Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 97429
Temps de recherche: 0.1174s

langage

Ce n'est pas parce que l'on a un inconscient que l'on parle, mais c'est parce que l'on parle que l'on a un inconscient [...].

Auteur: Durandeaux Jacques

Info: Phrase considérée comme le postulat de son essai anti-psychiatrique "Poétique analytique", p. 62

[ chiasme ] [ parlêtres ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

postcolonialisme orienté

Ce qu’on appelle études décoloniales (ou post-colonial studies) ne sont pas des recherches universitaires comme d’autres – qui étudieraient, comme on pourrait croire, le phénomène de la décolonisation. Il s’agit en réalité d’un militantisme politique dont l’objectif unique est une mise en accusation de l’Occident par une insistance obstinée sur son passé colonial et esclavagiste. La dimension morale et psychologique est centrale dans la définition. L’objectif de l’approche " décoloniale " n’est pas d’ordonner des faits dans une perspective historique mais de prononcer des jugements de valeur pour en définitive dire du mal de la civilisation occidentale et uniquement de celle-ci. Ce n’est pas une recherche de vérité mais un travail de sape. Cette idéologie progresse aujourd’hui avec une virulence spectaculaire dans l’organisme déjà bien fragilisé (on dit " déconstruit ") de la pensée occidentale [2].

Or, et c’est l’évidence même, l’esclavagisme, les conquêtes territoriales et la colonisation sont des phénomènes mondiaux et transhistoriques. L’Occident n’y a joué qu’une part ; l’Islam aux VIIe et VIIIe siècles (le fameux Jihad, la guerre sainte) ou les Mongols de Gengis Kahn au XIIIe siècle ont été bien plus actifs et bien plus ambitieux.

Les cités helléniques ont colonisé le bassin méditerranéen. Marseille est une colonie grecque.

L’Empire romain est le résultat de la colonisation de l’Europe. La Gaule a été colonisée par Rome pendant cinq siècles pour son plus grand bien, permettant ainsi le développement de son économie et l’essor d’une nouvelle civilisation. Pourtant, la conquête de la Gaule par Jules César a entraîné la mort d’un million de Gaulois et la réduction en esclavage de plus d’un million de personnes.

L’empereur du Mali au XIVe siècle, Mansa Moussa, est devenu un puissant empereur parce qu’il avait colonisé tous ses voisins lors de ses conquêtes en l’Afrique de l’Ouest : Gambie, Guinée, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Niger et Sénégal.

Les Arabes ont colonisé tout le Maghreb et l’Espagne. Ils sont restés sept cents ans en Espagne ce qui est bien plus que les 132 ans de la France en Algérie. Et ils sont toujours en place au Maghreb.

Le Québec est le résultat de la colonisation de l’Amérique du Nord par la France.

Les Balkans et autres pays de la région ont été colonisés cinq siècles par l’Empire colonial ottoman jusqu’en 1913. (Ce sont donc des Européens colonisés par un empire musulman).

En Asie, le Japon a colonisé la Corée de 1910 à 1945.

La colonisation est le mouvement naturel de l’histoire. Chacun fut colonisateur ou colonisé selon les périodes de l’Histoire, selon sa force.

Or, et c’est là tout l’enjeu, le progressisme a réussi à imposer dans les esprits occidentaux une mutation paradigmatique cruciale : la force n’est plus une valeur positive. Dès lors, les notions de conquête, d’aventure, de puissance ne sont plus comprises, elles ne sont plus moralement admises. La critique de la colonisation devient alors une volonté de réécrire l’histoire à l’aune de la morale d’aujourd’hui.

Mais le véritable coup de génie du progressisme est d’avoir réussi à faire que ce basculement intellectuel s’applique uniquement à l’histoire européenne. Les décoloniaux peuvent alors tenir à l’endroit des autres peuples un discours victimaire, s’attachant à décrire systématiquement la souffrance des peuples dominés par les Occidentaux. Cette souffrance a existé, personne ne le conteste, mais il y a une immense différence entre étudier les situations historiques, comme la souffrance des peuples dominés, et utiliser cette souffrance pour accuser la civilisation occidentale d’être ontologiquement criminelle. Les décoloniaux font comme si tous les peuples du monde n’avaient pas partagé cette aspiration à la domination et comme si beaucoup d’entre eux ne l’avaient pas un jour ou l’autre violemment exercée.

