ce qui condamne la dogmatique à revendiquer une sorte de droit à l’absurde, au nom des limites de la raison humaine face à l’infinitude du mystère divin. Schuon dissocie alors la dogmatique chrétienne de la révélation et entend établir, en transposant métaphysiquement les dogmes, qu’une saisie logique de leur transcendance est possible.

Cette critique schuonienne nous a d’abord amené à montrer ses invraisemblances historiques et sa méconnaissance de l’histoire de la formation des dogmes, examen d’où il résulte qu’il est impossible, en christianisme, de dissocier la dogmatique sacrée de la révélation christique.

Auteur: Borella Jean

Info: L'intelligence et la foi, L'Harmattant, Paris, 2018, page 15

[ critique ] [ objection ] [ tradition ]

 

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commandement biblique

Mais nous pouvons comprendre et réaliser aussi que "je ne suis pas moi", et qu’ainsi, d’une certaine manière, "je suis les autres", puisque dans l’ego déchu, je suis autre que mon vrai moi-même. Intérioriser la dissemblance, c’est du même coup extérioriser la similitude, c’est devenir son propre prochain, c’est établir en soi-même la relation de proximité, c’est finalement s’aimer soi-même comme un autre. On comprend alors pourquoi le Christ a dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" et pourquoi, à la question du pharisien, il répond, en retournant la question. Dire : tu aimeras le prochain comme toi-même, c’est dire : tu t’aimeras toi-même comme le prochain, tu cesseras de t’identifier à l’ego déchu – intériorisation de la dissemblance – en te tenant à distance du moi possessif, tu pourras aimer ta véritable identité.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 198

[ charité ] [ explication ] [ désidentification ]

 

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surnaturel

Les sacrements sont des signes sensibles qui produisent effectivement ce qu’ils signifient, c’est-à-dire qui communiquent à ceux qui les reçoivent la grâce de pouvoir entrer dans le monde divin. Sans la réception de cet "habitus entitatif" qu’est la grâce, c’est-à-dire cette capacité qui est donnée à l’être de l’homme – et non à ses puissances ou facultés – la créature ne peut "obéir" à l’ordre qu’elle a reçu de devenir Dieu. [...]

N’étant plus saisi comme un ordre propre, comme une réalité objective, le sacrement devient un signe nominal. C’est la réalité psychologiquement ou humaine qui donne alors à ce signe sa plénitude substantielle. Pour l’homme moderne : ou bien le sacrement est un symbole vide, "en l’air", ou bien c’est la substance humaine qui l’investit de sa réalité et s’exprime en lui.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, page 17

[ sacré-profane ] [ définition ] [ religion ]

 

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surnaturalisation

La pré-connaissance dont parle saint Paul [Rm VIII, 29] ne signifie pas que Dieu écarterait à l’avance certains êtres de la déification. Cette erreur, celle de Luther dans son traité Du serf-arbitre, est une interprétation non seulement grossière, mais encore stupide. Elle suppose en effet une coexistence du temps et de l’éternité, et passe d’un régime à l’autre comme s’ils étaient comparables. La prescience éternelle n’est pas "avant" le déroulement temporel, ni "après". La parole de saint Paul signifie seulement ceci : notre déification est une conséquence de la connaissance que Dieu a de notre être ; ou encore : être déifiés, devenir conformes à l’image du Fils – conformes fieri imaginis Filii – c’est s’identifier à la connaissance que Dieu a de nous de toute éternité : la gnose éternelle que Dieu a de nous, c’est notre déification.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, pages 354-355

[ actualisation ] [ confusion catégorielle ]

 

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trinité

Dire que les Personnes sont des Relations subsistentes signifie que ce qui fait que le Père est Père, ce n’est pas une qualité particulière que le Père posséderait (disons une essence qui le qualifierait comme père) mais simplement la relation de paternité. […] Le Père n’est rien d’autre qu’engendrement éternel du Fils, qui lui-même n’est rien d’autre que l’éternel Engendré, c’est-à-dire : relation de filiation (de génération au sens passif du terme). […] seule la relation, ainsi identifiée à la Personne, peut distinguer l’Essence divine sans la diviser en morceaux ; le Père c’est l’Essence divine en tant qu’elle engendre le Fils, le Fils c’est l’Essence divine en tant qu’elle est engendrée par le Père, le Saint-Esprit c’est l’Essence divine en tant qu’elle est aimée par le Père dans le Fils et par le Fils dans le Père.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 219

[ définition ]

 

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spiritualité

Qu’est-ce qu’une voie spirituelle ? Une voie spirituelle est un chemin qui conduit de l’illusion à la Réalité, et par lequel ce qui n’est pas va vers Ce qui est. Le mot voie, en vérité, désigne à la fois la route et la marche. Elle relie et, par-là même, sépare. Elle exige donc que nous renoncions à ce qui se donne faussement pour la réalité – en quoi consiste l’illusion – pour nous unir à Ce qui est seul réel, mais qui, présentement, nous paraît illusoire. […] la Croix est l’énonciation spirituelle par excellence, parce que toute spiritualité est crucifiante, et, par conséquent, toute énonciation spirituelle doit être construite, explicitement ou implicitement, sur un modèle crucial, ou pouvoir y être rapportée, c’est-à-dire comporter deux propositions dont l’une énonce ce qui n’est pas et l’autre Ce qui est.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, pages 319-320

[ définition ] [ principe ]

 

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