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guerre totale

— Qu’est-ce que vous pensez de la guerre ?
— Y a rien de mal dans la guerre, je réponds.
— Ah ! ouais ? Ah ! ouais ?
— Ouais. Quand vous montez dans un taxi, c’est la guerre. Quand vous payez votre pain, c’est la guerre. Quand vous payez une pute, c’est la guerre. Des fois, j’ai besoin de pain, de taxis et de putes.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Je t'aime Albert"

[ rapports marchands ] [ rapports de force ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

elle me disait : tu es une vraie bête
avec ton gros ventre blanc
et tes pieds velus.
tu ne coupes jamais tes ongles
et tu as des mains rondes
et souples comme un chat
et ton pif rouge brille comme un phare
mais tu as les plus belles couilles
que j’aie jamais vues.
tu lâches ton foutre comme
une baleine lâche son jet.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "L'amour est un chien de l'enfer", page 17, "toi"

[ partenaire sexuel ] [ fascination-répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

les femmes n’ont que faire de se montrer compréhensives, tout ce qu’elles désirent, c’est de vous faire partager leur rancune vengeresse envers ce qui les préoccupe le plus. par nature, les femmes sont des animaux dénués de raison, et si elles parviennent si souvent à asservir les mâles, c’est parce qu’elles focalisent à fond sur la cible et qu’elles profitent alors du moindre moment d’inattention.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Journal souvenirs et poèmes, Ça commence lundi dernier, Grasset 2007..

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éducation sportive

Je ne voulais rien faire. Je ne voulais même pas aller aux cours de gym. A vrai dire, je ne redoutais rien de plus au monde que d’aller aux cours de gym pour transpirer, porter un protège-couilles et comparer la longueur de nos queues. Je savais que j’avais une queue de taille moyenne. Je n’avais pas besoin d’aller aux cours de gym pour apprendre ça.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Au sud de nulle part", page 36

[ vestiaires ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

baise

C’était comme un meurtre. Je m’en foutais ; ma bite était devenue cinglée. Cette crinière, ce beau et jeune visage. C’était comme de violer la Vierge Marie. J’ai joui. J’ai joui en elle –une sorte de mort-, sentir mon sperme pénétrer dans son corps, elle n’y pouvait rien, et j’ai balancé ma purée au plus profond de ses organes -corps et âme- encore et encore…

Auteur: Bukowski Charles

Info: Women

[ brutalité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillir

Tu es jeune et forcément tout ce qui t’arrive avec les gens est toujours décevant, ouais. Mais laisse passer quelques décennies et tu ne seras pas déçu du voyage, tu comprendras que le scénario est déjà écrit, et la déception se transformera en usure, comme rien que de mettre tes putains de pompes chaque matin c’est comme escalader une montagne verglacée. Glaçante ? Verglacée. Tir glaçant, putain ! 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à Paul Peditto, 7 décembre 1990

[ conseils ] [ endurcissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrire

Dans un poème, c’est quand tu commences à te mentir à toi-même dans la seule idée de faire un poème que tu échoues. C’est pourquoi je retravaille pas mes poèmes et les laisse à l’état de premier jet, parce que si j’ai menti au départ je retomberai jamais sur mes pattes, et si j’ai pas menti, eh ben, il n’y a aucun souci à se faire. 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Sur l'écriture

[ sincérité ] [ recette ] [ poésie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contingence

Le monde de l’Art est comme ce putain de lierre qui pousse de partout. Ça dépend de la pluie et de la chance et de l’endroit où se trouve l’immeuble et qui passe par là et c’que tu fais, comme le lierre ça dépend avec qui tu traînes avec qui tu couches ou ce que la bande de Black mountain, ou dieu, je dois m’arrêter là, je suis malade.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à John William Corrington, 20 janvier 1963

[ piston ] [ chance ] [ hasard ] [ succès ] [ beaux-arts ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Est-ce que tu as déjà lu Catulle ? Il y a une traduction de Carl Sesar publiée chez Mason & Lipscomb, ça m’a l’air plein de promesses de feu et de rires. Dommage que Cat ait lentement dérivé vers l’homosexualité. C’est peut-être un trait littéraire standard chez moi mais ça m’a toujours découragé. De toute manière, il savait comment écrire, et il est mort aux environs de 30 ans. 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à John Martin, 22 janvier 1976

[ poète antique ] [ avis ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inoccupé

C’était ça le problème quand on était écrivain, le gros problème – le temps libre, trop de temps libre. On attend que la pression monte jusqu’à ce qu’on puisse écrire et pendant qu’on attend on devient fou, et pendant qu’on devient fou on boit et plus on boit plus on devient fou. Il n’y avait rien de glorieux dans la vie d’un écrivain ou dans la vie d’un buveur.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "450 kilos" dans "Je t'aime Albert" page 69

[ ennui ] [ cercle vicieux ] [ procrastinateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson