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erreur

L'enjeu [dans l'analyse] est ailleurs : non pas la complétude de l'image narcissique, mais la reconnaissance du désir par la nomination en tant que le désir du sujet est le désir de l'Autre (de Alio : au sens objectif et subjectif). Or, que suppose donc la réalisation d'un tel enjeu, sinon une intégration du sujet dans son système symbolique et non dans celui de l'analyste ? C'est là qu'il y a à choisir : l'analysant dans la recherche de cette réalisation symbolique demande celle-ci du côté de l'analyste. Si celui-ci y satisfait par des appréciations personnelles et la suggestion de son propre système de valeurs, en vertu d'un désir-d'être-analyste peu averti, alors en effet il donne pour but à l'analyse la complétion de l'image narcissique par l'identification à l'idéal du moi de l'analyste.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", pages 72-73

[ rôle ] [ responsabilité ] [ éthique ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mélopée

Placé en présence des faits, sans théories préconçues, avec le souci exclusif de recueillir et de coordonner des témoignages précis, l'historien est obligé de résumer sa doctrine dans la constatation suivante :

Le chant profane vient du chant religieux;

Le chant religieux vient du chant magique.

Je sais bien qu'entre religion et magie des anathèmes très nets semblent avoir creusé un abîme : " Vous ne laisserez point vivre ceux qui usent de sortilèges et d'enchantements, " lit-on dans la Bible. Mais si la Religion est une tout autre personne que la Magie, la première a cependant le même costume que la seconde. L'Eglise des premiers siècles n'a-t-elle pas parlé, même en Occident, la même langue que les Grecs de l'antiquité païenne? Les rites magiques, eux aussi, sont une langue.

Auteur: Combarieu Jules

Info: Études de Philologie Musicale III - La Musique et la Magie

[ source ] [ mélodie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

formacja

Le monde dans lequel je suis né n'existe plus : est-ce cela qu'on appelle vieillir ?

Je demeure comme retenu dans un mois de septembre éternel, dans ce peu que constitue désormais le présent, matériellement confortable et sans beaucoup d'intérêt. Ce que j'ai été m'apparaît chaque année plus abstrait, une ancienne histoire dont beaucoup s’est déjà perdu. Je suis parfois saisi de stupeur en imaginant les heures vécues, les innombrables rencontres, les amitiés nouées et défaites, ce qu'aura été la somme des souvenirs amassés et le poids de ces actions sur lesquelles il faudra bien rendre des comptes. Et cette certitude que tout cela n'a servi à rien : de la vie je n'ai rien appris, ou si peu.

Le monde n’a pas eu besoin de moi.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: Septembre éternel

[ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

symbole

Dans le symbolisme traditionnel, en effet, les "Eaux" ont représenté la substance indifférenciée de toute vie, à savoir la vie à l’état antérieur à toute forme, à l’état libre de toutes les limites de l’individuation. Sur cette base, dans les rites de nombreuses traditions, "l’immersion dans l’eau symbolise la régression dans le préformel, la régénération totale, la nouvelle naissance, car une immersion équivaut à une dissolution des formes, à une réintégration dans le monde indifférencié de la préexistence" [Mircea Eliade, Traité d’histoire des religions, 1949, p.173]. Selon cette signification, les Eaux figurent l’élément qui "purifie" et, en termes religieux, exotériques, qui "lave du péché" et régénère, précisément : on sait qu’un contenu de ce genre, présent dans la riche variété des rites de lustration, s’est conservé dans le sacrement chrétien du baptême.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 141

[ explication ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bienveillance

Une chose, depuis hier, m'a rendu très rêveur. Nous étions au Jardin des Plantes. Il y a un hoko, qui a coursé et pouillé devant nous un oiseau plus petit que lui et cent fois plus faible que lui, une Pénélope, je crois. Il l'a à peu près tué, puis est resté, dans une vigilance terrible, à côté de cette bête, qui essayait de le désarmer en faisant la morte.
Alors j'ai songé à tous ces blagueurs, qui disent que la nature est la leçon et la source de toute bonté. Que de passions mauvaises et naturelles de cette bête forte contre cette bête faible ! La bonté, mais c'est une création de l'homme, sa plus grande, sa plus merveilleuse et pour ainsi dire sa plus divine - une création contre nature !

Auteur: Goncourt Edmond et Jules de

Info: Journal t.2/Robert Laffont/Bouquins 1989<9 septembre 1866 p.35>

[ oiseaux ] [ guerre ]

 

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exister

L'écrivain français se donne à lui-même l'impression d'exister bien moins dans la mesure où on le lit que dans la mesure où "on en parle". Il lui faut sans cesse relancer la presse prompte à s'endormir, il faut tenir les langues en haleine. Un anxieux, un essoufflé "Je suis là !... J'y suis - J'y suis toujours !" est parfois ce qui s'exprime de plus pathétique, pour l'oeil un peu prévenu, au travers des pages de tel romancier en renom, auxquelles on se prend distraitement à souhaiter tout à coup que la poussière soit légère : ce n'est rien toutefois, ou du moins ce n'est pas forcément qu'il n'ait plus rien à nous dire ; mais c'est son livre annuel : il s'agit à nouveau de donner le branle, d'empêcher qu'il y ait prescription.

Auteur: Gracq Julien

Info: Préférences

[ landerneau ] [ littérature ] [ gaule ]

 

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monde traditionnel

En réalité, le symbole phallique a été employé aussi pour exprimer le principe de la virilité transcendante, magique ou surnaturelle, donc quelque chose de très différent des variantes purement priapiques de la puissance mâle. C’est ainsi que le phallus a même pu être associé au mystère de la résurrection, à l’espoir en celle-ci et à la force qui peut la produire […]. […]

Il y a une correspondance cachée entre cette signification et la déchéance du même symbolisme propre au fait que, dans la Rome antique, l’image du phallus était utilisée par les gens du peuple comme talisman ou amulette contre les influences néfastes, pour détruire tout sortilège maléfique. Même ici, en effet, une trace subsiste du sens de la virilité lumineuse qui triomphe et disperse tout ce qui est ambigu et démonique.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, pages 194-195

[ signification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépossession

Eh bien, j'adore le théâtre et je travaille au cinéma... Car un acteur de cinéma n'est qu'un bonhomme de cire livré aux mains de l'opérateur et du metteur en scène, qui sont les seuls vrais artistes de cinéma. L'opérateur qui, grâce à la photographie, enjolive ou enlaidit, rapetisse ou grandit, éclaire ou assombrit. Le physique de l'acteur est l'oeuvre artistique du photographe. Son instinct, son mouvement, sa vie, sont entre les mains du metteur en scène qui, grâce au découpage, réduit au néant, si bon lui semble, ce que l'artiste propose. Ajoutez à cela la préoccupation du micro, de la caméra, du maquillage, de la lumière qui fait pleurer les yeux, l'absence du public qui enlève toute réaction sincère... Non, croyez-moi, pour un acteur, le cinéma est un métier.. le théâtre est un art !

Auteur: Berry Jules

Info: in "Cinémonde", n°159, 5 novembre 1931 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.552-553

[ septième art ] [ comparaison ] [ actorat ] [ comédien ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

style

Pour des raisons individuelles, ou bien par l’écrasement historique de l’autorité politique ou métaphysique qui est notre paternité sociale, cette dynamique de l’identification primaire au fondement de l’idéalisation peut être mise en difficulté : elle peut paraître privée de signification, illusoire et fausse. Seul perdure alors le sens du mécanisme plus profond représenté par la croix : celui de la césure, de la discontinuité, de la dépression.

Holbein s’est-il fait le peintre de ce christianisme décapé de son onde porteuse antidépressive qu’est l’identification à un au-delà gratifiant ? Il nous conduit en tout cas au bord ultime de la croyance, au seuil du non-sens. Seule la forme – l’art – redonne une sérénité à cette éclipse du pardon, l’amour et le salut se réfugiant dans la performance de l’œuvre. La rédemption serait simplement la rigueur d’une technique stricte.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 146

[ absurdité ] [ modernité ] [ modalité de suppléance ] [ peinture ] [ sublimation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

temps

Instructions pour remonter une montre.
Là-bas au fond il y a la mort, mais n'ayez pas peur. Tenez la montre d'une main, prenez le remontoir entre deux doigts, tournez-le doucement. Alors s'ouvre un nouveau sursis, les arbres déplient leurs feuilles, les voiliers courent des régates, le temps comme un éventail s'emplit de lui-même et il en jaillit l'air, les brises de la terre, l'ombre d'une femme, le parfum du pain.
Que voulez-vous de plus? Attachez-la vite à votre poignet, laissez-la battre en liberté, imitez-la avec ardeur. La peur rouille l'ancre, toute chose qui eût pu s'accomplir et fut oubliée ronge les veines de la montre, gangrène le sang glacé de ses rubis. Et là-bas dans le fond, il y a la mort si nous ne courons pas et n'arrivons avant et ne comprenons pas que cela n'a plus d'importance.

Auteur: Cortazar Julio

Info: Cronopes et Fameux

[ durée ] [ littérature ] [ allégorie ] [ sursis ]

 

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