L’histoire est alors instrumentalisée pour devenir une arme morale : faire le partage entre le bien et le mal, entre les méchants et les gentils. Cette moraline est désormais parfaitement assumée par certains historiens progressistes. Ainsi, selon Sylvie Thénault, agrégée d’histoire et directrice de recherche au CNRS, s’exprimant à Science-Po : " Être historien, c’est donner de la signification au passé et en proposer une vision. Une fonction de l’historien est de distinguer le vrai du faux, mais aussi le légitime de l’illégitime, les coupables des non-coupables. " En étant moraliste, la lecture historique en devient extraordinairement caricaturale, biaisée et malhonnête. […]

Mais le plus frappant reste la soumission des institutions et des intellectuels aux caprices émotionnels d’une petite minorité d’individus endoctrinés travaillant avec acharnement à une grande épuration de l’Histoire sur l’autel de la probité morale. Guidés par une volonté d’interdire ce qui n’est pas conforme à l’idéologie politiquement correct, ces derniers veulent chasser de l’espace public tout ce qui peut " offenser ". Nous sommes tombés au niveau des talibans qui ne supportent pas ce qui est contraire à leur vision du monde.

Pierre Jourde, écrivain, professeur d’université et critique littéraire, publia en 2019 dans L’Obs une tribune éloquente à cet égard : " Notre époque a la passion de la censure, et désormais cette censure n’est plus la vieille censure réactionnaire de droite, elle est presque exclusivement pratiquée par des gens qui se réclament de la gauche et du progrès, et exercent un véritable terrorisme intellectuel. C’est un retournement historique, qu’on étudiera lorsqu’on fera l’histoire des mentalités et des idées au XXIe siècle. Au nom du progrès, de la gauche, du Bien, on persécute et on empêche de parler ou de travailler des écrivains, des artistes, des journalistes, des intellectuels. "

Charlie Hebdo a pris acte lui aussi aujourd’hui de ce grand retournement. Il concède désormais que la censure a changé de camp. Dans son éditorial du 7 janvier 2020, " Les nouveaux visages de la censure ", le chef de la rédaction expliquait qu’il y a " trente ou quarante ans ", le politiquement correct " consistait à combattre le racisme ". Mais tout a changé. " La gauche anglo-saxonne a inventé le politiquement correct pour faire oublier son renoncement à lutter contre les injustices sociales. La lutte des classes, trop marxiste à ses yeux, a été remplacée par la lutte des genres, des races, des minorités, des sous-minorités et des micro-minorités. "

Auteur: Delaplanche Jérôme

Info: La Tribune de l'Art, 3 novembre 2021

[ révisionnisme ] [ wokisme ] [ pouvoir sémantique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

patriotisme

Le cor de Roland à Roncevaux est une des images les plus fortes de notre imaginaire national. Un emblème de l'héroïsme et, plus encore, celui d'un sacrifice dont le sens dépasse la question de son utilité immédiate. Un emblème du sursaut victorieux quand tout paraît perdu et alors même qu'on ne peut plus espérer sauver sa propre vie. Un emblème de la France elle-même, tant cette situation s'est souvent répétée au cours de son histoire.

Auteur: Zink Michel

Info: Bienvenue au Moyen Âge, in "Roland a mis l'olifant à sa bouche"

[ Gaule légendaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

écriture

Pour Chrétien de Troyes, inventer une histoire, ce n'est pas cela, mentir. Mentir, c'est feindre un sentiment que l'on n'éprouve pas, c'est tricher avec soi-même.

Auteur: Zink Michel

Info: Bienvenue au Moyen Âge, In "Seul, comme un chevalier errant doit l'être"

[ sincérité ] [ imaginaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

jeu de mots

Cette maison n’était pas seulement une maison ancienne. C’était une ancienne maison. Avant d’être fermée, elle avait été close.

Auteur: Zink Michel

Info: Trois professeurs à la dérive : Arsène Lupin et le mystère d'Arsonval - Un portefeuille toulousain - Bérets noirs, bérets rouges

[ bordel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

parlêtre

J'ai passé toutes ces années à ramasser des mots partout, au bord des routes, dans les collines, sur les talus du printemps, le banc des gares, le quai des ports, dans la rumeur sous-marine des prisons, les petits hôtels dans lesquels je dors parfois, les villes que je traverse, les mots que j'aimerais prononcer lorsque je regarde, ébloui, certains visages de femmes, ceux que soulèvent en moi l'injustice et l'humiliation, les mots qui font bouger mon sommeil, la nuit, et qui sont sans doute la clé de tous les mystères.

Je ramasse un mot, je le regarde, le flaire, le caresse, je le mets dans ma bouche, comme un petit galet rouge ou vert de rivière, puis dans l'une des mille poches secrètes que je me suis inventées. Je voyage avec ce bourdonnement de mots qui ne pèse rien, ce nuage d'émotion. Chaque jour je marche, je parle avec tout ce qui bouge autour de moi et je ramasse des mots. Je ne possède que cette maison de mots.

Auteur: Frégni René

Info: Minuit dans la ville des songes

[ écrivain ] [ auto-appréciation ] [ termes symboles ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Avant de rencontrer Jennifer, j'avais souvent déploré la gravité des femmes à propos du désir, leur méfiance, leur façon inquiète de le concevoir. Les femmes attendent des certitudes, des preuves d'amour car la sexualité ne leur suffit pas ; elles craignent d'être lésées, de se donner pour rien, comme elles disent, sans contrepartie de sentiments ; plus les femmes se sentent aimées plus elles désirent, et plus elles désirent plus elles aiment. Chez elles, les choses s'additionnent.

Auteur: Vilain Philippe

Info: Pas son genre

[ réconfortées ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Intelligence artificielle

Titans vs. Transformers

Les Titans sont une nouvelle architecture d'IA qui surpasse les modèles Transformer en termes de capacités de mémoire et d'apprentissage en temps rsont éel.

Problème des Transformers: Les modèles Transformer, bien qu'efficaces, souffrent de limitations de mémoire. Ils ont du mal à retenir des informations au-delà d'un certain contexte et nécessitent un réentraînement constant.

Solution des Titans: Les Titans adoptent un système de mémoire à trois niveaux inspiré du cerveau humain : Mémoire à court terme,  Mémoire à long terme, Mémoire persistante (apprentissage en direct)

Fonctionnement: Les Titans utilisent un mécanisme d'attention hiérarchique qui permet une mise à l'échelle linéaire  ;  contrairement à la complexité quadratique des Transformer. Ils se concentrent sur les informations nouvelles et importantes grâce à un apprentissage basé sur la surprise.

Applications: Les Titans trouvent des applications dans divers domaines :  Cybersécurité: Détection et apprentissage des menaces en temps réel. Finance: Analyse de marché, détection de fraudes. Surveillance réseau: Identification et réponse rapide aux anomalies.

Potentiel futur: L'intégration des Titans avec les systèmes RAG (Retrieval-Augmented Generation) permettra d'accéder à une base de connaissances plus vaste et d'améliorer encore les performances de l'IA.

Conclusion: Les Titans représentent une avancée significative dans le domaine de l'IA, offrant des capacités d'apprentissage et de mémorisation plus humaines. Leur efficacité et leur adaptabilité les positionnent comme une technologie prometteuse pour les applications nécessitant une IA réactive et évolutive.

Auteur: Internet

Info: résumé d'un article parru en janvier 2025 sur https://aipapersacademy.com/

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

beaux-arts

Les arts et les lettres ne se conçoivent, ne naissent et ne vivent que grâce à l'illusion de la communication et de la sympathie. Cela n'est (cette illusion "ce lys") qu'une végétation et floraison, concevable seulement dans la paix (cf. Lucrèce, cinquième chant).

La sympathie et la communication ne se "trouvent" que dans l'amour et dans la fête, dans le ravissement, dans l'illusion même qui permettent à la vie de continuer (coït).

Non dans la critique ni le jugement (dans la guerre, idéologique ou matérielle, la terreur).

L'on ne PEUT donc légitimement communiquer que le ravissement ou bien alors on tue. Le ravissement seul se communique. En tout cas, il n'est pas de notre goût de communiquer la colère et le jugement...

Auteur: Ponge Francis

Info: "Nioque de l'avant-printemps", p.35-36, L'Imaginaire Gallimard

[ métaphore biologique ] [ transmission ] [ relativisation ] [ écriture ] [ référence philosophique ] [ parenthèses ] [ condition de possibilité ] [ émerveillement ] [ poésie ]

 
Commentaires: 8
Ajouté à la BD par Benslama

pensée-de-femme

Elle aurait couru après lui et elle ne l'aurait plus jamais, jamais quitté... Mais il n'avait pas tourné la tête. Lorsque la porte s'était refermée derrière lui, elle avait pensé : "Il en aime une autre plus que moi."

Aussi, nuit après nuit, ranimant le passé dominé par cette retraite des épaules épaisses à travers la salle commune, elle finit par éprouver une répulsion à l'égard de toutes ces étreintes, ces explorations, ces enlacements qu'elle avait supportés avec tant de constance, et une répulsion encore plus grande au souvenir de la chaleur de sa propre haleine, de ses lèvres humides, de ses tremblements et de ses larmes. Elle aurait voulu demeurer dans l'obscurité, se sentir coupée de celle qu'elle avait été, comme si cette femme-là - l'ancienne Cassie - eût été abandonnée pour toujours sur l'herbe d'une combe ensoleillée près du ruisseau ou nichée, pleine de honte, sur le siège arrière de la vieille voiture d'ouvrier. Elle fermait les yeux et voyait, en réalité, le corps abandonné de cette Cassie-là, telle une poupée jetée dans un coin , tandis que dans cette vision même se mêlait à son dégoût une pitié triste et lointaine pour toute cette passion et ces désirs qui n'avaient menés à rien.

Auteur: Robert Penn Warren

Info: Les rendez-vous de la clairière

[ post-rupture ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste